Les philosophes des Lumières - 5ème séance - Annick Stevens

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  • เผยแพร่เมื่อ 29 ก.ย. 2024
  • Les philosophes des Lumières, à la recherche d'un fondement naturel des institutions humaines - 5ème séance - Annick Stevens
    Les philosophes des Lumières, à la recherche d'un fondement naturel des institutions humaines - 5ème séance - 21/10/2015
    par Annick Stevens
    Université populaire au Théâtre Toursky de Marseille
    Compléments d'information:
    www.philosophie...

ความคิดเห็น • 12

  • @marchin321
    @marchin321 8 ปีที่แล้ว +1

    Finalement puisque incapables de trancher la question de savoir si nous sommes complètement déterminés ou s'il y a en nous quelque chose qui n'étant pas chose, la conscience, permet de libérer les compossibles de la glu mortifère de l'inauthenticité et que,cependant, nous penchons de toute façon pour l'une ou l'autre de ces possibilités, ne nous retrouvons-nous pas simplement devant un problème de "foi"...(puisque comme vous le dites, on ne saura vraiment jamais ce qu'il en est...)

  • @wernerescobarburda2224
    @wernerescobarburda2224 2 ปีที่แล้ว

    Par conséquent: Liberté ( de choisir ) =/= determinisme; Fraternité ( unité des Hommes ) =/= patriotisme; Egalité ( même richesse ) =/= materialisme

