Salut, donc je sors mes informations sur les normalisations sur des vidéos que j’ai regardé dans mes débuts lecture de documentation ou fiche technique sur d’autres aciers, en général, toutes les mêmes températures en moyenne
Les normalisations sont faîtes pour retirer le stress des aciers forgés! Pour "l enlèvement de matière" Ce n est pas forcément nécessaire si ça ne chauffe pas trop après trempe ! Si pas de coups de marteau ou de soudures ,pas besoin de normalisation avec les aciers modernes. Bonne continuation à toi et bon courage.
Salut, oui bien sûr ça je le sais déjà c’était juste pour faire une vidéo explicative pour les débutants. Il est vrai que j’aurais dû faire des grosses montées en température pour vraiment avoir des différences.
Vaste sujet... Si on s'en tient à la définition "coutellière", le but du recuit de normalisation est d'obtenir la restauration des dislocation après forge, tout en recristallisant de nouveaux grains aussi fins que possible. Il doit être compèté par un recuit à doux pour que la mise en forme de la pièce par enlèvement de matière soit possible, pour enfin pouvoir effectuer la trempe, puis le revenu. Il est à noter que certains recuits étagés permettent d'obtenir directement l'état métallurgique requis, mais c'est beaucoup plus délicat à faire. Plusieurs cas de figures sont à envisager. Les températures de normalisation se situent au dessus de AC3 pour les aciers hypoeutectoïdes et eutectoïdes, et au dessus de AC1 pour les hypereutectoïdes. Attention, quand on parle d'affiner le grain de l'acier, il s'agit de la matrice... Car dans le cas des hypereutectoïdes, l'acier n'est monophasique à l'austénitisation qu'au delà de Acm... C'est pourquoi dans ce cas, pour que la répartition de la cémentite soit optimale, il est préférable terminer le travail de forge dans cette zone de température avant d'enchaîner les cycles de normalisation (ceci n'est pas vrai dans le cas particulier de l'acier wootz...). Le refroidissement lors des cycles de normalisation peut être effectué à l'air calme, pulsé, ou à l'huile (ou à l'eau) avec interruption, cela dépend de plusieurs facteurs, mais passons... Il faut bien comprendre que les points du diagramme fer carbone correspondent à des transformations censées s'effectuer dans des conditions d'équilibre... Ce qui n'existe pas en pratique coutellière, ni avec un four, et encore moins avec une forge... Autrement dit, il existe un décalage entre la température d'austénitisation théorique du diagramme Fe/C, et le moment où la transformation démarre réellement, d'autant plus grand que la vitesse de chauffe est élevée. Donc la puissance de l'installation est un paramètre déterminant... Les déconvenues de certains, leur échec à affiner le grain de certains aciers du commerce, même si ceux-ci n'ont été travaillés qu'en stock removal et traités dans un four régulé montrent deux choses: à la livraison, un acier du commerce n'est pas forcément dans un état métallurgique optimal, mais surtout: la vitesse de montée en température de leur four n'est pas suffisante pour provoquer une germination massive de nouveaux grains lors de l'austénitisation... Généralement, les cycles de normalisation, lorsqu'ils sont effectués au four électrique réglé, se font plus haut en température que la trempe, et avec des temps de maintient plus courts... Ce qui n'est pas vrai à la forge, car les cycles de normalisation et de trempe sont identiques (à l'exception de la vitesse de refroidissement), et se font par observation du phénomène de décalescence... Donc il n'y a pas de recette unique à laquelle on peut se fier aveuglément. Il faut des connaissances, un plan d'expérience précis, et un acier adapté au matériel dont on dispose pour le traitement. Il existe un dernier cas, celui de certains aciers fortement alliés. On dit qu'il n'y a pas de normalisation à faire sur ces aciers même s'ils ont été forgés, car les température de forge de ces derniers correspondent au domaine austénite + carbures. Le grain de l'acier ne grossit que si l'austénite est la seule phase présente à chaud et qu'il n'y a pas d'obstacle à sa croissance. C'est aussi pourquoi de tels aciers sont durs à forger. Il nécessitent des recuits assez chiadés après forge. Il faut prendre en considérations que ces sujets sont à l'origine de débats depuis des années, notamment sur les forums de coutellerie. Je ne livre ici ce qui n'est que mon point de vue, celui d'un amateur très occasionnel et sous équipé...
@@stephanecorbion5426 oui tout ce que tu as marqué est vrai. Effectivement c’est pour ça que j’ai fait une vidéo sans trop parler les termes techniques complexes et à mon goût trop scientifique j’ai préféré utiliser des mots simples même si parfois un peu brouillon ou je me suis donc un peu emmêlé les pinceaux, mais le principal est là quand même. Encore merci de ton retour.
