Le difficile retour au travail - Thi Nhu An Pham

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  • เผยแพร่เมื่อ 26 ม.ค. 2025

ความคิดเห็น • 1

  • @margek7232
    @margek7232 2 หลายเดือนก่อน +2

    Oui mais il y a un autre impensé. Pardon mais Thi Nhu An Pham pense briser les tabous, lever le voile sur un grand impensé, mais elle ne le fait que partiellement. Je suis contente qu'elle mette dans l'agenda le sujet extrêmement délicat de la reprise, dont absolument personne ne veut parler, dont tout le monde fait comme si ce n'était absolument pas un problème. Mais je suis déçue qu'elle s'enferme elle-même dans les schémas imposés. L'idée selon laquelle les femmes, deux mois à peine après la venue au monde de leur enfant, n'auraient qu'une envie: celle de trouver une crèche adéquate pour reprendre le travail, est fausse et archi fausse. La plupart n'ont aucune envie de reprendre le travail après deux mois, elles le vivent comme une souffrance absolue, elle n'ont aucune envie de confier leurs enfants à des inconnus ou de les mettre dans des milieux d'accueil collectifs. Dire que "la reprise" est un sujet important pcq les femmes rêvent de retrouver 'leur place dans la société', franchement...c'est du bullshit. Les femmes rêveraient d'avoir un congé maternité plus long, de passer plus de temps avec leurs enfants, de les voir grandir.
    Et si les femmes prolongent dans leur grande majorité leur congé maternité (via congé maladie, congé parental, etc.), encore une fois, ce n'est pas toujours pcq elles n'ont pas trouvé de place en crèche. Ce n'est pas tout le temps le fruit de la contrainte. C'est pcq elles vivent comme une souffrance absolue et trouvent cela ubuesque qu'on leur demande de se séparer d'un être qui a encore tellement besoin de sa maman, qui en est encore tellement dépendant.
    Et moi, j'en ai marre, que le seul discours acceptable soit celui de dire: "Les femmes veulent absolument retourner au bureau, y passer toute la journée, elles veulent absolument faire carrière, elles ne veulent pas sentir enfermées dans un rôle domestique." Ce n'est pas vrai, énormément de femmes souffrent de passer plus de temps au bureau qu'avec leurs enfants, beaucoup de femmes pleurent quand elles s'entendent dire que leur bébé a fait ses premiers pas auprès d'une puéricultrice. Beaucoup de femmes voudraient se voir octroyer un droit, qui à mes yeux, est fondamental: celui d'avoir plusieurs phases dans sa vie, rythmées par des priorités différentes.
    J'aimerais, en tant que femme multi-diplômée et CSP+ comme elle le dit, avoir le droit de dire que j'en avais rien à foutre du travail deux mois après avoir accouché, que j'en avais rien à foutre de mon boss, de mes collègues, et de ma carrière. Que ma seule priorité, jusqu'aux deux ans de mon petit garçon, c'était d'être avec lui, de le voir évoluer, de lui apporter tout l'amour don' il avait besoin. Que je ne voulais surtout pas reprendre.
    On peut le dire ça aussi, ou c'est un tabou encore trop grand à lever?