Maina Chassevent : bergère sans terre à Oilaskoa (St-Michel-St Jean Pied-de-Port)

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  • เผยแพร่เมื่อ 8 ก.ย. 2024
  • Entretien Sud-Ouest Patrice Crusson ©
    Maïna Chassevent, âgée de 25 ans, a fait le choix de devenir bergère.
    « Sud Ouest » Comment vous est venue la motivation d’être bergère ?
    Maïna Chassevent J’ai vécu à Larceveau et quand j’étais petite, j’allais avec mon frère dans les fermes. J’ai goûté à ce milieu-là qui me plaisait bien. J’ai fait des études de littérature basque jusqu’au Master. Pendant ce temps, je vivais avec un berger sans terres avec lequel j’étais ami.
    J’ai alors connu ce métier, la transhumance, l’agnelage, la traite manuelle, la fabrication du fromage. Puis, j’ai entamé des études agricoles et durant les étés, j’étais bergère salariée. J’ai ainsi transhumé en vallée d’Aspe, en Hautes Pyrénées, sur Iraty. J’ai ensuite fait six mois de parrainage, un système pour pouvoir travailler ensuite chez quelqu’un dans un but d’association ou de transmission. J’ai décidé alors de m’installer toute seule.
    Qu’est-ce-qu’une bergère sans terre ?
    Mon siège d’exploitation est un cayolar à la montagne, à Saint-Michel, à Ollaska. Je passe l’hiver à Caro, dans une borde et sur les terres de Michel Barbarena (maison Elguia) avec un troupeau de 130 brebis basco-béarnaises qui m’appartiennent.
    En ce moment, de novembre à mars, c’est la période de l’agnelage. Les premières brebis ont agnelé et je commencerai à les traire mi-décembre pour transformer le lait en fromage. Et vers le 10 mai, je monterai en montagne pour faire le fromage d’estive.
    Comment vivez-vous votre métier ?
    Parmi les contraintes, étant seule, je suis obligée de rester toujours parmi mes brebis pour les surveiller. Pour l’instant, je ne souffre pas de la solitude car j’ai été beaucoup aidé par mes voisins à Caro et à la montagne en estive. Sans eux, je n’aurais pas réussi à m’installer. J’ai notamment beaucoup appris des aînés qui m’ont toujours bien accueillie. Ma joie, c’est d’avoir mon propre troupeau. Dans les fermes où je suis passée, c’était à chaque fois un pincement au cœur de devoir quitter les brebis car on s’y attache. L’avantage d’être bergère sans terre, c’est aussi de ne pas avoir le travail de la terre à faire, les foins, l’entretien des clôtures. Ce qui est positif, enfin, c’est le contact avec d’autres bergères que j’ai connues en formation.

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