*_André Tubeuf wrote for the recording in the French language 1/1:_* Clavecin contre D.C.A. Horowitz le premier a osé. Il s'est emparé de Scarlatti, univers bizarre et évasif, et il l'a très bien fait tenir sur son Steinway. Mais le piano, après tout, c'est le piano, c'est-àdire une nuance sonore, une dynamique dU: piano au forte. Et Scarlatti, c'est avant tout le clavecin : des ombres sur des humeurs, des brièvetés, des manières, des rythmes. Même un Horowitz en notre temps ne saurait venir à bout d'un préjugé qui est en même temps une vérité: Scarlatti a été l'inventeur du clavE;lcin et son prophète, son Spalanzani et' son Paganini tout à la fois. Cette écriture improvisante, volubile, remarquablement fidèle à l'impressionnabilité d'un génie caméléon, dont elle capte aussitôt les nuances, ou plutôt les sautes (un crépuscule, parfois, dans une goutte d'eau) est le fait d'un génie instrumentiste hautement spécialisé, qu'on ne peut imaginer assis à un piano moderne ' que par un spécieux anachronisme. Pourtant, comment le nier? Avec Scarlatti le clavecin, oubliant ses grâces et ses ferrailleries, s'invente un style, la brièveté, et un parco\Jrs, l'a~Horisme. Et tant de concision, une charge . expressive aussitôt si forte, si contenue, dans une voix si frêle, est-ce que cela n'appelle pas aussi, d'avance, un autre porte-parole? Le Steinway d'un Horowitz ou d'un Gould ? Même joué au clavecin, Scarlatti déjà lui échappe. Le son du clavecin, ténu et sans tenue possible, le laisse échapper. Et les silences qu' il multiplie, quoique inscrits dans les registres du clavecin, appartiennent déjà à un piano tardif, le piano romantique. Etrange clavecin! Mais étrange Scarlatti, aussi. Sous ses évidences volubiles et extraverties, Scarlatti a brouillé tant de pistes, mélangé tant de parts de vérité! Même son clavecin soudain va nous sembler aussi peu évident et peu acquis que luimême. Son lieu: Naptes. Son héritage: l'opéra, dont son père, Alessandro, aura été le roi sans couronne. Son contem- . porain très exact : Haendel. Mais Haendel, at! fait, l'estimera- t-on Anglais ou Allemand? Ou italien par ses opéras? Et installé, ou essen.tiellement voyageur, et qui comme tout artiste voyageur voyage masqué? Ils se sont rencontrés à Vf3nise, se mesurant l'un à l'autre au clavecin et à l'orgue. Ex aequo. Mais Haendel restera le chantre de l'orgue, Scarlatti le champion du clavecin. Ce pur péninsulaire suivit au Portugal les Infantes de Bragance qu'il enseignait, puis à Madrid : et le choc qu'il y subit, c'est la révélation du rythme ibérique, si éloigné des dance ries d'Europe ; c'est l'amertume de la déploration séphardique, où le soleil est si proche parent de la mort; et c'est la vihuela, qui donne au clavecin, quoique moins sonore, des leçons d'intensité et d'expression. A Philippe V, venu de Versailles pour être son roi, l'Espagne avait pu apparaître comme un pays demeuré, attardé, isolé, jalousement refermé sur son casticismo passéiste et hautain. Il venait du monde des grâces, il en souffrit. C'est sa femme Elisabeth Farnèse qui, pour le distraire de son incurable neurasthénie, fit de l'Espagne une colonie musicale italienne, multipliant masques, acrobates, et faisant régner les Bouffons. Farinelli y guérit presque le souverain' de sa mélancolie, lui chantant quatre ariettes chaque' nuit, toujours les mêmes : et Jusqu'à la mort du Roi ce rossignol humain (mais non viril) n'aura chanté que pour lui. Ensuite seulement vint Scarlatti : et le singulier mélange-de tant d'italianisme plaqué, et de tant d:irréductible et âpre ibérité, fit de lui, comme du Greco précédemment, un artiste à part - un homme d'aucun monde -. De nulle part. Un inspiré, et inclassable. Scarlatti à son clavier n'a jamais été un Chopin, liant sa propre . fortune et celle de son oeuvre à un instrument à l'exclusion de tout autre. Il a surtout été le transcripteur prompt et déconcertant de ce monde d'influences et de contrastes, pour la diversité duquel aucun instrument n'aurait été assez réceptif, et assez éloquent. Dans les cinq cents sonates et plus qu'il a écrites pour le clavecin, qu'on se souvienne que le lent et le mélancolique, contrairement