Aucun problème, sauf à faire beaucoup de tests pour paramétrer avant. J'ai commencé à le faire fin des années 70 avec du Vericolor 100 ASA poussé à 12 ou 1600, résultats somptueux à l'intérieur. Fin des années 80, je distribuais le film 3M 640T, équilibré pour le tungstène qui pouvait se pousser autour de 1800/2400 ASA, y compris avec un développement en C41. De mémoire, je modifiais un peu la chimie, et traitement trèèèès longs.
Merci pour cette vidéo qui rend caduque celle que j’avais faite sur le sujet 😂 Plus sérieusement, merci pour l’info et ces explications très claires ! Je suis contente d’en savoir plus sur le sujet et de comprendre pourquoi :)
Bonjour Nicolas et Merci. J'avais compris ça car le 1er labo chez qui je faisais développer mes 1ère pellicule couleur m'avait expliqué la nuance et m'avait même dit que ceux qui propose du développement poussé en couleur était je cite "extrêmement malhonnête". Merci d'avoir fait cette vidéo mise au point car quand je disais à des amis que le fait de pousser un film couleur n'avait pour effet que de changer le rendu colorimétrique et non d'augmenter la densité, j'avais l'impression de passer pour un extraterrestre
Vraiment génial comme explications ! Merci :-) J'adore "Pousser" le Fuji couleur 200, ça change vraiment le comportement du film dans les rouges et pour les paysages et le forêt en automne c'est merveilleux.
2 ปีที่แล้ว
J’avais adoré ta précédente vidéo sur Labo 1000… j’avoue que celle-ci est tout aussi excellente, avec un pro qui sait de quoi il parle… merci pour ce partage ! 👍
Je confirme chez cinestill on peut pousser en tout cas c’est ce qu’ils nous disent J’ai jamais cru au dev poussé mais récemment j’ai fait une fujicolor perimé pour un ami que j’ai poussé mais je me suis retrouvé avec des dominantes que j’arrive pas a virer via ps ou lighroom
Je suis d'accord avec Come, faire un DEV NB puis un DEV C41 c'est étrange. Sauf, Si entre les 2 on re-expose a la lumière. Alors dans ce cas, on obtient un tirage en positif et pas en négatif. Sur un film C41 ça donne une ambiance Blade Runner très orangée, sur un film E6 ça donne un tirage positif normal.
J’avais vu en accéléré la vidéo, je viens de la revoir, et je suis en total désaccord avec ce qui est dit. D’abord il y a une grossière erreur, même en C41, le colorant est couplé à un « grain » d’argent comme pour le E6, sinon pourquoi l’étape de blanchiment, et sa densité sera proportionnelle à la densité du grain d’argent exposé. Fin des années 70, les émulsion négatives en 400 ASA étaient rares et les grains grossiers. Le Véricolor 400 n’existait pas encore, les premiers n’étaient pas géniaux du tout. Je me suis retrouvé avoir à faire des reportages à l’intérieur avec flash interdit. Éclairage mixte assez faible, lumière du jour et artificiel mélangées généralement. La solution mise au point a été : Véricolor 135 100ASA poussé à 1600 et plus. Je ne me rappelle plus précisément, mais il fallait modifier la chimie très finement pour la rendre plus énergique, on ajoutait de l’agent développant, augmenter la température (41/42°), le temps de développement, et comme on augmentait simultanément le voile au développement (le stein), fallait ajouter quelques ml d’antivoile, comme on le ferait pour un film périmé. Le coté négatif était, expositions ultraprécises, développement manuel très long, 1h30 ou plus, tests préalables systématiques pour la mise au point et doser les bascules. C’était absolument anti-économique, pas rentable du tout, mais possible. Le résultat était somptueux, on conservait le grain fin du Véricolor, on ne pouvait s’affranchir d’une légère bascule jaune/bleue qui n’était pas moche du tout, blancs pratiquement purs, agrandissements possibles jusqu’au 30x40. Il ne s’agissait là que de photochimie qui malheureusement n’était pas de la compétence du premier venu. Il m’arrivait aussi quelques fois dans l’année d’avoir à traiter, sur réquisition, de la peloch exposée volontairement à la lumière lors de perquisitions ..., la plus vite possible récupérée par les enquêteurs et placée en sachets noirs. Je demandais à avoir des émulsions du même lot si possible et surtout de la marque pour celles provenant d’Europe de l’Est (généralement encore en C22) pour les calibrages préalables. Ensuite c’était traité en E6 modifié ou inversible N&B, traité en inversible car l’inversion avait été préalable (péloch exposée à la lumière avant le dev au lieu d’après, avant le E6, c’était une inversion physique à la lumière). Ce n’était pas de la photo d’art à l’arrivée, mais ce qui était sur les films, objets ou personnes, était incontestablement identifiable et confondant. Encore de la photochimie pas à la portée du premier venu, et nous n’étions qu’une petite poignée à pouvoir le faire en France. J’espère avoir fait partager une expérience originale très peu connue. Tout est possible si on y met connaissances et moyens.
