Pour creuser ces questions d'une façon plus approfondie et plus formalisée, j'ai créé un séminaire d'introduction à la pensée complexe, la vision intégrale (dont la trialectique fait partie) et la systémie. Vous trouverez toutes les infos ici : th-cam.com/video/h1jhjyi2qCI/w-d-xo.html
Bonjour, Je trouve interessant de vouloir conceptualiser de façon aussi intellectuelle ce que l'on nomme en spiritualité : l'éveil et la réalisation. C'est un moyen pour ceux qui sont dans la quête de comprendre l'incompréhensible de pointer vers cela. Lacan avait selon moi compris que le reel était totalement innommable et la psychanalyse a tourné autour du pot quelques fois. Or tout cela se vit et tous ceux qui ont été en dehors de la caverne, tentent chacun à sa façon de pointer vers ce basculement, une fois de retour dans la caverne auprès des leurs. Il s'agit bien ici d'un véritable basculement, switch, changement total de regard qui se vit à partir d'un espèce de trou noir où il ne se passe rien et d'où tout émerge pourtant. Mon thérapeute me disait régulièrement "la vie est une pièce de théâtre", je n'aurais jamais pensé qu'il avait à ce point raison. Une fois cela vu, quel autre choix que de jouer des multiples rôles tout en pointant toujours vers la sortie de la caverne ?... Merci pour ce partage
Merci. Après il n'est pas question uniquement d'exploration spirituelle. La systémie possède de nombreuses applications pratiques (vous me direz peut-être, la spiritualité aussi) mais l'avantage c'est de pouvoir construire des modélisations qui peuvent être prises en main et utilisées dans divers environnements, situations, et y compris éventuellement par des personnes qui n'ont pas exploré les choses aussi loin, mais qui ont besoin d'un regard global sur leur situation. Beaucoup de systemiciens, quand on commence à creuser un peu, s'intéressent à la conscience et la spiritualité. Mais sinon ça peut être assez corporate et centré sur la production. D'une manière général ça fait de bons gestionnaires ou conseillers en gestion. Mais disons que certains outils sont tellement avancés qu'à notre époque, une bonne partie des gens à parler de choses similaires sont plutôt dans la spiritualité et l'exploration disons "directe" de la conscience, car c'est le moyen qui permet d'aller le plus "loin". Le vécu interne subjectif/intuitif, le lâcher prise etc... Là l'idée c'est bien de cristalliser des représentations, des méthodes, des savoir faire, des éléments culturels qui peuvent devenir disons une nouvelle norme d'interaction, de représentation, de fonctionnement entre les êtres humains. En peux penser les situations, les difficultés de la vie, et fondamentalement un peu tout en systèmes. Il y en a de toutes sortes. Et là c'est présenté d'une manière un peu "geek" mais pas mal de systemiciens ont travaillé pour produire des modèles assez accessibles et intuitifs, tout en se basant sur les principes fondateurs de la systémie. Ce genre de compétences sont de plus en plus demandées, ne serait-ce que parce que les résultats sur le terrain sont bien au delà de ce qu'on pourrait espérer de toute autre approche, puisque la base, ce n'est pas de simples techniques ou de la reproduction de stratégies vues ailleurs, situées culturellement, mais on part vraiment des invariants de la réalité, et de la logique interne des fonctionnements "organiques". Ça donne des organisations saines où chaque élément nourrit l'ensemble tout en étant lui-même épanoui. Pour ce qui est du fait de continuer à incarner des personnages, c'est exactement ça. Le personnage est notre interface avec le monde, on pourrait dire. Mais la réalisation qu'il y a plus que le personnage offre la liberté de ce que l'on veut incarner. L'erreur que je vois de nombreuses personnes faire, c'est de croire qu'elles peuvent interagir directement avec la réalité depuis autre chose qu'un personnage. Et du coup ça donne des personnages qui croient ne pas être des personnages. Des "perchés". Il me semble bien plus sain et même agréable de "jouer joyeusement". Ça fluidifie tout.
