Entretien magistral ! Aude Lancelin est toujours remarquable dans son rôle d'interviewer, une journaliste avec un J majuscule. Quant à Annie Le Brun, sa lucidité est saisissante. Cet échange entre ces deux femmes est passionnant.
Me Le Brun dit ces choses si sensées avec une telle douceur, comme une colère sublimée. Ça fait du bien, vraiment. Merci Me Lancelin pour votre travail. Pourvu que ça dure !!!
rhalala j'ai un coup d'coeur ! C'est fou comme elle m'a libérée d'avoir posé des mots sur ce qu'on ressent confusément
6 ปีที่แล้ว +43
Je viens de passer un Moment Extraordinaire et Hors Temps 😍 Merci à Toutes Deux 💞💚💞 Dame Valérie 🌿
6 ปีที่แล้ว +4
Je continue donc à nommer l'art contemporain : l'art content pour rien. Pour autant à l'écoute de cette pensée qui me Touche je pense employer dorénavant : l'art comptant pour rien.
Dame Valérie Les Farfadets, ah oui moi aussi !! Vive Le Média !! Ça change de la propagande des médias mainstream qui nous endorment avec des faux débats, une vision unique et imposée qui est le capitalisme et transforment la population en moutons.
Dame Valérie Les Farfadets Donc le fait qu’elle réduise l’art contemporain à 2% de sa production ne vous dérange absolument pas ? Vous avez l’impression d’avoir fait le tour du sujet ?
on ne peut pas faire le tour d'un sujet en une heure d'émission. il faut que les gens qui n'y connaissent rien puissent comprendre qq chose; c'est comme cela que fonctionnent les médias. c'est pareil pour tous les sujets. c'est énervant, frustrant et révoltant, même quand on s'y connait même que moyennement , je vous comprend mais ne vous pourrissez pas la soirée pour cela car ils ne changerons pas , c'est ainsi dans les médias tout public. si je vous disais que même sur france culture ils survolent les sujets comment voulez vous qu'il en soit autrement ici . par contre il faut des gens pour dire à ceux qui n'y connaissent rien de pas s'arrêter à ce qui dit et présenté , donc merci .
Magnifique entretien... et quel regard sur notre société, et la souffrance de l'Art. Nous sommes entrés véritablement dans la période "post-moderne", au sens de "No Art" (but Money)
Cathédrale Osseuse Oui bien sûr, et heureusement ! Mais comme vous dites, il faut les "chercher", et ils ont du mal à se faire connaître face à l'Art dominant.
chrishurricane73 Bien oui et non, il y a beaucoup d’artistes contemporains connus chez les initiés qui touchent des clopinettes car quelques-uns s’accaparent tout l’argent qui circule dans le milieu.
Je me disais dernièrement, bien qu'appréciant grandement vos interviews, la parole féminine y était plutôt rare...l'entretien n°15 me ravit donc tout particulièrement, un très grand merci donc, je n'aurais pu rêver mieux!
ce que dit Annie Lebrun me parle vraiment. Je ne suis pas du tout dans le milieu de l'art mais son "il faut en être", "esthétique d'aéroport", " tout ce qui n'en est pas est du déchet" ... Cette notion de déchet m'est venu dernièrement en voyant la politique du gvmt Macron, la guerre faite aux pauvres, cette volonté de les réduire encore plus, de les exclure encore plus qui va tellement à l'opposé d'une politique humaniste où chaque être humain est une richesse. S'il osait ce gvmt (et d'autres gvmt) se débarrasserait physiquement de tous ces jeunes (ParcoursSup), de tous ces vieux (Hepad), de tous ces chômeurs (politique de désindustrialisation), de tous ces migrants (qu'on n'accueille plus ou qu'on trace comme du gibier) etc ... tous ces inutiles qui "n'en sont pas" et dont il faut faire semblant de s'occuper tout en mettant en place les outils de suppression du paysage social ... La notion d'esthétique d'aéroport c'est dernièrement en me rendant à Nîmes où des travaux en centre ville ont totalement détruit ses caractéristiques de ville du sud, une atmosphère populaire, simple, vivante, chaude etc ... la ville pète maintenant plus haut que son cul, une gueule d'aéroport. On pourrait se croire n'importe où sur la planète, même les platanes ne peuvent faire la différence ... Oui pour eux nous sommes des déchets et ils nous supportent encore dans leurs villes parce que les robots ne sont pas encore au point ... mais dès qu'ils pourront nous remplacer alors là ...
Merci à vous deux, Annie Le Brun et Aude Lancelin pour se moment rare où le professionnalisme de l'une laisse tellement bien s'exprimer l'autre. La " fine anse " qui se targue à bien trop mauvais compte de tenir tout le balluchon de l’humanité, se détache même d’un rôle qui aurait pu être autre en se commettant de se prévaloir d’un bon gout lorsqu’elle met les pieds dans le plat d’un domaine qui devrait lui être pourtant étranger, l’Art. l’Art, lui, le vrai, ne transige pas ; il est ou n’est pas, parce qu’il procède, de toutes contraintes, de toutes appartenances et plus encore de toutes connivences, avec ce détachement qu’il lui permet tant la liberté de sa mieux signification ; surtout lorsqu’il s’attache à ce qu’il y aura toujours de plus beau chez l’humain…sa sensibilité. Et là, on y est en plein dans le tentaculaire dictatorial de l’argent, via cette finance qui se prévaut de s’accaparer, de codifier et donc de vouloir seule en tirer bénéfice de ce que pourtant il devrait lui être si étranger…justement cet Art qui ne demandait autre qu’être parfois si magnifiquement la concrétisation d’une simple mais belle " respiration " de l’humanité.
Excellent entretien ! Merci Mme Lancelin de nous l'avoir proposé. Je n'y connais rien en matière d'art et les échanges m'ont permis de m'éclairer sur bien des aspects.
Petit verbatim d'Annie Lebrun (en substance) "Pourquoi ce gigantisme ds l'art contemporain ? C'est la sideration qui permet de suspendre tt regard critique. C'est la sensation qui vient effacer toute sensibilité." "La beauté vive est comme une porte de sortie sur l'utopie. C'est ça qu'on veut empêcher. Donc il y a cette violence-là. Et aussi cette chape, le "globalisme-realisme" qui s'abat aujourd'hui sur toutes les formes de sensibilité pour dire qu'il n'y a pas d'issue. on en revient donc au TINA (there is no alternative) ." "Comme pour les montages financiers, tout est fait dans ce monde pour qu'on ne voit pas la violence de l'argent, qu'on ne voit pas le rapport entre la cause et l'effet. C'est comme cet art contemporain. Tout d'un coup, il y a 1 truc énorme dans le paysage. Et voila c'est ainsi. " Merci mesdames 💕
Merci au Média et à Aude pour pour ce très bel entretien. Oui il y a un autre monde dans celui ci qui peu à peu se structure Mais les forces du gigantisme sont puissantes. Pour l'instant Rimbaud n'a pas gagné. Pour ceux qui s'intéressent à ces problématiques les conférences gesticulées de Franck Lepage sur l'art contemporain sont également des réflexions profondes avec une grosse dose d'humour !
Un grand merci pour cet entretien, après lequel Mme Chikirou n’osera plus, espérons -le, proposer la contamination du MÉDIA par le chancre publicitaire. Déjà, en 1932, à l’Université des Annales, Paul Valéry, dans sa conférence « La politique de l’esprit- Notre souverain bien » tenait des propos assez semblables à ceux que nous venons d’ entendre, par exemple : « tout concorde à diminuer les chances de ce qui pourrait être ou plutôt de ce qui aurait pu être de plus noble et de plus beau......j ´observe une diminution, une sorte d’ obnubilation générale de la sensibilité.....la mode : une police de l’imitation qui soumet à de secrètes combinaisons commerciales l’esthétique d un jour.» La libération du totalitarisme marchand passe aussi par quelques gestes individuels très simples, par exemple : déposer son téléviseur à la déchèterie la plus proche dès maintenant, avant le commencement de la coupe du monde de football, refus de suivre la mode ( cf l’épidémie de la barbe, même chez les « insoumis »), chacun peut boycotter tout ce qu’il veut, etc
Annie Le Brun, extraordinaire essayiste et poétesse... J'adore, je succombe littéralement ! A lire : Qui vive ; ou encore, Du trop de réalité... Purs joyaux d'écriture, de la plus intransigeante incandescence...
En tant qu'illustratrice, j'ai adoré cet entretien. J'ai jamais aimé l'art contemporain. J'ai besoin de trouver l'art beau, de ressentir profondément des émotions. J'adore les peintres impressionnistes. Vangogh surtout. Un de mes préférés. Finalement, je me rends compte que durant mes études, chaque fois qu'on a tenté de me rentrer dans un moule, je me suis rebellée. Oh que j'ai eu raison. Je vais lire son livre. Merci à Aude pour cet entretien. Encore une fois, ce fut intellectuellement de haut vol.
Encore une réponse clichée, non pas chacun ses goûts, justement c'est ce que remet en question un artiste comme Duchamp. En évacuant le jugement de goût l'art n'est plus affaire de relativisme et de formalisme mais de pertinence esthético/culturelle. Il faut comprendre ce renversement historique pour commencer à appréhender l'art contemporain.
On ne vous demande pas d'apprécier l'impressionnisme, le cubisme ou je ne sais quelle mouvance pour des raisons formelles, derrière la forme il y a une démarche, une intention, un geste, une idée; pris dans un héritage esthético/artistique et un présent, un contexte. On vous demande d'être en capacité d'appréhender sensiblement mais aussi intellectuellement ces mouvances.
Avec la mondialisation des objets et donc des objets d'art, il était finalement prévisible qu' on assisterait à une mondialisation des goûts! Malheureusement la diversité de l'être humain n'aura pas plus de chance que la diversité de notre environnement...
Merci, merci, merci Aude Lancelin pour ce formidable entretien qui nous donne à voir les ravages jusque dans l'intime de la prédation de l'idéologie capitaliste qui nous est imposée.
L'analyse des circuits financiers autour de l'art contemporain, de son "pourrissement" objectif, est très convaincant. Toutefois, il n'est pas certain que cet art s'impose aussi naturellement et qu'il soit reçu aussi béatement par les gens. Il est fort probable qu'une grande majorité de personnes déjà ne prenne pas le temps de s'intéresser à cette forme d'art (parce qu'elle n'a pas le temps ni les moyens de s'intéresser à l'art en général, et donc encore moins à des formes apparemment inhabituelles), ne s'y intéresse pas davantage en passant devant telle ou telle oeuvre impressionnante par son gigantisme, et, plus encore, le rejette. Il suffit d'écouter les commentaires des personnes qui visitent des galeries contemporaines. Mme Le Brun est exaspérée (et sans doute à juste titre) d'une tendance qui se ressent dans des sphères cultivées, bourgeoises, mais je ne serais pas aussi inquiète qu'elle autour d'une véritable emprise de l'art contemporain et de ses messages pervers sur les foules.
