Cher Matthieu Poupart, merci pour cette remarquable interview et pour votre livre qui l'est tout autant. Oui, nous avons bien besoin d'une telle réflexion théologique sans complaisances, qui n'en est pas moins enracinée dans la foi et l'amour de l'Eglise, assemblée d'humains fragiles comme nous le sommes tous. Vous avez raison de le souligner, le mystère de la croix ne saurait être mis de côté: que le Seigneur vous donne la force de supporter ce qui se présentera d'adversités. Je vous souhaite paix et joie. Communion de prière.
Merci à Matthieu Poupart pour ce livre et cet entretien passionnants, très instructifs. Une réserve : pourquoi parlez-vous d'une évolution de la morale à l'époque tridentine ? Il ne me semble pas que la considération des péchés en matière sexuelle comme graves (donc potentiellement mortels) ait été une nouveauté à l'époque, par rapport à un Moyen-âge qui aurait été moins sévère...
Bonjour Merci de votre message. Votre question est délicate ; il s'agit moins d'une différence de doctrine que "d'atmosphère" dans la théologie morale. Pour le dire vite, les théologiens médiévaux ont plutôt l'air de penser que le péché mortel est exceptionnel dans la vie du chrétien ; les théologiens tridentins le décèlent partout. Surtout, comme j'ai pu le dire dans l'entretien, ils ne parlent plus que de nos situations de culpabilité, au risque de réduire la miséricorde de Dieu au pardon des péchés, alors que le Moyen Age parle plus abondamment de la miséricorde de Dieu en tant qu'elle se pose sur nos situations de souffrance innocente. Je pourrais vous répondre en grossissant le trait en vous citant le Perceval de Chrétien de Troyes : la dernière épreuve de Perceval pour accéder au Graal, c'est de poser la bonne question au Roi pécheur qui souffre d'une maladie mystérieuse. Or, la question qui vaudra à son invité de recevoir le Graal, ce n'est pas "Quel péché as tu commis ?" mais "De quel mal souffres tu ?". C'est la différence entre ces deux questions qui illustre l'atmosphère, les obsessions du catholicisme avant et après le Concile de Trente.
Bonjour Étiez-vous en classe préparatoire au lycée H.Poincarré ? Si oui, nous étions en classe ensemble ( en khâgne). Heureuse de prendre connaissance de votre parcours et de votre travail et engagement.
Remarquable travail !merci beaucoup et bonne continuation dans vos travaux!!
Cher Matthieu Poupart, merci pour cette remarquable interview et pour votre livre qui l'est tout autant. Oui, nous avons bien besoin d'une telle réflexion théologique sans complaisances, qui n'en est pas moins enracinée dans la foi et l'amour de l'Eglise, assemblée d'humains fragiles comme nous le sommes tous. Vous avez raison de le souligner, le mystère de la croix ne saurait être mis de côté: que le Seigneur vous donne la force de supporter ce qui se présentera d'adversités. Je vous souhaite paix et joie. Communion de prière.
Merci à Matthieu Poupart pour ce livre et cet entretien passionnants, très instructifs.
Une réserve : pourquoi parlez-vous d'une évolution de la morale à l'époque tridentine ? Il ne me semble pas que la considération des péchés en matière sexuelle comme graves (donc potentiellement mortels) ait été une nouveauté à l'époque, par rapport à un Moyen-âge qui aurait été moins sévère...
Bonjour
Merci de votre message.
Votre question est délicate ; il s'agit moins d'une différence de doctrine que "d'atmosphère" dans la théologie morale. Pour le dire vite, les théologiens médiévaux ont plutôt l'air de penser que le péché mortel est exceptionnel dans la vie du chrétien ; les théologiens tridentins le décèlent partout. Surtout, comme j'ai pu le dire dans l'entretien, ils ne parlent plus que de nos situations de culpabilité, au risque de réduire la miséricorde de Dieu au pardon des péchés, alors que le Moyen Age parle plus abondamment de la miséricorde de Dieu en tant qu'elle se pose sur nos situations de souffrance innocente.
Je pourrais vous répondre en grossissant le trait en vous citant le Perceval de Chrétien de Troyes : la dernière épreuve de Perceval pour accéder au Graal, c'est de poser la bonne question au Roi pécheur qui souffre d'une maladie mystérieuse. Or, la question qui vaudra à son invité de recevoir le Graal, ce n'est pas "Quel péché as tu commis ?" mais "De quel mal souffres tu ?". C'est la différence entre ces deux questions qui illustre l'atmosphère, les obsessions du catholicisme avant et après le Concile de Trente.
Merci à l'auteur
Bonjour
Étiez-vous en classe préparatoire au lycée H.Poincarré ? Si oui, nous étions en classe ensemble ( en khâgne).
Heureuse de prendre connaissance de votre parcours et de votre travail et engagement.
Bonjour
Je crois me souvenir d'excellentes conversations de geeks khagneux avec vous. Merci de vos encouragements !