fraseggio magnifico,voce morbida,vellutata,che ti guida in questi luoghi,dipinge l'atmosfera in ogni frase in modo diverso,attraverso le mezze voci,le dinamiche di intensità,la pronuncia più accentuata.Questo cantante ha dipinto,questo è lo scopo di un cantanta dipingere un quadro magnifico con la sua tavolozza di colori.Soprattutto nel repertorio cameristico.Commovente.
Had the opportunity to sing this for a scholarship for Interlochen Arts Academy back in 1991, and again at my senior recital. One of my favorites by far !
Cette musique, ce texte, mais surtout cette interprétation absolument époustouflante sont le portrait parfait d’une forme de dépression, psychanalytiquement exacte
Impardonnable omission de ma part. En attendant de corriger sur tous les enregistrements, il s'agit de l'excellente Jacqueline Bonneau qui forme avec Gérard Souzay un duo parfait.
Merci bien pour offrir à youtube cette registration unique, et aussi pour votre texte, qui pose si adroitement une question fondamentale de l'interprétation. Petite remarque: le pianiste mériterait lui aussi d'etre mentionné...
Mais si 'le pianiste' est en vérité 'la pianiste'? E pourquoi 'le pianiste mériterait lui aussi...'? Ce n'est pas un 'lui', c'est une 'elle', puisqu'il s'agit de l'excellente Jacqueline Bonneau.
Vous avez raison. En indiquant que Barthes tient des propos violents, je tombe moi-même dans le « travers » de Souzay « si » critiqué : je pratique certainement la littéralité dintention, jétablis des correspondances abusives. Je mets peut-être à tort (mais jespère ne pas imposer) des signes de lémotion là où il ny en a pas. Cest sans doute mon esprit mélodramatique surchargé de pathos qui se sent agressé par les propos de Barthes.
mais dans Journal de deuil (p.57), après le décès de sa mère, il avoue: "(bête) : en entendant Souzay chanter* « j’ai dans le cœur une tristesse affreuse », j’éclate en sanglots. * dont autrefois je me moquais » Pauvre Roland, je m'apitoie et compatis...
Avril est de retour, La première des roses, De ses lèvres mi-closes, Rit au premier beau jour, La terre bien heureuse S'ouvre et s'épanouit ; Tout aime, tout jouit. Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse. Les buveurs en gaîté, Dans leurs chansons vermeilles, Célèbrent sous les treilles Le vin et la beauté ; La musique joyeuse, Avec leur rire clair S'éparpille dans l'air. Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse. En [déshabillés blancs]1 Les jeunes demoiselles S'en vont sous les tonnelles Au bras de leur [galants]2 ; La lune langoureuse Argente leurs baisers Longuement appuyés, Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse. Moi, je n'aime plus rien, Ni l'homme, ni la femme, Ni mon corps, ni mon âme, Pas même mon vieux chien. Allez dire qu'on creuse, Sous le pâle gazon Une fosse sans nom. Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
Souligne toujours un peu trop les choses, c'est son style à lui, mais quand même, ces petits maniérismes datés passent encore bien, des moments extraordinaires (une fosse sans nom...)
Peut-être aussi que je ne peux mempêcher de penser aux tenants de lart musical officiel actuel si bien représentés dans nos conservatoires qui nont eu de cesse de me castrer dans mon interprétation et donc dans mon plaisir sous prétexte de tenter dapprocher lessentiel. Peut-être que jimagine aussi, certainement abusivement, le chanteur Barthes, disciple de Panzéra, jaloux du talent de Souzay.
Quelle idée, cher Roland, de prendre pour cible de votre détestation ce qu'il y a justement de plus beau et de plus fidèle au texte - comme si Théophile Gautier, qui à sa manière n'était pas un médiocre musicien, n'était pour rien dans cette "tristesse affreuse", explosion d'une "double fricative" qui "déchaîne le malheur dans l'épaisseur même des lettres".
Cest mon défaut dimaginer. Mais en tout cas, loin de moi lidée de prendre linternaute de you tube pour un naïf à qui il serait nécessaire de mâcher le travail.
Barthes est une vilaine médisante, mais il n'a pas tort sur ce coup. L'interprétation de Souzay met en évidence le "creux néant musicien" du texte de Gautier, au détriment de la délicatesse du chant de Fauré.