* Introduction * Extrait lu par Aude en début d'interview, issu de l'ouvrage de l'invitée Annie Lebrun. "En fait c'est la guerre. une guerre qui dure depuis très longtemps. une guerre qui se déroule sur tous les plans et qui n'a pas de frontière. Une guerre qui s'aggrave à mesure que l'anonymat du pouvoir accroît sa puissance, en même temps que la faiblesse de ceux qui veulent s'y opposer. Beaucoup n'y auraient vu que du feu. La plupart ignore même quels sont les acteurs de cette étrange combat en train de se livrer entre ce qui est montré, ce qui ne l'est pas et ce qui ne doit pas l'être. C'est pourquoi l'art contemporain y joue un rôle considérable, voire central, fort de tous les moyens symboliques, pour induire à la fois ce qui concerne l'objet, le corps ou l'espace. Il serait pourtant facile d'en conclure à une guerre de la représentation. Alors que ce n'est là qu'un des aspects de ce combat dont l'étendue et la complexité parviennent paradoxalement à en dissimuler l'existence. *Car je pourrais tout autant parler d'une guerre contre le silence, d'une guerre contre l'attention, comme d'une guerre contre le sommeil, ou encore d'une guerre contre l'ennui, contre la rêverie, mais aussi et surtout d'une guerre contre la passion. Autrement dit d'une guerre menée contre tout ce qui ne peut pas extraire de la valeur*. Magnifique dénonciation du subtil. 😍 Glaçante prise de conscience de l'emprise invisible du dogme mercantiliste tout azimut sur nos vies 😱
Je n'accepte pas le plie et je trouve qu'il y a dans cette critique du modèle capitaliste par le biais esthétique, plus de puissance et de grandeur que dans toutes les émissions et confrontations d'opinions mises en scène par la société du spectacle. Merci à Aude Lancelin pour cet entretien et à Annie Lebrun de continuer à porter des ideés hélas en voie de disparition
30:23 à 30:55 magnifique résumé ! « ils font en sorte que les transactions (financières) soient le plus compliquées possible de telle sorte que tout est fait dans ce monde pour qu’on ne voit pas le rapport entre la cause et l’effet ( aka les violences dûs à l’argent »
En liminaire à cette émission, ci-après un super reportage dans Là bas si j'y suis de 2013 avec Daniel Mermet, Franck Lepage et Giv Anquetil intitulé " 3 réacs à la FIAC" début à 8mn sinon les patients peuvent écouter le répondeur tjrs intéressant : www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-06-novembre-2013 Grand Merci à Aude et à Annie pour cette interview ( Les hommes ont déjà eu le leur) :o)) Annie semble avoir répondu à la question posée à l'époque par Franck.
Passionnant ! Heureusement qu'il existe encore l'art de la rue ! Dans la veine de "JR", "OBEY""Tom Bob", ... et tous les inconnus qui décorent nos rues de pensées visuelles.
36minutes20secondes: "Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci" est une citation de Paul Eluard. Une belle exposition intitulée "Un autre monde dans notre monde" a été organisée par le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur et agnès B.
Acheter la couleur "noire"?! Génialissime!!!! J'avais bien pensé à acheter la "misère ultime", la nuance la plus extrême de la misère (de celle qui n'existe pas dans l’ordre naturelle et qui doit être créée par la formidable et potentiellement mortifère imagination humaine), mais je me suis vite rendue compte que ceux qui la plagieraient seraient incapables de payer les dommages et intérêts à son légitime propriétaire... A la limite, "l'espoir tempéré" reste bien plus rentable...
La citation de mémoire par Annie Le Brun à la fin du reportage :"Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci" est d'Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard (et non comme elle le croit d'un élève de Hegel).
On retrouve effectivement cette citation dans les Œuvres complètes de Paul Eluard (p. 986 du volume 1 - édition 1968) mais il s'agit d'une citation d'une citation : "Il y a assurément un autre monde, mais il est dans celui-ci et, pour atteindre à sa pleine perfection, il faut qu'il soit bien reconnu et qu'on en fasse profession. L'homme doit chercher son état à venir dans le présent, et le ciel, non point au-dessus de la terre, mais en soi. Ignaz-Vitalis Troxler, cité par Albert Béguin dans L'âme romantique et le Rêve." Certains attribuent cette citation à W. B. Yeats et d'autres encore à Rilke... source : Margins of Religion: Between Kierkegaard and Derrida / Par John Llewelyn (j'ai trouvé ceci ici: www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=2&t=55217)
Tout est dit dans cette vidéo.cette société s'est du spectacle,l'art de vendre l'argent Les feuilles qui mène ce monde, tout est crée pour dissimuler la réalité des choses.
cathédrale Osseuse : je n'oppose pas les deux , je tiens juste à ce que l'on préserve un minimum voir un maximum la nature par le rappel de sa beauté incontestable à mes yeux, et je voulais juste faire une petite remarque , hors sujet , il est vrai .
pour moi l'artificiel n'est pas une nature , mais un construction et /ou création humaine , et n'est pas forcément informé par la culture au sens strict du terme culture , mais si vous le comprenez au sens large , je vous l'accorde , quoique pour moi , c'est plus à provenance de la nécessité , ou du commerce, ou des besoins humains etc . . . selon les objets artificiels dont on parle .
je n'avais pas compris que vous vouliez débattre , je n'ai malheureusement pas le temps et le niveau, je dois aller voir un ami handicapé sous peu , pour lui éclaircir les idées et lui remonter le moral. bonne soirée à vous .
En complément, c'était intéressant d'écouter Franck Lepage sur le sujet la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2013-14/novembre-536/trois-reacs-a-la-fiac
Yael Elbaz lol Exactement tout ce qui ne faut pas faire pour appréhender le sujet. Lepage est encore plus caricatural que cette dame. Vous pouvez d’ailleurs voir ma critique sous sa fameuse vidéo sur l’art contemporain.
C'est bien récite le catéchisme de Onfray ou Lepage, t'auras une cacahuète à la sortie. Pour commencer qui a décrété que l'art se devait d'être subversif ? L'art n'a jamais été subversif, de tout temps il n'a fait qu'esthétiser, matérialiser le pouvoir. Avec les avant-gardes historiques on peut considérer qu'il y a eu une amorce subversive, cependant vite rattrapée et instrumentalisée. L'émergence de la subversion comme valeur artistique est tardive, je dirais au doigt mouillé 19e. Donc prenons un peu de hauteur avant de faire de cette qualité une valeur. Par ailleurs il existe bien des propositions subversives en art contemporain, seulement pour en prendre acte il faut faire un ptit effort et réellement s'informer sur ce qui compose ce champ disciplinaire.
Le problème à réagir avec aigreur, c'est qu'on rumine en même temps toutes les choses qu'on a entendues venant de partout avec quoi on n'était pas d'accord et qu'on finit par les renvoyer à la figure du dernier interlocuteur qui, lui, n'avait absolument pas dit ça... Ainsi que la tendance à prendre les gens de haut comme de pauvre ignorants du sujet, ce qui ne garantit jamais un dialogue en bonne intelligence. «Pour commencer qui a décrété que l'art se devait d'être subversif ?» Brecht. Mais, moi, jamais je ne prétends pas que la subversion doit être constitutive de l'art et que, sinon, c'en est pas ! Mais qu'il existe une forme d'art subversive dont on a pu observer le recul face à une forme d'art transgressive. Ça n'empêche pas qu'il y en ait qui ne soit ni l'une ni l'autre. Or, la culture, c'est du "soft power" et donc ça a un impact politique réel. Ce que je vous propose, c'est que si on ne s'entend pas, le plus souvent, c'est qu'on n'est pas d'accord sur les mots. On essentialise en parlant d'«art contemporain» parce que c'est une appellation qui était déjà présente dans le domaine culturel avant qu'on ne fasse notre analyse dans le domaine politique. Et on réutilise toujours improprement par défaut les étiquettes qui existent. Pour un critique d'art, les catégories «art contemporain» et art pas contemporain ont d'autres justifications, c'est certain. Mais, pour un analyste politique, les catégories qui importent vraiment, c'est «art subversif» et «art transgressif». Tartuffe de Molière, c'est subversif. Sun Yuan et Peng Yu qui tuent des animaux et font de leur agonie un spectacle, c'est transgressif. C'est ce distinguo-là qui importe. Si on avait les mêmes cadres conceptuels qui correspondent aux mots qu'on emploie pour les exprimer, ce serait trop beau. Alors, on plaque une vision sur des termes existants pour se faire comprendre, d'accord. Ça conduit à de l'essentialisation, c'est mal. Et tout le monde le fait. Or, pourquoi ? Bein, c'est quand même que l'art contemporain est pourri de transgressions à un point que ça en devient symbolique de ce qu'il est vis-à-vis du peuple profane !
Ok, je suis énervé, ok. A entendre la même soupe partout je perds patience. Ton propos est plus nuancé que ce à quoi je m'attendais. Tu as raison de rappeler la nuance entre transgression et subversion, je tenais juste à ajouter que l'art pouvait ne pas être subversif ni transgressif, voir même célébrer le pouvoir. "Bein, c'est quand même que l'art contemporain est pourri de transgressions à un point que ça en devient symbolique de ce qu'il est vis-à-vis du peuple profane !" Je suis assez d'accord avec ça. C'est pas parce que je gueule que je ne suis pas remonté contre l'art contemporain, son rapport à l'argent, au pouvoir etc. Tu verrais ma pratique tu serais surpris je pense. Ecoute à la base je suis venu pousser une gueulante pour manifester mon mécontentement face à l'intervention de cette dame qui réduit l'art contemporain à Koons et Hirst, voilà tout. Parce que ce qui se joue en toile de fond avec des interventions comme ça c'est que les gens peuvent facilement amalgamer formes d'expressions très libérées (dans la veine de dada, fluxus etc) et "je vous prends de haut, ce qui m'intéresse c'est l'argent". Et les commentaires, que ce soit ici où sous la vidéo de lepage, mouton lucide, aude de keros etc, me donnent raison. Les gens amalgament et pensent que tous les artistes qui rejettent le beau, la technique, ne sont que des cyniques obsédés par l'argent : c'est grave ! Je viens de pondre un pavé qui résume bien ma position sous cette même vidéo dans une autre conversation, je te partage ça.
