BALANCE TON PROUST - Les personnages de la Recherche du Temps Perdu

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  • เผยแพร่เมื่อ 31 มี.ค. 2022

ความคิดเห็น • 10

  • @Brissco
    @Brissco 2 ปีที่แล้ว +1

    Une personne est bien si elle m'est utile et une personne ne vaut rien si elle se met en travers de ma route. Je vois que même à l'époque de Proust ce profil de personnage sévissait. Tu décris parfaitement son système de fonctionnement basé sur un instinct exacerbé de survie sociale, il s'en sort toujours tel un insecte trouvant à chaque fois un interstice pour se dérober, où la fin justifie tous les moyens (même les plus minables) et où l'égoïsme est poussé à son maximum. Il y en a toujours trop des Charles Morel !
    Quant aux mauvaises personnes qui vivent plus longtemps : cela fait des années que j'en ai fait le constat. Je suis ravi que tu l'aies relevé et même expliqué. Par leur hargne et une volonté sur-affirmée de vivre, de posséder, de dominer, ce sont eux qui "héritent de la terre" comme tu l'as très bien dit.

  • @florencefongione1026
    @florencefongione1026 ปีที่แล้ว +1

    Je me régale à écouter votre intéressante et très vivante synthèse Merci beaucoup☺️ C'est vrai que les personnages de Proust ont plusieurs facettes comme chaque humain, facettes mises en lumière ou dissimulées, au fil des pages..Ça ne les rend pas très attachants oui mais si vrais, " têtes à claques" comme vous le dites bien, et la lecture de La recherche nous aide à tenter de ne pas leur ressembler! 😁

  • @boniface23
    @boniface23 ปีที่แล้ว

    Troisième écoute, et c'est toujours aussi bon.
    Je suis en train de terminer Albertine disparue, à mon grand soulagement car
    1) la dernière partir revient aux thèmes et personnages que j'aime tant dans la Recherche.
    2) le narrateur arrête de nous saoûler avec la disparition de sa pintade. En revanche, j'ai apprécie les révélations sur ladite pintade. L'histoire de bagues (bam !), les cabines de plage, les aveux d'Andrée. Gifle après gifle, déception après déception pour le narrateur. Pintadine (je l'appelle comme ça) eût-elle été fidèle, le narrateur serait passé pour injuste un peu dingue. Finalement, ça me satisfait, toute cette grisaille à la Flaubert, toute cette minablerie. Je n'en attendais pas moins d'une oie même pas blanche !
    Et pourtant, ça va peut-être t'étonner, j'ai adoré La prisonnière, cette dynamique claustration/évasion, cet enlisement dans la jalousie maladive, etc. Une perfection d'écriture, de méandres narratifs (à relire !). J'ai savouré les tourments qu'Albertine vivante inspire au narrateur, presque en monde cliffhanger : qu'est-ce qu'elle va encore inventer ? Qu'est-ce qu'il va imaginer pour la traquer ? Et puis bien sûr , dans la deuxième partie, Charlus et ces cons de Verdurin.
    Franchement, Charlus est mon personnage préféré. Je ne dis pas qu'ils est aimable ou sympathique mais quelle merveilleuse création artistique. L'éclat, la sensibilité féminine et efféminée, la mesquinerie, l'intelligence (aussi intelligent que son frère est crétin) l'extravagance. Un cocktail unique. Il a quelque chose de l'Ignatius de la Conjuration des imbéciles. Dès que je termine la Recherche, je retourne lire les passages le concernant dans Le Côté de Guermantes. :)
    Au fait, c'est quand même dingue que tous tes podcasts soient improvisés et que ça reste intéressant à écouter tout du long.

  • @Guyguoze
    @Guyguoze ปีที่แล้ว

    Bravo pour votre vidéo bien explicite

  • @sbmicro1896
    @sbmicro1896 2 ปีที่แล้ว

    Très intéressant.

  • @geraldinemarkiewicz8038
    @geraldinemarkiewicz8038 2 ปีที่แล้ว

    "De jeunes écrivains, avec qui je suis d'ailleurs en sympathie, préconisent au contraire une action brève avec peu de personnages. Ce n'est pas ma conception du roman. Comment vous dire cela ? Vous savez qu'il y a une géométrie plane et une géométrie dans l'espace. Eh bien, pour moi, le roman ce n'est pas seulement de la psychologie plane, mais de la psychologie dans le temps."
    Marcel Proust, dans une interview au Temps, juste avant la parution du premier volume de "A la recherche du temps perdu", en novembre 1913.

