Nietzsche : L'art est-il vital ? (L'apollinien et le dionysiaque)
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- เผยแพร่เมื่อ 28 ก.ย. 2024
- Dans ce nouvel enregistrement je m'attaque enfin à l'esthétique nietzschéenne (que je souhaitais aborder depuis bien longtemps) ainsi que son ouvrage "Naissance de la tragédie" où Nietzsche développe sa célèbre distinction entre apollinien et dionysiaque. Je m'appuierai également de temps en temps sur certains extraits (courts et sélectionnés avec prudence) de "La volonté de puissance" montrant l'originalité et la spécificité de la conception du beau dans la pensée de Nietzsche. Nous verrons que l'art n'est pas étranger à l'utilité et nous nous demanderons en quoi selon Nietzsche il s'agit du "grand stimulant de la vie" en développant la tension subsistant entre un élan apollinien et dionysiaque au cours du processus de création artistique. Je montrerai notamment en quoi la pensée esthétique de Nietzsche se démarque des grandes conceptions antérieures de l'art présentes chez Platon, Aristote, Kant ou encore Schopenhauer...
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Un plaisir comme toujours
Merci !
Oui : c'est son stimulant.
J’en rêvais, alors philoman l’a fait
Il faudra un jour que je compte le nombre de merci que j'ai laissé sur cette chaîne. Déjà impatient de découvrir la prochaine vidéo. Mille courbettes.
Merci à vous ! Votre fidélité m'encourage à produire un contenu toujours aussi varié et qualitatif ! ;) J'espère que la prochaine vous plaira également !
Pour insister sur les différences de vues entre Nietzsche et Schopenhauer :
« Je le reconnais, il est rare de voir dans la tragédie antique cet esprit de résignation ressortir ou s’exprimer directement. [...] La différence essentielle de l’ataraxie stoïcienne d’avec la résignation chrétienne consiste en ce qu’elle enseigne à supporter avec calme et à attendre avec tranquillité les maux irrévocablement nécessaires, tandis que le christianisme enseigne le renoncement et l’abdication du vouloir. De même, les héros tragiques de l’antiquité se soumettent avec constance aux coups inévitables du destin, tandis que la tragédie chrétienne nous offre le spectacle du renoncement entier du vouloir-vivre, de l’abandon joyeux du monde, dans la conscience de sa vanité et de son néant. - *Mais aussi j’estime la tragédie moderne bien supérieure à celle des anciens.* Shakespeare est bien plus grand que Sophocle : auprès de _l’Iphigénie_ de Gœthe on pourrait trouver celle d’Euripide presque grossière et commune. Les _Bacchantes_ d’Euripide sont un ouvrage médiocre et révoltant en faveur des prêtres païens. Nombre de pièces antiques n’ont même pas de tendance tragique : telles sont _l’Alceste_ et _l’Iphigénie en Tauride_ d’Euripide ; quelques-unes ont des motifs repoussants et même répugnants ; telles _Antigone_ et _Philoctète._ Presque toutes nous présentent le genre humain sous l’effroyable domination du hasard et de l’erreur, mais sans nous montrer la résignation qu’elle provoque et qui nous en rachète. La raison en est que les anciens n’étaient pas encore parvenus à comprendre le but suprême de la tragédie, ni même à saisir la véritable conception de la vie en général. » Schopenhauer, _Le Monde comme volonté et comme représentation,_ Chap. XXXVII.
Merci intéressant de voir les différences d'approche entre Schopi et Nieztsche sur la tragedie et de voir aussi l'impact de ce genre artistique sur la reflexion de nombreux philosophes. Sinon plus globalement ce qui peut être parfois un peu déroutant dans la vision artistique de Schopenhauer c'est que le plaisir esthétique n'est pas tant de jouir de l'oeuvre que de ne plus souffrir de sa propre "volonté ".
@@Melendilettes Eh oui, puisque selon lui le plaisir est strictement négatif. Il renverse en fait la conception optimiste du mal comme _privatio boni_ (privation de bien) pour faire à l'inverse du bien une privation de mal. La particularité de l'expérience esthétique est qu'elle consiste en une représentation purement objective et désintéressée, qui ne donne pas l'occasion de souffrir.