@INFACTparis Oui maniérisme caractéristique de certains chanteurs homosexuels mais sur une certaine retenue quand même.Heureusement parce que en personne, c'était une grande folle!
C’est précisément ce que je ressens depuis tellement d’années!
Immense Souzay ici. Ces mélodies enregistrées avec Jacqueline Bonneau sont un monument de poésie et d'une justesse confondante. Merci encore.
fraseggio magnifico,voce morbida,vellutata,che ti guida in questi luoghi,dipinge l'atmosfera in ogni frase in modo diverso,attraverso le mezze voci,le dinamiche di intensità,la pronuncia più accentuata.Questo cantante ha dipinto,questo è lo scopo di un cantanta dipingere un quadro magnifico con la sua tavolozza di colori.Soprattutto nel repertorio cameristico.Commovente.
magnifique interprétation que je ne connaissais pas ! merci pour ce partage !
Merci d'avoir posté ça, ainsi qu'au bord de l'eau et autres mélodies. C'est d'une beauté incommensurable...
G.SOUZAY , nous saisit le coeur par son interpretation sublime !!
Tout est beau! la diction, le phrasé, le timbre TOUT!
Ca perce le coeur. Trop belle.
This is beauty as in Keats' Grecian Urn. Argue and analyse as much as we like, but to meet such beauty is a privilege.
Sadness
Théophile Gautier
April returns
With the first of the roses;
And parted lips
Laugh at the first fine day;
The earth in happy mood
Opens and blooms;
All is love and all delight;
But great is the sadness that seizes my heart.
The drinkers gaily
In their songs so rosy
Beneath the trellis
Feast wine and beauty;
The joyful music,
With their ringing laughter,
Floats up from floor to rafter;
But great is the sadness that seizes my heart.
Young ladies
In scant white dresses
Walk in the arbours
On the arms of their lovers;
And the languorous moon
Shines silvery light
On long lasting kisses;
But great is the sadness that seizes my heart.
I have nothing to love anymore
Neither man nor woman,
Neither body, nor soul,
Not even my old dog.
Go, tell them to dig
In the sickly lawn
A grave without a name;
For, great is the sadness that seizes my heart.
Translation: © David Paley
Had the opportunity to sing this for a scholarship for Interlochen Arts Academy back in 1991, and again at my senior recital. One of my favorites by far !
Je dirai même plus : une merveille !
Das ist wirklich wunderschön...hach...die beste Version bisher, die ich davon hier gefunden habe!
Touching impressive.....very nice--!
Cette musique, ce texte, mais surtout cette interprétation absolument époustouflante sont le portrait parfait d’une forme de dépression, psychanalytiquement exacte
The most appealing (and downright seductive) expression of self-pity ever!
L'apitoiement sur soi-même n'a jamais été si beau! (Et je l'avoue: comme je m'y reconnais....).
Imaginez l'ami ! merci pour ce partage ! moi aussi j'adore Souzay, Fischer-Dieskau et tous ceux décriés par Barthes :-)
Impardonnable omission de ma part. En attendant de corriger sur tous les enregistrements, il s'agit de l'excellente Jacqueline Bonneau qui forme avec Gérard Souzay un duo parfait.
Traurigkeit
Théophile Gautier
April ist zurückgekehrt
Und die Erste der Rosen
Mit halb geöffneten Lippen
Lacht im ersten schönen Tag;
Die Welt in fröhlicher Stimmung
Öffnet und blüht
Alle lieben und freuen sich;
Aber groß ist die Traurigkeit, die mein Herz ergreift.
Die fröhlichen Trinker
In ihren rosigen Liedern
Unter dem Spalier
Feiern den Wein und die Schönheit;
Die freudige Musik
Mit ihrem Gelächter
Schwebt in die Luft;
Aber groß ist die Traurigkeit, die mein Herz ergreift.
In knappen weißen Kleiden,
Gehen die jungen Damen
Unter den Lauben
Auf den Armen ihren Geliebten;
Der schläfrige Mond
Werft silbernes Licht
Auf dauernden Küssen;
Aber groß ist die Traurigkeit, die mein Herz ergreift.
Ich habe nichts mehr zu lieben,
Weder Mann noch Frau
Noch Leib, noch Seele
Nicht einmal mein alter Hund.
Geh! Sag, daß man
Im verblaßten Rasen
Ein Grab ohne Namen graben muß;
Denn groß ist die Traurigkeit, die mein Herz ergreift.
