Gilbert Calhac, éleveur de veaux de lait sous la mère à Mourjou

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  • เผยแพร่เมื่อ 26 ส.ค. 2024
  • En mai 2011, je débutais l'aventure de mes rubriques culinaires sur mon site (www.jeanpierrepoulet.fr) j'avais consacré quelques lignes à Gilbert Calhac.
    Dimanche après-midi 19 février 2012, Gilbert s'est arrêté brusquement de gravir l'échelle de la vie en chutant accidentellement d'une autre, moins virtuelle celle-là, hélas. Il était devenu depuis un jour de septembre 2001 "ma" référence en matière de joie de vivre quand je m'étais rendu compte des difficultés inhérentes à son dur métier d'éleveur/agriculteur. Lui, il n'avait pas besoin d'un slogan éculé pour travailler plus. Car son surcroît de travail, ce n'était pas forcément pour gagner plus mais juste pour vivre décemment. En effet, l'élevage des veaux de lait sous la mère au stade artisanal auquel il le pratiquait, n'était pas des plus rentables, notamment quand, à la fin de sa journée, on fait le compte de toutes ses heures travaillées. Car contrairement à la paperasse administrative à laquelle moi, "petit fonctionnaire", j'étais confronté journellement (et qu'on peut reporter au lendemain, voir plus), les bêtes, elles, n'ont jamais le temps d'attendre. Car la tétée du matin de 6 heures/6 heures 30, on ne peut pas la remettre à plus tard. Idem pour celle de 18 heures/18 heures 30. Et de surcroît, ce n'était pas la seule activité de sa journée. A 8 heures, il fallait qu'il se prépare à assurer le transport scolaire des élèves du canton, des élèves qui, comme tous les gens d'ici, l'aimaient beaucoup. Et rebelote en fin d'après-midi pour les ramener chez eux. Entre-temps, il assurait le travail des champs et une foultitude de petites activités de son quotidien étroitement liées à son métier d'éleveur. Oui, je dis bien son quotidien. Car les animaux eux, n'ont ni samedi, ni dimanche, ni jours fériés, encore moins de congés annuels ou d'ARTT ! A cela, s'ajoutaient les petits bobos inhérents au côtoiement journalier des vaches. Car ces bêtes à cornes, elles ne sont pas toujours commodes. Elles font souvent des écarts, distribuent des coups d'arrière-train et ça peut donner par exemple, trois côtes cassées. C'est ce que j'ai découvert quelques jours plus tard, de passage au Colombier, où Gilbert me demandera d'éviter de le faire rire comme j'en avais pris l'habitude à chacune de mes visites. Mais comme il m'est pratiquement impossible de mettre au ban mes bonnes habitudes, je n'ai pas pu m'empêcher de plaisanter, ce qui lui a un peu "agité" ce jour-là ses côtes flottantes d'un coup de cul d'une de ses vaches. Mais il m'a naturellement pardonné mon excès de bonne humeur ...
    En cet après-midi du mercredi 22 février 2012, ils étaient nombreux, très très nombreux même, entre 500 et 600 copains et amis venus lui témoigner leur affection et aussi le pleurer. Ils étaient d'ailleurs si nombreux que tous n'avaient pas réussi à trouver une place à l'intérieur de cette petite église Saint-Médard de Mourjou, devenue subitement pas assez vaste pour tous les accueillir. Ils se sont alors rassemblés sur son parvis. Et après la traditionnelle messe où l'émotion et la douleur étaient présentes, ils sont tous passés devant son cercueil pour lui dire un dernier adieu, lui tirer une dernière révérence, exprimer un dernier hommage qui a duré plus de 40 minutes ...
    La Châtaigneraie, ta Châtaigneraie mon cher Gilbert, désormais elle est orpheline. Elle n'entendra plus jamais le son de ta voix et ton accent chantant si particulier qui me réjouissait dès que j'arrivais au Colombier, une voix toujours joyeuse.
    Cet après-midi du 19 février 2012, nous avons perdu beaucoup plus qu'un ami.
    Depuis, je pense souvent à Odette & à Rémy, à Didier son frère, et à toute sa famille, tous cruellement frappés par cette injustice. Mais qu'ils soient assurés que je continuerais à adresser au Colombier ces petites cartes postales qui te faisaient voyager mon Gilbert et dont à chaque réception, tu ne manquais pas d'en informer Louis-Bernard Puech.
    Adieu Gilbert et repose en paix ... Et que cette vidéo permette à toutes celles et tous ceux qui t'aimaient de te voir, te revoir, t'entendre ta voix, bref te retrouver de temps à autre, histoire que jamais ne s'éteigne la flamme de cette vie qui t'animait chaque jour et ainsi ne pas refermer les pages du livre de l'oubli.
    * Ce 10 mai 2019, une autre triste nouvelle m'est parvenue avec le décès de Rémy Calhac, le papa de Gilbert, dans sa 85 ème année. J'espère que Marinette son épouse saura trouver les forces nécessaires pour surmonter ce nouvel épisode ...

ความคิดเห็น • 7

  • @africainberbereamazigh8723
    @africainberbereamazigh8723 6 ปีที่แล้ว +2

    Tres beau et touchant! Qu’il repose en paix

  • @NACR0516
    @NACR0516 11 ปีที่แล้ว +2

    Un homme exeptionnel , gentil,trés génereux,a l'écoute des autres cela fait déja un an que tu nous a quitté et quel vide tu as laissé je suis trés contente de t'avoir connu et je ne t'oublerai jamais mon ami gilbert .

  • @cowboygf1981
    @cowboygf1981 7 ปีที่แล้ว +3

    souvenir!

  • @wrccitroen102
    @wrccitroen102 6 ปีที่แล้ว +2

    Belle vidéo

  • @JeanPierrePOULET
    @JeanPierrePOULET  5 ปีที่แล้ว

    Tout propos diffamatoire ou/et insultant sera systématiquement supprimé et leur auteur black-listé.