J'aime beaucoup le travail d'Annie le Brun, mais là, le problème est qu'elle mélange tout. L'argent qui circule autour de l'AC n'est pas l'AC, sinon on pourrait dire la même chose sur les impressionnistes ou sur Picasso alors. Et puis tout l'AC n'est pas, comme elle le dit, gigantesque, au point de saturer l'espace et d'empêcher de penser. On voit qu'elle ne connait pas du tout cet art. Sa critique de la société spéculative est bien vue, mais son regard sur l'AC est carrément réac et ignorant.
Christian Lacombe J’ai publié un commentaire pour souligner plus ou moins la même chose. Elle dit pas mal de choses qui font sens, cependant elle réduit tout l’art contemporain à koons et hirst comme la plupart des gens qui émettent une critique sur l’art contemporain. Ce qui est absurde.
il faut peut-être sortir de son cocon de passionné et comprendre que dans des médias la parole s'adresse au grand nombre ou la majorité ou des non spécialistes ou profanes.
perre-marie legov Donc il faut se mettre au niveau de la majorité ? A savoir la médiocrité.. Réduire l’art contemporain à hirst et koons c’est du vu et revu (lepage et j’en passe). On ne parle jamais de l’art contemporain pour ce qu’il fournit d’enrichissant, pourtant c’est pas ce qui manque : Laurent tixador, none futbol club, Émilie brout & Maxime marion, Yan vanderme etc.
Cathédrale Osseuse : non il ne faut pas se mettre au niveau de la médiocrité , mais simplement savoir qu'un média tout public n'est pas satisfaisant et fait pour les passionnés quel que soit le sujet abordé. et merci de faire remarquer qu'il ne suffit pas de suivre cette émission pour connaitre le sujet , mais ne vous cassez pas la soirée pour autant , c'est tout ce que je voulais dire .
Vous vous trompez PML, ce n'est pas l'émission que je critique, mais l'approche de Annie Le Brun et son regard sur l'AC. Lorsque l'on écrit un livre et que l'on attaque massivement un domaine, ou une discipline, comme l'a fait, il faut circonscrire. Son travail était de se tenir au courant elle même sur ce qu'est et peut-être l'AC, et de fait, elle l'ignore totalement hormis 2 ou 3 noms aucunement représentatifs de ce "courant"..
On dit aussi le "Marché de la Poésie" ? Pour la mettre en concurrence avec la poésie qui ne peut être ramenée à ce concept. Annie, merci de ton oeuvre trop mal lue par les poètes affiliés aux Printemps décalés.
voir la position de Yoyo Maeght sur le sujet www.lemonde.fr/arts/article/2018/06/01/la-fondation-maeght-se-retrouve-sans-directeur_5308388_1655012.html
Je pense qu'on oublie beaucoup de chose. On parle de Damien Hirst ou de Koons, de Pinault ou Bernard Arnaud, mais d'après moi ce n'est qu'une petite partie émergente de l'iceberg. Que dire : à tous les artistes plasticien contemporain, qui n'expose pas dans ces grands musées, qui ne vivent pas uniquement de leur art (prof, graphiste, ou n'importe quoi d'autre), que dire aux étudiants en école d'art. Il y a aussi plein d'association culturelles, de festivals, de galeries associatives. Et puis parler de Rimbaud, là je me marre... C'était y a plus de 150 ans. Le mec a terminé marchand d'armes et d'esclaves ! Et puis le beau, le beau, le beau... On en est plus là depuis Duchamp... Faut se réveiller un peu !
Marx est libre ! Pourquoi le monde d'aujourd'hui est obscur ? Pourquoi le monde d'aujourd'hui plonge dans la ténèbres? Pourquoi le monde d'aujoud'hui ne rêve plus , il y a deux réalités qui prédominent et persistent actuellement : le capitalisme triomphant ! et les intégristes religieux ou le courant religieux qui prospère partout dans le monde ! La réponse sur cette question est claire : pour la simple raison car le communisme a perdu ou a échoué ! Dire c'est la vérité c'est le synonyme de dire pourquoi la vérité n'a pas pu réussir leur tâche ( nous allons y revenir ) , je répète le monde d'aujourd'hui est triste et ne va pas bien car le communisme n'est plus là ! La différence entre Marx et les autres utopistes que Marx , Marx n'est pas imaginaire , Marx est réel ! Pourquoi le declinisme est né de nouveau et règne partout dans tout le monde car Marx n'était pas libre jusqu'au aujourd'hui , pourquoi ? car il était le fondateur du principe réel et concret de l'égalité totale et de la justice absolue , depuis Platon en passant par Thomas More , Saint Simon , Fourier , Huxley , Orwell , leur projet était une proposition , le projet de Marx est une conscience scientifique et culturelle , Marx n'est pas impossible ( le réel est impossible .Lacan.) , ni une conception imaginaire , Non Marx est une conscience scientifique , juste correcte concret , un génie et un géant , la seule vraie tentative réelle pour construire une utopie vraie réelle était le communisme ! l'expérience du communisme qui était amputée et parfois mal menée ou mal gérée était une vraie utopie et une vraie vérité, Pourquoi car il y avait pour la première fois , un système qui porte comme principe politique culturel économique le principe de l'égalité totale et la justice absolue sur la terre , une égalité vraie entre individus , peuple et pays , une expérience unique et singulière dans toute l'histoire de l'humanité entière depuis que l'homme exitât sur cette terre ! Cette expérience n'a pas pu vivre plus de soixante-dix ans , hier Marx était censuré et encerclé, aujoud'hui Marx est libre ! Il va où il veut , il traverse les frontières sans Visa , le géant avant a habité un seul endroit , maintenant il est dans chaque conscience , dans l'âme de chaque individu , tout le monde le songe et le rêve à bas bruit , tout le monde l'attend revenir à chaque soir à chaque nuit , le grand jour va venir , un jour tout le monde deviendrait un Marx , un jour tout le monde habille les habilles de dimanche , pour chanter l'espoir et la beauté pour chanter la vraie paix : la chanson du paradis semi-scientifique semi -utopique , la liberté égale et l'égalité libre , l'égalité est la loi de la liberté et la liberté est la loi de l'égalité. arrêtez de rêver , Marx reviendrait de nouveau , un nouvel Marx cette fois , un Marx libre ! A suivre Le 14/05/2018 ( le nouveau magazine littéraire janvier No 1/ 2018 Quand l'imaginaire reprend le pouvoir .Utopies .le grand réveil .Hervé Aubron P.42)
Comme d'habitude Le Brun part d'intuitions intéressantes et en fait un gros gloubi-boulga. Comme si l'Art et l'argent n'avait pas eu de tout temps des rapports incestueux (qu'on songe à Michel-Ange et Jules II, par ex) ... Et l'on va citer Koons, cette espèce de peintre pompier du XXIème siècle ; ça s'appelle tirer sur une ambulance. Et l'on oublie de parler de la spéculation sur les oeuvres anciennes (la plus importante), parce que ça casserait tout le "raisonnement". Parce que, bon, si on veut spéculer sur les oeuvres d'artistes vivants, en pratique, on spécule sur ... ben, l'art contemporain, forcément ... Bref, ni fait, ni à faire, juste un numéro d'Art Contemporain bashing, comme d'habitude, ça mange pas de pain et on peut se réfugier derrière un avatar de lutte des classes au lieu de simplement assumer sa subjectivité ...
Merci pour cette voix dissonante. J'aime énormément Annie Le Brun qui n'est pourtant pas habituée à verser dans la facilité - mais alors là il y a de quoi être estomaqué. Bravo pour votre excellent commentaire (lu et approuvé).