Sauf que la souffrance est reel c'est tout le problème. Si on a pas résolu ça on a rien résolu. On aura beau se dire c'est une illusion du théâtre etc...on reste sensible à la douleur. Au théâtre personne ne souffre. 😊
@@Matici-lh4gc oui exact et à la fois la douleur peut être vécue comme sensation la où la souffrance est la lutte mentale contre ce qui est la. Autrement dit : « j ai mal et je ne veux pas avoir mal mais j ai mal » c est dans cette lutte contre ce qui est que s’ajoute une douleur supplémentaire. C est comme appuyer sur la plaie encore plus. La douleur et les atrocités ne sont pas niées loin de là mais acceptées car quel autre choix y a t il ? C’est là. Évidemment et je me range du point de vue de doxa il y en a qui sont dans une croyance et qui vont penser qu en manipulant l’énergie alors la souffrance va disparaître et même la douleur (pensée magique qui par ailleurs peut marcher jusqu’à à un certain stade !) Mais la foi et c est la toute la différence n’attend rien et ne demande rien. C est l’acceptation sans condition de ce qui est la ( bien entendu consulter un médecin fait partie de ce : « c est la »)
@@Presenceenconscience je voulais dire : on ne peut parler de théâtre ou de monde rêvé ou illusoire puisque la douleur existe et nous dictes nos actes. Dans un rêve non ! Après il faut comprendre que la douleur capte l attention d un individu. Je vous laisse imaginer ce qu il en est pour se qui vivent des douleur intenses et chronique. Ça les rends complètement invalides et suicidaire quand la morphine n agit plus.
@@Presenceenconscience Oui... Je trouve que c'est un aspect qui est toujours délicat lorsque l'on parle de spiritualité. Il ne s'agit que de foi en réalité. Mais c'est généralement écouté par des gens qui souffrent et ont peur (et c'est bien normal, puisque ce sont eux qui ont quelque chose à gagner de la spiritualité). Du coup, ou la foi est rejetée comme une folie qui ne servirait qu'à se cacher un réel pourtant présent sous nos yeux (et c'est malheureusement assez souvent utilisé comme ça, donc la critique est d'autant plus légitime) ou c'est pris d'une manière très premier degré comme un outil de fuite depuis l'ego, ou finalement on pense qu'il n'y a rien à faire si ce n'est "reframer" le réel de la façon dont notre maître ou gourou du coin semble avoir dit qu'il fallait la reframer (amour infini, lumière, blablabla...). La plupart des outils que je développe permettent de trouver la juste mesure entre ces deux aspects, après le côté négatif c'est que c'est assez mental (avec un risque de ne l'aborder que par le mental) et élitiste. Mais bon, c'est un style qui me correspond. Sinon, la réponse "plus simple" c'est qu'en général, s'il n'y a pas un passage par la matière, par la mise en action, par la réalisation, c'est probablement du "spiritual bypassing", c'est à dire qu'on utilise la spiritualité comme un anesthésiant plutôt que comme un guide ou un allié lors de la traversée des épreuves (la traversée, pas la répression). Et oui effectivement, la distinction entre douleur et souffrance est très importante. Sinon j'ai répondu sur Facebook.
Justement non. Et ce n'est même pas une vision idéaliste : l'approche qui intègre les opposés est TOUJOURS celle qui possède le meilleur optimum en terme d'efficacité sur les DEUX plans. Par exemple, on est dans notre efficacité maximum au travail quand chaque moment travaillé et aussi plaisant que notre divertissement préféré. Et à l'inverse, l'activité la plus plaisante et la plus amusante est TOUJOURS celle qui génère le plus d'impact sur le monde et le plus de retours positifs, de gratifications de l'extérieur (argent, échange de services etc...). C'est pour ça que jouer aux jeux vidéos ou regarder des séries toute la journée ça finit par rendre dépressif. Donc si tu veux t'amuser au maximum, il faut "travailler" (c'est à dire avoir une activité productrice de "valeur" en sens large et selon tes propres critères de ce qu'est la valeur). Et si tu veux être aussi efficace que possible dans ton travail, il faut jouer, s'amuser (d'ailleurs le jeu inclus très souvent une recherche d'efficacité, on veut gagner en général). Dans le monde actuel basé sur la division, on aime bien séparer les deux. Le travail est pénible et peu efficace, les loisirs sont abrutissants et représentent une charge pour la société. Et le même principe s'applique pour énormément de domaines. C'est avant tout une question de barrières psychologiques. Quand on sait à quel point la dialectique travail/loisir est essentielle pour... basiquement tout le monde, imaginez maintenant le potentiel s'il était possible de généraliser ce principe à toutes les dualités de notre vie ! Je suis justement en train de préparer un séminaire sur la systémie, la vision intégrale et la pensée complexe qui va inclure un modèle de mon invention, relativement simple d'utilisation pour les néophytes, et qui permettra d'analyser différentes dualités que l'on rencontre dans notre vie, de manière à pouvoir les comprendre "dialogiquement" (la dialogique est un terme créé par Edgar Morin pour désigner cette façon de voir et de dépasser les contraires).
