COMMENT LE SCORING NOUS AVEUGLE - BIAIS COGNITIFS

Lors d'un Pick And Roll entre Nash et Stoudemire, on accorde 2 points à Stoudemire et 1 Passe Décisive à Nash. Mais Stoudemire mérite-t-il vraiment ses 2 points sur Alley-oop ? Autant qu'un fade-away en isolation contesté de Kobe Bryant, qui n'a reçu aucune aide de personne ? Cela semble trop réducteur. Vous êtes-vous déjà demandé comment on en était arrivé là ? Et pourquoi on accordait autant d'importance aux points ?
Wilt Chamberlain, alors qu'il était de très très loin l'option la plus efficace de son équipe en 1966, a pris 11 tirs de moins par match la saison suivante. Et son équipe est devenue, à l'époque, la meilleure attaque de l'histoire. En donnant plus de ballons à des joueurs moins efficaces. Comment expliquer un tel paradoxe ?
Oui, un match de basket consiste à marquer plus de points que l'adversaire. Mais l'apport d'un joueur à une équipe ne s'arrête pas là, et notre vision est aveuglée par le scoring à cause de nos limitations attentionnelles. C’est beaucoup plus facile de suivre la balle et de regarder qui marque plutôt que de découper les suites d’écrans, de passes et de rotations défensives. Cela demande un effort mental de se concentrer sur la partie tactique. Donc, notre cerveau simplifie pour tirer des conclusions, et retomber sur une analyse qui va avec nos concepts pré-établis.
Et le boxscore, pendant très longtemps le seul outil qui nous permettait d'analyser un match, a été inventé pour aider les spectateurs à suivre à distance le match. Et a donc contribué à biaiser notre vision.
Prenons le contre-pied aujourd'hui, et luttons contre notre cerveau et nos biais cognitifs pour intégrer l'efficacité, le concept d'attaque globale, quitte à déconstruire complètement notre vision du basket, et de l'importance d'un joueur.
Analyse inspirée du livre "Thinking Basketball" de Ben Taylor
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