Übersetzung: © David Paley
🌹🌹🌹🌹🌹
j'ai dans le coeur une tristesse affreuse !
Merci bien pour offrir à youtube cette registration unique, et aussi pour votre texte, qui pose si adroitement une question fondamentale de l'interprétation. Petite remarque: le pianiste mériterait lui aussi d'etre mentionné...
Mais si 'le pianiste' est en vérité 'la pianiste'? E pourquoi 'le pianiste mériterait lui aussi...'? Ce n'est pas un 'lui', c'est une 'elle', puisqu'il s'agit de l'excellente Jacqueline Bonneau.
@@fourstrings48 - Tout simplement parce qu'en français le genre masculin inclut le genre féminin. Assez, le genriste! Passez votre chemin!
Vous avez raison. En indiquant que Barthes tient des propos violents, je tombe moi-même dans le « travers » de Souzay « si » critiqué : je pratique certainement la littéralité dintention, jétablis des correspondances abusives. Je mets peut-être à tort (mais jespère ne pas imposer) des signes de lémotion là où il ny en a pas. Cest sans doute mon esprit mélodramatique surchargé de pathos qui se sent agressé par les propos de Barthes.
mais dans Journal de deuil (p.57), après le décès de sa mère, il avoue:
"(bête) : en entendant Souzay chanter* « j’ai dans le cœur une tristesse affreuse », j’éclate en sanglots.
* dont autrefois je me moquais »
Pauvre Roland, je m'apitoie et compatis...
+Fanny Georges Oui il était dans le déni de ce que cette sublime interpretation bousculait en lui des émotions profondes.
J'étais justement sur le point de le mentionner. :)
Avril est de retour,
La première des roses,
De ses lèvres mi-closes,
Rit au premier beau jour,
La terre bien heureuse
S'ouvre et s'épanouit ;
Tout aime, tout jouit.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
Les buveurs en gaîté,
Dans leurs chansons vermeilles,
Célèbrent sous les treilles
Le vin et la beauté ;
La musique joyeuse,
Avec leur rire clair
S'éparpille dans l'air.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
En [déshabillés blancs]1
Les jeunes demoiselles
S'en vont sous les tonnelles
Au bras de leur [galants]2 ;
La lune langoureuse
Argente leurs baisers
Longuement appuyés,
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
Moi, je n'aime plus rien,
Ni l'homme, ni la femme,
Ni mon corps, ni mon âme,
Pas même mon vieux chien.
Allez dire qu'on creuse,
Sous le pâle gazon
Une fosse sans nom.
Hélas ! j'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
Souligne toujours un peu trop les choses, c'est son style à lui, mais quand même, ces petits maniérismes datés passent encore bien, des moments extraordinaires (une fosse sans nom...)
Sublime, je pleure!
Jaloux Barthes, Souzay t'a envoyé?
Peut-être aussi que je ne peux mempêcher de penser aux tenants de lart musical officiel actuel si bien représentés dans nos conservatoires qui nont eu de cesse de me castrer dans mon interprétation et donc dans mon plaisir sous prétexte de tenter dapprocher lessentiel. Peut-être que jimagine aussi, certainement abusivement, le chanteur Barthes, disciple de Panzéra, jaloux du talent de Souzay.
Quelle idée, cher Roland, de prendre pour cible de votre détestation ce qu'il y a justement de plus beau et de plus fidèle au texte - comme si Théophile Gautier, qui à sa manière n'était pas un médiocre musicien, n'était pour rien dans cette "tristesse affreuse", explosion d'une "double fricative" qui "déchaîne le malheur dans l'épaisseur même des lettres".
Comme quoi, Barthes a pu apporter beaucoup à la pensée sur le langage er dire en même temps des âneries monumentales !!
Cest mon défaut dimaginer. Mais en tout cas, loin de moi lidée de prendre linternaute de you tube pour un naïf à qui il serait nécessaire de mâcher le travail.
Barthes a dit une connerie. Voilà tout!
Barthes est une vilaine médisante, mais il n'a pas tort sur ce coup. L'interprétation de Souzay met en évidence le "creux néant musicien" du texte de Gautier, au détriment de la délicatesse du chant de Fauré.
@INFACTparis Oui maniérisme caractéristique de certains chanteurs homosexuels mais sur une certaine retenue quand même.Heureusement parce que en personne, c'était une grande folle!