  • @wernerescobarburda2224
    @wernerescobarburda2224 2 ปีที่แล้ว

    La grandeur des peuple depend de la fortesse des individu ( José Marti). Merci

  • @connaistoi4081
    @connaistoi4081 8 ปีที่แล้ว +1

    Bravo et merci pour ces cours d'Université populaire, mais aussi pour leur diffusion en ligne, qui met à la portée de tous des explications d'une clarté remarquable, à propos d'auteurs, hélas!, trop peu lus.
    Une précision à propos de Voltaire: ses idées sont souvent beaucoup plus complexes que la tradition ne nous porte à le croire; elles ont évolué au fil du siècle; mais il les a aussi exprimées de plus en plus ouvertement. Son "Traité de Métaphysique" est loin d'être l'exposé "ultime" de ses convictions (ou plutôt de ses conjectures); c'est un ouvrage qu'il n'a d'ailleurs pas publié (par prudence sans doute, mais sans qu'on sache si c'est l'unique raison). Sa synthèse la plus "aboutie" et, en même temps, la plus claire, peut-être, des idées auxquelles il aboutit dans sa maturité, non sans un recul sceptique, est "Le Philosophe ignorant", composé trois décennies plus tard (1766). Je copie ci-dessous ce qu'il y écrit dans le chapitre XIII consacré à la liberté (il revient sur cette question ailleurs, mais je simplifie les choses); son éloignement de la conception chrétienne de la liberté et, à l'inverse, sa proximité avec le courant matérialiste m'y semblent manifestes, et ce, même s'il n'a jamais été absolument convaincu par le matérialisme, notamment par méfiance à l'égard de théories irréfutables; or, il avait bien conscience qu'être matérialiste sans pouvoir précisément définir la matière, ni en sonder la nature, c'était adhérer à un système échappant à la vérification de nos sens; son empirisme s'y refusait donc naturellement.
    XIII
    Suis-je libre?
    Ne sortons point encore du cercle de notre existence; continuons à nous examiner nous-mêmes autant que nous le pouvons. Je me souviens qu’un jour, avant que j’eusse fait toutes les questions précédentes, un raisonneur voulut me faire raisonner. Il me demanda si j’étais libre; je lui répondis que je n’étais point en prison, que j’avais la clef de ma chambre, que j’étais parfaitement libre. Ce n’est pas cela que je vous demande, me répondit-il, croyez-vous que votre volonté ait la liberté de vouloir ou de ne vouloir pas vous jeter par la fenêtre? pensez-vous avec l’ange de l’école que le libre arbitre soit une puissance appétitive, et que le libre arbitre se perd par le péché? Je regardai mon homme fixement, pour tâcher de lire dans ses yeux s’il n’avait pas l’esprit égaré; et je lui répondis que je n’entendais rien à son galimatias.
    Cependant, cette question sur la liberté de l’homme m’intéressa vivement; je lus des scolastiques, je fus comme eux dans les ténè­bres; je lus Locke, et j’aperçus des traits de lumière; je lus le traité de Colins, qui me parut Locke perfectionné; et je n’ai jamais rien lu depuis qui m’ait donné un nouveau degré de connaissance. Voici ce que ma faible raison a conçu, aidée de ces deux grands hommes, les seuls, à mon avis, qui se soient entendus eux-mêmes en écrivant sur cette matière, et les seuls qui se soient fait entendre aux autres.
    Il n’y a rien sans cause. Un effet sans cause n’est qu’une parole absurde. Toutes les fois que je veux, ce ne peut être qu’en vertu de mon jugement bon ou mauvais; ce jugement est nécessaire, donc ma volonté l’est aussi. En effet, il serait bien singulier que toute la nature, tous les astres obéissent à des lois éternelles, et qu’il y eût un petit animal haut de cinq pieds, qui au mépris de ces lois pût agir comme il lui plairait au seul gré de son caprice. Il
    agirait au hasard; et on sait que le hasard n’est rien. Nous avons inventé ce mot pour exprimer l’effet connu de toute cause inconnue.
    Mes idées entrent nécessairement dans mon cerveau, comment ma volonté qui en dépend serait-elle libre? Je sens en mille occasions que cette volonté n’est pas libre; ainsi quand la maladie m’accable, quand la passion me transporte, quand mon jugement ne peut atteindre aux objets qu’on me présente, etc. je dois donc penser que les lois de la nature étant toujours les mêmes, ma volonté n’est pas plus libre dans les choses qui me paraissent les plus indifférentes que dans celles où je me sens soumis à une force invincible.
    Être véritablement libre, c’est pouvoir. Quand je peux faire ce que je veux, voilà ma liberté; mais je veux nécessairement ce que je veux; autrement je voudrais sans raison, sans cause, ce qui est impossible. Ma liberté consiste à marcher quand je veux marcher et que je n’ai point la goutte.
    Ma liberté consiste à ne point faire une mauvaise action quand mon esprit se la représente nécessairement mauvaise; à subjuguer une passion quand mon esprit m’en fait sentir le danger, et que l’horreur de cette action combat puissamment mon désir. Nous pouvons réprimer nos passions (comme je l’ai déjà annoncé nombre IV), mais alors
    nous ne sommes pas plus libres en réprimant nos désirs qu’en nous laissant entraîner à nos penchants; car dans l’un et dans l’autre cas, nous suivons irrésistiblement notre dernière idée; et cette dernière idée est nécessaire; donc je fais nécessairement ce qu’elle me dicte. Il est étrange que les hommes ne soient pas contents de cette mesure de
    liberté, c’est-à-dire du pouvoir qu’ils ont reçu de la nature de faire ce qu’ils veulent; les astres ne l’ont pas; nous la possédons, et notre orgueil nous fait croire quelquefois que nous en possédons encore plus. Nous nous figurons que nous avons le don incompréhensible et absurde de vouloir sans autre raison, sans autre motif que celui de vouloir. Voyez le nombre XXIX.
    Non, je ne puis pardonner au docteur Clarke d’avoir combattu avec mauvaise foi ces vérités dont il sentait la force, et qui semblaient s’accommoder mal avec ses systèmes. Non, il n’est pas permis à un philosophe tel que lui d’avoir attaqué Colins en sophiste, et
    d’avoir détourné l’état de la question en reprochant à Colins d’appeler l’homme un agent nécessaire. Agent, ou patient, qu’importe! agent quand il se meut volontairement, patient quand il reçoit des idées. Qu’est-ce que le nom fait à la chose? L’homme est en tout un être
    dépendant, comme la nature entière est dépendante, et il ne peut être excepté des autres êtres.
    Le prédicateur, dans Samuel Clarke, a étouffé le philosophe; il distingue la nécessité physique et la nécessité morale. Et qu’est-ce qu’une nécessité morale? Il vous paraît vraisemblable qu’une reine d’Angleterre qu’on couronne et que l’on sacre dans une
    église, ne se dépouillera pas de ses habits royaux pour s’étendre toute nue sur l’autel, quoiqu’on raconte une pareille aventure d’une reine de Congo. Vous appelez cela une nécessité morale dans une reine de nos climats; mais c’est au fond une nécessité physique, éternelle, liée à la constitution des choses. Il est aussi sûr que cette reine ne fera pas cette folie, qu’il est sûr qu’elle mourra un jour. La nécessité morale n’est qu’un mot; tout ce qui se fait est absolument nécessaire. Il n’y a point de milieu entre la nécessité et le hasard: et vous savez qu’il n’y a point de hasard: donc tout ce qui arrive est nécessaire.
    Pour embarrasser la chose davantage, on a imaginé de distinguer encore entre nécessité et contrainte; mais au fond la contrainte n’est autre chose qu’une nécessité dont on s’aperçoit; et la nécessité est une contrainte dont on ne s’aperçoit pas. Archimède est
    également nécessité à rester dans sa chambre quand on l’y enferme, et quand il est si fortement occupé d’un problème qu’il ne reçoit pas l’idée de sortir.
    Ducunt volentem fata, nolentem trahunt.
    L’ignorant qui pense ainsi, n’a pas toujours pensé de même, mais il est enfin contraint de se rendre.