@@NicolasPetit j’ai fini par trouver Étrangement quand je vais sur ta chaine, la dernière video est celle sur le push des films c41 On dirait que la dernière est caché Il me semblait bien que c’était sorti, mais je trouvais pas
Même chose, le developpement ECN2 est aussi un developpement chromogénique... La seule vraie différence entre le C41 photo et l'ECN2 cinéma est un premier bain qui permet d'enlever la tenace couche remjet
Donc pousser la couleur n’est pas possible. Comme je ne suis pas sûr d’avoir bien tout compris, est-ce que au contraire de pousser, retenir fonctionne ?
Si, c'est possible mais ça va surtout jouer sur le contraste et les dominantes de couleur. Logiquement, retenir produit l'effet inverse car tous les colorants ne se seront pas bien mélangés (ils fusionnent "correctement'" à 3min15 à 38°C)
Vas y coco fais la mise au point Cette boutade juste pour profiter de l'occasion pour vous remercier de la qualité (et quantité) d'informations techniques que j'ai apprise sur vos vidéos J'espère voir de nouveaux épisodes... Encore merci pour votre pédagogie
@@michelsailley1050 merci pour le compliment. Mais ce n'est pas une boutade (ou un troll), pousser un film NB est quasi sans effets; je m'explique: la sensibilité DIN ou ASA se calcule par la position sur la courbe de noircissement du point dont la densité est à 0.1D au dessus du voile ce qui correspond à "encore du détail dans les ombres" (zone II voire I). Si on observe les courbes de noircissement dans les data-sheets des révélateurs et films on s'aperçoit, qu'avec les temps de développements, le pied de courbe ne bouge quasi pas de gauche à droite sur les graph (Log(Lux.s) donc niveau de lumière) mais beaucoup en vertical (densité), donc la sensibilité ne change quasi pas. Par contre, la pente peut changer beaucoup et son point milieu qui correspond vaguement à la zone V du gris à 18% se déplace lui effectivement vers la gauche... Alors, qu'obtient-on quand on "pousse" un film NB? Les hautes lumières vont + vite vers les hautes densités avec un manque de discrétisation car on est rapidement dans l'épaulement de la courbe (tout est cramé, on ne peut pas noircir + quand tout est déjà noir) les basses lumières ne sont quasiment pas changées voire elles sont "bouffées" par la monté du voile... Bref, on tasse le sujet dans une boîte moins large (variation de luminosité du sujet) voire moins haute (variation de densité du négatif) Alors que faire? il y a la pré-illumination qui apporte juste ce qu'il faut de lumière au film vierge pour exciter les molécules d'argent qui vont devenir développables dès le premier photon capté (au lieu des 4 à 10 nécessaires habituellement). Cela fonctionne bien mais n'est pas facile à étalonner et ne dure pas très longtemps (quelques minutes grand max) il y a l'hyper-sensibilisation où l'on dope le film avec un produit chimique (hydrogène, "forming gas", nitrate d'argent, ...) dans le but d'exciter les sels d'argents et les rendre + facilement "développable" au moindre photon reçu. C'est un peu + durable comme méthode, jusqu'à quelques jours avec les gaz... Ces méthodes sont lourdes à mettre en oeuvre... ... le + efficace est de développer dès que possible ses films car les sels d'argent faiblement excités par très peu de photon redeviennent stable (= non développable) très rapidement (quelques minutes) donc: vous rentrez d'une sortie photo nocturne? = vous développer