Merci pour cette vidéo ! Les Chants de Maldoror ont une place particulière en mon coeur. Enfant sujette à de terribles et régulières paralysies du sommeil entre autres, j'étais tombée sur un vieil exemplaire de ce livre dans la cave. La couverture était le Cauchemar de Füssli, et je réalisais pour la première fois sur je n'étais pas seule à voir cette créature. Je me souviens des mots exacts par lesquels j'ai réalisé qu'Isidore vivait la même chose que moi : "Qui es-tu ? Ces yeux ne t'appartiennent pas. " Et de la comparaison du coeur humain à l'océan... Avant Kafka, avant Lovecraft, Isidore tu as sauvé une petite fille de 8 ans d'une solitude infinie. Merci à toi de m'en apprendre plus sur lui !
Bien sûr, à cet âge je ne voyais que ce que j'avais besoin d'y trouver : les oiseaux :) Grâce à toi je comprends la portée symbolique du texte et son analyse littéraire, sa place dans l'histoire de la littérature et dans les mouvements de pensées philosophiques. (J'ai trouvé les définitions de congruant et metatextuel mais pas pour "analete" aux alentours de la minute 42.) Et c'est passionnant de pouvoir comparer ton analyse avec la compréhension très subjective que j'en ai eue à première lecture. Je te souhaite beaucoup de repos, je te remercie pour tes vidéos ! Je compatis et te rejoins sur cette recherche de la joie après celle du frisson adolescent. Étrange maturité où le calme et la paix deviennent attractifs. Je ne pense pas que cette réalisation/réconciliation/alchimisation (je ne trouve pas le bon mot) soit propre à un milieu en particulier mais qu'elle se joue toujours (selon mon humble expérience) par le biais de certains milieux où la transgression est possible littéralement (Free Party, Deep web, milieu cataphile, etc.) ou au moins mise en scène efficacement (ordres ésotériques diverses en particulier en voie de la main gauche, FM, etc.).
@@louisetucker4982 Oh, attention, les spécialistes diront d'autres choses ! tes exemples sont hyper intéressants. Le dernier mot, c'est "analepse": c'est du vocabulaire de Gérard Genette (Discours du récit, dans Figures III), ce sont les moments où la narration revient en arrière (comme un flash back, mais pour la narration plutôt que le personnage). L'inverse est la prolepse. Si tu veux plus de ce vocabulaire, de bons résumés ont été faits sur ce site: www.signosemio.com/# (va dans la rubrique théories, c'est classé par auteur).
J'aime beaucoup les vidéos dans lesquels tu te prêtes à une analyse sur le vif d'un texte. J'apprécie la finesse de tes analyses. Je me demandais : choisis tes lectures en fonction, aussi et pas que, de ton projet d'écriture ? J'ai cru comprendre que dans ton projet il y avait aussi cette notion un peu d'épopée ?
Je me suis posé la même question, que deviennent les gens quand on n'a plus de leurs nouvelles et c'est encore plus flagrant avec ce réseau social (le seul que je connaisse). ........ Lautréamont quand je le lis, je sens mes sabots et ma lourdeur. J'ai alors l'esprit maladroit, empesé. Lautréamont me rend cartésien par défaut. Votre analyse me montre que je n’avais la bonne manière de l'aborder, le concret m'avait échappé. et d'autres choses aussi très certainement. Et j'aime l'aveu de votre surprise et de ce désarroi. .
Même sentiment, aussi bien en ce qui concerne cette littérature "adolescente" qui nous tombe des mains, que pour la nécessité d'une morale à la littérature. Etrangement, plus ça va, plus je cherche à retourner vers un classicisme dix-septiémisant, dont je recherche au moins la forme, mais si j'aspire à en renouveler le fond.
A mon avis, le mal ce n'est pas bien. Quant à savoir si le bien c'est bien, c'est une question difficile et je ne suis pas capable d'y répondre. Si maintenant le livre vous ennuie un peu,c'est peut-être qu'arrive un jour fatal où l'on devient adulte et alors on s'éloigne de l'humour potache. Il y en a beaucoup dans les chants d'Isidore. Les envolées de rhétorique boursouflées rappellent malgré moi les discours du maire de Champignac,avec épithètes homériques agrémentées d'incises ineptes du plus bel effet. Non que tout cela ne soit qu'une vaste blague, les degrés, premier deuxième etc... ,coexistent sans s'annuler. Reste la question de la lutte avec l'éternel. Cela devait être bien,d'avoir quelqu'un que l'on puisse insulter. On ne peut plus s'en prendre qu'à soi-même. Merci pour cette lecture.Veuillez excuser les banalités de ce commentaire lourd.
Merci pour cette vidéo !
Les Chants de Maldoror ont une place particulière en mon coeur. Enfant sujette à de terribles et régulières paralysies du sommeil entre autres, j'étais tombée sur un vieil exemplaire de ce livre dans la cave. La couverture était le Cauchemar de Füssli, et je réalisais pour la première fois sur je n'étais pas seule à voir cette créature. Je me souviens des mots exacts par lesquels j'ai réalisé qu'Isidore vivait la même chose que moi : "Qui es-tu ? Ces yeux ne t'appartiennent pas. " Et de la comparaison du coeur humain à l'océan...