    •  8 ปีที่แล้ว +2

      Mille mercis pour ce complément! Il est clair que j'ai simplifié Voltaire, en négligeant cet écrit tardif où il se rend aux raisons de ses amis de la "seconde génération" sans nécessairement tout adopter - belle preuve d'intelligence et de sincérité dans sa recherche. Corrigez-moi encore souvent !!! :-)

  • @marchin321
    @marchin321 8 ปีที่แล้ว +1

    C'est pourquoi certaines grandes théories de libération sont incohérentes : le marxisme, par exemple, prône la possibilité de changer le cours des choses, met en avant la liberté de l'homme à modifier son environnement culturel et matériel alors que dans le même temps il affecte un déterminisme pur et dur duquel, si je ne m'abuse, on ne peut sortir. J'imagine donc que cette théorie de la liberté n'en est pas une à moins de considérer qu'un objet, déterminé lui de quelques points de vue qu'on l'appréhende, serait parfaitement libre de sortir de sa condition d'objet c'est à dire de devenir un jour autre chose que ce qu'il est, un objet. Marx n' ayant pas envisagé la conscience comme pur néant nous a servi en fait un homme parfaitement impossible à libérer. (euh je n'ai rien contre Marx, hein, je serai vraiment trop bête...)..Un objet en fait, ou mieux comme l'odieuse théorie politique qu'il combattait, un e"unité de production". Bon.

    •  8 ปีที่แล้ว +1

      +marchin321
      Eh oui, merci de reformuler la question à votre manière. J'éviterais tout de même le mot "foi", qui suppose une décision concernant la vérité ou la réalité de la chose. Disons plutôt un "pari", une préférence, dont il n'y a pas d'enjeu pratique, puisque ça ne changera rien à notre pratique que nous soyons ontologiquement libres ou non, mais dont l'enjeu est seulement la représentation que nous avons de nous-mêmes. Tout de même, pour revenir à Sartre, il me semble que faire ce choix fondamental de ce que nous voulons être nous donne plus de motivation pour nous rapprocher de notre ambition la plus haute que considérer que ça se fera ou non par nécessité. J'ai du mal à imaginer que Diderot était intimement persuadé que tout ce qu'il faisait était juste un enchaînement fatal de causes et d'effets, même si le moteur de l'effort pourrait être qu'en réussissant le mieux possible on prouve qu'on devait nécessairement réussir le mieux (comme le conçoivent les chrétiens adeptes de la prédestination).
      Amicalement à vous,
      Annick

