J'ai vécu le même cas..après j'ai décidé que chaque mois, j'achète de file barbelé et des cornières...maintenant tout le terrain est clôturer ...Pas de bagarre..je suis tranquille...Bon courage
Y a à peine quelques décennies tous les champs de la montagne Kabyle étaient clôturés avec du fil barbelé posé sur des petits piquets métalliques d’environ un mètre de hauteur. Ces espaces ainsi délimités étaient sécurisés, chacun respectait le terrain de son voisin. Aujourd’hui toutes ces délimitations ont été enlevées ou saccagées ou juste non entretenues, nos champs sont en friche, abandonnés au feu et aux ordures de tous types … Les gens d’aujourd’hui ont perdu le civisme de nos anciens, ce bazar a commencé petit à petit au tout début des années 80. Je vous jure qu’en terme d’incivilité j’ai vu le pire : un énorme dépôt d’ordures nauséabondes en plein milieu d’un chemin qui mène vers la fontaine du village !!! À votre avis qui dépose ces saletés ? Réponse : celles qui vont chercher de l’eau fraîche et qui au passage ramènent chez elle toute cette daube dans leurs jupes. Cet énorme dépôt sauvage est resté plus de 10 ans comme ça, sans cesse renouvelé, reformé, reconstitué et ce malgré le nettoyage qu’un de mes oncles décédé maintenant avait entrepris à plusieurs reprises !!! Aux dernières nouvelles le tas est toujours là. Où sont les comités de village a din u qavacc ? AHLILI !!!
C’est souvent les chèvres qui broutent les arbrisseaux, sinon on voit très bien ici les limites d’une monoculture oléicole et qui plus est dans un terrain à forte déclivité. Planter des oliviers est une bonne chose, créer le bon espace entre les jeunes plants est très bien mais laisser une terre labourée nue est une erreur qui se payera tôt ou tard. Or la nature a horreur du vide qu’il faudra combler d’une façon ou d’une autre. Une idée qui me trotte depuis longtemps, pourquoi ne pas promouvoir la culture de la lavande et des plantes aromatiques en complément des oliviers ou figuiers ? Croire qu’un arbre fruitier aime la solitude pour s’accaparer à lui-seul le sol est une méprise (humaine) qui n’existe pas dans le règne végétal. Bien au contraire les espèces endémiques cohabitent en osmose, avec d’autres c’est la symbiose. Je vous rappelle pour exemples que la lavande (Amazir), le genêt (Ouzou), l’artemésia ou l’armoise (Cchih) ont une vraie valeur marchande et donc des débouchés … Et y en a plein d’autres encore.
@ Sans trop détailler, je vais essayer de te donner quelques pistes et débouchés qui existent en Kabylie (Algérie) comme ailleurs. La lavande (Mazzir). D’un point de vue botanique elle est une plante mellifère de grande valeur et donne un miel très prisé, au niveau pharmaceutique elle recèle beaucoup de vertus qui sont connues depuis longtemps (anxiolytiques, calmantes, sédatives, etc …), au niveau industriel elle est une plante aromatique de première importance (lessives, produits d’entretien et dérivés) et trouve même un usage très recherché dans les activités de savonnerie et de distillerie (le graal !) pour la parfumerie. Une récente industrie cosmétique est née en Algérie, il y a sûrement un débouché a trouver par-là mais aussi au niveau artisanal. Au niveau culinaire, la lavande agrémente les desserts et les pâtisseries, nos cuisiniers et pâtissiers peuvent s’y intéresser ! L’artemesia (Cchih). Cette plante miraculeuse est un remède médicinal de premier intérêt pour lutter contre la fièvre, le rhume et de nombreux maux de ventre. Elle est très facilement commercialisable artisanalement surtout que, pour le coup, la notre est totalement bio ! À l’époque coloniale, les Pères Blancs l’achetaient à nos malheureux aïeux pour en tirer après distillation une sorte de quinine (artémisinine) qui traitait le paludisme. Personnellement, j’en ramène plusieurs bouquets en France à chacun de mes voyages ar tmourt et je me soigne avec pour les maux d’hiver, et croyez-moi ça marche ! Le genêt (Ouzou ou Azzou). Plante de la famille des Fabacées facile à cultiver en Kabylie où elle se trouve partout, elle est également mellifère et donne un très bon miel au goût floral très particulier et apprécié. Autres intérêts : le genêt épineux de chez nous est une légumineuse qui capte l’azote de l’air pour le restituer grâce à ses nodosités racinaires au sol ainsi qu’aux plantes qui prospèrent dans son voisinage, une symbiose bénéfique pour la vie du sol comme pour les plantes … Il se bouture facilement, cultiver une rangée de genêts peut également offrir tous les ans du BRF qui une fois broyé fera un excellent paillage qui enrichira le sol, ses bactéries, ses champignons et sa faune. Que du bonheur en perspective ! PS : le printemps Kabyle dans un décors montagneux couvert de fleurs jaunes du genêt est juste un spectacle qu’on retrouve que chez nous ! Imaginez une industrie du tourisme et du repos dans un tel cadre, voici un autre débouché qui rapportera beaucoup d’€€€ au pays.