au préjugé courant, l'emportent sur le vif et le gai, et pas seulement en quantité. En vérité, les résurrecteurs le savent : les plus grands génies cr$ateurs ont écrit pour un instrument quelconque. Le génie de la musique, même instrumentale, dépasse nécessairement le génie de l'instrument même, qui n'est, lui, qu'un talent. Quand Wanda Landowska a fait la conquête de Paris et du siècle nouveau qui commençait, Paris lui a donné cette fortune singulière: pouvoir étudier, au contact de tous les chercheurs, hommes de théorie et de réflexion , que Paris comptait alors. Et qu'on ne sous-estime pas le rôle de son mari, Henry Lew, spécialiste du folklore hébra'ique, qui lui ouvrit des horizons d'expression inattendus, alors même qu'elle se convainquait de plus en plus de la nécessité de jouer Bach (et Rameau, et Scarlatti) pour l'instrument même pour lequel leur musique avait été conçue, le clavecin. L'instrument est maniériste, nommément: il n'est pas inutile de rappeler que le maniérisme, appliqué métaphoriquement à la facture de peintres alors réputés mineurs (on les réhabilite aujourd'hui), et aux gestes, brusques, surprenants, surexposés de leurs personnages, est d'abord le fait du clavecin, dont le manieren, le maniement, implique de par la nature même de sa tenue et de sa sonorité, tant d'agréments, d'accidents, de manières. Et assurément le clavecin invite à se comporter en petit maître. 1/ encourage au galant, relevant le fade de quelques traits nerveux. Scarlatti, génie sombre et intense, aurait pu le bouder. 1/ l'a converti. 1/ y reste maniériste, mais avec la brusquerie, l'humeur brève et sans réplique (mais pas sans contrastes) de l'aphorisme. A peine eut-elle son clavecin, Wanda Landowska retrouva Scarlatti. Peu importe que son instrument alors eût été une copie d'ancien, académique peut-être. Sous l'influence de son mari, et des voix du folklore, d'abord expressives, Landowska portait en elle-même ce ton, ce naturel, cette verve, qui ont fait d'el/e, même dans les répertoires réputés académiques, une inspirée - et une inspiratrice. Bach, comme on sait, fut le premier servi, et Références en a déjà témoigné. Mais dès 1935 une édition Scarlatti était entreprise, dont le premier volume, eut un succès triomphal. Scarlatti ressuscitait à une vie publique, dans ce qu'on a appelé le ferraillement sublime et triomphal de Wanda Landowska. Un second volume fut préparé, pendant la drôle de guerre. Landowska était toujours installée à Saint-Leu-la-Forêt. En écoutant bien, sur ces matrices de 1940 on entendra, étrange bruit parasite qu'aucun artifice de studio ne saurait effacer, un tir de D.C.A. L'occupation arrivant, avec ses interdits raciaux, les matrices de ce volume Il furent enterrées. On ne les publiera que la paix revenue. Wanda Landowska était devenue une autorité mondiale, Scarlatti un musicien d'avenir. Déjà Lipatti et Clara Haskil le jouaient, et même l'enregistraient. Et Horowitz enfin. Mais on l'a dit: les oeuvres de génie échappent, nécessairement, à leur authenticité, qui n'est que restrictive. Aussi bien Wanda Landowska devait-elle se réjouir de ce débordement. Elle n'avait pas travaillé pour l'orthodoxie du clavecin, mais pour l'universalité de l'expression, de la communication. Ce n'est pas pour rien que l'entendant dans Bach (au piano !), Nikisch l'avait baptisée, et consacrée, Bacchante! . André TUBEUF
I don't know what you're saying, but Horowitz's Scarlatti does not engage on this creative level of understanding. He plays beautifully, but that is all, and without great understanding.
🎉❤🎉 Esto es realmente excepcional interpretado por la Magistral Wanda Landoska.a quien le debemos el resurgimiento del antiguo ?Arte del Harpsichord .Agradecido de subir esta joya interpretativa..😮❤😮
She plays so well that I am in tears! In her case, what the "traditionalists" said (those who correctly pointed out that her Pleyel harpsichord was not authentic) doesn't matter. I am sure Horowitz was inspired by her when he recorded his Scarlatti sonatas. I recommend the BBC radio series 'Composer of the Week' archives, which featured the composer with many superb and practically unknown opera compositions.
