Gérard Philipe n’est plus - Pascal Ruiz joue Jean Vilar
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- เผยแพร่เมื่อ 16 ต.ค. 2024
- JEAN VILAR.
L’acteur Gérard Philipe décède brutalement le 25 novembre 1959, après une hospitalisation de deux semaines.
Il avait 36 ans. Mais il avait surtout 40 films, 20 pièces et 10 disques de récits ou de poèmes au compteur. On aurait peine aujourd’hui à imaginer le choc ressenti en France à l’annonce de ce départ.
Jean Vilar, lui, est le créateur du Festival d’Avignon et le fondateur du Théâtre National Populaire, qui officiait alors dans l’immense salle du palais de Chaillot. Il mettait principalement en scène de grands textes du répertoire mondial, dans des décors d’une simplicité impensable de nos jours, à l’aide d’une troupe dont les noms, tous inconnus alors, allaient parsemer l’histoire du cinéma et de théâtre des cinq décennies suivantes : Philippe Noiret, Charles Denner, Daniel Sorano, Jeanne Moreau, Maria Casarès, Sylvia Monfort, Michel Bouquet, Jean-Pierre Darras, Georges Wilson, etc., etc.
La vedette de cinéma rejoint la troupe du T.N.P. en 1951 et ne la quitte plus, participant à onze spectacles, dont plusieurs triomphes dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes, à Avignon. La postérité a retenu un Prince de Hombourg (Kleist) inégalé depuis, un Ruy Blas qui a remis le théâtre d’Hugo au centre des attentions, un Lorenzaccio qui sert encore de référence par les vertus d’un enregistrement sonore exceptionnel.
Mais Gérard Philipe a été enterré dans le costume de scène du Cid. Vilar et Philipe avaient en effet montré et porté durant une décennie, comme peut-être personne ne le fit jamais avec un tel impact, la force d’un « vieil » auteur (Corneille) quand les talents se conjuguent pour en révéler la jeunesse…
Le 28 novembre, Philipe est enterré à Ramatuelle. Ce soir-là, à Chaillot, devant deux mille spectateurs, Vilar s’avance et improvise, sans feuille. Il bute sur un point de conjugaison, il répète des mots, mais il est sublime dans son amitié blessée et son amour des artistes. Un enregistrement est alors réalisé qui sauve ce moment de la fragilité des témoignages humains. C’est à la beauté du texte improvisé de Vilar que nous voulons rendre hommage ici, hors du contexte particulier d’une allocution dans un cadre gigantesque.
Guitry (qui adorait Philipe et le fit tourner à deux reprises dans son œuvre de cinéma) dit que les acteurs de théâtre jouent. Et qu’au cinéma, ils "ont joué". Heureusement que notre cher Sacha a tort. Car c’est exactement le contraire. Je ne pourrai jamais aller applaudir la troupe de Vilar dans Le Cid ou Les Caprices de Marianne. Mais il me reste les films. Avec "Les belles de nuit", "Une si jolie petite plage" ou encore "Fanfan La Tulipe", je vérifie régulièrement à quel point Gérard Philipe est vivant comme personne.
Merci pour ce bel hommage.....
Le plus grand, le plus beau, le plus talentueux, irremplaçable, inoubliable.....et surtout le plus généreux......et fidèle en tous sens....
un être intergénérationnel qui manque merci
Respect etern Gerard Philippe!
❤