Pour creuser ces questions d'une façon plus approfondie et plus formalisée, j'ai créé un séminaire d'introduction à la pensée complexe, la vision intégrale (dont la trialectique fait partie) et la systémie.
Vous trouverez toutes les infos ici : th-cam.com/video/h1jhjyi2qCI/w-d-xo.html
Bonjour,
Je trouve interessant de vouloir conceptualiser de façon aussi intellectuelle ce que l'on nomme en spiritualité : l'éveil et la réalisation. C'est un moyen pour ceux qui sont dans la quête de comprendre l'incompréhensible de pointer vers cela.
Lacan avait selon moi compris que le reel était totalement innommable et la psychanalyse a tourné autour du pot quelques fois.
Or tout cela se vit et tous ceux qui ont été en dehors de la caverne, tentent chacun à sa façon de pointer vers ce basculement, une fois de retour dans la caverne auprès des leurs. Il s'agit bien ici d'un véritable basculement, switch, changement total de regard qui se vit à partir d'un espèce de trou noir où il ne se passe rien et d'où tout émerge pourtant.
Mon thérapeute me disait régulièrement "la vie est une pièce de théâtre", je n'aurais jamais pensé qu'il avait à ce point raison.
Une fois cela vu, quel autre choix que de jouer des multiples rôles tout en pointant toujours vers la sortie de la caverne ?...
Merci pour ce partage
Merci.
Après il n'est pas question uniquement d'exploration spirituelle. La systémie possède de nombreuses applications pratiques (vous me direz peut-être, la spiritualité aussi) mais l'avantage c'est de pouvoir construire des modélisations qui peuvent être prises en main et utilisées dans divers environnements, situations, et y compris éventuellement par des personnes qui n'ont pas exploré les choses aussi loin, mais qui ont besoin d'un regard global sur leur situation.
Beaucoup de systemiciens, quand on commence à creuser un peu, s'intéressent à la conscience et la spiritualité. Mais sinon ça peut être assez corporate et centré sur la production. D'une manière général ça fait de bons gestionnaires ou conseillers en gestion.
Mais disons que certains outils sont tellement avancés qu'à notre époque, une bonne partie des gens à parler de choses similaires sont plutôt dans la spiritualité et l'exploration disons "directe" de la conscience, car c'est le moyen qui permet d'aller le plus "loin". Le vécu interne subjectif/intuitif, le lâcher prise etc...
Là l'idée c'est bien de cristalliser des représentations, des méthodes, des savoir faire, des éléments culturels qui peuvent devenir disons une nouvelle norme d'interaction, de représentation, de fonctionnement entre les êtres humains.
En peux penser les situations, les difficultés de la vie, et fondamentalement un peu tout en systèmes. Il y en a de toutes sortes.
Et là c'est présenté d'une manière un peu "geek" mais pas mal de systemiciens ont travaillé pour produire des modèles assez accessibles et intuitifs, tout en se basant sur les principes fondateurs de la systémie. Ce genre de compétences sont de plus en plus demandées, ne serait-ce que parce que les résultats sur le terrain sont bien au delà de ce qu'on pourrait espérer de toute autre approche, puisque la base, ce n'est pas de simples techniques ou de la reproduction de stratégies vues ailleurs, situées culturellement, mais on part vraiment des invariants de la réalité, et de la logique interne des fonctionnements "organiques". Ça donne des organisations saines où chaque élément nourrit l'ensemble tout en étant lui-même épanoui.
Pour ce qui est du fait de continuer à incarner des personnages, c'est exactement ça. Le personnage est notre interface avec le monde, on pourrait dire. Mais la réalisation qu'il y a plus que le personnage offre la liberté de ce que l'on veut incarner. L'erreur que je vois de nombreuses personnes faire, c'est de croire qu'elles peuvent interagir directement avec la réalité depuis autre chose qu'un personnage. Et du coup ça donne des personnages qui croient ne pas être des personnages. Des "perchés".
Il me semble bien plus sain et même agréable de "jouer joyeusement". Ça fluidifie tout.
Sauf que la souffrance est reel c'est tout le problème. Si on a pas résolu ça on a rien résolu. On aura beau se dire c'est une illusion du théâtre etc...on reste sensible à la douleur. Au théâtre personne ne souffre. 😊
@@Matici-lh4gc oui exact et à la fois la douleur peut être vécue comme sensation la où la souffrance est la lutte mentale contre ce qui est la. Autrement dit : « j ai mal et je ne veux pas avoir mal mais j ai mal » c est dans cette lutte contre ce qui est que s’ajoute une douleur supplémentaire. C est comme appuyer sur la plaie encore plus.