This is the first time I've heard her play L338 (K 450)! My favorite Scarlatti sonata, by the ultimate harpsichord performance authority. Played this a dozen times already. Her tempo variation feels more natural than any other harpsichord rendition, only Weissenberg's piano of this is more fluid and personalized.
I completely agree with you. I understand that her instrument and style of playing is outmoded. But nothing beats Wanda Landowska, the sonorities and atmosphere she can create is something amazing.
The trashing of her reputation by people like Albert Fuller was disgusting. But she will outshine those forgotten queens as an empress for all time! Her pupil, Jose Iturbi, was also wonderful.
I was last Summer in the city of Brugge where Skip Sempé had a concert which was a tribute to Wanda Landowka (including a real Pleyel harpsichord) and he notes that without Wanda Landoska, we probably would not been there as an audience and he had not been a harpsichordist. Just to stress the importance of Landowska for the harpsichord as we know it today.
Her mastery of these pieces, so different from Bach, Handel, or Rameau, show the breadth of her genius, and should serve as a caution to any other would-be artist who seeks to record a comprehensive survey of one composer, as she is able to treat each piece as an individual work of art, and there is no sameness about them. She has also a superior instrument. I don't she makes much use of an 8-foot stop.
*_André Tubeuf wrote for the recording in an English translation by James Harding 1/1_* Harpsichord versus Anti-Aircraft Guns Horowitz was the first to take up the challenge, He seized on Scarlatti's strange and evasive world and re-created it very convincingly on his Steinway. But the piano, after ail, is the piano, in other words a medium for shades of sound ranging from piano to forte. Scarlatti is above ail, the harpsichord : a matter of shadowed moods, laconic utterance, mannerisms, rhythms. In our time even a Horowitz failed to overcome a prejudice which is at the same time a truth : Scarlatti was the inventor of the harpsichord and ifs prophet, its Spalanzani and its Paganini roJled into one. The impromptu style, voluble, unusually faithful to the impressionability of a chameleon and capturing, too, its shades of meaning, or rather its leaps (twilight caught in a drop of water), is the achievement of a highly specialised instrumentai genius whom one cannot imagine seated at a modern piano save by a wilful anachronism. Yet how can it be denied? ln Scarlatti's hands the harpsichord, forgetting its mannerisms and clatterings, invents for itself a style which consists of brevity and a method which is aphoristic. Ali this concision, charged as it is with an expressiveness so strong and contained within such a frail voice, urgently demands another spokesman. The Steinway of a Horowitz or a Glenn Gould ? J Even played on the harpsichord, Scarlatti's music is already in the course of escaping from it. The sound of the harpsichord, tenuous and deficient in holding power, lets it go. The silences which it repeatedly creates foretell, even though provided for on the harpsichord's register, a later instrument, the Romantic piano. What a strange thing is the harpsichord! But strange, too, is Scarlatti himself. Beneath his garrulous and extrovert chatter he covered up so many of his tracks and mixed in so many shreds of truth! Even his harpsichord seems to us quite as devious and elusive as he is himself. His birthplace was Naples. His inheritance was the opera, of which his father Alessandro was the uncrowned king. His precise contemporary was Handel. But is Handel, in fact, to be reckoned an Englishman or a German? Or Italian through his operas? And is he to be considered truly indigenous or basically a wanderer, who, lil
i must admit here for all the world to hear i fall for the wrong women!... all my crushes turn out to be lesbian in my life sigh!... i fell in love with landowska not only her playing but her apperance and, what a god of a woman! it turns out that wanda was probably LBGTQ i met her then very aged life companion in the late 1980s who to the rest of the world was her secretary but in reality was probably her lover both never atmited as much, such a relationship was criminal at the time they wouldn't would they? but yes again! my crush with landowska was a falty one i guess i have to site with famous comedian groucho marx who said ''i never met a dyke i didn't like!''
*_André Tubeuf wrote for the recording in the French language 1/1:_*
Clavecin contre D.C.A.
Horowitz le premier a osé. Il s'est emparé de Scarlatti, univers
bizarre et évasif, et il l'a très bien fait tenir sur son
Steinway. Mais le piano, après tout, c'est le piano, c'est-àdire
une nuance sonore, une dynamique dU: piano au forte.
Et Scarlatti, c'est avant tout le clavecin : des ombres sur
des humeurs, des brièvetés, des manières, des rythmes.
