Franchement j’ai trop hâte que tu ouvres ton école j’habite en Floride vers Miami et j’aimerai beaucoup mettre mon fils dans ton école 🥰 mon mari est prof de sport dès que tu ouvres ton école il va postuler 😉
Créer une école seulement pour une certaine catégorie de population (celle qui en a les moyens financiers) c'est juste participer à la reproduction des inégalités sociales. Pour justifier votre entreprise, vous mentionnez la passion qui vous anime pour ce métier et vous en faites une condition non négociable pour le recrutement de vos futurs enseignants. Toutefois, si vous aviez été si passionnée par ce métier vous seriez allée au charbon sans mettre de conditions au public que vous auriez accueilli dans votre classe. Je vois donc un vernis dans votre démarche pleine de sourire qui ne reflète pas le véritable engagement d'un pédagogue dévoué à sa mission d'émancipation des enfants quelque soit leur origine sociale. Par ailleurs, c'est bien de se positionner en cheffe d'entreprise qui attendrait que ses enseignants/employés respectent votre vision de l'éducation mais cela aurait peut-être été une démarche plus humble de parfaire votre expérience du métier sur plusieurs années afin d'expérimenter vos "conceptions de l'éducation" pour pourquoi pas ensuite les ériger en règles pour votre future école.
Bonjour, Je prends le temps de répondre à votre message, car il soulève plusieurs points importants qui méritent clarification. 1. L’accessibilité financière et la reproduction des inégalités sociales : Il est vrai que les écoles privées nécessitent des frais de scolarité, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont réservées à une élite financière. Mon objectif est d’ouvrir une école qui offre un enseignement de qualité, et cela implique des coûts incompressibles (salaires des enseignants, matériel pédagogique, locaux adaptés, etc.). Cependant, j’ai toujours eu en tête l’idée de chercher des solutions pour rendre cette école accessible à un plus large public, par exemple via des bourses, des aides financières, ou des partenariats avec des fondations. D’ailleurs, dans le système actuel, l'école publique est loin d’être toujours égalitaire. Les inégalités territoriales et la sectorisation scolaire font que certains enfants bénéficient d’un excellent cadre d’apprentissage, tandis que d’autres souffrent de classes surchargées, de moyens insuffisants et d’un encadrement inadapté. Mon projet vise à proposer une alternative, sans pour autant prétendre résoudre tous les problèmes du système éducatif. 2. La passion pour l’enseignement et le choix d’un projet privé : L’idée que seule l’école publique serait le terrain légitime de la passion enseignante est une vision réductrice. Mon engagement pour l’éducation ne se mesure pas à mon choix d’ouvrir une école indépendante. Au contraire, c’est précisément parce que je suis passionnée que je souhaite créer une structure qui reflète une pédagogie cohérente avec mes valeurs et mon expérience. Travailler "au charbon", comme vous dites, sans conditions, reviendrait à accepter un système qui, selon moi, limite parfois la liberté pédagogique et ne permet pas toujours aux enseignants d'exercer pleinement leur métier dans de bonnes conditions. Créer une école, c’est justement un acte d’engagement profond, qui demande une implication bien au-delà de celle d’un enseignant salarié. 3. La vision pédagogique et le recrutement des enseignants : Exiger une passion sincère pour l’éducation chez mes futurs enseignants n’est pas une lubie personnelle, mais une nécessité pour garantir un cadre de travail bienveillant et motivant. Une école ne se construit pas uniquement sur des méthodes pédagogiques, mais aussi sur une équipe qui partage une vision commune. Il ne s’agit pas d’imposer une dictature éducative, mais bien de fédérer des professionnels qui souhaitent travailler autrement, avec des méthodes éprouvées et adaptées aux besoins des enfants. 4. L’expérience avant la création d’une école : J’ai déjà plusieurs années d’expérience en tant qu’enseignante, et j’ai eu l’occasion d’expérimenter différentes approches pédagogiques, que ce soit dans des classes classiques ou avec des enfants aux besoins spécifiques. Ouvrir une école n’est pas une décision prise à la légère : c’est un projet mûri, réfléchi, et construit sur des bases solides. L’expérience en tant qu’enseignant est précieuse, mais elle ne doit pas être une barrière à l’entrepreneuriat éducatif. Beaucoup de réformes éducatives sont portées par des personnes qui n’ont jamais enseigné. Mon approche, au contraire, est fondée sur mon vécu de terrain et mon expertise. Je comprends que l’on puisse être sceptique face à un projet d’école privée, mais réduire mon engagement à une simple "démarche pleine de sourire" sans véritable fondement, c’est nier les années de travail, de réflexion et d’investissement personnel que j’y consacre. L’éducation est un sujet passionnel qui suscite des débats, et c’est normal. Mais je tiens à rappeler que chaque enseignant, qu’il soit dans le public ou le privé, agit en fonction de ses convictions et de ce qu’il pense être le mieux pour les enfants. Mon projet ne vise pas à exclure, mais à proposer une alternative qui, je l’espère, pourra inspirer et contribuer à enrichir le paysage éducatif. Merci d’avoir pris le temps d’exprimer votre point de vue, et j’espère avoir pu apporter des éclaircissements. Bonne journée à vous ! 😊