J'ai vécu le même cas..après j'ai décidé que chaque mois, j'achète de file barbelé et des cornières...maintenant tout le terrain est clôturer ...Pas de bagarre..je suis tranquille...Bon courage
C’est une bonne solution
Y a à peine quelques décennies tous les champs de la montagne Kabyle étaient clôturés avec du fil barbelé posé sur des petits piquets métalliques d’environ un mètre de hauteur. Ces espaces ainsi délimités étaient sécurisés, chacun respectait le terrain de son voisin. Aujourd’hui toutes ces délimitations ont été enlevées ou saccagées ou juste non entretenues, nos champs sont en friche, abandonnés au feu et aux ordures de tous types … Les gens d’aujourd’hui ont perdu le civisme de nos anciens, ce bazar a commencé petit à petit au tout début des années 80. Je vous jure qu’en terme d’incivilité j’ai vu le pire : un énorme dépôt d’ordures nauséabondes en plein milieu d’un chemin qui mène vers la fontaine du village !!! À votre avis qui dépose ces saletés ? Réponse : celles qui vont chercher de l’eau fraîche et qui au passage ramènent chez elle toute cette daube dans leurs jupes. Cet énorme dépôt sauvage est resté plus de 10 ans comme ça, sans cesse renouvelé, reformé, reconstitué et ce malgré le nettoyage qu’un de mes oncles décédé maintenant avait entrepris à plusieurs reprises !!! Aux dernières nouvelles le tas est toujours là. Où sont les comités de village a din u qavacc ? AHLILI !!!
@@RougePommier
Presque le même scénario par tout
@@agrecol6113 Oui hélas !
C’est souvent les chèvres qui broutent les arbrisseaux, sinon on voit très bien ici les limites d’une monoculture oléicole et qui plus est dans un terrain à forte déclivité. Planter des oliviers est une bonne chose, créer le bon espace entre les jeunes plants est très bien mais laisser une terre labourée nue est une erreur qui se payera tôt ou tard. Or la nature a horreur du vide qu’il faudra combler d’une façon ou d’une autre. Une idée qui me trotte depuis longtemps, pourquoi ne pas promouvoir la culture de la lavande et des plantes aromatiques en complément des oliviers ou figuiers ? Croire qu’un arbre fruitier aime la solitude pour s’accaparer à lui-seul le sol est une méprise (humaine) qui n’existe pas dans le règne végétal. Bien au contraire les espèces endémiques cohabitent en osmose, avec d’autres c’est la symbiose. Je vous rappelle pour exemples que la lavande (Amazir), le genêt (Ouzou), l’artemésia ou l’armoise (Cchih) ont une vraie valeur marchande et donc des débouchés … Et y en a plein d’autres encore.
Merci d'avoir attiré l'attention sur la "solitude" de l'olivier
Pourriez-vous citer quelques débouchés (ailleurs et chez nous)
@ Sans trop détailler, je vais essayer de te donner quelques pistes et débouchés qui existent en Kabylie (Algérie) comme ailleurs.
La lavande (Mazzir).
D’un point de vue botanique elle est une plante mellifère de grande valeur et donne un miel très prisé, au niveau pharmaceutique elle recèle beaucoup de vertus qui sont connues depuis longtemps (anxiolytiques, calmantes, sédatives, etc …), au niveau industriel elle est une plante aromatique de première importance (lessives, produits d’entretien et dérivés) et trouve même un usage très recherché dans les activités de savonnerie et de distillerie (le graal !) pour la parfumerie. Une récente industrie cosmétique est née en Algérie, il y a sûrement un débouché a trouver par-là mais aussi au niveau artisanal. Au niveau culinaire, la lavande agrémente les desserts et les pâtisseries, nos cuisiniers et pâtissiers peuvent s’y intéresser !
L’artemesia (Cchih).
Cette plante miraculeuse est un remède médicinal de premier intérêt pour lutter contre la fièvre, le rhume et de nombreux maux de ventre. Elle est très facilement commercialisable artisanalement surtout que, pour le coup, la notre est totalement bio ! À l’époque coloniale, les Pères Blancs l’achetaient à nos malheureux aïeux pour en tirer après distillation une sorte de quinine (artémisinine) qui traitait le paludisme. Personnellement, j’en ramène plusieurs bouquets en France à chacun de mes voyages ar tmourt et je me soigne avec pour les maux d’hiver, et croyez-moi ça marche !
Le genêt (Ouzou ou Azzou).
Plante de la famille des Fabacées facile à cultiver en Kabylie où elle se trouve partout, elle est également mellifère et donne un très bon miel au goût floral très particulier et apprécié. Autres intérêts : le genêt épineux de chez nous est une légumineuse qui capte l’azote de l’air pour le restituer grâce à ses nodosités racinaires au sol ainsi qu’aux plantes qui prospèrent dans son voisinage, une symbiose bénéfique pour la vie du sol comme pour les plantes …
Il se bouture facilement, cultiver une rangée de genêts peut également offrir tous les ans du BRF qui une fois broyé fera un excellent paillage qui enrichira le sol, ses bactéries, ses champignons et sa faune. Que du bonheur en perspective !
PS : le printemps Kabyle dans un décors montagneux couvert de fleurs jaunes du genêt est juste un spectacle qu’on retrouve que chez nous ! Imaginez une industrie du tourisme et du repos dans un tel cadre, voici un autre débouché qui rapportera beaucoup d’€€€ au pays.
@@RougePommier
Vraiment un gisement inexploité
Merci pour toutes ces informations