C’est mieux quand ça dure : prendre soin des objets | Vivons heureux - ARTE Radio Podcasts
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- เผยแพร่เมื่อ 15 มิ.ย. 2023
- Quelles relations entretenons-nous avec les objets ? Les chaudières, les valises, les tablettes numériques, les parapluies ? Toutes ces choses précieuses ou banales que nous utilisons chaque jour pour nous faciliter la vie, mais auxquelles on accorde peu d’attention. Peut-on continuer à les balancer à la déchèterie dès qu’ils ont la batterie qui flanche, ou une rayure sur la carlingue ? Alors que l’on sait pertinemment que les ressources naturelles nécessaires à leur fabrication s’épuisent ? que les tortues marines nagent au milieu de carcasses de frigos ? Pourquoi sommes-nous si infoutus de les dépanner ? De s’intéresser à ce qui se passe sous leur capot, dans les tréfonds de leurs mécanismes ? Et est-ce qu’un objet nous appartient vraiment si on est incapable de le réparer ?
Aux prises avec un lave-vaisselle agonisant, Delphine Saltel consacre un épisode à l'importance de la maintenance de nos objets. Les gestes que l’on est censé déployer pour faire durer les choses, mais que l’on fait si peu ou si mal. Dans une société de consommation obsédée par l’innovation, ça ne passionne pas grand-monde de décrasser le filtre de son aspirateur ou de passer un coup de percarbonate de soude sur les joints de sa salle de bains. Pourtant, Jérôme Denis et David Pontille, deux sociologues rattachés à l’école supérieure des Mines, ont consacré des années d'enquête à cette activité banale et invisible : l’art de faire durer les choses. D’en prendre soin. Ils montrent à quel point c’est une pratique politique et subversive, une autre manière d’être attentif au monde, à sa fragilité et à ce qui nous arrive.
Avec :
- David Pontille, directeur de recherche au CNRS, co-fondateur d'un programme consacré aux politiques de maintenance et co-auteur de l’ouvrage Le soin des choses. Politiques de maintenance (La Découverte, 2022).
- Coralie Barbe, restauratrice du patrimoine spécialisée dans les livres anciens et directrice d’un atelier qui porte son nom.
Merci aux chercheurs Jérôme Denis et Julie Madon ainsi qu’à l’association 8connect et le Repair Café du Pré Saint-Gervais qui nous ont accueillis et fait découvrir leur activité.
Et merci à Hortense Martin, stagiaire.
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🌿 VIVONS HEUREUX AVANT LA FIN DU MONDE 🌿
Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible.
#podcast #enfance #contes
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Une création de Delphine Saltel
Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel
Réalisation, mix et musique originale : Daphné Paysage
Illustration : Raphaelle Macaron
À retrouver sur : www.arteradio.com/son/6167824...
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Super Podcast!
J'aimerais bien que vous abordiez aussi les objets qui n'ont aucune utilité pratique comme les lave-linge, robinets, voitures, etc...mais que l'on aime et soigne parcequ'on les trouve beaux, dont l'utilité est celle de charmer le regard et que les minimalistes anti-matérialistes proclamés nomment ramasse-poussière inutiles et encombrants.
En ce qui me concerne, ceux sont les objets dont je prends le plus soin (un joli Vase, un tableau, des boules de Noel, une bombonnière, etc...).
Personnellement je préfère chiner que faire les magasins où l'on vend de la production de masse, car même si, ĺà aussi, il y a une personne derrière qui a déssiné l'objet avec son idée d'une esthétique, je ne peux m'empêcher d'être persuadée que les objets fabriqués avant le boom de la société de consommation dans les années 60/70 sont sortis de la tête et des mains de personnes qui les ont pensés et fabriqués avec plus d'amour et moins de machine. Il y a des objets qui n'ont pas une grande valeur marchande mais auxquels je suis plus attachée qu'à d'autres parcequ'il évoquent une plus grande histoire depuis leur création à leur fabrication et je me dis: "mais qui a eu cette idée, cette vision de l'esthétique, cette combinaison de couleur, etc..."
Bref, tout cela pour dire que la beauté n'est pas inutile et la ressentir fait du bien à l'esprit.
Très interessant comme podcast!
On pourrait compléter la reflexion du rapport aux choses qui nous entourent, par la question du temps que nous disposons et que la société nous laisse pour les entretenir et les faire durer...
super sujet, vous êtes beaucoup plus intéressant sur des sujets de ce type que sur de la doxa habituelle.
Je me sens moins seule au monde avec le lave-vaisselle...❤❤❤❤❤❤
Super sujet qui tombe juste après une querelle. Je suis un "raton laveur" autoproclamé. J'entretiens mes affaires, celles des autres aussi (je suis électricien). Je collectionne aussi les vinyles et me régale à les restaurer. C'est une autre approche de la vie, moins égocentriste je trouve avec un côté spirituel comme dans Vers Dorés de De Nerval. Big up quoi
J’adore ce genre de podcast ! Ça nous fait réfléchir sur notre façon de vivre de consommer et ça me rassure je ne suis pas la seule à penser pareil . Prendre soin de ce que l’on possède pr les garder plus longtemps! C’est aussi bien pr le portefeuille que pr la planète ! Malheureusement la société de consommation nous pousse a tjs plus consommer avoir le dernier téléphone etc !
Merci Arte !
Un objet ne peut durer et être réparé que s'il est mécanique. Qui saurait réparer un smartphone, sans même parler de l'obsolescence programmée ?
Un seul exemple : le Nikon de mon défunt père, qui date de plus de quarante ans, marche comme au premier jour, alors qu'un appareil photo numérique ne dure que cinq ans (au mieux)…
9:40
Ce que je trouve marrant dans votre podcast, c'est que l'individu n'a jamais aucune responsabilité, c'est toujours la faute à un système.
En même temps est ce qu'on arrive à faire évoluer les choses quand on ne pense qu'en tant qu'individu ? Je pense que le but du podcast est plus de prendre du recul par rapport à nos actions, qui peuvent certes être individuelles, mais qui aspirent à aller au-delà de ça.
Je ne pense pas que culpabiliser l'individu permet un changement de nos modes de vie.
@@ginettebibalu1602 Qui parle de culpabiliser les gens ?!
Quand un individu pour une raison qui lui appartient achète un nouveau smartphone tous les 24 mois (souvent l'ancien fonction encore), à qui incombe la responsabilité de l'achat ?
@@ryadbelhakem1944 ça d'accord, mais le podcast aborde des questions plus profondes, comme le fait de connaître le fonctionnement des objets qui font partis de notre quotidien et de savoir les réparer sois même. C'est quelque chose que très peu de gens font.
Entre l'obsolescence programmée, l'opacification des mécanismes(les iphones qu on ne peut pas ouvrir, les bagnoles bourées d'electronique, etc) , les prix qui encouragent à acheter du neuf plutôt que réparer, les galères à faire valoir les garanties, l'évolution rapide des technologies qui pousse à acheter du neuf, encore, (passer d une tv HD à full HD à 4k à 5k etc. par exemple)... évidemment que le système faut tout pour que l individu ne répare rien. Après évidemment qu'on peut s'éduquer à faire durer les choses mais la société a longtemps poussé dans l autre direction
Les objets vivent plus longtemps, les objets vivent plus longtemps, que les gens. Pas toujours, évidemment, mais souvent les objets vivent plus longtemps que les gens. Pas la boite d'allumettes, ni la cigarette
Il y a quelque chose de fou et de vertigineux dans le fait de réaliser que des objets nous survivront. Ça rend presque l'idée de propriété obsolète et impropre