@@MaitresseMarieMartinat Je vous reconnais en effet une capacité à désamorcer les polémiques (capacité par ailleurs essentielle à tout pédagogue). J'ai lu avec grand intérêt vos arguments très intéressants (je vous remercie d'ailleurs d'avoir pris le temps de les écrire) et loin de moi la volonté d'entamer un débat qui pourrait certes être enrichissant mais certainement fastidieux pour tous les deux car nous n'avons probablement ni le temps ni l'énergie de vouloir à tout prix convaincre l'autre. Je conclurai donc la discussion avec une petite réflexion à propos de votre démarche. Je trouve en effet, dommage, que face aux conditions déplorables actuelles (constat que je partage avec vous), une personne aussi passionnée et dévouée que vous semblez l'être, soit obligée d'abandonner la mission de service public qui va de pair avec notre métier (tout pédagogue souhaite en effet la réussite et l'émancipation de tous les enfants sans distinction de culture, de religion ou d'appartenance sociale...). Les difficultés actuelles sont liées à des choix politiques et vous auriez pu participer au combat que mènent chaque jour les enseignants pour que chaque enfant puisse bénéficier d'une éducation de qualité. En tout cas, après la lecture de votre message, je ressens quand même beaucoup de sincérité dans votre démarche. Je vous souhaite donc le meilleur pour votre projet et j'espère que des petits américains moins chanceux au départ pourront faire partie de vos élèves. Cordialement.
Je voulais tout d’abord vous remercier pour votre réponse et pour la réflexion que vous apportez à ce débat, comme il est rare de le voir sur les réseaux sociaux ! Je partage entièrement votre constat : la dégradation des conditions d'enseignement en France est un problème politique majeur, et ce n’est malheureusement pas moi, avec ou sans mon projet, qui pourra changer le monde ni réformer un système éducatif aussi complexe… J’aurais aimé, de tout mon cœur, pouvoir contribuer à l’amélioration de l’école publique de l’intérieur, mais après plusieurs années d’expérience (en tant qu’élève également), j’ai pris conscience que les véritables leviers de transformation sont souvent hors de portée des enseignants eux-mêmes……. Malgré leur engagement et leurs combats quotidiens, les décisions viennent d’en haut, et les réformes successives ne font que trop rarement écho aux réalités du terrain… Vous savez très certainement de quoi je parle ici. Je suis, comme vous, persuadée que l’école publique devrait être un lieu d’émancipation accessible à tous, et je ne remets absolument pas en question le travail formidable des enseignants qui y consacrent leur carrière. Mais face à un système où les moyens manquent, où la liberté pédagogique est parfois restreinte, et où les enseignants eux-mêmes souffrent de conditions de travail de plus en plus précaires -ma grande sœur est elle-même enseignante dans le système et en souffre énormément - j’ai choisi une autre voie pour continuer à exercer mon métier avec la passion qui m’anime ! Il est vrai que l’égalité des chances ne devrait pas dépendre du secteur privé, et c’est une problématique qui me touche profondément. C’est pourquoi, même dans un cadre indépendant, je réfléchis à des moyens de rendre mon école accessible au plus grand nombre… Ce n’est pas une solution parfaite, mais c’est celle qui me permet, à mon échelle, de créer un environnement éducatif conforme à mes convictions. Encore une fois, je vous remercie pour cet échange constructif. Nous partageons au fond les mêmes aspirations : offrir une éducation de qualité à tous les enfants, quelles que soient leurs origines ou leurs conditions. Je vous souhaite également le meilleur dans votre engagement au service de l’éducation, et qui sait, peut-être que nos chemins se croiseront un jour autour d’une cause commune ;) !
un droit de regard ??? suggestions, modifications, ajouts , retraits ? non merci !!!moi j'aime mon indépendance à la française ... c'est pour cela que j'ai renoncé à enseigner aux Etats unis ...
