Rousseau : Pourquoi une œuvre d'art nous émeut ?

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  • เผยแพร่เมื่อ 28 ก.ย. 2024
  • Je prolonge donc ici la théorie esthétique de Rousseau portant cette fois-ci sur ce qui fait la beauté esthétique d'une œuvre d'art (qu'il s'agisse de la peinture ou de la musique par exemple). Je m'appuie ici sur le chapitre 13 de son "Essai sur l'origine des langues" où ce dernier développe une réflexion autour de la beauté "formelle" d'une œuvre d'art qui s'adresserait davantage à l'intellect plutôt qu'à la sensibilité liée aux sens. Nous verrons ainsi en quoi il est possible de distinguer, dès Rousseau, le "beau" du "joli" ou même de "l'agréable" et en quoi son analyse semble convoquer la "querelle du coloris" entre poussinistes et rubénistes (antérieure à Rousseau). En guise d'exemples illustratifs nous nous pencherons sur Van Gogh et Raphaël et nous nous demanderons si la mise en forme d'une œuvre d'art est supérieure aux qualités sensibles qui composent celle-ci...
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ความคิดเห็น • 19

  • @laszlosmerlak295
    @laszlosmerlak295 9 หลายเดือนก่อน +5

    2 vidéos en une heure ! C’est le grand retour du master philoman. Je dis : merci monsieur !!

  • @_esenox_
    @_esenox_ 9 หลายเดือนก่อน +1

    Bonjour, je me demandai selon Leibniz ce qu'était la nécessité hypothetique et absolu, leur differences, et comment selon Leibniz est on libre ? Merci.

    • @philo-man511
      @philo-man511  9 หลายเดือนก่อน +1

      Bonjour, j'ai consacré un enregistrement spécifiquement là dessus : "Leibniz : Le déterminisme exclut-il la liberté ?". En gros, la nécessité absolue est ce qui ne pouvait être autre car le contraire implique contradiction (dans le meilleur des mondes possibles Jésus devait trahir Judas), c'est ce qui apparaît comme certain du point de vue de l'entendement divin qui est omniscient. La nécessité hypothétique c'est ce dont le contraire n'implique pas contradiction, lorsque l'on peut imaginer un autre possible à titre de virtualité réellement envisageable mais cela n'a de sens que de notre point de vue limité car tout est parfaitement agencé selon l'entendement divin. Nous agissons "librement" mais jamais sans mobile déterminant et toujours selon ce que Dieu peut prévoir en lisant en nous (qui sommes des notions). Nous ne sommes donc libres que de façon hypothétique pour Leibniz. Pour plus de détails ou de précisions je vous renvoie vers mon enregistrement.

    • @_esenox_
      @_esenox_ 9 หลายเดือนก่อน +1

      @@philo-man511 Oui j’ai écouté plusieurs fois votre vidéo et malgré la voir bien compris je dois avouer a avoir du mal à tout comprendre car je dois rendre une explication de texte sur « Il ne faut pas s’imaginer cependant que notre liberté consiste dans une indétermination ou dans une indifférence d’équilibre, comme s’il fallait être également incliné du côté du oui et du non, et du côté des différents partis, lorsqu’il y en a plusieurs à prendre. Cet équilibre en tous sens est impossible ; car si nous étions également portés pour les partis A, B et C, nous ne pourrions pas être également portés pour A et pour Non A. Cet équilibre est aussi absolument contraire à l’expérience, et, quand on s’examinera, l’on trouvera qu’il y a toujours eu quelque cause ou raison qui nous a incliné vers le parti qu’on a pris, quoique bien souvent on ne s’aperçoive pas de ce qui nous meut ; tout comme on ne s’aperçoit guère pourquoi, en sortant d’une porte, on a mis le pied droit avant le gauche, ou le gauche avant le droit. »

    • @philo-man511
      @philo-man511  9 หลายเดือนก่อน +1

      Alors dans ce cas c'est l'autre vidéo sur Leibniz qu'il faut écouter : "Sommes nous libres de nos décisions ?" j'y explique précisément ce texte là... Leibniz dit ici qu'il n'y a jamais indifférence mais indécision et que nous agissons toujours selon une préférence qui ne nous est pas connue du fait de sa dimension inconsciente pour notre entendement. Il peut y avoir une différence extrêmement infime entre deux mobiles, il n'empêche qu'elle est là et que délibérer consiste donc à peser deux mobiles qui n'auront jamais strictement le même poids.