Pourquoi quand on fait une critique de l art contemporain on ne parle que de son coté marchand? pourquoi on generalise toujours alors qu il y a des milliers d artistes dans ce "système"? qui sont alors les artistes qui vous soutenez...et ou sont d ailleurs VOS concepts originaux...tous ce que vous dites on l a déja entendu et d ailleurs on est d accord sur le constat general et par ailleur même certains artistes contemporain pensent et posent une critique envers eux meme....etc etc ça fatigue à la fin. Le capitalisme fagocitera même vous et le Media...cordialement
Est-il possible de traverser ce monde en poète ? Je l'ignore mais je sais que c'est la seule vie désirable .Et qu'on en sorte détruit n'a aucune importance . Il est triste le regard des vainqueurs .Le soir tombe .Leurs victoires leur reviennent comme des enfants . Ils voient mais que bien tard , qu'elles n'étaient que malchances . C. Bobin
La thèse essentielle qu’Annie Le Brun développe dans cette interview est partagée. Mais j’aimerai signaler trois choses : 1) Annie Le Brun n’est pas toujours d’accord avec elle-même, ne s’appliquant pas, dans bien des cas, la nécessité d’un esprit critique qu’elle se vante de promouvoir ; 2) à sa thèse, elle impose des limites qu’elle n’a toujours pas dépassées depuis de nombreux livres ; 3) la thèse qu’elle développe n’est pas nouvelle. 1) Annie Le Brun, "spécialiste" du surréalisme" : franchement, vu les partis-pris qui sont les siens, vu la façon dont elle dénigre l'un de ses fondateurs, Louis Aragon, pardon, je voulais dire Neruda, car elle cache Aragon et tous ceux qui ont pensé réaliser leur utopie en développant l’idée communiste, derrière Neruda, et elle le fait sans autres arguments que le mépris et l'arrogance, franchement, il y a mieux comme spécialiste. Voir Du trop de réalité, page 109, où Breton est adulé sans réserve, tandis que Neruda est qualifié de « flic stalinien », tout ceci sans développement et sans sources. Remarque : en 1940, Breton a fuit aux Etats-Unis, Aragon est resté en France, et de son initiative personnelle, sans les ordres du PCF ni de Moscou, a commencé à organiser la résistance des intellectuels, au péril de sa vie. Toujours sur ce même livre, est vanté Apollinaire, en oubliant qu’il fait - Poèmes à Lou - une apologie de la guerre. Ce qui, à mes yeux ne retire rien à la rupture immensément bénéfique qu’il opère pour la poésie. Mais il suffirait, sur cet aspect de la guerre chez Apollinaire, d’interroger les surréalistes pour savoir ce qu’ils en pensent. Pour rester sur la poésie : je me souviens de l'une de ses interventions, très ancienne maintenant, où elle condamnait la RATP de donner à lire des extraits de poèmes dans les voitures du métro. Elle avait sans doute oublié la proposition de l'un de ses poètes préférés, Lautréamont, qui souhaitant faire descendre la poésie dans la rue. Et je parle bien de l'attaque assez méprisante qu'elle a eu sur le principe même, et non sur la maladresse avec laquelle cette institution s'y prenait pour faire descendre la poésie dans la rue. Sans doute est-il préférable que les poètes restent entre eux et se prêtent au concours de celui qui sera le plus hermétique ? Comme ça, la place est laissée à des Florent Pagny qui se vantent de leur « liberté de penser ». Par ailleurs, Annie Le Brun développe une comparaison très « confusante » entre un capitalisme occidental et un capitalisme des pays dit « socialiste ». Je m’en tiendrai à deux remarques : A) son analyse ne fait que relayer la propagande officielle qui veut que l’on confonde Staline et Hitler ; B) cette analyse oublie singulièrement que le capital n’existe pas dans les pays socialistes, et que c’est sans doute ce qui a précipité leur perte. Et enfin, à propos de Sade, l'impression que m'a laissée la lecture de ses écrits, est celle d'une femme réglant certains comptes avec la gente masculine. J'ai d'ailleurs failli lui écrire pour lui proposer, devant le problème des rapports entre femme et homme, que soulève l'œuvre de cet écrivain, de s'asseoir à la même table plutôt que d'évoquer des difficultés liées à sa propre histoire dans un ouvrage qui se veut être une critique de l'œuvre de Sade. Il y a, chez Annie Le Brun, un « aveuglement du regard critique » vis-à-vis de tout un courant de la pensée moderne. Ainsi, pour appuyer certains éléments de sa thèse, elle fait appel à William Morris, en oubliant Marx, le rejetant comme elle rejette Louis Aragon et Pablo Neruda, sans autres forme de procès que celui que les surréalistes ont dressé contre Maurice Barrès
B) Encore dans le livre cité, la poésie est réduite à la révolte, stade d’ailleurs que n’a pas dépassé Annie Le Brun dans cette interview. Rimbaud reste et restera éternellement l’un de nos plus grands poètes. De ce fait, il n’y a pas de doute possible. Mais Rimbaud, c’est bien, à condition d’en sortir, et surtout pas comme il a tenté de le faire, en devenant trafiquant d’armes. D’en sortir en le gardant précieusement en soi, tout en lui appliquant un regard lucide. Il faut effectivement changer la vie, mais force est de constater qu’il s’est retrouvé dans une voie sans issue. L’indignation est sans doute nécessaire, mais largement insuffisante. C) Ce qu’elle développe dans cet entretien n’est pas nouveau et en cela, elle ne peut pas prétendre, comme elle le fait, à son exclusivité. Nous autres, les autres, serions dans un « aveuglement du discours critique ». Ici, je ne ferai que citer quelques auteurs : Henri Meschonic, Zigmunt Bauman, Gilles Châtelet, Daniel Bougnoux, Frédéric Lordon qui, soit dit en passant, réfute la thèse de La Boétie, mais encore un ouvrage collectif - La destruction de la culture -, et tant d’autres. Madame Aude Lancelin, vous qui trouvez douteux les interviews de certaines personnalités, je pense qu'il était possible, cette fois-ci, de faire mieux. Par ailleurs, et ceci est un avis personnel, lorsqu'on choisit d'interviewer sur des sujets à fort enjeu, le mieux est de choisir le débat, au moins à deux personnes, d'avis différents sur les façons de développer une thèse, quand bien même l’hypothèse qui animerait les débateurs serait la même. Soyez toutefois assurer de mon respect sincère pour le courage politique qui est le vôtre et de mon soutien pour le combat que vous menez.
Diablerie. J'ai un infini respect pour Annie Le Brun lorsqu'elle évoque Sade, Pierre Louÿs ou Lautréamont... un infini respect lorsqu'elle parle des femmes ou du féminisme, ou plus généralement des humains... j'acquiesce la plupart de ses idées qui me parlent mais alors là la voir penser à côté de ses pompes, quelle tristesse. En fait ses propos caricaturaux sont sensiblement les mêmes que dans tout discours populiste (qui a le vent en poupe). Si l'Art contemporain était ce qu'elle dit, ses propos n'auraient pas un tel succès - tout le monde pense comme elle à l'heure où des imbéciles surendroités détruisent "Tree" de McCarthy (et tabassent le vieil artiste) ou vandalisent "Dirty Corner" de Kapoor sous les applaudissements quasi-unanimes. Elle se pose en victime mais en réalité oser dire qu'on aime ces œuvres vous vaut au mieux d'être moqué, au pire considéré comme une ordure de dégénéré : terme qui rappellera bien des choses à ceux qui connaissent un minimum l'histoire. Non voir l'admirable Annie Le Brun faire du Frank Lepage, c'est désastreux.
Hey Jdanov du calme ! Tout n'est pas à jeter dans la même benne ! Oui Nike c'est de la merde et c'est pas de l'art, mais Brancusi était monumental et sidérant. Vous l'auriez jeté avec Nike ? .... La censure a toujours tort !
Apparemment, il y en a un bon nombre qui a apprécié. Moi, j'ai trouvé qu'il ne se disait rien pendant quarante minutes et que l'explication n'était pas claire du tout. Je conseillerai l'analyse de Franck Lepage : ce qu'opère l'art contemporain, c'est le remplacement de la subversion par la transgression. Le révolte contre l'ordre politique par la défiance face à l'ordre moral.
Vous devriez inviter Nathalie Quintane qui est je trouve plus pertinente sur le sujet (ou Paul Ardenne). Vous êtes en train de réduire l’art contemporain aux 2% de la partie émergée, sur-médiatisée.. Bien entendu vous avez raison, il existe bien un phénomène d’esthétisation globalisée, de marchandisation du vivant, du gigantisme et du kitch cynique à l’œuvre dans l’art contemporain.. Seulement la réalité c’est que 99% des artistes contemporains sont pauvres et méconnus du grand public. A aucun moment vous n’évoquez cette réalité, à aucun moment vous ne proposez ou présentez des alternatives qui pourtant existent même si marginalisées. Soyez un peu plus rigoureux, j’ai l’impression de voir la très mauvaise vidéo qu’usul vient de faire sur le rap (d’ailleurs vous pouvez voir ma critique sous sa vidéo). A force de tout analyser avec une grille de lecture marxiste/gauchiste vous vous aveuglez vous-même. On est pas loin d’un très caricatural frank lepage sur l’art contemporain, malheureusement. A bon entendeur le média, sortez de votre caricature de média de gauche pour commencer à penser en nuance sur certains sujets. Vous feriez mieux de continuer à inviter des artistes comme vous l’aviez fait avec Neil Beloufa.
Je repasse par là le média, après réflexion vous m’envoyez désolé mais je ne vous remercie pas d’inviter une dame qui ne connaît malheureusement pas son sujet et conforte les ignorants dans leur rejet primaire de l’art contemporain. Vous contribuez à nous faire passer (oui nous artistes contemporains) pour des cyniques à la solde du pouvoir de l’argent alors que nos combats peuvent éventuellement converger (hacking art, economic art, activist art etc). Vous mettez de l’huile sur le feu en invitant une personne qui légitime la haine du grand public envers l’art contemporain. Non je ne vous remercie pas, définitivement. PS : ce n’est pas parce que je râle contre le sens du vent que ma parole ne fait pas sens (vous êtes bien placés pour le savoir). J’espère que quelqu’un relèvera ce message, reveillez-vous et faites nous une vraie émission sur le sujet avec des invités comme Paul Ardenne, Nathalie Quintane, Yves Michaud, allé au boulot !!
Entretien magistral !
Aude Lancelin est toujours remarquable dans son rôle d'interviewer, une journaliste avec un J majuscule.
Quant à Annie Le Brun, sa lucidité est saisissante.
Cet échange entre ces deux femmes est passionnant.
Betty Brown, je veux bien si tu deviens socio !
Me Le Brun dit ces choses si sensées avec une telle douceur, comme une colère sublimée.
Ça fait du bien, vraiment.
Merci Me Lancelin pour votre travail. Pourvu que ça dure !!!
rhalala j'ai un coup d'coeur ! C'est fou comme elle m'a libérée d'avoir posé des mots sur ce qu'on ressent confusément
Je viens de passer un Moment Extraordinaire et Hors Temps 😍
Merci à Toutes Deux 💞💚💞
Dame Valérie 🌿
Je continue donc à nommer l'art contemporain : l'art content pour rien.
Pour autant à l'écoute de cette pensée qui me Touche je pense employer dorénavant : l'art comptant pour rien.
RESISTANCE 🌿 ❤️ 🌿
Dame Valérie Les Farfadets, ah oui moi aussi !! Vive Le Média !! Ça change de la propagande des médias mainstream qui nous endorment avec des faux débats, une vision unique et imposée qui est le capitalisme et transforment la population en moutons.
Dame Valérie Les Farfadets
Donc le fait qu’elle réduise l’art contemporain à 2% de sa production ne vous dérange absolument pas ?
Vous avez l’impression d’avoir fait le tour du sujet ?
on ne peut pas faire le tour d'un sujet en une heure d'émission. il faut que les gens qui n'y connaissent rien puissent comprendre qq chose; c'est comme cela que fonctionnent les médias. c'est pareil pour tous les sujets. c'est énervant, frustrant et révoltant, même quand on s'y connait même que moyennement , je vous comprend mais ne vous pourrissez pas la soirée pour cela car ils ne changerons pas , c'est ainsi dans les médias tout public. si je vous disais que même sur france culture ils survolent les sujets comment voulez vous qu'il en soit autrement ici . par contre il faut des gens pour dire à ceux qui n'y connaissent rien de pas s'arrêter à ce qui dit et présenté , donc merci .
Une fois de plus un grand moment , merci de nous montrer que tout n est pas perdu....
Merci, Aude, de nous faire entendre une si juste parole. Ecoutons et lisons Annie Le Brun : ça n'a "pas de prix" !
Magnifique entretien... et quel regard sur notre société, et la souffrance de l'Art. Nous sommes entrés véritablement dans la période "post-moderne", au sens de "No Art" (but Money)
chrishurricane73
Non non il y a toujours des artistes seulement faut se renseigner.
Cathédrale Osseuse
Oui bien sûr, et heureusement ! Mais comme vous dites, il faut les "chercher", et ils ont du mal à se faire connaître face à l'Art dominant.
chrishurricane73
Bien oui et non, il y a beaucoup d’artistes contemporains connus chez les initiés qui touchent des clopinettes car quelques-uns s’accaparent tout l’argent qui circule dans le milieu.
Merci Aude, le choix de vos invités, vos interview, c'est Top !!
