Ce pays où chaque voix compte

🗳️ T’aimerais pouvoir déterminer et voter chaque loi majeure au cas par cas comme le revenu universel, la PMA pour tous et toutes ou encore la suppression de l’article 49-3 de la Constitution ? Et bien en #Suisse, c'est la routine !
🇨🇭 Chez les Helvètes, on va aux urnes quatre fois par an pour participer directement à des #référendums : les "votations populaires".
🧐 C'est pour ça qu'on définit souvent la Suisse comme une "démocratie parfaite". Mais est-ce si simple que ça ? Comment fonctionne vraiment le système suisse ? Et surtout, serait-ce applicable dans d'autres pays ?
👨‍🏫 Pour y répondre, on a interrogé Hans-Peter Schaub, politologue, et Pascal Sciarini, professeur de sciences politiques à l'Université de Genève et doyen de la Faculté des sciences de la société.
#vote #politique #europe #democratie #ric #referendum

[@danielbarras3200]

Très bien expliqué !!!

[@RalfAnodin]

Très bon résumé.
Il est faut noter que le fonctionnement du référendum facultatif et l’initiative populaire est intrinsèquement lié aux autres caractéristiques des institutions suisses: décentralisation, assemblée législatives élues à la proportionnelle, et gouvernements locaux et national sans premier ministre où chaque membre est égal.
Quand le référendum facultatif est l’initiative fédérale existent dans un contexte plus centralisé (ex. Taïwan) ou dans un contexte de bipartisme, sans mode de scrutin proportionnel (ex. Californie, Colorado, Oregon) il est beaucoup plus un instrument d’opposition contre le parti en place, qu’un instrument porté par la société civile dans sa diversité. Mais même en Californie ou à Taïwan cela reste globalement un acquis démocratique majeur.
Le référendum obligatoire pour modifier certaines lois comme la Constitution est un autre point très différent que partagent l’Irlande ou le Danemark.

[@panuntukan]

Une autre particularité peu connue de la démocratie suisse réside dans l'esprit qui habite la constitution de l'équipe exécutive. Aussi bien dans un pays comme la France ou l'Italie, à chaque élection le parti qui gagne "rafle la mise", c'est-à-dire chasse littéralement le cas échéant l'équipe précédente dans son entier, et place ses membres à tous les postes où il est possible de le faire, aussi bien en Suisse on cherche une sorte de "paix politique" en distribuant les postes plus ou moins au pro-rata des votes obtenus par les partis. C'est ainsi que l'exécutif national a toujours des ministres issus de plusieurs partis différents. A ce niveau on tâche aussi de respecter la "représentativité" de cet exécutif avec un ratio hommes/femmes maximal, un ratio Alémaniques/Latins maximal, etc. Tout cela existe aussi aux niveaux du canton ou de la municipalité. Par exemple dans ma ville les "dicastères" sont distribués entre les Libéraux, les Chrétiens-Démocrates, l'UDC, les socialos, les écolos, etc. Cette tambouille est souvent critiquée ("je te donne la police, tu me laisses la culture, et à lui on donne les finances, ecc."), mais est aussi souvent appelée la "Formule Magique", en particulier parce que ça permet de dépassionner les élections. Le fait de s'efforcer que l'exécutif reflète la population dans sa diversité politique apaise beaucoup la vie politique. En Suisse il n'y a pas du tout ce climat de guerre civile, d'invectives, d'argumentations ad hominem, de petites phrases assassines, etc. qui caractérise la vie politique française ou italienne.

[@gamespeedfr2942]

Pouvoir voter dans un pays pour lequel on n’a pas la nationalité ça peut s’avérer très dangereux pour le pays en question.

[@1955mendonca]

Non: il y a de nombreuses communes qui ont accordé le droit de vote pour des objets communaux aux citoyens étrangers établis dans la commune. Mais on constate que ce droit est relativement peu utilisé, probablement par manque d'habitude de s'exprimer de cette manière... dommage...

[@chgerber]

La majorité des naturalisés avec qui je travaille vote a droite ils ne veulent pas des nouveaux. Ils dise qu'ils manquent d'integration. Mais sinon tu as raison cela peut crée un clientélisme comme dans d'autres pays voisins.

[@alang8449]

Vous devriez interviewer la politologue Clara Egger. C'est une française professeure d'université aux Pays-Bas qui s'est présentée aux élections pour promouvoir le RIC Constituant. Faute d'avoir ses 500 signatures, elle n'a pas pu se qualifier pour le premier tour.

[@leo-one]

Oui je suis très fier d'être Suisse et de pouvoir voter, mais parlant avec mes amis français certains pensent qu on ne devrait pas voter sur tout.

[@frentr]

Salut ! Ils pensent qu'on ne devrait pas voter sur quels types de projets de loi et pourquoi ?

[@leo-one]

@@frentr il n'y a pas si longtemps nous avons voté pour le mariage pour tous. Pour certains de mes amis français, il était inacceptable que le peuple doive se prononcer sur ce sujet.

[@Valecto]

4:08 "le corps électoral ne représente pas vraiment la population dans sa totalité"
En tant que Suisse, ça me fait bien rigoler! C'est sûr que si on compare avec la France où vous avez donné le passeport à quasiment n'importe qui (via le droit du sol, regroupement familial, etc), on voit tout de suite à quel point votre méthode est un succès... il n'y a qu'à voir vos banlieues!

[@Luca_de_Paris]

4:25 4:59 Le politologue mentionne que l'interdiction des minarets "portait atteinte à la liberté de culte de la population musulmane".
Cette interdiction n'est pas l'interdiction des mosquées, ni de l'Islam.
C'est l'interdiction d'une transformation d'un environnement, d'un paysage traditionnel.
Est-ce que dans chaque pays, la population ne pourrait pas maîtriser son paysage?
S'il y avait le culte du grand phallus, est-ce que ses adeptes devraient avoir le droit d'en ériger un dans n'importe quel pays?

[@pandemonium8104]

On a tous un objet dans la poche qui nous permettrait de voter chacune des lois. Et je suis en train de vous écrire avec

[@frentr]

📱❓🧐