J’aime trop cette série de vidéo sur l’ouverture de ton école
Franchement j’ai trop hâte que tu ouvres ton école j’habite en Floride vers Miami et j’aimerai beaucoup mettre mon fils dans ton école 🥰 mon mari est prof de sport dès que tu ouvres ton école il va postuler 😉
Tu es la meilleure ❤
Ça va être la meilleure école du monde 😻❤️
Créer une école seulement pour une certaine catégorie de population (celle qui en a les moyens financiers) c'est juste participer à la reproduction des inégalités sociales. Pour justifier votre entreprise, vous mentionnez la passion qui vous anime pour ce métier et vous en faites une condition non négociable pour le recrutement de vos futurs enseignants. Toutefois, si vous aviez été si passionnée par ce métier vous seriez allée au charbon sans mettre de conditions au public que vous auriez accueilli dans votre classe. Je vois donc un vernis dans votre démarche pleine de sourire qui ne reflète pas le véritable engagement d'un pédagogue dévoué à sa mission d'émancipation des enfants quelque soit leur origine sociale. Par ailleurs, c'est bien de se positionner en cheffe d'entreprise qui attendrait que ses enseignants/employés respectent votre vision de l'éducation mais cela aurait peut-être été une démarche plus humble de parfaire votre expérience du métier sur plusieurs années afin d'expérimenter vos "conceptions de l'éducation" pour pourquoi pas ensuite les ériger en règles pour votre future école.
Bonjour,
Je prends le temps de répondre à votre message, car il soulève plusieurs points importants qui méritent clarification.
1. L’accessibilité financière et la reproduction des inégalités sociales : Il est vrai que les écoles privées nécessitent des frais de scolarité, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont réservées à une élite financière. Mon objectif est d’ouvrir une école qui offre un enseignement de qualité, et cela implique des coûts incompressibles (salaires des enseignants, matériel pédagogique, locaux adaptés, etc.). Cependant, j’ai toujours eu en tête l’idée de chercher des solutions pour rendre cette école accessible à un plus large public, par exemple via des bourses, des aides financières, ou des partenariats avec des fondations. D’ailleurs, dans le système actuel, l'école publique est loin d’être toujours égalitaire. Les inégalités territoriales et la sectorisation scolaire font que certains enfants bénéficient d’un excellent cadre d’apprentissage, tandis que d’autres souffrent de classes surchargées, de moyens insuffisants et d’un encadrement inadapté. Mon projet vise à proposer une alternative, sans pour autant prétendre résoudre tous les problèmes du système éducatif.
2. La passion pour l’enseignement et le choix d’un projet privé : L’idée que seule l’école publique serait le terrain légitime de la passion enseignante est une vision réductrice. Mon engagement pour l’éducation ne se mesure pas à mon choix d’ouvrir une école indépendante. Au contraire, c’est précisément parce que je suis passionnée que je souhaite créer une structure qui reflète une pédagogie cohérente avec mes valeurs et mon expérience. Travailler "au charbon", comme vous dites, sans conditions, reviendrait à accepter un système qui, selon moi, limite parfois la liberté pédagogique et ne permet pas toujours aux enseignants d'exercer pleinement leur métier dans de bonnes conditions. Créer une école, c’est justement un acte d’engagement profond, qui demande une implication bien au-delà de celle d’un enseignant salarié.
3. La vision pédagogique et le recrutement des enseignants : Exiger une passion sincère pour l’éducation chez mes futurs enseignants n’est pas une lubie personnelle, mais une nécessité pour garantir un cadre de travail bienveillant et motivant. Une école ne se construit pas uniquement sur des méthodes pédagogiques, mais aussi sur une équipe qui partage une vision commune. Il ne s’agit pas d’imposer une dictature éducative, mais bien de fédérer des professionnels qui souhaitent travailler autrement, avec des méthodes éprouvées et adaptées aux besoins des enfants.
4. L’expérience avant la création d’une école : J’ai déjà plusieurs années d’expérience en tant qu’enseignante, et j’ai eu l’occasion d’expérimenter différentes approches pédagogiques, que ce soit dans des classes classiques ou avec des enfants aux besoins spécifiques. Ouvrir une école n’est pas une décision prise à la légère : c’est un projet mûri, réfléchi, et construit sur des bases solides.
L’expérience en tant qu’enseignant est précieuse, mais elle ne doit pas être une barrière à l’entrepreneuriat éducatif. Beaucoup de réformes éducatives sont portées par des personnes qui n’ont jamais enseigné. Mon approche, au contraire, est fondée sur mon vécu de terrain et mon expertise.
Je comprends que l’on puisse être sceptique face à un projet d’école privée, mais réduire mon engagement à une simple "démarche pleine de sourire" sans véritable fondement, c’est nier les années de travail, de réflexion et d’investissement personnel que j’y consacre.