Merci à toutes les deux ! Entièrement d'accord avec toute l'analyse sur cette dictature qui s'effectue sur les goûts et la sensibilité
Je me disais dernièrement, bien qu'appréciant grandement vos interviews, la parole féminine y était plutôt rare...l'entretien n°15 me ravit donc tout particulièrement, un très grand merci donc, je n'aurais pu rêver mieux!
Magnifique ! Merci mesdames de la qualité de votre échange ! je revis :-)
ce que dit Annie Lebrun me parle vraiment. Je ne suis pas du tout dans le milieu de l'art mais son "il faut en être", "esthétique d'aéroport", " tout ce qui n'en est pas est du déchet" ...
Cette notion de déchet m'est venu dernièrement en voyant la politique du gvmt Macron, la guerre faite aux pauvres, cette volonté de les réduire encore plus, de les exclure encore plus qui va tellement à l'opposé d'une politique humaniste où chaque être humain est une richesse.
S'il osait ce gvmt (et d'autres gvmt) se débarrasserait physiquement de tous ces jeunes (ParcoursSup), de tous ces vieux (Hepad), de tous ces chômeurs (politique de désindustrialisation), de tous ces migrants (qu'on n'accueille plus ou qu'on trace comme du gibier) etc ... tous ces inutiles qui "n'en sont pas" et dont il faut faire semblant de s'occuper tout en mettant en place les outils de suppression du paysage social ...
La notion d'esthétique d'aéroport c'est dernièrement en me rendant à Nîmes où des travaux en centre ville ont totalement détruit ses caractéristiques de ville du sud, une atmosphère populaire, simple, vivante, chaude etc ... la ville pète maintenant plus haut que son cul, une gueule d'aéroport. On pourrait se croire n'importe où sur la planète, même les platanes ne peuvent faire la différence ...
Oui pour eux nous sommes des déchets et ils nous supportent encore dans leurs villes parce que les robots ne sont pas encore au point ... mais dès qu'ils pourront nous remplacer alors là ...
Merci à vous deux, Annie Le Brun et Aude Lancelin pour se moment rare où le professionnalisme de l'une laisse tellement bien s'exprimer l'autre.
La " fine anse " qui se targue à bien trop mauvais compte de tenir tout le balluchon de l’humanité, se détache même d’un rôle qui aurait pu être autre en se commettant de se prévaloir d’un bon gout lorsqu’elle met les pieds dans le plat d’un domaine qui devrait lui être pourtant étranger, l’Art.
l’Art, lui, le vrai, ne transige pas ; il est ou n’est pas, parce qu’il procède, de toutes contraintes, de toutes appartenances et plus encore de toutes connivences, avec ce détachement qu’il lui permet tant la liberté de sa mieux signification ; surtout lorsqu’il s’attache à ce qu’il y aura toujours de plus beau chez l’humain…sa sensibilité.
Et là, on y est en plein dans le tentaculaire dictatorial de l’argent, via cette finance qui se prévaut de s’accaparer, de codifier et donc de vouloir seule en tirer bénéfice de ce que pourtant il devrait lui être si étranger…justement cet Art qui ne demandait autre qu’être parfois si magnifiquement la concrétisation d’une simple mais belle " respiration "
de l’humanité.
Absolument admirable.
Très intéressante cette critique de l'art contemporain... Ça donne envie d'acheter le bouquin...
yenobek
Moi je vous conseille plutôt : l’art et l’argent de Nathalie Quintane.
Probablement la plus belle pièce du média actuellement. Merci infiniment. J'avais déjà entendu parler de Annie Lebrun, maintenant je sais pourquoi.
Magnifique, un enchantement ! Merci !
Excellent entretien ! Merci Mme Lancelin de nous l'avoir proposé. Je n'y connais rien en matière d'art et les échanges m'ont permis de m'éclairer sur bien des aspects.
Merci, mille mercis. Des brèches se créent grâce à vous. J'ai trouvé Annie Le Brun magnifique. Quant à vous, vous manquez Mme Lancelin.
Petit verbatim d'Annie Lebrun (en substance)
"Pourquoi ce gigantisme ds l'art contemporain ? C'est la sideration qui permet de suspendre tt regard critique. C'est la sensation qui vient effacer toute sensibilité."
"La beauté vive est comme une porte de sortie sur l'utopie. C'est ça qu'on veut empêcher. Donc il y a cette violence-là. Et aussi cette chape, le "globalisme-realisme" qui s'abat aujourd'hui sur toutes les formes de sensibilité pour dire qu'il n'y a pas d'issue. on en revient donc au TINA (there is no alternative) ."
"Comme pour les montages financiers, tout est fait dans ce monde pour qu'on ne voit pas la violence de l'argent, qu'on ne voit pas le rapport entre la cause et l'effet. C'est comme cet art contemporain. Tout d'un coup, il y a 1 truc énorme dans le paysage. Et voila c'est ainsi. "
Merci mesdames 💕
Merci au Média et à Aude pour pour ce très bel entretien. Oui il y a un autre monde dans celui ci qui peu à peu se structure Mais les forces du gigantisme sont puissantes. Pour l'instant Rimbaud n'a pas gagné. Pour ceux qui s'intéressent à ces problématiques les conférences gesticulées de Franck Lepage sur l'art contemporain sont également des réflexions profondes avec une grosse dose d'humour !
Un grand merci pour cet entretien, après lequel Mme Chikirou n’osera plus, espérons -le, proposer la contamination du MÉDIA
par le chancre publicitaire. Déjà, en 1932, à l’Université des Annales, Paul Valéry, dans sa conférence « La politique de l’esprit-
Notre souverain bien » tenait des propos assez semblables à ceux que nous venons d’ entendre, par exemple : « tout concorde à diminuer les chances de ce qui pourrait être ou plutôt de ce qui aurait pu être de plus noble et de plus beau......j ´observe une diminution, une sorte d’ obnubilation générale de la sensibilité.....la mode : une police de l’imitation qui soumet à de secrètes combinaisons commerciales l’esthétique
d un jour.»
La libération du totalitarisme marchand passe aussi par quelques gestes individuels très simples, par exemple :
déposer son téléviseur à la déchèterie la plus proche dès maintenant, avant le commencement de la coupe du
monde de football, refus de suivre la mode ( cf l’épidémie de la barbe, même chez les « insoumis »), chacun peut boycotter
tout ce qu’il veut, etc
Je continue de vous écouter madame Lebrun , et c'est très beau. Merci Aude encore une fois.
"Ne pas participer de ce cirque là". Effectivement. Ça a l'air d'aller de soi. Ce n'est pas simple. Merci pour cette belle interview.
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_Commentaires sur la société du spectacle,_ Guy Debord, 1988.
magnifique toute l humanité résumée ds l 'acces le plus simple et le plus humble
Annie Le Brun, extraordinaire essayiste et poétesse... J'adore, je succombe littéralement !
A lire : Qui vive ; ou encore, Du trop de réalité... Purs joyaux d'écriture, de la plus intransigeante incandescence...
En tant qu'illustratrice, j'ai adoré cet entretien.
J'ai jamais aimé l'art contemporain. J'ai besoin de trouver l'art beau, de ressentir profondément des émotions. J'adore les peintres impressionnistes. Vangogh surtout. Un de mes préférés.
Finalement, je me rends compte que durant mes études, chaque fois qu'on a tenté de me rentrer dans un moule, je me suis rebellée. Oh que j'ai eu raison.
Je vais lire son livre.
Merci à Aude pour cet entretien. Encore une fois, ce fut intellectuellement de haut vol.
Laurence Dechassey
lol
Ba vous feriez mieux de remettre le nez dans les bouquins.
Parler de beauté c’est n’avoir rien compris à l’impressionnisme.
Laurence Dechassey
Dire « j’ai jamais aimé l’art contemporain » c’est comme dire j’aime pas le rap..
C’est complètement absurde.
Chacun ses goûts.
Encore une réponse clichée, non pas chacun ses goûts, justement c'est ce que remet en question un artiste comme Duchamp.
En évacuant le jugement de goût l'art n'est plus affaire de relativisme et de formalisme mais de pertinence esthético/culturelle. Il faut comprendre ce renversement historique pour commencer à appréhender l'art contemporain.
On ne vous demande pas d'apprécier l'impressionnisme, le cubisme ou je ne sais quelle mouvance pour des raisons formelles, derrière la forme il y a une démarche, une intention, un geste, une idée; pris dans un héritage esthético/artistique et un présent, un contexte.
On vous demande d'être en capacité d'appréhender sensiblement mais aussi intellectuellement ces mouvances.
quelle pertinence , ancien participant à la FIAC, j'ai vu se qu'elle décrit !
Avec la mondialisation des objets et donc des objets d'art, il était finalement prévisible qu' on assisterait à une mondialisation des goûts! Malheureusement la diversité de l'être humain n'aura pas plus de chance que la diversité de notre environnement...
Découvrir William Morris et Arts and Crafts ! Merci mesdames.
William Morris : un être exceptionnel !
Bravo et merci pour cet entretien si engageant! J'ai envie d'acheter ce livre la!
Merci, merci, merci Aude Lancelin pour ce formidable entretien qui nous donne à voir les ravages jusque dans l'intime de la prédation de l'idéologie capitaliste qui nous est imposée.
A celles et ceux que ce sujet inspire, je recommande la chaine TH-cam de l'artiste César SANTOS sur le SYNCRÉTISME
N. Caron
Je vous conseille la chaîne SOS Art.
L'analyse des circuits financiers autour de l'art contemporain, de son "pourrissement" objectif, est très convaincant. Toutefois, il n'est pas certain que cet art s'impose aussi naturellement et qu'il soit reçu aussi béatement par les gens. Il est fort probable qu'une grande majorité de personnes déjà ne prenne pas le temps de s'intéresser à cette forme d'art (parce qu'elle n'a pas le temps ni les moyens de s'intéresser à l'art en général, et donc encore moins à des formes apparemment inhabituelles), ne s'y intéresse pas davantage en passant devant telle ou telle oeuvre impressionnante par son gigantisme, et, plus encore, le rejette. Il suffit d'écouter les commentaires des personnes qui visitent des galeries contemporaines. Mme Le Brun est exaspérée (et sans doute à juste titre) d'une tendance qui se ressent dans des sphères cultivées, bourgeoises, mais je ne serais pas aussi inquiète qu'elle autour d'une véritable emprise de l'art contemporain et de ses messages pervers sur les foules.
Détrompez vous malheuresment...
Passionnant ! Merci.
ou comment dire les choses apportent la lumière dans nos ressentis
quelle belle voix , personne, femme philosophe, écrivaine!
