Valorisation de l'urine humaine : comment aller au-delà de la microfilière

Valoriser l'urine humaine demande des personnes motivées et des ressources adaptées. Autant de leviers qui compliquent la mise en place de filières. Reportage au sein d'une Amap et sur le chantier d'un futur écoquartier.
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Valoriser l'urine humaine comme matière fertilisante pour les champs ? L'idée connaît un renouveau ces dernières années, comme l'illustre la mise en place d'un projet soutenu par l'École nationale des ponts et chaussées. Celui-ci a pour objet le développement de filières de valorisation agricole de l'urine collectée par des particuliers jusqu'aux champs.
Une première expérimentation a été mené par Les Radis actifs, une association de maintien de l'agriculture paysanne (Amap) située à Châtillon (92), et son agriculteur partenaire. L'urine est ensuite stockée, puis utilisée par l'agriculteur, uniquement pour ses haies. « Une phase intermédiaire indispensable pour la bonne poursuite du projet », selon Fabien Esculier, responsable scientifique du projet.
Changement d'échelle. Les 600 logements de l'écoquartier de Saint-Vincent-de-Paul, situé au cœur du XIVe arrondissement de Paris, vont être équipés de systèmes de récupération d'urine sur leurs toilettes. Le principe ? Doubler la canalisation principale d'une canalisation secondaire, située plus en amont sur la cuvette. L'urine de l'ensemble des habitations est alors transportée et traitée dans une station d'épuration construite à cet effet sur le site, à hauteur de 2 000 litres par jour, puis transformée en engrais. La mise en service est prévue en 2026.
Enfin, à un horizon plus lointain, l'établissement public d'aménagement du plateau de Saclay envisage l'installation d'un système de collecte d'urine pour un quartier de presque 20 000 habitants sur son territoire.

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Cela paraît répugnant, mais c'est très utile en apport en azote.