Même un Horowitz en notre temps ne saurait venir à bout
d'un préjugé qui est en même temps une vérité: Scarlatti
a été l'inventeur du clavE;lcin et son prophète, son Spalanzani
et' son Paganini tout à la fois. Cette écriture improvisante,
volubile, remarquablement fidèle à l'impressionnabilité
d'un génie caméléon, dont elle capte aussitôt les
nuances, ou plutôt les sautes (un crépuscule, parfois, dans
une goutte d'eau) est le fait d'un génie instrumentiste hautement
spécialisé, qu'on ne peut imaginer assis à un piano
moderne ' que par un spécieux anachronisme. Pourtant,
comment le nier? Avec Scarlatti le clavecin, oubliant ses
grâces et ses ferrailleries, s'invente un style, la brièveté, et
un parco\Jrs, l'a~Horisme. Et tant de concision, une charge
. expressive aussitôt si forte, si contenue, dans une voix si
frêle, est-ce que cela n'appelle pas aussi, d'avance, un
autre porte-parole? Le Steinway d'un Horowitz ou d'un
Gould ? Même joué au clavecin, Scarlatti déjà lui échappe.
Le son du clavecin, ténu et sans tenue possible, le laisse
échapper. Et les silences qu' il multiplie, quoique inscrits
dans les registres du clavecin, appartiennent déjà à un
piano tardif, le piano romantique. Etrange clavecin! Mais
étrange Scarlatti, aussi. Sous ses évidences volubiles et
extraverties, Scarlatti a brouillé tant de pistes, mélangé
tant de parts de vérité! Même son clavecin soudain va
nous sembler aussi peu évident et peu acquis que luimême.
Son lieu: Naptes. Son héritage: l'opéra, dont son père,
Alessandro, aura été le roi sans couronne. Son contem-
. porain très exact : Haendel. Mais Haendel, at! fait, l'estimera-
t-on Anglais ou Allemand? Ou italien par ses opéras?
Et installé, ou essen.tiellement voyageur, et qui comme tout
artiste voyageur voyage masqué? Ils se sont rencontrés à
Vf3nise, se mesurant l'un à l'autre au clavecin et à l'orgue.
Ex aequo. Mais Haendel restera le chantre de l'orgue,
Scarlatti le champion du clavecin. Ce pur péninsulaire suivit
au Portugal les Infantes de Bragance qu'il enseignait,
puis à Madrid : et le choc qu'il y subit, c'est la révélation
du rythme ibérique, si éloigné des dance ries d'Europe ;
c'est l'amertume de la déploration séphardique, où le soleil
est si proche parent de la mort; et c'est la vihuela, qui
donne au clavecin, quoique moins sonore, des leçons d'intensité
et d'expression. A Philippe V, venu de Versailles
pour être son roi, l'Espagne avait pu apparaître comme un
pays demeuré, attardé, isolé, jalousement refermé sur son
casticismo passéiste et hautain. Il venait du monde des
grâces, il en souffrit. C'est sa femme Elisabeth Farnèse
qui, pour le distraire de son incurable neurasthénie, fit de
l'Espagne une colonie musicale italienne, multipliant masques,
acrobates, et faisant régner les Bouffons. Farinelli
y guérit presque le souverain' de sa mélancolie, lui chantant
quatre ariettes chaque' nuit, toujours les mêmes : et
Jusqu'à la mort du Roi ce rossignol humain (mais non viril)
n'aura chanté que pour lui. Ensuite seulement vint Scarlatti
: et le singulier mélange-de tant d'italianisme plaqué,
et de tant d:irréductible et âpre ibérité, fit de lui, comme
du Greco précédemment, un artiste à part - un homme
d'aucun monde -. De nulle part. Un inspiré, et inclassable.
Scarlatti à son clavier n'a jamais été un Chopin, liant sa
propre . fortune et celle de son oeuvre à un instrument à
l'exclusion de tout autre. Il a surtout été le transcripteur
prompt et déconcertant de ce monde d'influences et de
contrastes, pour la diversité duquel aucun instrument n'aurait
été assez réceptif, et assez éloquent. Dans les cinq
cents sonates et plus qu'il a écrites pour le clavecin, qu'on
se souvienne que le lent et le mélancolique, contrairement
au préjugé courant, l'emportent sur le vif et le gai, et pas
seulement en quantité.
En vérité, les résurrecteurs le savent : les plus grands
génies cr$ateurs ont écrit pour un instrument quelconque.