Avant Kafka, avant Lovecraft, Isidore tu as sauvé une petite fille de 8 ans d'une solitude infinie. Merci à toi de m'en apprendre plus sur lui !
Oh, merci ! mais j'ai peur d'être un peu à côté de cette lecture…
Bien sûr, à cet âge je ne voyais que ce que j'avais besoin d'y trouver : les oiseaux :)
Grâce à toi je comprends la portée symbolique du texte et son analyse littéraire, sa place dans l'histoire de la littérature et dans les mouvements de pensées philosophiques. (J'ai trouvé les définitions de congruant et metatextuel mais pas pour "analete" aux alentours de la minute 42.) Et c'est passionnant de pouvoir comparer ton analyse avec la compréhension très subjective que j'en ai eue à première lecture.
Je te souhaite beaucoup de repos, je te remercie pour tes vidéos ! Je compatis et te rejoins sur cette recherche de la joie après celle du frisson adolescent. Étrange maturité où le calme et la paix deviennent attractifs. Je ne pense pas que cette réalisation/réconciliation/alchimisation (je ne trouve pas le bon mot) soit propre à un milieu en particulier mais qu'elle se joue toujours (selon mon humble expérience) par le biais de certains milieux où la transgression est possible littéralement (Free Party, Deep web, milieu cataphile, etc.) ou au moins mise en scène efficacement (ordres ésotériques diverses en particulier en voie de la main gauche, FM, etc.).
@@louisetucker4982 Oh, attention, les spécialistes diront d'autres choses ! tes exemples sont hyper intéressants. Le dernier mot, c'est "analepse": c'est du vocabulaire de Gérard Genette (Discours du récit, dans Figures III), ce sont les moments où la narration revient en arrière (comme un flash back, mais pour la narration plutôt que le personnage). L'inverse est la prolepse. Si tu veux plus de ce vocabulaire, de bons résumés ont été faits sur ce site: www.signosemio.com/# (va dans la rubrique théories, c'est classé par auteur).
Quel plus bel hommage peut-on rendre, si ce n'est par le biais de la littérature qu'il aimait tant ...
Grand merci à toi 🙏🙏
Merci Jérôme !
Merci Azélie pour ton retour sur Les chants !
Merci Audrey !
J'aime beaucoup les vidéos dans lesquels tu te prêtes à une analyse sur le vif d'un texte. J'apprécie la finesse de tes analyses. Je me demandais : choisis tes lectures en fonction, aussi et pas que, de ton projet d'écriture ? J'ai cru comprendre que dans ton projet il y avait aussi cette notion un peu d'épopée ?
Merci ! Ici, je le dis: Stéphane est mort, je lui avais offert ce recueil, c'est une vidéo faite en hommage.
Je me suis posé la même question, que deviennent les gens quand on n'a plus de leurs nouvelles et c'est encore plus flagrant avec ce réseau social (le seul que je connaisse). ........ Lautréamont quand je le lis, je sens mes sabots et ma lourdeur. J'ai alors l'esprit maladroit, empesé. Lautréamont me rend cartésien par défaut. Votre analyse me montre que je n’avais la bonne manière de l'aborder, le concret m'avait échappé. et d'autres choses aussi très certainement. Et j'aime l'aveu de votre surprise et de ce désarroi. .
Étonnant effet du poète ! je crois être passée à côté de lui, relecture peut-être en d'autres circonstances…
Même sentiment, aussi bien en ce qui concerne cette littérature "adolescente" qui nous tombe des mains, que pour la nécessité d'une morale à la littérature. Etrangement, plus ça va, plus je cherche à retourner vers un classicisme dix-septiémisant, dont je recherche au moins la forme, mais si j'aspire à en renouveler le fond.
Et voilà: le jansénisme a encore frappé…
@@ungraindelettres 😅
A mon avis, le mal ce n'est pas bien. Quant à savoir si le bien c'est bien, c'est une question difficile et je ne suis pas capable d'y répondre. Si maintenant le livre vous ennuie un peu,c'est peut-être qu'arrive un jour fatal où l'on devient adulte et alors on s'éloigne de l'humour potache. Il y en a beaucoup dans les chants d'Isidore. Les envolées de rhétorique boursouflées rappellent malgré moi les discours du maire de Champignac,avec épithètes homériques agrémentées d'incises ineptes du plus bel effet. Non que tout cela ne soit qu'une vaste blague, les degrés, premier deuxième etc... ,coexistent sans s'annuler. Reste la question de la lutte avec l'éternel. Cela devait être bien,d'avoir quelqu'un que l'on puisse insulter. On ne peut plus s'en prendre qu'à soi-même. Merci pour cette lecture.Veuillez excuser les banalités de ce commentaire lourd.
C'est vrai que je suis passée à côté de son comique (peut-être moins présent au début ?), alors que j'aime plutôt bien rigoler ? Merci !