    • @_esenox_
      @_esenox_ 9 หลายเดือนก่อน +1

      @@philo-man511 Merci de ta réponse je vais la regarder tout de suite.

    • @_esenox_
      @_esenox_ 9 หลายเดือนก่อน +1

      @@philo-man511 Par ailleurs, selon Leibniz la liberté n'est pas le libre arbitre le libre choix, comment arrive-t-il a articulé ceci ??

  • @laszlosmerlak295
    @laszlosmerlak295 9 หลายเดือนก่อน +1

    Je sens la vérité sur la métaphysique de la musique de Schopenhaueur arrivé, je ne sais pas pourquoi

    • @philo-man511
      @philo-man511  9 หลายเดือนก่อน

      Haaaa... Non ce n'est pas prévu pour l'instant (j'estime l'avoir pas mal abordé dans ma vidéo sur son esthétique quand même) mais il y a un autre enregistrement qui arrive sur un sujet que l'on m'avait demandé il y a un certain temps... 😊

  • @Non-mq7ru
    @Non-mq7ru 9 หลายเดือนก่อน +3

    Vidéo très enrichissante. Je ne connaissais ni la théorie esthétique de Rousseau, ni la querelle du coloris. Si je devais me prononcer dans ce débat, je serais sans doute poussiniste comme Rousseau, mais avec réserve. L'art est certes, en règle générale, une affaire de représentations objectives faisant intervenir l'intellect, plus que de simples sensations plaisantes sur le mode de l'agréable. Toutefois, la musique, que Rousseau est censé bien connaître, va à l'encontre de cette conception intellectuelle de l'art. La forme aura beau être mathématiquement très complexe, comme chez Bach, nous n'y entendons (paradoxalement) rien. C'est le simple jeu des sensations qui nous émeut.
    « Reste que les mathématiques n’ont assurément pas la moindre part à l’attrait et au mouvement de l’âme que provoque la musique ; elles ne sont que la condition indispensable _(conditio sine qua non)_ de la proportion des impressions dans leur liaison comme dans leur changement, proportion grâce à laquelle il devient possible de les saisir ensemble et d’empêcher qu’elles ne se détruisent réciproquement, en les accordant au contraire pour produire une émotion et une animation continues de l’esprit selon des affects en correspondance avec elles et par là une agréable jouissance personnelle. » Kant, _Critique de la faculté de juger,_ §53.
    « [La musique] est placée tout à fait en dehors des autres arts. Nous ne pouvons plus y trouver la copie, la reproduction de l’Idée de l’être tel qu’il se manifeste dans le monde ; et d’autre part, c’est un art si élevé et si admirable, si propre à émouvoir nos sentiments les plus intimes, si profondément et si entièrement compris, semblable à une langue universelle qui ne le cède pas en clarté à l’intuition elle-même ! Nous ne pouvons donc pas nous contenter de voir en elle avec Leibniz _exercitium arithmeticæ occultum nescientis se numerare animi [un exercice d’arithmétique inconscient, dans lequel l’esprit ne sait pas qu’il compte]._ Leibniz a raison à son point de vue, car il n’en considérait que le sens extérieur, immédiatement apparent, et pour ainsi dire l’écorce. Mais s’il n’y avait rien de plus dans la musique, elle ne nous donnerait que le plaisir d’un problème dont on trouve la solution exacte : ce n’est pas là cette joie profonde qui, nous le sentons, nous émeut jusqu’au fond de notre être. » Schopenhauer, _Le Monde comme volonté et comme représentation,_ §52.
    Je pense qu'il existe en peinture un plaisir semblable, lorsque de l'abstraction se mêle à la figuration. Ainsi, les tableaux de Van Gogh n'ont peut-être pas moins de valeur esthétique que ceux de Raphaël, car ils sont animés d'un génie d'une tout autre sorte qui comble ce qu'on perd en expression d'Idées (esthétiques) supérieures. Mais au-delà d'un certain point, plus la peinture est abstraite, moins elle s'accorde avec son médium. La pure peinture abstraite fait en effet pâle figure à côté de la musique : il faudrait se mentir à soi-même pour prétendre apprécier un Kandinsky dans la même mesure qu'un morceau de Ravel. C'est d'ailleurs la raison même pour laquelle l'art pictural moderne dégénère bien souvent en pédanterie, comme chez Malevitch : voulant combler les lacunes de la pure peinture abstraite sans génie, on s'en remet totalement à la raison pour créer des œuvres dont l'intérêt est incompréhensible sans concepts ; une véritable jonglerie pour la raison, impuissante à émouvoir l'âme. Je ne vais pas m'étendre sur l'art conceptuel, ça n'en vaut pas la peine...