Attention, vous remarquerez qu'elle ne se dit pas écrivainE...
ok, elle est libre et moi aussi
ines rahane
« La liberté s’arrête où commence la connaissance »
mieux vaut se taire que professer des sentences toxiques gratuites
Très intéressant, peut-être un peu difficile d'accès. Il serait bien mettre en annotations les ouvrages et personnages cités. Bravo au média.
Un entretien passionnant.
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_Commentaires sur la société du spectacle,_ Guy Debord, 1988.
* Introduction * Extrait lu par Aude en début d'interview, issu de l'ouvrage de l'invitée Annie Lebrun.
"En fait c'est la guerre. une guerre qui dure depuis très longtemps. une guerre qui se déroule sur tous les plans et qui n'a pas de frontière. Une guerre qui s'aggrave à mesure que l'anonymat du pouvoir accroît sa puissance, en même temps que la faiblesse de ceux qui veulent s'y opposer. Beaucoup n'y auraient vu que du feu. La plupart ignore même quels sont les acteurs de cette étrange combat en train de se livrer entre ce qui est montré, ce qui ne l'est pas et ce qui ne doit pas l'être. C'est pourquoi l'art contemporain y joue un rôle considérable, voire central, fort de tous les moyens symboliques, pour induire à la fois ce qui concerne l'objet, le corps ou l'espace. Il serait pourtant facile d'en conclure à une guerre de la représentation. Alors que ce n'est là qu'un des aspects de ce combat dont l'étendue et la complexité parviennent paradoxalement à en dissimuler l'existence.
*Car je pourrais tout autant parler d'une guerre contre le silence,
d'une guerre contre l'attention, comme d'une guerre contre le sommeil,
ou encore d'une guerre contre l'ennui,
contre la rêverie,
mais aussi et surtout d'une guerre contre la passion.
Autrement dit d'une guerre menée contre tout ce qui ne peut pas extraire de la valeur*.
Magnifique dénonciation du subtil. 😍
Glaçante prise de conscience de l'emprise invisible du dogme mercantiliste tout azimut sur nos vies 😱
Super bien vue, géniale par endroit, belle analyse qui ira loin et éclaircit pas mal de choses dans le rapport art/ argent
Si l'art est bien le reflet de nos sociétés ; nos sociétés ont changé et changeront encore, à moins que ce monde soit fini.
Je n'accepte pas le plie et je trouve qu'il y a dans cette critique du modèle capitaliste par le biais esthétique, plus de puissance et de grandeur que dans toutes les émissions et confrontations d'opinions mises en scène par la société du spectacle. Merci à Aude Lancelin pour cet entretien et à Annie Lebrun de continuer à porter des ideés hélas en voie de disparition
Une puissante philosophe !
Magistral. 👌👍
30:23 à 30:55 magnifique résumé ! « ils font en sorte que les transactions (financières) soient le plus compliquées possible de telle sorte que tout est fait dans ce monde pour qu’on ne voit pas le rapport entre la cause et l’effet ( aka les violences dûs à l’argent »
merci !!
voir aussi franck lepage l art contemporain !
Super intéressante l'histoire du vantablack.
En liminaire à cette émission, ci-après un super reportage dans Là bas si j'y suis de 2013 avec Daniel Mermet, Franck Lepage et Giv Anquetil intitulé " 3 réacs à la FIAC" début à 8mn sinon les patients peuvent écouter le répondeur tjrs intéressant :
www.franceinter.fr/emissions/la-bas-si-j-y-suis/la-bas-si-j-y-suis-06-novembre-2013
Grand Merci à Aude et à Annie pour cette interview ( Les hommes ont déjà eu le leur) :o))
Annie semble avoir répondu à la question posée à l'époque par Franck.
Je vous aime Annie Le Brun
Geniale la femme! Un plaisir de la suivre au fil de son raisonnement
Merci...
Une bien belle créature. Très intéressante.
Merci
Passionnant.
Passionnant ! Heureusement qu'il existe encore l'art de la rue ! Dans la veine de "JR", "OBEY""Tom Bob", ... et tous les inconnus qui décorent nos rues de pensées visuelles.
Il faut qu'on offre un polo couleur vantablack à Aude :)
36minutes20secondes: "Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci" est une citation de Paul Eluard. Une belle exposition intitulée "Un autre monde dans notre monde" a été organisée par le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur et agnès B.
A l'heure du coronavirus, ses propos résonnent d'autant plus fort.
Acheter la couleur "noire"?! Génialissime!!!! J'avais bien pensé à acheter la "misère ultime", la nuance la plus extrême de la misère (de celle qui n'existe pas dans l’ordre naturelle et qui doit être créée par la formidable et potentiellement mortifère imagination humaine), mais je me suis vite rendue compte que ceux qui la plagieraient seraient incapables de payer les dommages et intérêts à son légitime propriétaire... A la limite, "l'espoir tempéré" reste bien plus rentable...
J'ai adoré :)
tres bonne chaine
top !
35:43 résistance 🌍🙌💕
La citation de mémoire par Annie Le Brun à la fin du reportage :"Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci" est d'Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard (et non comme elle le croit d'un élève de Hegel).
On retrouve effectivement cette citation dans les Œuvres complètes de Paul Eluard (p. 986 du volume 1 - édition 1968) mais il s'agit d'une citation d'une citation :
"Il y a assurément un autre monde, mais il est dans celui-ci et, pour atteindre à sa pleine perfection, il faut qu'il soit bien reconnu et qu'on en fasse profession. L'homme doit chercher son état à venir dans le présent, et le ciel, non point au-dessus de la terre, mais en soi.
Ignaz-Vitalis Troxler, cité par Albert Béguin dans L'âme romantique et le Rêve."
Certains attribuent cette citation à W. B. Yeats et d'autres encore à Rilke...
source : Margins of Religion: Between Kierkegaard and Derrida / Par John Llewelyn
(j'ai trouvé ceci ici: www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=2&t=55217)
Aude=♥️
Tout est dit dans cette vidéo.cette société s'est du spectacle,l'art de vendre l'argent Les feuilles qui mène ce monde, tout est crée pour dissimuler la réalité des choses.
Finalement, vive Instagram ! c'est un peu le bazar, mais c'est là bas qu'on trouve l'art des vrais gens
Trop de coupures au début ! Dommage.
aucun art ne dépasse la nature.
perre-marie legov
L’opposition nature/artifice n’est elle pas obsolète ?
L’artificiel n’est-il pas une nature informée par la culture ?
cathédrale Osseuse : je n'oppose pas les deux , je tiens juste à ce que l'on préserve un minimum voir un maximum la nature par le rappel de sa beauté incontestable à mes yeux, et je voulais juste faire une petite remarque , hors sujet , il est vrai .
pour moi l'artificiel n'est pas une nature , mais un construction et /ou création humaine , et n'est pas forcément informé par la culture au sens strict du terme culture , mais si vous le comprenez au sens large , je vous l'accorde , quoique pour moi , c'est plus à provenance de la nécessité , ou du commerce, ou des besoins humains etc . . . selon les objets artificiels dont on parle .
Okok, tout à votre honneur.
Je lançais ça pour débattre héhé.
je n'avais pas compris que vous vouliez débattre , je n'ai malheureusement pas le temps et le niveau, je dois aller voir un ami handicapé sous peu , pour lui éclaircir les idées et lui remonter le moral. bonne soirée à vous .
merci de croire à l'utopie ,comme vous le dîtes à la fin de l'entretien.
32:15 c'est ça !!
" Le veau d'or" une oeuvre d'art? c'est l'anti-art du marché.
En complément, c'était intéressant d'écouter Franck Lepage sur le sujet la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2013-14/novembre-536/trois-reacs-a-la-fiac
Yael Elbaz
lol
Exactement tout ce qui ne faut pas faire pour appréhender le sujet.
Lepage est encore plus caricatural que cette dame.
Vous pouvez d’ailleurs voir ma critique sous sa fameuse vidéo sur l’art contemporain.
L'art contemporain n'opère aucune subversion. Il la remplace par de la transgression.
Voilà à quoi il sert !
C'est bien récite le catéchisme de Onfray ou Lepage, t'auras une cacahuète à la sortie.
Pour commencer qui a décrété que l'art se devait d'être subversif ?
L'art n'a jamais été subversif, de tout temps il n'a fait qu'esthétiser, matérialiser le pouvoir.
Avec les avant-gardes historiques on peut considérer qu'il y a eu une amorce subversive, cependant vite rattrapée et instrumentalisée.
L'émergence de la subversion comme valeur artistique est tardive, je dirais au doigt mouillé 19e.
Donc prenons un peu de hauteur avant de faire de cette qualité une valeur.
Par ailleurs il existe bien des propositions subversives en art contemporain, seulement pour en prendre acte il faut faire un ptit effort et réellement s'informer sur ce qui compose ce champ disciplinaire.
Le problème à réagir avec aigreur, c'est qu'on rumine en même temps toutes les choses qu'on a entendues venant de partout avec quoi on n'était pas d'accord et qu'on finit par les renvoyer à la figure du dernier interlocuteur qui, lui, n'avait absolument pas dit ça... Ainsi que la tendance à prendre les gens de haut comme de pauvre ignorants du sujet, ce qui ne garantit jamais un dialogue en bonne intelligence.
«Pour commencer qui a décrété que l'art se devait d'être subversif ?»
Brecht.
Mais, moi, jamais je ne prétends pas que la subversion doit être constitutive de l'art et que, sinon, c'en est pas ! Mais qu'il existe une forme d'art subversive dont on a pu observer le recul face à une forme d'art transgressive. Ça n'empêche pas qu'il y en ait qui ne soit ni l'une ni l'autre.
Or, la culture, c'est du "soft power" et donc ça a un impact politique réel.
Ce que je vous propose, c'est que si on ne s'entend pas, le plus souvent, c'est qu'on n'est pas d'accord sur les mots. On essentialise en parlant d'«art contemporain» parce que c'est une appellation qui était déjà présente dans le domaine culturel avant qu'on ne fasse notre analyse dans le domaine politique. Et on réutilise toujours improprement par défaut les étiquettes qui existent. Pour un critique d'art, les catégories «art contemporain» et art pas contemporain ont d'autres justifications, c'est certain. Mais, pour un analyste politique, les catégories qui importent vraiment, c'est «art subversif» et «art transgressif». Tartuffe de Molière, c'est subversif. Sun Yuan et Peng Yu qui tuent des animaux et font de leur agonie un spectacle, c'est transgressif. C'est ce distinguo-là qui importe. Si on avait les mêmes cadres conceptuels qui correspondent aux mots qu'on emploie pour les exprimer, ce serait trop beau. Alors, on plaque une vision sur des termes existants pour se faire comprendre, d'accord. Ça conduit à de l'essentialisation, c'est mal. Et tout le monde le fait. Or, pourquoi ? Bein, c'est quand même que l'art contemporain est pourri de transgressions à un point que ça en devient symbolique de ce qu'il est vis-à-vis du peuple profane !
