Gabriel Bénichou, déporté de France au camp d’Auschwitz-Birkenau

Gabriel Bénichou a été déporté à l’âge de 17 ans par le convoi 57 parti de la gare de Bobigny en direction du camp d’Auschwitz-Birkenau. Sa sœur, Raymonde, et son beau-frère, Moïse sont déportés par le même convoi. Débarqués à quelques kilomètres du camp, Gabriel et Moïse sont séparés de Raymonde. Les deux hommes sont affectés au block 36 et à un kommando de travail extérieur. Après quelques temps, ils sont séparés et Gabriel entre dans un kommando travaillant au crématorium III. En octobre 1943, il est transféré dans un camp à proximité du ghetto de Varsovie. Gabriel nettoie les ruines de celui-ci après la révolte de 1943. Il travaille ensuite au triage et à l’épluchage des pommes de terre. Par la suite, il est envoyé en école de maçons et participe à la construction d’un nouveau camp de concentration. A l’approche des Alliés, il est est évacué par une marche de la mort. Après dix jours de marche, Gabriel est chargé dans un train de marchandise à Kutno et débarqué au camp de Dachau. Il est rapidement transféré au camp de Kaufering IV et travaille comme bûcheron. Gabriel est ensuite affecté au camp de Landsberg dont il finit la construction. Il devient ensuite infirmier mais sa tentative de sauver une déportée hongroise lui vaut d’être déplacé dans les kommandos en charge de vider les latrines et de ramasser les morts. Gabriel est évacué du camp en avril 1945 et retourne à Dachau. Il est libéré le 2 mai 1945 par l’armée américaine. Après plusieurs arrêts en Allemagne, Gabriel est rapatrié à Sarrebourg. Il rejoint l’hôtel Lutetia à Paris où il retrouve Moïse. Sa sœur ne reviendra pas de déportation. Après la guerre, Gabriel rejoint le Mouvement Juif Libéral de France (MJLF) et accompagne des voyages à Auschwitz. Il écrit une autobiographie : « L'adolescence d'un Juif d'Algérie » (Paris, L'Harmattan, 2004).
Ce témoignage a été recueilli par le Mémorial de la Shoah en 2004.
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Gabriel Bénichou, deported from France to the Auschwitz-Birkenau camp
Gabriel Bénichou was deported at the age of 17 by convoy 57 from the Bobigny train station to the Auschwitz-Birkenau camp. His sister, Raymonde, and brother-in-law, Moïse, were deported on the same train. Disembarked a few kilometers from the camp, Gabriel and Moïse were separated from Raymonde. The two men were assigned to block 36 and to an outside work kommando. After some time, they were separated, and Gabriel joined a kommando working at crematorium III. In October 1943, he is transferred to a camp near the Warsaw ghetto. Gabriel cleaned up the ruins of the ghetto after the 1943 uprising. He then worked sorting and peeling potatoes. Later, he was sent to a masons' school and participate in the building of a new concentration camp. As the Allies approached, he was evacuated on a death march. After a ten-day march, Gabriel was loaded onto a freight train at Kutno and unloaded at the Dachau camp. He was soon transferred to the Kaufering IV camp, where he worked as a lumberjack. Gabriel was then assigned to the Landsberg camp, where he finished the construction work. He then became a nurse, but his attempt to save a Hungarian deportee earned him a transfer to the kommandos, where he was in charge of emptying latrines and collecting the dead. Gabriel was evacuated from the camp in April 1945 and returned to Dachau. He was liberated by the American army on May 2, 1945. After several stops in Germany, Gabriel is repatriated to Sarrebourg. He returned to the Hotel Lutetia in Paris, where he was reunited with Moïse. His sister did not return from deportation. After the war, Gabriel joins the Mouvement Juif Libéral de France (MJLF) and accompanies trips to Auschwitz. He wrote an autobiography: "L'adolescence d'un Juif d'Algérie" (Paris, L'Harmattan, 2004).
This testimony was collected by the Mémorial de la Shoah in 2004.
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