avant d'aller vous coucher et tant pis si il est 4h du matin)! Conclusion: pousser un film NB n'affecte quasiment que les tons moyens et les hautes lumières, la belle affaire! (m'enfin, cela permet aussi d'obtenir une vitesse suffisant pour éviter les flous de bougés du sujet ou du photographe ce qui n'est déjà pas si mal, mais n'espérez pas beaucoup de gains dans les ombres voire vous risquez de sacrifier les ombres qui vont être "bouffées" par la monté du voile) Alors que faire (2)? Vous avez un film et un révélateur dont vous aimez le rendu, faites un test progressif (un peu + à chaque développement) d'allongement du temps de révélateur par rapport à ce qui est préconisé et observez comment le film réagit sur ses zones non-exposées pour observer la monté du voile et en vérifiant que les hautes lumières restent assez éloignées de la densité obtenue sur l'amorce... Sur certains films et certains révélateurs, on peut augmenter beaucoup...
Merci pour tes explications. J'ai un test en cours sur de la Foma 200 que j'ai poussé à +1 et +2 pour voir ce que ça donne. Je publierai les résultats sur la chaine quand j'aurais fait toute l'analyse ;) A+
Réponse à loupeti. Je copie sa question car je n'arrive pas à la joindre à la suite. (je suis meilleur en photochimie que sur TH-cam 😁) loupeti a publié la réponse suivante : "oui on peux pousser de la C41 ok mais pas dans le processus habituel, faut faire d'abord un dev noir en blanc et ensuite chromogenique, dans les minilab ou les kit ça sert à rien de ... C'est du grand n'importe quoi. La différence entre un film qui se développe en C41 et un autre qui se développe en E6 est le masque. (Masque sur lequel au tirage à l'agrand "on aligne" les blancs avec un analyseurs, mais beaucoup s'en affranchissaient.) C'est la raison pour laquelle, comme il n'y a pas de masque on peut modifier en E6 de 2 ou 3 diaphs sans problème en ajustant le temps de développement. Ce n'est pas la panacée, mais cela fonctionne (augmentation du grain inévitable). On pourrait aussi, et cela se faisait à partir d'une certaine quantité, modifier la chimie en travaillant à bain perdu pour un meilleurs résultat. Cela dit, on ne sera pas dans les normes préconisées, mais on s'en fout puisque le résultat sera visuellement meilleur, et le grain plus fin. Pour cela les gros labos avaient souvent une petite Colenta ou Mafi à tambour pour ce type de traitement, mais il fallait le laborantin compétant et ce n'était pas le même tarif ! En C41, c'est le masque qui nous emmerde et on est obligé de modifier la chimie, c'était sportif. Chaque type de film répondant de façon différente, il fallait toujours bouffer de la pelloch pour faire des tests préalables. On ne fait pas de dev N&B préalable, ..., n'importe quoi. Si ça t'interesse vraiment je te recommande le "GLAFKIDES", chimie et physique photographiques, C'était la bible des "photos-chimistes". Bonnes lectures.
C est très instructif , chouette boulot cette video merci
Merci Stéphane :)
Aucun problème, sauf à faire beaucoup de tests pour paramétrer avant. J'ai commencé à le faire fin des années 70 avec du Vericolor 100 ASA poussé à 12 ou 1600, résultats somptueux à l'intérieur. Fin des années 80, je distribuais le film 3M 640T, équilibré pour le tungstène qui pouvait se pousser autour de 1800/2400 ASA, y compris avec un développement en C41. De mémoire, je modifiais un peu la chimie, et traitement trèèèès longs.