La douleur et les atrocités ne sont pas niées loin de là mais acceptées car quel autre choix y a t il ? C’est là.
Évidemment et je me range du point de vue de doxa il y en a qui sont dans une croyance et qui vont penser qu en manipulant l’énergie alors la souffrance va disparaître et même la douleur (pensée magique qui par ailleurs peut marcher jusqu’à à un certain stade !)
Mais la foi et c est la toute la différence n’attend rien et ne demande rien. C est l’acceptation sans condition de ce qui est la ( bien entendu consulter un médecin fait partie de ce : « c est la »)
@@Presenceenconscience je voulais dire : on ne peut parler de théâtre ou de monde rêvé ou illusoire puisque la douleur existe et nous dictes nos actes. Dans un rêve non !
Après il faut comprendre que la douleur capte l attention d un individu. Je vous laisse imaginer ce qu il en est pour se qui vivent des douleur intenses et chronique. Ça les rends complètement invalides et suicidaire quand la morphine n agit plus.
@@Presenceenconscience Oui... Je trouve que c'est un aspect qui est toujours délicat lorsque l'on parle de spiritualité. Il ne s'agit que de foi en réalité. Mais c'est généralement écouté par des gens qui souffrent et ont peur (et c'est bien normal, puisque ce sont eux qui ont quelque chose à gagner de la spiritualité). Du coup, ou la foi est rejetée comme une folie qui ne servirait qu'à se cacher un réel pourtant présent sous nos yeux (et c'est malheureusement assez souvent utilisé comme ça, donc la critique est d'autant plus légitime) ou c'est pris d'une manière très premier degré comme un outil de fuite depuis l'ego, ou finalement on pense qu'il n'y a rien à faire si ce n'est "reframer" le réel de la façon dont notre maître ou gourou du coin semble avoir dit qu'il fallait la reframer (amour infini, lumière, blablabla...).
La plupart des outils que je développe permettent de trouver la juste mesure entre ces deux aspects, après le côté négatif c'est que c'est assez mental (avec un risque de ne l'aborder que par le mental) et élitiste. Mais bon, c'est un style qui me correspond.
Sinon, la réponse "plus simple" c'est qu'en général, s'il n'y a pas un passage par la matière, par la mise en action, par la réalisation, c'est probablement du "spiritual bypassing", c'est à dire qu'on utilise la spiritualité comme un anesthésiant plutôt que comme un guide ou un allié lors de la traversée des épreuves (la traversée, pas la répression).
Et oui effectivement, la distinction entre douleur et souffrance est très importante.
Sinon j'ai répondu sur Facebook.
17:28 si rien n est sacrifié rien n est obtenu
Justement non.
Et ce n'est même pas une vision idéaliste : l'approche qui intègre les opposés est TOUJOURS celle qui possède le meilleur optimum en terme d'efficacité sur les DEUX plans.
Par exemple, on est dans notre efficacité maximum au travail quand chaque moment travaillé et aussi plaisant que notre divertissement préféré.
Et à l'inverse, l'activité la plus plaisante et la plus amusante est TOUJOURS celle qui génère le plus d'impact sur le monde et le plus de retours positifs, de gratifications de l'extérieur (argent, échange de services etc...).
C'est pour ça que jouer aux jeux vidéos ou regarder des séries toute la journée ça finit par rendre dépressif.
Donc si tu veux t'amuser au maximum, il faut "travailler" (c'est à dire avoir une activité productrice de "valeur" en sens large et selon tes propres critères de ce qu'est la valeur).
Et si tu veux être aussi efficace que possible dans ton travail, il faut jouer, s'amuser (d'ailleurs le jeu inclus très souvent une recherche d'efficacité, on veut gagner en général).
Dans le monde actuel basé sur la division, on aime bien séparer les deux. Le travail est pénible et peu efficace, les loisirs sont abrutissants et représentent une charge pour la société.
Et le même principe s'applique pour énormément de domaines. C'est avant tout une question de barrières psychologiques.
Quand on sait à quel point la dialectique travail/loisir est essentielle pour... basiquement tout le monde, imaginez maintenant le potentiel s'il était possible de généraliser ce principe à toutes les dualités de notre vie !
Je suis justement en train de préparer un séminaire sur la systémie, la vision intégrale et la pensée complexe qui va inclure un modèle de mon invention, relativement simple d'utilisation pour les néophytes, et qui permettra d'analyser différentes dualités que l'on rencontre dans notre vie, de manière à pouvoir les comprendre "dialogiquement" (la dialogique est un terme créé par Edgar Morin pour désigner cette façon de voir et de dépasser les contraires).