Ok, je suis énervé, ok. A entendre la même soupe partout je perds patience. Ton propos est plus nuancé que ce à quoi je m'attendais.
Tu as raison de rappeler la nuance entre transgression et subversion, je tenais juste à ajouter que l'art pouvait ne pas être subversif ni transgressif, voir même célébrer le pouvoir.
"Bein, c'est quand même que l'art contemporain est pourri de transgressions à un point que ça en devient symbolique de ce qu'il est vis-à-vis du peuple profane !"
Je suis assez d'accord avec ça.
C'est pas parce que je gueule que je ne suis pas remonté contre l'art contemporain, son rapport à l'argent, au pouvoir etc. Tu verrais ma pratique tu serais surpris je pense.
Ecoute à la base je suis venu pousser une gueulante pour manifester mon mécontentement face à l'intervention de cette dame qui réduit l'art contemporain à Koons et Hirst, voilà tout. Parce que ce qui se joue en toile de fond avec des interventions comme ça c'est que les gens peuvent facilement amalgamer formes d'expressions très libérées (dans la veine de dada, fluxus etc) et "je vous prends de haut, ce qui m'intéresse c'est l'argent". Et les commentaires, que ce soit ici où sous la vidéo de lepage, mouton lucide, aude de keros etc, me donnent raison. Les gens amalgament et pensent que tous les artistes qui rejettent le beau, la technique, ne sont que des cyniques obsédés par l'argent : c'est grave !
Je viens de pondre un pavé qui résume bien ma position sous cette même vidéo dans une autre conversation, je te partage ça.
écouter ce que dit franck lepage sur la culture!
J'aime beaucoup le travail d'Annie le Brun, mais là, le problème est qu'elle mélange tout. L'argent qui circule autour de l'AC n'est pas l'AC, sinon on pourrait dire la même chose sur les impressionnistes ou sur Picasso alors. Et puis tout l'AC n'est pas, comme elle le dit, gigantesque, au point de saturer l'espace et d'empêcher de penser. On voit qu'elle ne connait pas du tout cet art. Sa critique de la société spéculative est bien vue, mais son regard sur l'AC est carrément réac et ignorant.
Christian Lacombe
J’ai publié un commentaire pour souligner plus ou moins la même chose.
Elle dit pas mal de choses qui font sens, cependant elle réduit tout l’art contemporain à koons et hirst comme la plupart des gens qui émettent une critique sur l’art contemporain. Ce qui est absurde.
il faut peut-être sortir de son cocon de passionné et comprendre que dans des médias la parole s'adresse au grand nombre ou la majorité ou des non spécialistes ou profanes.
perre-marie legov
Donc il faut se mettre au niveau de la majorité ? A savoir la médiocrité..
Réduire l’art contemporain à hirst et koons c’est du vu et revu (lepage et j’en passe).
On ne parle jamais de l’art contemporain pour ce qu’il fournit d’enrichissant, pourtant c’est pas ce qui manque : Laurent tixador, none futbol club, Émilie brout & Maxime marion, Yan vanderme etc.
Cathédrale Osseuse : non il ne faut pas se mettre au niveau de la médiocrité , mais simplement savoir qu'un média tout public n'est pas satisfaisant et fait pour les passionnés quel que soit le sujet abordé. et merci de faire remarquer qu'il ne suffit pas de suivre cette émission pour connaitre le sujet , mais ne vous cassez pas la soirée pour autant , c'est tout ce que je voulais dire .
Vous vous trompez PML, ce n'est pas l'émission que je critique, mais l'approche de Annie Le Brun et son regard sur l'AC. Lorsque l'on écrit un livre et que l'on attaque massivement un domaine, ou une discipline, comme l'a fait, il faut circonscrire. Son travail était de se tenir au courant elle même sur ce qu'est et peut-être l'AC, et de fait, elle l'ignore totalement hormis 2 ou 3 noms aucunement représentatifs de ce "courant"..
On dit aussi le "Marché de la Poésie" ? Pour la mettre en concurrence avec la poésie qui ne peut être ramenée à ce concept. Annie, merci de ton oeuvre trop mal lue par les poètes affiliés aux Printemps décalés.
Le capitalisme, comme le socialisme, est une véritable plaie !
voir la position de Yoyo Maeght sur le sujet www.lemonde.fr/arts/article/2018/06/01/la-fondation-maeght-se-retrouve-sans-directeur_5308388_1655012.html
Je ne comprends pas la démarche de cet "artiste" qui s'est approprié une couleur... Le sens de l'art n'est-il pas, à l'inverse, l'universalité ?
Mesdames, merci(viel Anar83ans)
Les analyses d'Annie Le Brun et d'Aude de Kerros sont visiblement les mêmes, ou quasiment !
Un art narcicynique!
Je pense qu'on oublie beaucoup de chose. On parle de Damien Hirst ou de Koons, de Pinault ou Bernard Arnaud, mais d'après moi ce n'est qu'une petite partie émergente de l'iceberg. Que dire : à tous les artistes plasticien contemporain, qui n'expose pas dans ces grands musées, qui ne vivent pas uniquement de leur art (prof, graphiste, ou n'importe quoi d'autre), que dire aux étudiants en école d'art. Il y a aussi plein d'association culturelles, de festivals, de galeries associatives. Et puis parler de Rimbaud, là je me marre... C'était y a plus de 150 ans. Le mec a terminé marchand d'armes et d'esclaves ! Et puis le beau, le beau, le beau... On en est plus là depuis Duchamp... Faut se réveiller un peu !
C'est Macron avec son Richard Orlinski
Marx est libre !
Pourquoi le monde d'aujourd'hui est obscur ? Pourquoi le monde d'aujourd'hui plonge dans la ténèbres? Pourquoi le monde d'aujoud'hui ne rêve plus , il y a deux réalités qui prédominent et persistent actuellement : le capitalisme triomphant ! et les intégristes religieux ou le courant religieux qui prospère partout dans le monde ! La réponse sur cette question est claire : pour la simple raison car le communisme a perdu ou a échoué ! Dire c'est la vérité c'est le synonyme de dire pourquoi la vérité n'a pas pu réussir leur tâche ( nous allons y revenir ) , je répète le monde d'aujourd'hui est triste et ne va pas bien car le communisme n'est plus là !
La différence entre Marx et les autres utopistes que Marx , Marx n'est pas imaginaire , Marx est réel ! Pourquoi le declinisme est né de nouveau et règne partout dans tout le monde car Marx n'était pas libre jusqu'au aujourd'hui , pourquoi ? car il était le fondateur du principe réel et concret de l'égalité totale et de la justice absolue , depuis Platon en passant par Thomas More , Saint Simon , Fourier , Huxley , Orwell , leur projet était une proposition , le projet de Marx est une conscience scientifique et culturelle , Marx n'est pas impossible ( le réel est impossible .Lacan.) , ni une conception imaginaire , Non Marx est une conscience scientifique , juste correcte concret , un génie et un géant , la seule vraie tentative réelle pour construire une utopie vraie réelle était le communisme ! l'expérience du communisme qui était amputée et parfois mal menée ou mal gérée était une vraie utopie et une vraie vérité, Pourquoi car il y avait pour la première fois , un système qui porte comme principe politique culturel économique le principe de l'égalité totale et la justice absolue sur la terre , une égalité vraie entre individus , peuple et pays , une expérience unique et singulière dans toute l'histoire de l'humanité entière depuis que l'homme exitât sur cette terre ! Cette expérience n'a pas pu vivre plus de soixante-dix ans , hier Marx était censuré et encerclé, aujoud'hui Marx est libre ! Il va où il veut , il traverse les frontières sans Visa , le géant avant a habité un seul endroit , maintenant il est dans chaque conscience , dans l'âme de chaque individu , tout le monde le songe et le rêve à bas bruit , tout le monde l'attend revenir à chaque soir à chaque nuit , le grand jour va venir , un jour tout le monde deviendrait un Marx , un jour tout le monde habille les habilles de dimanche , pour chanter l'espoir et la beauté pour chanter la vraie paix : la chanson du paradis semi-scientifique semi -utopique , la liberté égale et l'égalité libre , l'égalité est la loi de la liberté et la liberté est la loi de l'égalité.
arrêtez de rêver , Marx reviendrait de nouveau , un nouvel Marx cette fois , un Marx libre !
A suivre
Le 14/05/2018
( le nouveau magazine littéraire janvier No 1/ 2018
Quand l'imaginaire reprend le pouvoir .Utopies .le grand réveil .Hervé Aubron P.42)
Mais c est evident ilnsuffit de lire l'esthetique de hegel: on a l'art qui nous ressemble...
L'alternative suprême : Jésus Christ. Oui, en vérité je vous le dis : il y a une alternative.
Comme d'habitude Le Brun part d'intuitions intéressantes et en fait un gros gloubi-boulga. Comme si l'Art et l'argent n'avait pas eu de tout temps des rapports incestueux (qu'on songe à Michel-Ange et Jules II, par ex) ... Et l'on va citer Koons, cette espèce de peintre pompier du XXIème siècle ; ça s'appelle tirer sur une ambulance. Et l'on oublie de parler de la spéculation sur les oeuvres anciennes (la plus importante), parce que ça casserait tout le "raisonnement". Parce que, bon, si on veut spéculer sur les oeuvres d'artistes vivants, en pratique, on spécule sur ... ben, l'art contemporain, forcément ...
Bref, ni fait, ni à faire, juste un numéro d'Art Contemporain bashing, comme d'habitude, ça mange pas de pain et on peut se réfugier derrière un avatar de lutte des classes au lieu de simplement assumer sa subjectivité ...
Merci pour cette voix dissonante. J'aime énormément Annie Le Brun qui n'est pourtant pas habituée à verser dans la facilité - mais alors là il y a de quoi être estomaqué.
Bravo pour votre excellent commentaire (lu et approuvé).
Rjto iilo tumi. Mae, nava istio. Ba.
Pourquoi quand on fait une critique de l art contemporain on ne parle que de son coté marchand? pourquoi on generalise toujours alors qu il y a des milliers d artistes dans ce "système"? qui sont alors les artistes qui vous soutenez...et ou sont d ailleurs VOS concepts originaux...tous ce que vous dites on l a déja entendu et d ailleurs on est d accord sur le constat general et par ailleur même certains artistes contemporain pensent et posent une critique envers eux meme....etc etc ça fatigue à la fin.