  • @koutoubyavision4738
    @koutoubyavision4738 ปีที่แล้ว

    Je pense que tu n'as même pas besoin de défendre Proust, la Recherche porte toute entière sur la mondanité et le snobisme, on ne peut pas lui reprocher d'avoir fait un travail de moraliste comme LaRochecauld en son temps...er d'ailleurs est sympathique justement parce que ce n'est pas un aristo mais il est reçu pour son esprit.

    • @kidcharlemagne2942
      @kidcharlemagne2942  ปีที่แล้ว +1

      Ça m'étonne toujours quand La Recherche est résumée au sujet du snobisme et de la mondanité, qui sont certes des thématiques importantes, mais qui cohabitent avec celles de l'Amour, du désir et de la jalousie qui sont omniprésentes et constituent des volumes entiers. Ça en dit long sur le désintérêt des lecteurs sur ces problématiques qui tiennent pourtant tant à cœur aux écrivains. C'est bien la peine d'écrire.

  • @boniface23
    @boniface23 ปีที่แล้ว

    Je n'ai pas encore lu toute la Recherche mais un un grand "oui" à quasiment tout ce que tu avances.
    Au sujet des personnages de Proust :
    Charlus : drôle et féroce par moments, minable aussi, souvent. La scène insupportable d'engueulade du narrateur dans Guermantes donne envie de baffer Charlus à la volée. Le "baron" s'y montre aussi odieux que méprisable.
    Une scène m'a fait tiquer, dans Les jeunes filles en fleur. Charlus attraper le narrateur par l'oreille et lui lance "mais on s'en fiche bien de sa grand-mère, hein, petit garnement !" Selon moi, Charlus pense ainsi : ne joue pas les hypocrites, avec ton adoration feinte de ta grand-mère. Tu es intrigant et, jeunesse oblige, tu bandes toutes les deux minutes en jouant les innocents. Mais je t'ai percé à jour, nous sommes semblables.
    Saint-Loup : drôle et sympathique mais parfois...Par exemple, quel plaisir de divulguer à Bloch (je crois) ce que le narrateur pense de lui , tout en paradant :"voilà comment je suis ; j'aime les situations tranchées." Le narrateur nous dit qu'il distingue à ce moment, sur la figure de Saint-Loup, la "mimique cruelle d'un ancêtre."
    Swann : d'accord avec toi. T'écouter me fait réaliser que je n'ai pas accordé suffisamment d'attention à Swann lors de ma lecture.
    Oriane : un "beau personnage," très réussi. Mais quelle mesquinerie d'interdire à son valet de voir son amoureuse en lui carottant à dessein le seul jour où il pourrait voir sa fiancée. Quelle connerie et quelle bassesse ! Quant à son attitude envers Swann, elle vaut celle de tous les autres.
    A propos de Flaubert. Emma atteint un sommet d'héroïsme au sein de l'environnement le plus étriqué qui soit, ce qui rend ses velléité et surtout sa fin aussi grotesque que tragique. En revanche, je ne trouve aucun attrait ni aucun charme à l'antihéros de L'Education sentimentale. Nul, sans virilité ni colonne vertébrale, il n'est même pas aussi drôle que le Zeno de Svevo. Juste une pauv' nouille dépulpée dont on suit la chronique d'une défaite annoncée, trajectoire plus que pressentie dès les premières pages. Quant à la fameuse dernière ligne du roman, le fameux "c'est ce qu'on a eu de meilleur" en parlant du bordel, faut-il aimer la provocation et la grisaille absolue pour jouir d'un tel excipit.
    Quant à Bouvard et Péchuchet, c'est autre chose. Certes, ils sont nuls, maladroits, perdus, prétentieux, bouffons. Mais ils acquièrent au fil du récite une grandeur, que F. nomme "faculté pitoyable", celle de "discerner la bêtise et de ne plus la tolérer". On sent que Flaubert aurait peut-être prévu pour eux une fin moins minable que de coutume s'il avait pu achever son récit. Bouvard et Pécuchet, Donc Quichotte moderne de la quête de connaissance, bras armé de Flaubert contre la stupidité savante et la stupidité tout court. :)