Merci pour cette vidéo qui rend caduque celle que j’avais faite sur le sujet 😂
Plus sérieusement, merci pour l’info et ces explications très claires ! Je suis contente d’en savoir plus sur le sujet et de comprendre pourquoi :)
Bonjour Nicolas et Merci. J'avais compris ça car le 1er labo chez qui je faisais développer mes 1ère pellicule couleur m'avait expliqué la nuance et m'avait même dit que ceux qui propose du développement poussé en couleur était je cite "extrêmement malhonnête".
Merci d'avoir fait cette vidéo mise au point car quand je disais à des amis que le fait de pousser un film couleur n'avait pour effet que de changer le rendu colorimétrique et non d'augmenter la densité, j'avais l'impression de passer pour un extraterrestre
Super interressant!!!!! Merci pour la vidéo 😉
Salut Nicolas,
J'aime bien que TH-cam me propose autre chose que des block busters sur ma page d'accueil
Alors rien que pour ca, je lâche mon pouce 😉
Vraiment génial comme explications ! Merci :-) J'adore "Pousser" le Fuji couleur 200, ça change vraiment le comportement du film dans les rouges et pour les paysages et le forêt en automne c'est merveilleux.
J’avais adoré ta précédente vidéo sur Labo 1000… j’avoue que celle-ci est tout aussi excellente, avec un pro qui sait de quoi il parle… merci pour ce partage ! 👍
Totalement d'accord !
Très intéressant ce genre de vidéos techniques ! J'en veux encore
Enfin un pro ....
Encore une super vidéo, merci pour ton travail !
Super vidéo!!!
bravo pour cette vidéo et ces vérités
Je confirme chez cinestill on peut pousser en tout cas c’est ce qu’ils nous disent
J’ai jamais cru au dev poussé mais récemment j’ai fait une fujicolor perimé pour un ami que j’ai poussé mais je me suis retrouvé avec des dominantes que j’arrive pas a virer via ps ou lighroom
Je suis d'accord avec Come, faire un DEV NB puis un DEV C41 c'est étrange. Sauf, Si entre les 2 on re-expose a la lumière. Alors dans ce cas, on obtient un tirage en positif et pas en négatif. Sur un film C41 ça donne une ambiance Blade Runner très orangée, sur un film E6 ça donne un tirage positif normal.
J’avais vu en accéléré la vidéo, je viens de la revoir, et je suis en total désaccord avec ce qui est dit.
D’abord il y a une grossière erreur, même en C41, le colorant est couplé à un « grain » d’argent comme pour le E6, sinon pourquoi l’étape de blanchiment, et sa densité sera proportionnelle à la densité du grain d’argent exposé.
Fin des années 70, les émulsion négatives en 400 ASA étaient rares et les grains grossiers. Le Véricolor 400 n’existait pas encore, les premiers n’étaient pas géniaux du tout.
Je me suis retrouvé avoir à faire des reportages à l’intérieur avec flash interdit. Éclairage mixte assez faible, lumière du jour et artificiel mélangées généralement.
La solution mise au point a été : Véricolor 135 100ASA poussé à 1600 et plus.
Je ne me rappelle plus précisément, mais il fallait modifier la chimie très finement pour la rendre plus énergique, on ajoutait de l’agent développant, augmenter la température (41/42°), le temps de développement, et comme on augmentait simultanément le voile au développement (le stein), fallait ajouter quelques ml d’antivoile, comme on le ferait pour un film périmé. Le coté négatif était, expositions ultraprécises, développement manuel très long, 1h30 ou plus, tests préalables systématiques pour la mise au point et doser les bascules. C’était absolument anti-économique, pas rentable du tout, mais possible.
Le résultat était somptueux, on conservait le grain fin du Véricolor, on ne pouvait s’affranchir d’une légère bascule jaune/bleue qui n’était pas moche du tout, blancs pratiquement purs, agrandissements possibles jusqu’au 30x40.
