Cannes 2023 - The Zone of Interest de Jonathan Glazer

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  • เผยแพร่เมื่อ 1 ต.ค. 2024

ความคิดเห็น • 2

  • @StephaneMichel-Montréal
    @StephaneMichel-Montréal 9 หลายเดือนก่อน +5

    Merci pour cette video et si le commentaire est un peu tardif, il pourra être affiné lors de la sortie prochaine en salle de ce film vu pour ma part en festival. Au-delà de l’installation (« museale » entre autres) que vous citez, je pense plutôt que la démarche de Glazer est de placer le spectateur en face de ses propres contradictions contemporaines (les premières troublantes minutes sur fond noir, sorte de lente entree dans un tunnel menant vers une réalité jusqu’ici explorée historiquement mais rarement cinématographiquement - la proximité des murs du camp - en témoignent; tunnel dont on ne sort que via les dernières minutes ou l’ambiance musicale cherche presque a nous hanter).
    Cette proximité avec l’horreur, c’est celle qui perdure encore, alors qu’une guerre de frontière et une guerre religieuse - entre autres conflits - se jouent a nos portes et que l’indifférence du quotidien reste un triste pollen dans lequel chacun peut facilement butiner. Ces quelques inserts contemporains dans l’actualité museale des murs d’Auschwitz renvoie sans doute aux images connues de l’Holocauste - empilements de valises, de vêtements, reliques macabres d’une extermination aux proportions industrielles - qu’il est définitivement important de conserver en mémoire, mais qui continuent elles-mêmes a faire face aux gestes du quotidiens (le travail journalier d’entretien des locaux). Gestes du quotidien qui fait echo au quotidien d’indifférence (en toute connaissance de cause) qui existait alors au-delà des murs dessinant la périphérie de l’abominable. Glazer ne se contente pas seulement de cadrer mais évite la proximité des visages (aucun gros plan) pour que le spectateur puisse davantage être impacte par la proximité de ces corps évoluant dans ce que le personnage de Sandra Huller décrit comme un « paradis » avec un enfer dont on ne perçoit que les cris, dont on ne voit que les cendres distribuées dans l’air et fertilisant les sols. Glazer exerce un travail méticuleux sur le son afin que ces cris convoyant davantage un lent malaise poissonneux qu’un sursaut. Et c’est là que reside selon moi la maitrise du film. Nous amener au plus près pour mieux comprendre la géographie de l’indifférence. J’attends avec impatience de revoir ce film et vous remercie du fabuleux travail que l’équipe de Critikat distille dans ses différents formats. Cordialement.