    • @marchin321
      @marchin321 8 ปีที่แล้ว

      +Université Populaire de Marseille
      De fait, je trouve aussi que "pari", terme auquel je n'avais pas songé, est préférable à "foi" et s' il est vrai que la totalité de ce qui arrive est toujours justifiable, c'est toujours à postériori, quand l'acte libre a déjà produit son effet, comme le montre si bien les adeptes d'un destin écrit de toute éternité. Nous pourrions évidemment aussi dire que tout était déjà contenu dans l'amibe, Diderot et son Jacques, Rousseau et ses rêveries... Je vous rejoins, bien sûr, et invoquer le Démon de Laplace ne nous servirait de rien hors du champ de l'astronomie et de la mécanique à moins de se penser comme pur automate. Le déterminisme absolu traine un ennui morose lorsqu'il s'applique à l'esprit humain, comme une suite de pièces closes qui, se ressemblant toutes à un détail près comme la couleur des tentures par exemple, communiquent entre elles et cela sans que l'on ait la moindre possibilité de sortir (ni même d'ouvrir la fenêtre). Mais y a-t-il contradiction réelle à affirmer la nécessité d'une liberté, la nécessité de porter des actes libres, des actes qui portent une altération irrévocable à la continuité, comme un coude dans le temps ? Bref la liberté s'oppose-elle à la nécessité ? Ou est-ce une nécessité mâtinée d'imperceptibles mouvements imprévisibles ? Elle ne peut en tout cas être pure contingence...
      Il n'y a a pas de nécessité à être "homme" puisqu' on peut rester "chose", un objet inerte parmi d'autres. Bien sûr. Mais pour sortir de cette objectivation, il est nécessaire de faire....Mais il est fort possible que je joue maladroitement sur les mots...
      En tout ça, c'est très gentil à vous de m'avoir répondu. Vos séminaires, en tout cas, moi, je les trouve bien nécessaire-). Au fait, le pari ne peut-il supposer la foi ?...Enfin sans trop rien y connaitre, Pascal fait le pari de Dieu et il me semble bien qu'il a la foi , cette foi que le doute n'exclut pas.
      A vous entendre, bientôt, pour la 6ème séance, en tout cas
      Patrick.

    • @marchin321
      @marchin321 8 ปีที่แล้ว

      +marchin321 On excusera aussi la répétition des "en tout cas"...pfff

  • @Laster-7
    @Laster-7 3 ปีที่แล้ว

    quel soulagement ce Sartres !

  • @marchin321
    @marchin321 8 ปีที่แล้ว

    Peut-on vivre sans choix fût-il issu d'une délibération portant sur des possibles multiples ? Peut-on se créer l'image d'un homme sans choix, d'un être qui n'aurait jamais choisi ? Si non, alors il reste qu'un choix même libre est conditionné par la nécessité même d'exister, d'être ou de vivre, que sais-je ... S'il faut bien que je choisisse, c'est que mon espace de liberté, ténu et immense, d'autant plus immense qu'il est ténu, s'inscrit dans le cadre d'une nécessité..Comme dit je ne sais plus qui, il faut bien qu'il m'arrive quelque chose (chez les Stoïciens je crois). Bref il y aurait nécessité à choisir à partir du moment où l'on nait humain (pour les animaux, je n'en sais rien). On serait en quelque sorte contraint à la liberté de nature....Mais peut-être aussi cette nécessité du choix, on aimerait qu'elle s'accompagne du choix des nécessités, les siennes, ....

  • @leger7777
    @leger7777 8 ปีที่แล้ว

    Lorsque l'on intellectualise trop et que cela conduit à un discourt qui tourne tout seul, un discourt coupé de tout, une chose qui nous demande de réfléchir et qui ne change rien à nos comportements, c'est que nous sommes dans un des nombreux travers de notre psychisme: L'intellectualisation.
    L'inconscient peux nous aider à réduire cet handicap par les rêves par exemple. La bonne compréhension de ces rêves réduit alors le problème.
    - Nous pouvons rêver qu'une personne (ou nous même) voit ses cheveux pousser rapidement sur la tête. Nous sommes inquiet de cela.
    Dans ce cas ce qui pousse dangereusement sur la tête, ce sont ces idées, inutiles et gênantes.
    - Nous pouvons rêver qu'une personne (ou nous même) prend sa calculatrice, encore une fois, pour arriver à rien.
    La traduction est la même.
    Nous devons aussi observer sur nous même ces changements une fois les rêves correctement interprétés.
    Pour ce qui est de la philosophie des lumières d'autres orateurs intellectualisent moins.