Sportive du Moyen âge : Margot la Hennuyère, championne de jeu de paume, XVe siècle.

แชร์
ฝัง
  • เผยแพร่เมื่อ 29 ก.ย. 2023
  • Elle a fait l'histoire du sport au Moyen âge.
    Originaire du Hainaut (Nord de la France), âgée de 28 ans, lors de son passage à Paris en 1418, elle a battu les meilleurs hommes au jeu de paume, l'ancêtre du tennis, du badminton et du squash. Elle accompagnait la suite du duc de Bourgogne qui séjournait dans la capitale.
    Elle s'appelle Margot la Hennuyère.
    She made the history of sport in the Middle Ages!
    Aged 28, during her visit to Paris in 1418, she beat the best men in tennis who wanted to face her. Her name is Margot la Hennuyère.
    « En cette année 1427, vint à Paris une femme nommée Margot, assez jeune, de 28 à 30 ans, qui était du pays de Hainaut, laquelle jouait le mieux à la Paume que jamais homme n’eût vu, et elle jouait main devant, main derrière, très puissamment, très malicieusement et très habilement, comme pouvait faire les hommes, et peu en venaient à qui elle ne gagnât, si ce n’est les plus puissants joueurs. Les rencontres se déroulaient au terrain de jeu de Paris où on jouait le mieux à la paume, en la rue Garnier Saint Ladre, qui était nommé le petit temple ». C’est ainsi, au détour du Journal d’un Bourgeois de Paris, un manuscrit qui relate principalement les événements politiques et religieux qui animent la capitale au cours de la première moitié du XVe siècle, qu’on découvre les exploits sportifs de la championne Margot la Hennuyère.
    Le terme jeu de paume, recouvre pratiquement toutes les activités de jeu de balle à la main, autant dire une belle diversité de jeux ou de sports.
    Margot la Hennuyère, venue à Paris au sein de la suite du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, domine quasiment tous ses adversaires. Elle pratique son sport dans une salle dédiée, laissant à penser qu’elle joue à la courte paume, l’une des principales variantes qui donnera naissance au tennis, à la pelote basque ou au badminton.
    Vers 1165, le théologien amiénois Jean Beleth évoque le Ludus pilae, auquel s’adonnent les ecclésiastiques dans le cloitre, sans qu’on connaisse les règles du jeu.
    En revanche, dès 1292, on dénombre pas moins de 13 terrains de paume à Paris, sachant que la plupart des joueurs s’exercent hors installation spécifique, on parle alors de longue paume.
    Au XVe siècle, quand Margot la Hennuyère vient jouer à Paris, plusieurs confréries de paumiers existent dans la capitale, préfigurant les clubs sportifs actuels. Rouen, Orléans, Bordeaux, Troyes ou Toulouse connaissent également un fort engouement pour ce sport qui se pratique ici, à la main, ailleurs avec une sorte de raquette. Les balles, également appelées esteufs sont en tissus, parfois recouvert de cuir, approximativement de la taille d’une balle de tennis d’aujourd’hui.
    Si le jeu de paume est très en vogue à la cour à la fin du Moyen âge et tout au long de la Renaissance, il l’est depuis longtemps dans toutes les couches de la société, avec des variantes régionales, qu’on soit en Angleterre, dans la Péninsule ibérique ou l’empire germanique.
    On pourrait s’étonner de voir une femme pratiquer un sport au Moyen âge.
    Pourtant, si on observe attentivement la marge inférieure de ce manuscrit du Roman d’Alexandre, on peut y découvrir des moines et des nonnes en plein jeu. Facéties de l'artiste, probablement...
    A l’exception des sports inspirés de la guerre et se pratiquant avec des armes, comme les tournois et les joutes, les femmes prennent part à de nombreuses activités physiques pendant le Moyen âge.
    En 1283, le Libro de los juegos (Livre des jeux), composé par l’entourage d’Alphonse X le Sage, roi de Castille et León, souligne la nécessité pour les femmes de se livrer à des pratiques physiques ludiques.
    En matière sportive, la pratique des femmes au Moyen âge n’est pas que dans l’imaginaire.
    Margot, joueuse d’exception en est la preuve.
    La féminisation de l’histoire est encore à ses balbutiements et des découvertes sont à venir. En attendant, Margot la Hennuyère a su faire rimer à son avantage féminité et sport en plein Moyen âge.
    Sources iconographiques :
    Bibliothèque nationale de France, Le Journal d’un bourgeois de Paris, de 1408 à 1445. XVe siècle, manuscrit français 10145, fol. 146.
    gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv...
    Real Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo de El Escorial, Madrid, Las Cantigas de Santa María: Códice Rico, Ms. T-I-1 / Alfonso X el Sabio, 1221-1284, Nº42, fol. 61v.
    rbme.patrimonionacional.es/s/...
    Bodleian Libraries, University of Oxford, Le roman d’Alexandre, Ms. Bodl. 264, fol. 22r.
    digital.bodleian.ox.ac.uk/obj...
  • กีฬา

ความคิดเห็น • 1

  • @laribiimed9039
    @laribiimed9039 3 หลายเดือนก่อน +1

    l'avenir de l'Homme...