«J’ai combattu la dérive libérale qui s’est manifestée dès 1983 et je l’ai combattue avec constance»

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  • เผยแพร่เมื่อ 9 ก.พ. 2025
  • La Nation et la République, L’Etat et le citoyen, l’Europe, la souveraineté, la gauche. Dans « Passion de la France », publié aux éditions Robert Laffont, Jean-Pierre Chevènement revient sur cinquante ans d’engagements politiques et de vie de nos Institutions. Il est l’invité de #LaMidinale.
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    VERBATIM
    Sur la gauche
    « La gauche est d’abord une utopie et l’utopie est toujours nécessaire. Le danger, c’est l’irréalisme, l’irénisme. »
    « Il y a un grand risque que côtoient tous les jours les hommes et les femmes de gauche, c’est de plonger dans cet abime bêtifiant. Donc je ne suis pas de gauche de ce point de vue là. Je m’efforce de faire des analyses rigoureuses. »
    « Je garde un sens à l’action, je m’efforce - comme disait Bergson - d’agir en homme de pensée et de penser en homme d’action. »
    Sur le nouveau clivage politique
    « La crise de l’industrie et les conséquences qui s’en suivent pour notre pays - sa perte de compétitivité, le chômage de masse, la paupérisation des classes moyennes et inférieures - devraient nous mobiliser. »
    « Je pense que faire en sorte que les hommes de notre temps puissent avoir un horizon de progrès partagé, serait une belle utopie. Ça voudrait dire qu’on retrouverait un langage commun, par exemple avec le monde musulman. »
    Sur la souveraineté
    « Je ne me définis pas comme souverainiste, je me définis comme républicain. »
    « La souveraineté a été transférée du ciel sur la terre, comme l’a dit Michelet, avec la Révolution française. Ça n’est plus le droit divin qui fait l’autorité des chefaillons. C’est véritablement la souveraineté populaire qui s’exerce à travers le peuple, comme communauté des citoyens. »
    « L’utopie motrice, c’est celle de la citoyenneté. »
    Sur Jean-Luc Mélenchon
    « Il manque à Mélenchon une vision d’ensemble, globale, mondiale et une capacité d’homme d’Etat. »
    « Il ne suffit pas de flatter les tendances gauchistes qui existent dans notre société pour définir un chemin. »
    « Si j’en juge par les propos que j’entends tenir par certains députés de la France insoumise, ça ne nous conduit nulle part. Je ne me reconnais pas dans cette éthique, qui n’est pas l’éthique républicaine, qui est une sorte de démagogie qui ne permet pas un jour de s’incarner dans une politique cohérente au service de la France et de l’humanité. »
    Sur l’alternative à Emmanuel Macron
    « Je pense qu’Emmanuel Macron a pour lui l’avantage d’avoir fait turbuler un système qui depuis longtemps ne voulait plus rien dire. »
    « On est arrivé à une situation où la droite et la gauche se sont retrouvées prisonnières des mêmes engagements européistes. »
    « Aujourd’hui, on est à la recherche d’une offre politique. Il n’y a pas d’offre politique satisfaisante en France. »
    Sur les revendications des gilets jaunes
    « Je reconnais l’aspiration à la démocratie chez les gilets jaunes mais je pense que le RIC est une très mauvaise réponse car un pays doit être gouvernable. »
    « Je suis plus partisan de rendre sur certains sujets le référendum obligatoire : révision de la Constitution, transferts de compétences au niveau européen ou alors de revaloriser, et ça me parait être la bonne solution, la démocratie représentative. »
    Sur le libéralisme d’Emmanuel Macron
    « Il est bien clair que je définis au cours de cinquante années de lutte à contre courant, une orientation qui n’est pas celle d’Emmanuel Macron. »
    « Macron voulait prendre un peu à droite, un peu à gauche et peut-être faire une synthèse. Et d’une certaine manière, c’est ce que je ne vois pas venir, c’est la troisième thèse de la dialectique : il y a la thèse, il y a l’antithèse, mais il n’y a pas la synthèse. »
    Sur les violences policières
    « On n’a pas pris les moyens de contenir cette violence assez tôt : ça passe par la restauration de la démocratie et du civisme. »
    « La sécurité passe d’abord par la citoyenneté. »
    « Il faut bien que la police fasse son métier. La police reçoit des ordres et elle les exécute. On ne peut pas la priver de ses moyens de défense puisqu’elle a à faire à des violents. Il faut bien qu’elle se défende. »
    « On ne peut pas considérer que les méchants sont toujours du côté des policiers. »
    « Il faut tenir compte de la très grande difficulté de maintenir l’ordre public quand les formes de la manifestation évoluent du tout au tout. Et la police n’y était pas préparée. »
    Sur l’énarchie et la technocratie
    « J’ai commencé ma carrière politique par un pamphlet qui était dirigé contre l’ENA et qui est toujours d’actualité. »
    « J’ai combattu la dérive libérale qui s’est manifestée dès 1983 et je l’ai combattue avec constance. »
    « Le Parti socialiste aimait le pouvoir, il a eu le goût du pouvoir, quitte à sacrifier ses idées. Moi je n’ai pas dévié. »
    « Je suis resté la butte-témoin de ce qu’était la gauche classique, solide et je l’ai même pensé à l’adapter à travers l’idée républicaine. »

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