Le génie de la musique, même instrumentale, dépasse
nécessairement le génie de l'instrument même, qui n'est,
lui, qu'un talent. Quand Wanda Landowska a fait la conquête
de Paris et du siècle nouveau qui commençait, Paris lui a
donné cette fortune singulière: pouvoir étudier, au contact
de tous les chercheurs, hommes de théorie et de réflexion ,
que Paris comptait alors. Et qu'on ne sous-estime pas le
rôle de son mari, Henry Lew, spécialiste du folklore hébra'ique,
qui lui ouvrit des horizons d'expression inattendus,
alors même qu'elle se convainquait de plus en plus de la
nécessité de jouer Bach (et Rameau, et Scarlatti) pour l'instrument
même pour lequel leur musique avait été conçue,
le clavecin. L'instrument est maniériste, nommément: il
n'est pas inutile de rappeler que le maniérisme, appliqué
métaphoriquement à la facture de peintres alors réputés
mineurs (on les réhabilite aujourd'hui), et aux gestes, brusques,
surprenants, surexposés de leurs personnages, est
d'abord le fait du clavecin, dont le manieren, le maniement,
implique de par la nature même de sa tenue et de
sa sonorité, tant d'agréments, d'accidents, de manières.
Et assurément le clavecin invite à se comporter en petit
maître. 1/ encourage au galant, relevant le fade de quelques
traits nerveux. Scarlatti, génie sombre et intense,
aurait pu le bouder. 1/ l'a converti. 1/ y reste maniériste,
mais avec la brusquerie, l'humeur brève et sans réplique
(mais pas sans contrastes) de l'aphorisme. A peine eut-elle
son clavecin, Wanda Landowska retrouva Scarlatti. Peu
importe que son instrument alors eût été une copie d'ancien,
académique peut-être. Sous l'influence de son mari,
et des voix du folklore, d'abord expressives, Landowska
portait en elle-même ce ton, ce naturel, cette verve, qui
ont fait d'el/e, même dans les répertoires réputés académiques,
une inspirée - et une inspiratrice.
Bach, comme on sait, fut le premier servi, et Références
en a déjà témoigné. Mais dès 1935 une édition Scarlatti
était entreprise, dont le premier volume, eut un succès
triomphal. Scarlatti ressuscitait à une vie publique, dans ce
qu'on a appelé le ferraillement sublime et triomphal de
Wanda Landowska. Un second volume fut préparé, pendant
la drôle de guerre. Landowska était toujours installée
à Saint-Leu-la-Forêt. En écoutant bien, sur ces matrices de
1940 on entendra, étrange bruit parasite qu'aucun artifice
de studio ne saurait effacer, un tir de D.C.A. L'occupation
arrivant, avec ses interdits raciaux, les matrices de ce
volume Il furent enterrées. On ne les publiera que la paix
revenue. Wanda Landowska était devenue une autorité
mondiale, Scarlatti un musicien d'avenir. Déjà Lipatti et
Clara Haskil le jouaient, et même l'enregistraient. Et Horowitz
enfin. Mais on l'a dit: les oeuvres de génie échappent,
nécessairement, à leur authenticité, qui n'est que restrictive.
Aussi bien Wanda Landowska devait-elle se réjouir
de ce débordement. Elle n'avait pas travaillé pour l'orthodoxie
du clavecin, mais pour l'universalité de l'expression,
de la communication. Ce n'est pas pour rien que l'entendant
dans Bach (au piano !), Nikisch l'avait baptisée, et
consacrée, Bacchante! .
André TUBEUF
.
I don't know what you're saying, but Horowitz's Scarlatti does not engage on this creative level of understanding. He plays beautifully, but that is all, and without great understanding.
🎉❤🎉 Esto es realmente excepcional interpretado por la Magistral Wanda Landoska.a quien le debemos el resurgimiento del antiguo ?Arte del Harpsichord .Agradecido de subir esta joya interpretativa..😮❤😮
She plays so well that I am in tears! In her case, what the "traditionalists" said (those who correctly pointed out that her Pleyel harpsichord was not authentic) doesn't matter. I am sure Horowitz was inspired by her when he recorded his Scarlatti sonatas. I recommend the BBC radio series 'Composer of the Week' archives, which featured the composer with many superb and practically unknown opera compositions.
This is the first time I've heard her play L338 (K 450)! My favorite Scarlatti sonata, by the ultimate harpsichord performance authority.
Played this a dozen times already. Her tempo variation feels more natural than any other harpsichord rendition, only Weissenberg's piano of this is more fluid and personalized.
Peerless and totally wonderful Wanda Landowska … TY so … such a treasure ...
I completely agree with you. I understand that her instrument and style of playing is outmoded. But nothing beats Wanda Landowska, the sonorities and atmosphere she can create is something amazing.