L’éducation est un sujet passionnel qui suscite des débats, et c’est normal. Mais je tiens à rappeler que chaque enseignant, qu’il soit dans le public ou le privé, agit en fonction de ses convictions et de ce qu’il pense être le mieux pour les enfants. Mon projet ne vise pas à exclure, mais à proposer une alternative qui, je l’espère, pourra inspirer et contribuer à enrichir le paysage éducatif.
Merci d’avoir pris le temps d’exprimer votre point de vue, et j’espère avoir pu apporter des éclaircissements.
Bonne journée à vous ! 😊
@@MaitresseMarieMartinat Je vous reconnais en effet une capacité à désamorcer les polémiques (capacité par ailleurs essentielle à tout pédagogue). J'ai lu avec grand intérêt vos arguments très intéressants (je vous remercie d'ailleurs d'avoir pris le temps de les écrire) et loin de moi la volonté d'entamer un débat qui pourrait certes être enrichissant mais certainement fastidieux pour tous les deux car nous n'avons probablement ni le temps ni l'énergie de vouloir à tout prix convaincre l'autre. Je conclurai donc la discussion avec une petite réflexion à propos de votre démarche. Je trouve en effet, dommage, que face aux conditions déplorables actuelles (constat que je partage avec vous), une personne aussi passionnée et dévouée que vous semblez l'être, soit obligée d'abandonner la mission de service public qui va de pair avec notre métier (tout pédagogue souhaite en effet la réussite et l'émancipation de tous les enfants sans distinction de culture, de religion ou d'appartenance sociale...). Les difficultés actuelles sont liées à des choix politiques et vous auriez pu participer au combat que mènent chaque jour les enseignants pour que chaque enfant puisse bénéficier d'une éducation de qualité. En tout cas, après la lecture de votre message, je ressens quand même beaucoup de sincérité dans votre démarche. Je vous souhaite donc le meilleur pour votre projet et j'espère que des petits américains moins chanceux au départ pourront faire partie de vos élèves. Cordialement.
Je voulais tout d’abord vous remercier pour votre réponse et pour la réflexion que vous apportez à ce débat, comme il est rare de le voir sur les réseaux sociaux !
Je partage entièrement votre constat : la dégradation des conditions d'enseignement en France est un problème politique majeur, et ce n’est malheureusement pas moi, avec ou sans mon projet, qui pourra changer le monde ni réformer un système éducatif aussi complexe… J’aurais aimé, de tout mon cœur, pouvoir contribuer à l’amélioration de l’école publique de l’intérieur, mais après plusieurs années d’expérience (en tant qu’élève également), j’ai pris conscience que les véritables leviers de transformation sont souvent hors de portée des enseignants eux-mêmes……. Malgré leur engagement et leurs combats quotidiens, les décisions viennent d’en haut, et les réformes successives ne font que trop rarement écho aux réalités du terrain… Vous savez très certainement de quoi je parle ici.
Je suis, comme vous, persuadée que l’école publique devrait être un lieu d’émancipation accessible à tous, et je ne remets absolument pas en question le travail formidable des enseignants qui y consacrent leur carrière. Mais face à un système où les moyens manquent, où la liberté pédagogique est parfois restreinte, et où les enseignants eux-mêmes souffrent de conditions de travail de plus en plus précaires -ma grande sœur est elle-même enseignante dans le système et en souffre énormément - j’ai choisi une autre voie pour continuer à exercer mon métier avec la passion qui m’anime ! Il est vrai que l’égalité des chances ne devrait pas dépendre du secteur privé, et c’est une problématique qui me touche profondément. C’est pourquoi, même dans un cadre indépendant, je réfléchis à des moyens de rendre mon école accessible au plus grand nombre… Ce n’est pas une solution parfaite, mais c’est celle qui me permet, à mon échelle, de créer un environnement éducatif conforme à mes convictions.
Encore une fois, je vous remercie pour cet échange constructif. Nous partageons au fond les mêmes aspirations : offrir une éducation de qualité à tous les enfants, quelles que soient leurs origines ou leurs conditions. Je vous souhaite également le meilleur dans votre engagement au service de l’éducation, et qui sait, peut-être que nos chemins se croiseront un jour autour d’une cause commune ;) !
@@MaitresseMarieMartinat 🙏🙂🙂
❤
❤️❤️❤️
C’est normal d’avoir envie de déménagé à Orlando juste pour pouvoir inscrire mon fils dans ton école ? 😂😂
perso pour y travailler dans 5 ans MDR
un droit de regard ??? suggestions, modifications, ajouts , retraits ? non merci !!!moi j'aime mon indépendance à la française ... c'est pour cela que j'ai renoncé à enseigner aux Etats unis ...
ouh la la que de confusions ... je zappe d'urgence !!!!