Chevalier de la Table ronde : Méraugis de Portlesguez, jouteur imaginé par Raoul Houdenc au XIIIe s.

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  • เผยแพร่เมื่อ 29 ก.ย. 2023
  • Méraugis de Portlesguez, Knight of the Round Table, jouster imagined by Raoul Houdenc in the 13th century.
    Réalisé au début du XVIe siècle, le manuscrit 4976 du site de l’Arsenal de la Bibliothèque nationale de France présente le portrait physique ainsi que le descriptif d’environ 140 chevaliers de la Table ronde.
    L’Armorial commence ainsi : « Ce sont les noms, armes et blasons des chevaliers et compaignons de la Table ronde, au temps qu’ilz jurèrent la queste du sainct Graal à Camaloth, le jour de la Penthecoste. Et par la vertu divine estoient tous à ce jour assemblés. »
    Aux feuillets 72 et 73 apparaît Méraugis : "grand homme, les cheveulx blons, le visage blanc et gracieux, belles espaules et larges avoit"
    Si le manuscrit 4976 présente « la forme et manière qu’on tenoit à faire les tournois au temps du roy Uterpendragon » et que le précieux ouvrage faisait partie de la bibliothèque de Marie Antoinette, reine de France, c’est vers un autre document, un poème, qu’il faut se diriger pour connaitre l’histoire de Méraugis.
    Raoul de Houdenc a inventé les aventures de Méraugis, fils naturel du roi Marc de Cornouailles, vers 1220. Raoul de Houdenc remportera davantage de succès avec Le songe d’enfer, un voyage allégorique dans l’au-delà entrepris à la faveur d’un rêve.
    Pour écrire Méraugis, Raoul de Houdenc s’est clairement inspiré des romans de Chrétien de Troyes, insérant même quelques épisodes du plus célèbre auteur médiéval et faisant vivre des personnages plus habituels de la cour du roi Arthur comme Gauvain.
    3 manuscrits et 2 fragments de l'histoire de Méraugis de Portlesguez nous sont parvenus, permettant de suivre les exploits sportifs de ce chevalier de la Table ronde.
    Dès les premiers vers du poème de Raoul de Houdenc, un tournoi est organisé pour les jeunes chevaliers aventureux du royaume de Logres :
    « La lance solidement assujettie sur le feutre, les chevaliers galopaient vers la tribune. Sous le regard des dames, ils empoignaient le bois de leur lance, joutaient et se précipitaient les uns sur les autres. Le bruit des lances était tel que l’on aurait cru assister au choc de deux armées. Le tournoi dura 2 jours entiers ».
    Quelques jours plus tard, c’est pour le cœur de Lidoine, belle princesse, que Méraugis et Gorvain s’affrontent :
    « Chacun lâcha la bride à son cheval, chargea, visant les écus ; lances pointées, ils se frappèrent de toutes leurs forces si bien que le bois des écus se fracassa contre leur poitrine et que malgré eux ils lâchèrent les rênes, car les lances étaient puissantes. Les chevaliers étaient d’une grande vigueur et foncèrent droit sur l’autre, abattant d’un seul coup homme et cheval ensemble. Ils se relevèrent d’un bond et s’attaquèrent alors à l’épée, se protégeant la tête du bouclier. Ils recevaient et donnaient des coups, finissant par déchirer heaumes, hauberts et écus. Leur épée était brisée et ces insensés foncèrent l’un sur l’autre pour se battre à coups de poings »
    La princesse Lidoine finit par interrompre le combat et leur demande de partir en quête d’aventures.
    De la cour du roi Arthur à la route de l’injustice jusqu’à l’île sans nom, Méraugis joute régulièrement, plus ou moins dangereusement, plus ou moins sportivement.
    Dans un combat, Méraugis se laisse battre volontairement, être déclaré vaincu et enfin laissé pour mort, afin de s’échapper ensuite avec Gauvain qu’il avait promis de libérer.
    Quelques péripéties plus tard, Méraugis, censé relever un terrible défi qui lui a été lancé, se met à danser, chanter, taper du pied et s’amuser plutôt que de prendre les armes.
    Raoul Houdenc qui raconte l’histoire précise non sans ironie que Méraugis « ne quitta pas la ronde et ne cessa de danser pendant 10 semaines ! »
    Contre l’Outredouté, un redoutable combattant, Méraugis lance un javelot mais se trouve blessé d’un coup de glaive. L’issue du combat est fatale pour l’Outredouté dont Méraugis sectionne la main, celle-là même qui avait offensée un ami quelques temps auparavant.
    Plus tard, Méraugis bat Gauvain sans que les deux adversaires ne sachent qu’ils s’affrontaient entre amis.
    C’est au sommet de sa gloire que l’histoire de Méraugis s’achève : il bat en champ clos Gorvain devant le roi Arthur et gagne à l’occasion "le royaume, la demoiselle, toutes ses possessions et même l’amitié de son dernier adversaire".
    Sources iconographiques :
    Manuscrit 4976 du site de l’Arsenal de la Bibliothèque nationale de France (Paris) - XVIe siècle :
    archivesetmanuscrits.bnf.fr/a...
    Méraugis de Portlesguez, par Raoul de Houdenc, publié par H. Michelant avec fac-similé des miniatures du manuscrit de Vienne, 1869 :
    gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt...
    Méraugis de Portlesguez, par Raoul de Houdenc, traduit et présenté par Mireille Demaulles, in La Légende arthurienne - Le Graal et la Table ronde, Laffont, coll. Bouquins, 1989 :
    www.lisez.com/livre-grand-for...

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