**L'apostasie peut avoir plusieurs origines :** - Certains affirment que la Torah orale manque de logique, la considérant comme une compilation d'interprétations rabbinique plutôt qu'une tradition transmise depuis Moïse. - D'autres remettent en question la crédibilité des textes fondamentaux, estimant qu'ils contredisent la science. - Les corrections apportées par les rabbins aux erreurs dans les textes sont parfois perçues comme des justifications, similaires à celles observées dans d'autres religions. - Certains s'indignent également face à certaines lois présentes dans la Torah, qu'elles soient écrites ou orales. **De mon côté, je considère que l'histoire est la clé pour comprendre le judaïsme :** - Il n’existe aucune preuve historique concernant les patriarches. Pire encore, le texte contient des erreurs chronologiques flagrantes : par exemple, il évoque les Philistins à l’époque d’Abraham, alors que ce peuple n’est arrivé dans la région qu’au XIIe siècle avant notre ère, soit environ 200 ans après l’époque supposée d’Abraham (datée entre le XVIIIe et le XIVe siècle avant notre ère). - L’histoire de Joseph est également problématique. Non seulement elle ne laisse aucune trace archéologique, mais elle est truffée d’anachronismes, avec des noms et des concepts perses (comme *pekidim* ou l'espionnage) qui ne sont pertinents qu’à l’époque perse. - L’Exode est une autre énigme : on parle de millions d’Hébreux esclaves pendant 200 ou 400 ans, suivis d’une libération spectaculaire. Un tel événement devrait avoir laissé des traces significatives, comme ce fut le cas pour les Hyksôs (environ 400 000 personnes). Pourtant, aucune preuve archéologique ne confirme l’existence d’un tel exode. - Concernant Moïse, là encore, aucune trace historique ne subsiste. - Le royaume de Salomon, tel que décrit dans les textes, est incompatible avec les découvertes archéologiques : un tel royaume n’aurait pas pu exister à cette époque. **D'autres éléments mettent également en lumière l'évolution du judaïsme :** - Les traces archéologiques en Judée témoignent d’un polythéisme initial, suivi d’une transition progressive vers le monothéisme. - Le shabbat, par exemple, semble être une institution tardive. - Les lois sur le divorce et l’héritage, telles qu’énoncées dans le Pentateuque, sont contredites par d’autres traditions (comme *mibtahya*). - Des traditions bibliques annexes, comme celles rapportées par Flavius Josèphe, soulignent également des incohérences. Par exemple, l’idée d’une amitié entre les Juifs et les Spartiates, ou encore le mythe selon lequel Abraham et Héraclès auraient été amis, illustre des tentatives de construire des récits valorisants mais fictifs. **Même le Talmud contient des anachronismes et des incohérences :** - Par exemple, le récit selon lequel Néron aurait voulu détruire le Temple avant de se convertir au judaïsme est en contradiction avec l’histoire : Néron est mort à Rome et n’a jamais été en Judée. **En conclusion :** Ces éléments montrent que l’histoire biblique ressemble davantage à un récit national, un récit admirablement bien construit pour son époque, au point d’avoir inspiré d’autres civilisations. Cependant, l’analyse historique révèle une dimension romanesque qui ne résiste pas toujours à l’examen critique.
Un grand bravo ! Un podcast très intéressant
@@yossefbronfman7371 merci 🙏
Merci pour ce podcast passionnant 🙏
Merci à vous 😇
**L'apostasie peut avoir plusieurs origines :**
- Certains affirment que la Torah orale manque de logique, la considérant comme une compilation d'interprétations rabbinique plutôt qu'une tradition transmise depuis Moïse.
- D'autres remettent en question la crédibilité des textes fondamentaux, estimant qu'ils contredisent la science.
- Les corrections apportées par les rabbins aux erreurs dans les textes sont parfois perçues comme des justifications, similaires à celles observées dans d'autres religions.
- Certains s'indignent également face à certaines lois présentes dans la Torah, qu'elles soient écrites ou orales.
**De mon côté, je considère que l'histoire est la clé pour comprendre le judaïsme :**
- Il n’existe aucune preuve historique concernant les patriarches. Pire encore, le texte contient des erreurs chronologiques flagrantes : par exemple, il évoque les Philistins à l’époque d’Abraham, alors que ce peuple n’est arrivé dans la région qu’au XIIe siècle avant notre ère, soit environ 200 ans après l’époque supposée d’Abraham (datée entre le XVIIIe et le XIVe siècle avant notre ère).
- L’histoire de Joseph est également problématique. Non seulement elle ne laisse aucune trace archéologique, mais elle est truffée d’anachronismes, avec des noms et des concepts perses (comme *pekidim* ou l'espionnage) qui ne sont pertinents qu’à l’époque perse.
- L’Exode est une autre énigme : on parle de millions d’Hébreux esclaves pendant 200 ou 400 ans, suivis d’une libération spectaculaire. Un tel événement devrait avoir laissé des traces significatives, comme ce fut le cas pour les Hyksôs (environ 400 000 personnes). Pourtant, aucune preuve archéologique ne confirme l’existence d’un tel exode.
- Concernant Moïse, là encore, aucune trace historique ne subsiste.
- Le royaume de Salomon, tel que décrit dans les textes, est incompatible avec les découvertes archéologiques : un tel royaume n’aurait pas pu exister à cette époque.
**D'autres éléments mettent également en lumière l'évolution du judaïsme :**
- Les traces archéologiques en Judée témoignent d’un polythéisme initial, suivi d’une transition progressive vers le monothéisme.
- Le shabbat, par exemple, semble être une institution tardive.
- Les lois sur le divorce et l’héritage, telles qu’énoncées dans le Pentateuque, sont contredites par d’autres traditions (comme *mibtahya*).
- Des traditions bibliques annexes, comme celles rapportées par Flavius Josèphe, soulignent également des incohérences. Par exemple, l’idée d’une amitié entre les Juifs et les Spartiates, ou encore le mythe selon lequel Abraham et Héraclès auraient été amis, illustre des tentatives de construire des récits valorisants mais fictifs.
**Même le Talmud contient des anachronismes et des incohérences :**
- Par exemple, le récit selon lequel Néron aurait voulu détruire le Temple avant de se convertir au judaïsme est en contradiction avec l’histoire : Néron est mort à Rome et n’a jamais été en Judée.
**En conclusion :**
Ces éléments montrent que l’histoire biblique ressemble davantage à un récit national, un récit admirablement bien construit pour son époque, au point d’avoir inspiré d’autres civilisations. Cependant, l’analyse historique révèle une dimension romanesque qui ne résiste pas toujours à l’examen critique.