@@cdlapprentiforgerons Merci à vous pour votre partage d'expérience ! Pour ma part, je n'ai que trop peu d'occasion de pratiquer cette passion... Pourtant, il se trouve que j'ai commencé à forger il y a plus de dix ans... Mais bon... Il va de soi que pratique et théorie ne s'opposent pas, elles se complètent. Je vous l'accorde, cela fait quand même beaucoup de concepts à assimiler... Mais c'est important de savoir interprêter un résultat. Je vais prendre deux exemples que j'ai relevé dans votre vidéo: -À moins d'avoir mal entendu, je suis surpris du choix de certaines températures de traitement: en l'occurence, il n'est pas possible de normaliser à 700°C ou en dessous. Ça, c'est une température de recuit à doux. Le diagramme Fe/C montre bien qu'il ne peut pas y avoir d'austénite à cette température. Donc pas de transformation de phase. -Dans le cadre d'un plan d'expérience de ce type, lorsqu'il s'agit de définir une température d'austénitisation pour trempe et/ou pour normalisation, il faut bien entendu tester des éprouvettes brutes de trempe, sans revenu. L'éprouvette doit casser net. S'il y a une déformation préalable à la casse (on parle de phénomène de "striction") , plusieurs causes sont possibles, mais passons... Là où je voulais en venir, c'est que dans ce cas, l'éprouvette subit une déformation plastique. Au delà d'un certain niveau de déformation, typiquement lorsque la trempe n'a pas pris du tout, la casse résulte du fait que le taux d'écrouissage critique à été dépassé. Il n'y a plus de joints de grains dans un tel cas ! Ce qui signifie que l'on ne peut pas observer et conclure quoi que se soit en terme de taille de grain dans le cas d'une éprouvette ayant été pliée et repliée avant de casser... Il existe tout de même une astuce que j'ai pu mettre en pratique dans un cas particulier, pour obtenir une rupture ductile sans striction, mais bref... Bon, je radote, hein... En tout cas, c'est avec plaisir que je suivrai votre travail, et qui sait... Peut être qu'à mon tour je ferai une vidéo un jour...
@@stephanecorbion5426 il est vrai que par moment je m’emmêle un peu les pinceaux en parlant de mes températures, mais j’ai bien fait d’normalisations à 700° et une trempe à 800°
enfin j'au eu le temps de finir ta video, merci pour le cours
😋😉
Merci pour la vidéo et les explications 👍👍✌️✌️
Salut tres intéressant peus tu nous dire d'ou tu sort les temperature de normalisation mini maxi
Merci pour ta video
Salut, donc je sors mes informations sur les normalisations sur des vidéos que j’ai regardé dans mes débuts lecture de documentation ou fiche technique sur d’autres aciers, en général, toutes les mêmes températures en moyenne
Les normalisations sont faîtes pour retirer le stress des aciers forgés!
Pour "l enlèvement de matière"
Ce n est pas forcément nécessaire si ça ne chauffe pas trop après trempe !
Si pas de coups de marteau ou de soudures ,pas besoin de normalisation avec les aciers modernes.
Bonne continuation à toi et bon courage.
Salut, oui bien sûr ça je le sais déjà c’était juste pour faire une vidéo explicative pour les débutants. Il est vrai que j’aurais dû faire des grosses montées en température pour vraiment avoir des différences.
Vaste sujet...
Si on s'en tient à la définition "coutellière", le but du recuit de normalisation est d'obtenir la restauration des dislocation après forge, tout en recristallisant de nouveaux grains aussi fins que possible. Il doit être compèté par un recuit à doux pour que la mise en forme de la pièce par enlèvement de matière soit possible, pour enfin pouvoir effectuer la trempe, puis le revenu.
Il est à noter que certains recuits étagés permettent d'obtenir directement l'état métallurgique requis, mais c'est beaucoup plus délicat à faire.
Plusieurs cas de figures sont à envisager. Les températures de normalisation se situent au dessus de AC3 pour les aciers hypoeutectoïdes et eutectoïdes, et au dessus de AC1 pour les hypereutectoïdes. Attention, quand on parle d'affiner le grain de l'acier, il s'agit de la matrice... Car dans le cas des hypereutectoïdes, l'acier n'est monophasique à l'austénitisation qu'au delà de Acm... C'est pourquoi dans ce cas, pour que la répartition de la cémentite soit optimale, il est préférable terminer le travail de forge dans cette zone de température avant d'enchaîner les cycles de normalisation (ceci n'est pas vrai dans le cas particulier de l'acier wootz...).
Le refroidissement lors des cycles de normalisation peut être effectué à l'air calme, pulsé, ou à l'huile (ou à l'eau) avec interruption, cela dépend de plusieurs facteurs, mais passons...
