Me Moudileno parle de Diawara et la médiocrité de Ngouabi manipulé par Sassou. Hommage à Me Milandou

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  • เผยแพร่เมื่อ 9 มี.ค. 2022
  • Hommage à Me Aloïse Moudileno Massengo et à Me Joseph Milandou.
    En introduction nous saluons la mémoire de Me Joseph Milandou Ya Jo qui vient de nous quitter le 4 février 2022 à l’âge de 76 ans et qui a été inhumé à Pointe Noire le 1er mars 2022.
    Inscrit au Barreau de Brazzaville en janvier 1982, 5 ans plus tôt que moi (en octobre 1987). Me Joseph Milandou sera le 6è avocat d’origine congolaise inscrit au Congo, après Me Aloïse Moudileno Massengo, Alexis Bob Dia Massamba, Jean Martin Mbemba, Julien Matongo et Dieudonné Ekaba Okoko.
    Les justiciables congolais retiendront de ce ténor du Barreau à Pointe Noire comme à Brazzaville ses plaidoiries qui étaient des séances de pédagogie.
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    C’est Marien Ngouabi qui a fait partir Me Moudileno et non le lamentable coup d’état du 22 février 1972. C’est l’après 22 fevrier qui l’a contraint de quitter le pays et non la demi-journée qu’il a passé à Makala en compagnie de pierre Nzé ; Henri Lopes et Nicodème Ekamba Elombé.
    Marien Ngouabi n’a pas voulu ou pu tirer les leçons qu’imposaient ces évènements qui a réduit le Comité Central des deux tiers de ses membres.
    Au soir du gigantesque verdict que rendit l’armée contre les putschistes, c’est-à-dire les 58 condamnations à mort prononcées par la Cour Martiale, Marien Ngouabi prit peur. Il songea aux débris du Comité central qu’il réunit nuitamment à l’hôtel de ville « pour réparer les dégâts ». Mais les dits débris, longtemps oubliés par lui, se montrèrent très fiers puisqu’ils demandèrent à Marien Ngouabi de boire le vin que l’armée avait tiré en toute liberté c’est-à-dire de laisser celle-ci exécuter les 58 condamnés à mort ou d’user discrétionnairement du droit de grâce en faveur des condamnés.
    Me Moudileno qui rapporte cette situation écrira dans le front commun N°22 publié en novembre 1985 ce qui suit je cite : « Je découvris à cette occasion un autre Marien Ngouabi, faible, perplexe, partisan, presque devenu le jouet d’un mystérieux fardeau subjectif. Il hésitait à exécuter les 58 condamnations capitales alors qu’il n’avait pas hésité à laisser massacrer plein de monde le 23 mars 1970 dans l’affaire Kiganga. J’eus soudain un doute affreux sur l’homme écrit Me Moudileno. « A mon tour je me raidis contre lui. Je condamnais cette faiblesse. Mais je commis l’erreur de le faire devant son ami Henri Lopes. En effet, j’avais oublié que celui-ci avait un autre ami nommé Sassou Nguesso et qui rapporte vite mes critiques à celui qu’elles concernaient Marien Ngouabi.
    Le Chef me convoqua sèchement chez lui et n’eut pas la courtoisie de me faire asseoir dans le fauteuil où il avait fait asseoir le putschiste Noumazalaye le 22 février . Il me fit savoir qu’il n’avait plus confiance en personne, en précisant Noumazalaye qui m’a trahi était plus qu’un Premier Ministre. Sous entendu, Moudileno n’avait qu’à se ranger.
    C’est à partir de cette phrase que Moudileno prit Ngouabi pour un vulgaire naïf et décida de se séparer d’un tel personnage dès qu’il pourrait.
    Marien Ngouabi demande tout de même à Me Moudileno de lui présenter par écrit son analyse à chaud des Evènements du 22 février 1972. Après lecture sérieuse dudit rapport présenté par Me Moudileno, Ngouabi répondra sèchement à Moudileno Massengo que : « c’est moi qui ai créé le PCT, je ne peux pas l’enterrer ». En effet Me Moudileno avait suggéré à Marien Ngouabi de clore l’expérience ( et non seulement de mettre en parenthèse le PCT). Car Moudileno ne voyait pas avec qui l’on pouvait encore continuer le rêve généreux du 31 décembre 1969, c’est-à-dire la création du PCT). C’est donc incidemment écrit-il « que le 22 février m’a fait partir et non parce que j’avais parti lié avec le M22 ou téléguidé par Noumazalaye Diawara, comme cerveau du putsch. En un mot, j’avais voulu être logique avec moi-même. Je ne voulais pas croire en vie un parti qui était définitivement mort. Bref je suis parti parce que je sentis que Marien Ngouabi, après le 22 février se préparait déjà (inconsciemment) à faire revenir le M22 autour de lui et qu’il nous trompait lorsqu’il nous demandait de trouver la sauce à laquelle les renégats allaient être mangés, qu’il nous trompait et se trompait lorsqu’il déclara : Noumazalaye doit vivre afin qu’il vive longtemps son erreur ».
    Sous Sassou Nguesso, Noumazalaye a bien vécu en siégeant au Comité Central ensuite au Bureau politique et comme Secrétaire général du PCT et au gouvernement comme l’écrit Moudileno.
    Genève le 11 mars 2022 à 1h22
    Me Maurice Massengo-Tiassé

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