Le capitalisme fagocitera même vous et le Media...cordialement
Est-il possible de traverser ce monde en poète ? Je l'ignore mais je sais que c'est la seule vie désirable .Et qu'on en sorte détruit n'a aucune importance . Il est triste le regard des vainqueurs .Le soir tombe .Leurs victoires leur reviennent comme des enfants . Ils voient mais que bien tard , qu'elles n'étaient que malchances . C. Bobin
La thèse essentielle qu’Annie Le Brun développe dans cette interview est partagée. Mais j’aimerai signaler trois choses :
1) Annie Le Brun n’est pas toujours d’accord avec elle-même, ne s’appliquant pas, dans bien des cas, la nécessité d’un esprit critique qu’elle se vante de promouvoir ;
2) à sa thèse, elle impose des limites qu’elle n’a toujours pas dépassées depuis de nombreux livres ;
3) la thèse qu’elle développe n’est pas nouvelle.
1) Annie Le Brun, "spécialiste" du surréalisme" : franchement, vu les partis-pris qui sont les siens, vu la façon dont elle dénigre l'un de ses fondateurs, Louis Aragon, pardon, je voulais dire Neruda, car elle cache Aragon et tous ceux qui ont pensé réaliser leur utopie en développant l’idée communiste, derrière Neruda, et elle le fait sans autres arguments que le mépris et l'arrogance, franchement, il y a mieux comme spécialiste.
Voir Du trop de réalité, page 109, où Breton est adulé sans réserve, tandis que Neruda est qualifié de « flic stalinien », tout ceci sans développement et sans sources. Remarque : en 1940, Breton a fuit aux Etats-Unis, Aragon est resté en France, et de son initiative personnelle, sans les ordres du PCF ni de Moscou, a commencé à organiser la résistance des intellectuels, au péril de sa vie.
Toujours sur ce même livre, est vanté Apollinaire, en oubliant qu’il fait - Poèmes à Lou - une apologie de la guerre. Ce qui, à mes yeux ne retire rien à la rupture immensément bénéfique qu’il opère pour la poésie. Mais il suffirait, sur cet aspect de la guerre chez Apollinaire, d’interroger les surréalistes pour savoir ce qu’ils en pensent.
Pour rester sur la poésie : je me souviens de l'une de ses interventions, très ancienne maintenant, où elle condamnait la RATP de donner à lire des extraits de poèmes dans les voitures du métro. Elle avait sans doute oublié la proposition de l'un de ses poètes préférés, Lautréamont, qui souhaitant faire descendre la poésie dans la rue. Et je parle bien de l'attaque assez méprisante qu'elle a eu sur le principe même, et non sur la maladresse avec laquelle cette institution s'y prenait pour faire descendre la poésie dans la rue. Sans doute est-il préférable que les poètes restent entre eux et se prêtent au concours de celui qui sera le plus hermétique ? Comme ça, la place est laissée à des Florent Pagny qui se vantent de leur « liberté de penser ».
Par ailleurs, Annie Le Brun développe une comparaison très « confusante » entre un capitalisme occidental et un capitalisme des pays dit « socialiste ». Je m’en tiendrai à deux remarques : A) son analyse ne fait que relayer la propagande officielle qui veut que l’on confonde Staline et Hitler ; B) cette analyse oublie singulièrement que le capital n’existe pas dans les pays socialistes, et que c’est sans doute ce qui a précipité leur perte.
Et enfin, à propos de Sade, l'impression que m'a laissée la lecture de ses écrits, est celle d'une femme réglant certains comptes avec la gente masculine. J'ai d'ailleurs failli lui écrire pour lui proposer, devant le problème des rapports entre femme et homme, que soulève l'œuvre de cet écrivain, de s'asseoir à la même table plutôt que d'évoquer des difficultés liées à sa propre histoire dans un ouvrage qui se veut être une critique de l'œuvre de Sade.
Il y a, chez Annie Le Brun, un « aveuglement du regard critique » vis-à-vis de tout un courant de la pensée moderne. Ainsi, pour appuyer certains éléments de sa thèse, elle fait appel à William Morris, en oubliant Marx, le rejetant comme elle rejette Louis Aragon et Pablo Neruda, sans autres forme de procès que celui que les surréalistes ont dressé contre Maurice Barrès
B) Encore dans le livre cité, la poésie est réduite à la révolte, stade d’ailleurs que n’a pas dépassé Annie Le Brun dans cette interview. Rimbaud reste et restera éternellement l’un de nos plus grands poètes. De ce fait, il n’y a pas de doute possible. Mais Rimbaud, c’est bien, à condition d’en sortir, et surtout pas comme il a tenté de le faire, en devenant trafiquant d’armes. D’en sortir en le gardant précieusement en soi, tout en lui appliquant un regard lucide. Il faut effectivement changer la vie, mais force est de constater qu’il s’est retrouvé dans une voie sans issue. L’indignation est sans doute nécessaire, mais largement insuffisante.
C) Ce qu’elle développe dans cet entretien n’est pas nouveau et en cela, elle ne peut pas prétendre, comme elle le fait, à son exclusivité. Nous autres, les autres, serions dans un « aveuglement du discours critique ». Ici, je ne ferai que citer quelques auteurs : Henri Meschonic, Zigmunt Bauman, Gilles Châtelet, Daniel Bougnoux, Frédéric Lordon qui, soit dit en passant, réfute la thèse de La Boétie, mais encore un ouvrage collectif - La destruction de la culture -, et tant d’autres.
Madame Aude Lancelin, vous qui trouvez douteux les interviews de certaines personnalités, je pense qu'il était possible, cette fois-ci, de faire mieux.
Par ailleurs, et ceci est un avis personnel, lorsqu'on choisit d'interviewer sur des sujets à fort enjeu, le mieux est de choisir le débat, au moins à deux personnes, d'avis différents sur les façons de développer une thèse, quand bien même l’hypothèse qui animerait les débateurs serait la même.
Soyez toutefois assurer de mon respect sincère pour le courage politique qui est le vôtre et de mon soutien pour le combat que vous menez.
Diablerie. J'ai un infini respect pour Annie Le Brun lorsqu'elle évoque Sade, Pierre Louÿs ou Lautréamont... un infini respect lorsqu'elle parle des femmes ou du féminisme, ou plus généralement des humains... j'acquiesce la plupart de ses idées qui me parlent mais alors là la voir penser à côté de ses pompes, quelle tristesse. En fait ses propos caricaturaux sont sensiblement les mêmes que dans tout discours populiste (qui a le vent en poupe). Si l'Art contemporain était ce qu'elle dit, ses propos n'auraient pas un tel succès - tout le monde pense comme elle à l'heure où des imbéciles surendroités détruisent "Tree" de McCarthy (et tabassent le vieil artiste) ou vandalisent "Dirty Corner" de Kapoor sous les applaudissements quasi-unanimes. Elle se pose en victime mais en réalité oser dire qu'on aime ces œuvres vous vaut au mieux d'être moqué, au pire considéré comme une ordure de dégénéré : terme qui rappellera bien des choses à ceux qui connaissent un minimum l'histoire. Non voir l'admirable Annie Le Brun faire du Frank Lepage, c'est désastreux.
Hey Jdanov du calme !
Tout n'est pas à jeter dans la même benne !
Oui Nike c'est de la merde et c'est pas de l'art, mais Brancusi était monumental et sidérant.
Vous l'auriez jeté avec Nike ?
....
La censure a toujours tort !
Apparemment, il y en a un bon nombre qui a apprécié. Moi, j'ai trouvé qu'il ne se disait rien pendant quarante minutes et que l'explication n'était pas claire du tout.
Je conseillerai l'analyse de Franck Lepage : ce qu'opère l'art contemporain, c'est le remplacement de la subversion par la transgression. Le révolte contre l'ordre politique par la défiance face à l'ordre moral.
Je remplacerais volontiers "art contemporain" par gauchisme.
Vous devriez inviter Nathalie Quintane qui est je trouve plus pertinente sur le sujet (ou Paul Ardenne).
Vous êtes en train de réduire l’art contemporain aux 2% de la partie émergée, sur-médiatisée..
Bien entendu vous avez raison, il existe bien un phénomène d’esthétisation globalisée, de marchandisation du vivant, du gigantisme et du kitch cynique à l’œuvre dans l’art contemporain..
Seulement la réalité c’est que 99% des artistes contemporains sont pauvres et méconnus du grand public.
A aucun moment vous n’évoquez cette réalité, à aucun moment vous ne proposez ou présentez des alternatives qui pourtant existent même si marginalisées.
Soyez un peu plus rigoureux, j’ai l’impression de voir la très mauvaise vidéo qu’usul vient de faire sur le rap (d’ailleurs vous pouvez voir ma critique sous sa vidéo). A force de tout analyser avec une grille de lecture marxiste/gauchiste vous vous aveuglez vous-même.
On est pas loin d’un très caricatural frank lepage sur l’art contemporain, malheureusement.
A bon entendeur le média, sortez de votre caricature de média de gauche pour commencer à penser en nuance sur certains sujets.
Vous feriez mieux de continuer à inviter des artistes comme vous l’aviez fait avec Neil Beloufa.
et les tulipes de koons c est pas une entreprise de sideration !!!
Catherine Prevot
Avez-vous lu mon texte ? Nan parce qu’on dirait pas là.
Citez moi des artistes contemporains à part koons et hirst ?
Catherine Prevot
??
3000 Vus dépassé... Bref personnes regarde...
Ouh qu'elle a mal vieillie Annie, l'amertume lui tord le visage !
Je repasse par là le média, après réflexion vous m’envoyez désolé mais je ne vous remercie pas d’inviter une dame qui ne connaît malheureusement pas son sujet et conforte les ignorants dans leur rejet primaire de l’art contemporain.
Vous contribuez à nous faire passer (oui nous artistes contemporains) pour des cyniques à la solde du pouvoir de l’argent alors que nos combats peuvent éventuellement converger (hacking art, economic art, activist art etc).
Vous mettez de l’huile sur le feu en invitant une personne qui légitime la haine du grand public envers l’art contemporain.
Non je ne vous remercie pas, définitivement.
PS : ce n’est pas parce que je râle contre le sens du vent que ma parole ne fait pas sens (vous êtes bien placés pour le savoir).
J’espère que quelqu’un relèvera ce message, reveillez-vous et faites nous une vraie émission sur le sujet avec des invités comme Paul Ardenne, Nathalie Quintane, Yves Michaud, allé au boulot !!