Il ne s’agissait là que de photochimie qui malheureusement n’était pas de la compétence du premier venu. Il m’arrivait aussi quelques fois dans l’année d’avoir à traiter, sur réquisition, de la peloch exposée volontairement à la lumière lors de perquisitions ..., la plus vite possible récupérée par les enquêteurs et placée en sachets noirs. Je demandais à avoir des émulsions du même lot si possible et surtout de la marque pour celles provenant d’Europe de l’Est (généralement encore en C22) pour les calibrages préalables. Ensuite c’était traité en E6 modifié ou inversible N&B, traité en inversible car l’inversion avait été préalable (péloch exposée à la lumière avant le dev au lieu d’après, avant le E6, c’était une inversion physique à la lumière). Ce n’était pas de la photo d’art à l’arrivée, mais ce qui était sur les films, objets ou personnes, était incontestablement identifiable et confondant. Encore de la photochimie pas à la portée du premier venu, et nous n’étions qu’une petite poignée à pouvoir le faire en France. J’espère avoir fait partager une expérience originale très peu connue. Tout est possible si on y met connaissances et moyens.
C’est quand qu’elle sort la video reponse aux questions ?
Je croyais qu’elle était sorti mais je la trouve pas
C'était en live hier soir, la rediffusion est dispo sur la chaine :)
@@NicolasPetit j’ai fini par trouver
Étrangement quand je vais sur ta chaine, la dernière video est celle sur le push des films c41
On dirait que la dernière est caché
Il me semblait bien que c’était sorti, mais je trouvais pas
Certes, on ne peut pas push le C41 mais quid de l'ECN2 ?
C'est valable pour tous les développement chromogéniques.
Quid de l'ECN2 ?
Même chose, le developpement ECN2 est aussi un developpement chromogénique... La seule vraie différence entre le C41 photo et l'ECN2 cinéma est un premier bain qui permet d'enlever la tenace couche remjet
@@le_zbre150 Superbe merci bon à savoir !
Donc pousser la couleur n’est pas possible.
Comme je ne suis pas sûr d’avoir bien tout compris, est-ce que au contraire de pousser, retenir fonctionne ?
Si, c'est possible mais ça va surtout jouer sur le contraste et les dominantes de couleur. Logiquement, retenir produit l'effet inverse car tous les colorants ne se seront pas bien mélangés (ils fusionnent "correctement'" à 3min15 à 38°C)
@@NicolasPetit merci beaucoup 🙏
Bonne nouvelle : pousser un film NB est aussi un miroir aux alouettes…
Vas y coco fais la mise au point
Cette boutade juste pour profiter de l'occasion pour vous remercier de la qualité (et quantité) d'informations techniques que j'ai apprise sur vos vidéos
J'espère voir de nouveaux épisodes...
Encore merci pour votre pédagogie
@@michelsailley1050 merci pour le compliment.
Mais ce n'est pas une boutade (ou un troll), pousser un film NB est quasi sans effets; je m'explique:
la sensibilité DIN ou ASA se calcule par la position sur la courbe de noircissement du point dont la densité est à 0.1D au dessus du voile ce qui correspond à "encore du détail dans les ombres" (zone II voire I). Si on observe les courbes de noircissement dans les data-sheets des révélateurs et films on s'aperçoit, qu'avec les temps de développements, le pied de courbe ne bouge quasi pas de gauche à droite sur les graph (Log(Lux.s) donc niveau de lumière) mais beaucoup en vertical (densité), donc la sensibilité ne change quasi pas.
Par contre, la pente peut changer beaucoup et son point milieu qui correspond vaguement à la zone V du gris à 18% se déplace lui effectivement vers la gauche...
Alors, qu'obtient-on quand on "pousse" un film NB?
Les hautes lumières vont + vite vers les hautes densités avec un manque de discrétisation car on est rapidement dans l'épaulement de la courbe (tout est cramé, on ne peut pas noircir + quand tout est déjà noir)
les basses lumières ne sont quasiment pas changées voire elles sont "bouffées" par la monté du voile...