Il faut bien comprendre que les points du diagramme fer carbone correspondent à des transformations censées s'effectuer dans des conditions d'équilibre... Ce qui n'existe pas en pratique coutellière, ni avec un four, et encore moins avec une forge... Autrement dit, il existe un décalage entre la température d'austénitisation théorique du diagramme Fe/C, et le moment où la transformation démarre réellement, d'autant plus grand que la vitesse de chauffe est élevée. Donc la puissance de l'installation est un paramètre déterminant...
Les déconvenues de certains, leur échec à affiner le grain de certains aciers du commerce, même si ceux-ci n'ont été travaillés qu'en stock removal et traités dans un four régulé montrent deux choses: à la livraison, un acier du commerce n'est pas forcément dans un état métallurgique optimal, mais surtout: la vitesse de montée en température de leur four n'est pas suffisante pour provoquer une germination massive de nouveaux grains lors de l'austénitisation... Généralement, les cycles de normalisation, lorsqu'ils sont effectués au four électrique réglé, se font plus haut en température que la trempe, et avec des temps de maintient plus courts... Ce qui n'est pas vrai à la forge, car les cycles de normalisation et de trempe sont identiques (à l'exception de la vitesse de refroidissement), et se font par observation du phénomène de décalescence...
Donc il n'y a pas de recette unique à laquelle on peut se fier aveuglément. Il faut des connaissances, un plan d'expérience précis, et un acier adapté au matériel dont on dispose pour le traitement.
Il existe un dernier cas, celui de certains aciers fortement alliés. On dit qu'il n'y a pas de normalisation à faire sur ces aciers même s'ils ont été forgés, car les température de forge de ces derniers correspondent au domaine austénite + carbures. Le grain de l'acier ne grossit que si l'austénite est la seule phase présente à chaud et qu'il n'y a pas d'obstacle à sa croissance. C'est aussi pourquoi de tels aciers sont durs à forger. Il nécessitent des recuits assez chiadés après forge.
Il faut prendre en considérations que ces sujets sont à l'origine de débats depuis des années, notamment sur les forums de coutellerie. Je ne livre ici ce qui n'est que mon point de vue, celui d'un amateur très occasionnel et sous équipé...
@@stephanecorbion5426 oui tout ce que tu as marqué est vrai. Effectivement c’est pour ça que j’ai fait une vidéo sans trop parler les termes techniques complexes et à mon goût trop scientifique j’ai préféré utiliser des mots simples même si parfois un peu brouillon ou je me suis donc un peu emmêlé les pinceaux, mais le principal est là quand même. Encore merci de ton retour.
@@cdlapprentiforgerons
Merci à vous pour votre partage d'expérience !
Pour ma part, je n'ai que trop peu d'occasion de pratiquer cette passion... Pourtant, il se trouve que j'ai commencé à forger il y a plus de dix ans... Mais bon...
Il va de soi que pratique et théorie ne s'opposent pas, elles se complètent. Je vous l'accorde, cela fait quand même beaucoup de concepts à assimiler... Mais c'est important de savoir interprêter un résultat. Je vais prendre deux exemples que j'ai relevé dans votre vidéo:
-À moins d'avoir mal entendu, je suis surpris du choix de certaines températures de traitement: en l'occurence, il n'est pas possible de normaliser à 700°C ou en dessous. Ça, c'est une température de recuit à doux. Le diagramme Fe/C montre bien qu'il ne peut pas y avoir d'austénite à cette température. Donc pas de transformation de phase.
-Dans le cadre d'un plan d'expérience de ce type, lorsqu'il s'agit de définir une température d'austénitisation pour trempe et/ou pour normalisation, il faut bien entendu tester des éprouvettes brutes de trempe, sans revenu. L'éprouvette doit casser net. S'il y a une déformation préalable à la casse (on parle de phénomène de "striction") , plusieurs causes sont possibles, mais passons... Là où je voulais en venir, c'est que dans ce cas, l'éprouvette subit une déformation plastique. Au delà d'un certain niveau de déformation, typiquement lorsque la trempe n'a pas pris du tout, la casse résulte du fait que le taux d'écrouissage critique à été dépassé. Il n'y a plus de joints de grains dans un tel cas ! Ce qui signifie que l'on ne peut pas observer et conclure quoi que se soit en terme de taille de grain dans le cas d'une éprouvette ayant été pliée et repliée avant de casser... Il existe tout de même une astuce que j'ai pu mettre en pratique dans un cas particulier, pour obtenir une rupture ductile sans striction, mais bref...
Bon, je radote, hein... En tout cas, c'est avec plaisir que je suivrai votre travail, et qui sait... Peut être qu'à mon tour je ferai une vidéo un jour...
@@stephanecorbion5426 il est vrai que par moment je m’emmêle un peu les pinceaux en parlant de mes températures, mais j’ai bien fait d’normalisations à 700° et une trempe à 800°
Certe!
Pourquoi mettre un S à forgeron ?
Alors le S à forgeron est une erreur de mon téléphone lors de la création de mon entreprise donc c’est resté comme ça 😂🤣