Entretien Francois Brousse (18 11 1992) - Plotin - Platon - amour - intelligence - transmigration

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  • เผยแพร่เมื่อ 27 ก.ย. 2024
  • Pourrais-tu nous parler de Plotin ?
    F.B. : C'est un très, très grand homme, il a commencé par être la réincarnation de Platon. Platon s'est réincarné, quelque six cents ans après, dans Plotin - c’est assez normal, c'est le même nom. Un autre, c'est-à-dire Socrate, le maître de Platon, s'est réincarné dans Ammonius Saccas. Entre Socrate et Saccas, la différence n'est pas très grande. Quelques siècles après, ils se sont retrouvés sur les quais d'Alexandrie et Ammonius Saccas, qui méditait sous les étoiles, a donné à Plotin sa première leçon de vérité. Plotin était un peu désespéré, il avait visité toutes les Églises philosophiques, tous les courants philosophiques de l'époque et aucun ne l'avait satisfait. Et, un soir qu'il méditait sur le port d'Alexandrie, il aperçut un homme qui méditait sous les étoiles, c'était Ammonius Saccas qui lui demanda : « Que fais-tu là ? » L'autre lui répondit : « Je cherche Dieu. » « Quel est le dieu que tu cherches ? » Et de raisonnements en raisonnements, ils arrivèrent à s'entendre admirablement et, comme Ammonius Saccas avait une puissance magnétique et magique prodigieuse, Plotin ressentit au fond de lui-même un choc créateur. C'est ce que l’on appelle habituellement une initiation. Quand vous ressentez au fond de votre cœur un choc divin, c'est que vous avez reçu le Dieu éternel, une véritable initiation. Plotin se mit alors à enseigner les nouveaux dogmes, toujours les mêmes, c'est-à-dire l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme, la réincarnation, la loi d'amour, de sagesse et de beauté. Quand vous avez compris tout ceci, vous êtes prêt pour le grand départ, vous n'avez plus qu'à ouvrir vos ailes et à vous enfoncer dans l'infini ; vous n'avez plus besoin de revenir, sauf si vous êtes un bodhisattva. C’est-à-dire que, bien qu'ayant atteint la libération, vous y renoncez - sans y renoncer d'ailleurs - volontairement pour apporter aux hommes un peu de sagesse, un peu d'amour, un peu de beauté. C’est ce qu'on appelle les révélations et il y aura toujours des révélations.
    Les révélateurs surgissent d'après des rythmes qui sont difficiles à saisir, on en compte au moins trois : le rythme de 1000 ans, le rythme de 600 ans, le rythme de 500 ans et le rythme de 400 ans. C’est suffisant. Cela ne fait que quatre rythmes, ce qui n'est pas beaucoup. L’univers est beaucoup plus simple qu'on ne se l'imagine et beaucoup plus compliqué. […]
    Hugo déclare qu'il faut avant tout créer quelque chose de nouveau, qu’il ne suffit pas d'aimer, mais aussi comprendre dans une synthèse totale. Cela se fera par la découverte de l'intuition :
    o Le premier chemin est l'expérience manuelle ;
    o Le second chemin est l'expérience rationnelle ;
    o Le troisième chemin est l'expérience amoureuse ;
    o Le quatrième chemin est l'expérience intuitive.
    Quand on a découvert l'intuition, on peut de nouveau atteindre le Dieu infini. Hugo a plus ou moins exposé cette gradation dans un de ses livres intitulé Dieu, un des plus beaux monuments de l'esprit humain :
    Que ce poème au vol de feu
    Effleure le siècle où nous sommes,
    Qu'il passe vite et brille peu,
    Et qu'à travers l'oubli des hommes,
    Sombre, il s'en retourne vers Dieu.
    D'après lui, la religion future sera la religion de l'Amour universel. Il y aura deux religions si l’on peut dire, ce sera d'abord la théorie de la réincarnation et de la métempsycose et, de là, on arrivera plus loin, au Bonheur universel. Ceci paraît assez difficile à admettre, mais on le comprend. C'est-à-dire qu'après la mort - et là, c'est une doctrine dont il s'agit de savoir si elle est vraie ou fausse, il est très difficile de le savoir - ou bien, il y a une évolution tranquille, permanente, qui aboutira tôt ou tard à Dieu ; ou bien, il peut y avoir une illumination soudaine et là, je me demande si nous ne sommes pas en train d'errer par trop de désir de libération. Car enfin, qu’un homme ayant commis des crimes comme Gengis Khan ou Hitler soit sauvé, oui, mais il ne pourra l’être, à notre avis, qu'à travers une multitude d'incarnations et de métempsycoses. Tandis que l'homme qui n'a jamais commis de crimes, le sage, est sauvé immédiatement.
    [...] Le mot « juste » est fondé sur le mot « justice », et celui qui a fait le mal doit normalement en subir le contrecoup. Mais il n'est pas désagréable qu'à la fin des temps surgisse par exemple la doctrine du pardon universel. À la fin des temps, c'est-à-dire à la fin de la septième race, les gens seront parfaitement réalisés, ils n’auront plus qu'à avoir une vie merveilleuse et superbe, après quoi, ils rentreront dans le cœur de Dieu. C’est bien ce qui arrivera. Mais je crois que cela n'arrivera qu'à la septième race, une fois que tous les êtres auront été purifiés par une série de réincarnations et de métempsycoses.

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