Bref, on tasse le sujet dans une boîte moins large (variation de luminosité du sujet) voire moins haute (variation de densité du négatif)
Alors que faire?
il y a la pré-illumination qui apporte juste ce qu'il faut de lumière au film vierge pour exciter les molécules d'argent qui vont devenir développables dès le premier photon capté (au lieu des 4 à 10 nécessaires habituellement). Cela fonctionne bien mais n'est pas facile à étalonner et ne dure pas très longtemps (quelques minutes grand max)
il y a l'hyper-sensibilisation où l'on dope le film avec un produit chimique (hydrogène, "forming gas", nitrate d'argent, ...) dans le but d'exciter les sels d'argents et les rendre + facilement "développable" au moindre photon reçu. C'est un peu + durable comme méthode, jusqu'à quelques jours avec les gaz...
Ces méthodes sont lourdes à mettre en oeuvre...
... le + efficace est de développer dès que possible ses films car les sels d'argent faiblement excités par très peu de photon redeviennent stable (= non développable) très rapidement (quelques minutes) donc: vous rentrez d'une sortie photo nocturne? = vous développer avant d'aller vous coucher et tant pis si il est 4h du matin)!
Conclusion:
pousser un film NB n'affecte quasiment que les tons moyens et les hautes lumières, la belle affaire! (m'enfin, cela permet aussi d'obtenir une vitesse suffisant pour éviter les flous de bougés du sujet ou du photographe ce qui n'est déjà pas si mal, mais n'espérez pas beaucoup de gains dans les ombres voire vous risquez de sacrifier les ombres qui vont être "bouffées" par la monté du voile)
Alors que faire (2)?
Vous avez un film et un révélateur dont vous aimez le rendu, faites un test progressif (un peu + à chaque développement) d'allongement du temps de révélateur par rapport à ce qui est préconisé et observez comment le film réagit sur ses zones non-exposées pour observer la monté du voile et en vérifiant que les hautes lumières restent assez éloignées de la densité obtenue sur l'amorce... Sur certains films et certains révélateurs, on peut augmenter beaucoup...
Merci pour tes explications. J'ai un test en cours sur de la Foma 200 que j'ai poussé à +1 et +2 pour voir ce que ça donne. Je publierai les résultats sur la chaine quand j'aurais fait toute l'analyse ;) A+
La pellicule "négatif couleur", ne se pousse jamais, la pellicule "diapositive" oui, pour le négatif couleur, voir la vidéo.
Réponse à loupeti. Je copie sa question car je n'arrive pas à la joindre à la suite. (je suis meilleur en photochimie que sur TH-cam 😁)
loupeti a publié la réponse suivante : "oui on peux pousser de la C41 ok mais pas dans le processus habituel, faut faire d'abord un dev noir en blanc et ensuite chromogenique, dans les minilab ou les kit ça sert à rien de ...
C'est du grand n'importe quoi.
La différence entre un film qui se développe en C41 et un autre qui se développe en E6 est le masque. (Masque sur lequel au tirage à l'agrand "on aligne" les blancs avec un analyseurs, mais beaucoup s'en affranchissaient.)
C'est la raison pour laquelle, comme il n'y a pas de masque on peut modifier en E6 de 2 ou 3 diaphs sans problème en ajustant le temps de développement. Ce n'est pas la panacée, mais cela fonctionne (augmentation du grain inévitable).
On pourrait aussi, et cela se faisait à partir d'une certaine quantité, modifier la chimie en travaillant à bain perdu pour un meilleurs résultat. Cela dit, on ne sera pas dans les normes préconisées, mais on s'en fout puisque le résultat sera visuellement meilleur, et le grain plus fin.
Pour cela les gros labos avaient souvent une petite Colenta ou Mafi à tambour pour ce type de traitement, mais il fallait le laborantin compétant et ce n'était pas le même tarif !
En C41, c'est le masque qui nous emmerde et on est obligé de modifier la chimie, c'était sportif. Chaque type de film répondant de façon différente, il fallait toujours bouffer de la pelloch pour faire des tests préalables.
On ne fait pas de dev N&B préalable, ..., n'importe quoi.
Si ça t'interesse vraiment je te recommande le "GLAFKIDES", chimie et physique photographiques, C'était la bible des "photos-chimistes". Bonnes lectures.