    • @philo-man511
      @philo-man511  9 หลายเดือนก่อน +3

      Oui, avec ceci comme paradoxe que la raison ne suffit généralement pas à comprendre de telles œuvres... ^^ Je n'ai pas suffisamment de lumières en art picturale pour déterminer si on peut parler de réels progrès une fois passé le surréalisme (dernière percée majeure à mon goût...). La musique reste effectivement l'art par excellence et un art qui dépasse tous les autres puisqu'il n'y a pas besoin de concepts, de raison ou même d'intuition.

    • @Non-mq7ru
      @Non-mq7ru 9 หลายเดือนก่อน +2

      ​@@philo-man511 Le fait que la raison ne suffise toutefois pas à comprendre ces œuvres est justement le critère au nom duquel on les considère comme de l'art. Kant était un peu précurseur de cette conception de l'art avec son concept d'Idées esthétiques : « [...] par l’expression "Idée esthétique", j’entends cette représentation de l’imagination qui donne beaucoup à penser, sans toutefois qu’aucune pensée déterminée, c’est-à-dire aucun concept, puisse lui être adéquate, et par suite sans qu’aucun langage puisse complètement l’exprimer ni la rendre compréhensible. » _CFJ,_ §49. C'est vraiment le point qui me dérange le plus dans l'esthétique kantienne. Le fameux « libre jeu des facultés » n'est pour moi qu'une expression élégante pour parler d'une jonglerie pédante, que dis-je, d'une _souillure de soi-même par la volupté_ intellectuelle (pour être poli). On le voit bien lorsqu'on regarde ce que Malevitch dit de son fameux _Carré noir,_ c'est lunaire. Ce sont ces dérives qui me rendent bien plus réceptif à une description de l'expérience esthétique en termes de _repos de la volonté_ plutôt que de _mouvement de l'âme._ Au moins, on ne risque pas de confondre l'authentique joie avec la satisfaction que l'on tire d'avoir beaucoup pensé sur une croûte.

  • @Melendilettes
    @Melendilettes 9 หลายเดือนก่อน +2

    Votre enregistrement m'a donné envie d'en savoir plus sur cette querelle entre la forme et le coloris, opposant « la couleur langage sensuel » et « le dessin langage spirituel ». Amusant mais pas surprenant de voir que Locke soutenait Rubens.
    Merci encore pour la curiosité suscitée par vos vidéos.

    • @philo-man511
      @philo-man511  9 หลายเดือนก่อน +1

      Merci à vous pour votre retour ainsi que pour votre fidélité ! 😊