Matthew J. Bower Thank you ... Here you might hear the power of the harpsicord
th-cam.com/video/rFqw14GWL80/w-d-xo.html
god i love these recordings so much.
43:00 - Mi majeur, L 23 has instantly become most badass Scarlatti's piece ! Say hi to the court
Thank you.
Incredible!
The trashing of her reputation by people like Albert Fuller was disgusting. But she will outshine those forgotten queens as an empress for all time! Her pupil, Jose Iturbi, was also wonderful.
And thank you for the intro note
I was last Summer in the city of Brugge where Skip Sempé had a concert which was a tribute to Wanda Landowka (including a real Pleyel harpsichord) and he notes that without Wanda Landoska, we probably would not been there as an audience and he had not been a harpsichordist. Just to stress the importance of Landowska for the harpsichord as we know it today.
Her mastery of these pieces, so different from Bach, Handel, or Rameau, show the breadth of her genius, and should serve as a caution to any other would-be artist who seeks to record a comprehensive survey of one composer, as she is able to treat each piece as an individual work of art, and there is no sameness about them. She has also a superior instrument. I don't she makes much use of an 8-foot stop.
teletransportado😍🌃👽
Priceless !
*_André Tubeuf wrote for the recording in an English translation by James Harding 1/1_*
Harpsichord versus Anti-Aircraft Guns
Horowitz was the first to take up the challenge, He seized
on Scarlatti's strange and evasive world and re-created it
very convincingly on his Steinway. But the piano, after ail,
is the piano, in other words a medium for shades of sound
ranging from piano to forte. Scarlatti is above ail, the harpsichord
: a matter of shadowed moods, laconic utterance,
mannerisms, rhythms. In our time even a Horowitz failed
to overcome a prejudice which is at the same time a truth :
Scarlatti was the inventor of the harpsichord and ifs prophet,
its Spalanzani and its Paganini roJled into one. The
impromptu style, voluble, unusually faithful to the impressionability
of a chameleon and capturing, too, its shades
of meaning, or rather its leaps (twilight caught in a drop of
water), is the achievement of a highly specialised instrumentai
genius whom one cannot imagine seated at a
modern piano save by a wilful anachronism. Yet how can
it be denied? ln Scarlatti's hands the harpsichord, forgetting
its mannerisms and clatterings, invents for itself a style
which consists of brevity and a method which is aphoristic.
Ali this concision, charged as it is with an expressiveness
so strong and contained within such a frail voice, urgently
demands another spokesman. The Steinway of a Horowitz
or a Glenn Gould ? J Even played on the harpsichord,
Scarlatti's music is already in the course of escaping from
it. The sound of the harpsichord, tenuous and deficient in
holding power, lets it go. The silences which it repeatedly
creates foretell, even though provided for on the harpsichord's
register, a later instrument, the Romantic piano.
What a strange thing is the harpsichord! But strange, too,
is Scarlatti himself. Beneath his garrulous and extrovert
chatter he covered up so many of his tracks and mixed in
so many shreds of truth! Even his harpsichord seems to
us quite as devious and elusive as he is himself.
His birthplace was Naples. His inheritance was the opera,
of which his father Alessandro was the uncrowned king.
His precise contemporary was Handel. But is Handel, in
fact, to be reckoned an Englishman or a German? Or Italian
through his operas? And is he to be considered truly indigenous
or basically a wanderer, who, lil
私は、オリジナルのイギリスHMVのSPレコードを所有しているが、この復刻盤はなかなかのできばえだ。しかし、やはりランドフスカはSPレコードを余りホーンの大きくない蓄音機で再生するのが一番よい。私はEmginn Baby Expertで聴いている。蓄音機で聴くランドフスカは素晴らしい。
wow - the anti-aircraft guns didn't even faze her!
43:00
i must admit here for all the world to hear i fall for the wrong women!... all my crushes turn out to be lesbian in my life sigh!...
i fell in love with landowska not only her playing but her apperance and, what a god of a woman!
it turns out that wanda was probably LBGTQ i met her then very aged life companion in the late 1980s who to the rest of the world was her secretary but in reality was probably her lover both never atmited as much, such a relationship was criminal at the time they wouldn't would they?
but yes again! my crush with landowska was a falty one i guess i have to site with famous comedian groucho marx who said ''i never met a dyke i didn't like!''
Well, history have told us that there are worse ladies to fall in love with and the best loves are the ones that remain an unreachable dream.