ROSEWEST-EPOPEE FEERIQUE DANS LE MONTANA-CAPE COD 896

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  • เผยแพร่เมื่อ 26 ม.ค. 2025
  • Un salon nautique surchauffé de la Côte d’Azur peut vous propulser 12 mois plus tard sur le « plus beau lac du monde ». C’est ce qui arrivé à Hervé Nollet, patron du chantier Rosewest, parti livrer son dériveur lesté nommé Cape Cod. Une expédition comme dans un rêve américain- dont on ne ressortirait pas.
    Lors du Salon nautique de Cannes en septembre 2023, un Texan arpente les quais à la
    recherche d’un voilier de 70 pieds. Au détour d’un ponton, son œil est attiré par le plus petit
    bateau exposé dans ce rendez-vous désormais marqué par la démesure et le luxe. Il prend trois
    minutes pour échanger quelques mots avec Hervé Nollet, l’exposant et constructeur de ce
    Cape Cod. Le voilier porte le nom d’une presqu’île très chic de la côte Est des États-Unis,
    mais son design est une interprétation des maquereautiers traditionnels du bassin d’Arcachon.
    Qu’a-t-il bien pu se passer dans les neurones de ce marin américain venu chercher un
    voilier de grande croisière ? Un moment de relâche ? Un coup de foudre ? Il repart avec un
    prospectus de deux pages décrivant sommairement le beau voilier de moins de 9 mètres de
    longueur au pont. Juste un souvenir ? Un rêve ? Il n’a même pas pris le temps de monter à
    bord.
    « Nous avons embarqué pour une expédition au pays des Indiens d’Amérique, avec quelques interrogations en tête »
    Six mois plus tard, le prospectus-- trop bien imprimé dans sa tête -- et quelques e-mails
    plus tard, arrive la séquence : «“Charlie débarque à Bordeaux”.» Comme d’autres le font
    avec le vin, le promoteur immobilier « est venu renifler l’esprit du chantier », se souvient
    Hervé Nollet. Puis, excité comme un enfant, et sans prendre le temps de naviguer sur le
    bateau, il s’est mis à configurer tous les détails dans la salle de réalité virtuelle.
    Six mois plus tard, le voilier est fin prêt pour embarquer à La Rochelle, direction Baltimore.
    Après 15 jours de mer, il est prévu qu’il parcoure les 4000 derniers kilomètres jusqu’à un lac
    du Montana à dos de camion.
    Baltimore. Souvenons-nous de cette vidéo en mars dernier : ce cargo géant en perdition qui
    détruit un pont, provoquant l’un des plus grands sinistres maritimes de tous les temps. Le
    trafic a été bloqué pendant plusieurs mois.
    Ce sera le temps nécessaire pour reprogrammer, sur le lac Flathead, la mise à l’eau de La
    Dame du Lac, désormais son nom de baptême. C’est également le temps qu’il faut à Hervé
    Nollet et sa compagne pour organiser un séjour de 10dix jours sur place, suite à l’invitation
    pressante de Charlie. Et de découvrir ce plan d’eau dont la surface approche celle du Léman.
    «Vingt heures de voyage dans chaque sens… Huit heures de décalage horaire… Tout cela n’a
    pas suffi à nous faire hésiter, raconte Hervé. Et nous avons embarqué pour une expédition au
    pays des Indiens d’Amérique, avec quelques interrogations en tête.».
    « À peine débarqués, nous découvrons un décor époustouflant, mêlant harmonieusement
    plaines et montagnes, tantôt peuplées de sapins, tantôt plus arides, se jetant inlassablement
    dans les eaux d’un lac d’une clarté unique », se souvient-il.» Rien que cela.
    Ils arrivent dans la minuscule et charmante marina de Dayton. Elle est gérée par Buck Love
    (son vrai nom): lunettes Ray-Ban, petit sourire en coin, un personnage atypique au parcours
    riche, avec 82 ans d’expériences exceptionnelles en mer comme en montagne. Pour compléter
    le casting, il y a Phil, sosie du savant fou de “Retour vers le futur”, et Mel, un Clint
    Eastwood… au ralenti !
    Les trois complices regardent débarquer les petits « “Frenchies”», se demandant pourquoi ils
    ont fait tout ce chemin pour une simple mise à l’eau. Le bateau attend patiemment sous son
    emballage. Pas de stress, bonne humeur, discussions et rires : en quelques heures, le bateau est
    prêt à naviguer sur une eau d’un bleu profond dont on aimerait ne jamais revenir.
    Le port de plaisance se trouve dans la petite marina de Dayton (80 habitants). On y trouve
    150 voiliers posés dans les grandes herbes, un seul grand ponton avec 100 bateaux à quai, un
    bureau d’accueil de 4 m², un club-house, et surtout un travel lift hors d’âge. Pas de
    shipchandler à moins de 30 miles.
    Les quelques maisons au bord de l’eau rappellent celles de la côte Est des États-Unis : une
    maison, un ponton, et un bateau de chaque côté. « Mais l’ambiance générale semble moins
    codifiée », observe Hervé Nollet.
    La saison va de mi-mai à mi-septembre. Lors de son séjour, Hervé Nollet a rencontré des
    vents réguliers de 8 à 15 nœuds, une eau plate à 21 degrés.
    Une sortie d’une journée permet de croiser… trois bateaux, généralement à moteur. Loin du
    brouhaha du bassin d’Arcachon ou du golfe du Morbihan : un autre monde.
    contact@rosewest.fr

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