Super! Très intéressante cette vision en terme de transmission d'information et le résultat rappelle le vieux proverbe, patience et longueur de temps... Nul doute que les philosophes utiliseraient le résultat pour quelques analogies
Très bon. Le mieux de ce qu'on peut expliquer rien qu'avec les mains. _ Toutefois quelques petits morceaux de vidéos auraient pu être insérées pour illustrer les descriptions les moins intuitives : écoulement torrentiel sur un lit bosselé, écoulement entre les piles d'un pont (grosses piles très resserrées). _ Le petit tour de passe-passe sur les ronds dans l'eau n'est pas très grave, car le raisonnement reste globalement correct. Explication : quand on jette un caillou dans un lac, celui-ci est implicitement supposé profond, en tout cas plus profond que la longueur d'ondes des ronds dans l'eau ainsi créés : il s'agit alors d'ondes "de surface" (comme la houle sur la mer ou les ondes de sillage de navires) dont la vitesse de propagation ne dépend que du caillou (et pas de la profondeur). Quand on jette le même caillou dans un torrent, celui-ci est implicitement supposé peu profond : il s'agit alors d'ondes "longues" (comme la marée ou les tsunamis en mer), dont la vitesse de propagation ne dépend que de la hauteur d'eau (et plus du caillou). _ Quelques suggestions pour d'éventuels compléments ultérieurs : - traiter de l'écoulement sur un fond horizontal (gradient horizontal de pression lié à la pente de la surface libre) : ça concerne tous les gens qui ont vu leur maison traversée de part en part par de furieux torrents d'eau boueuse alors que - ils en sont sûrs ! - leur sol était parfaitement horizontal. - évoquer le ressaut hydraulique et le mascaret, phénomènes hautement spectaculaires (vidéos à l'appui), étonnantes singularités séparant deux régimes d'écoulement différents. - éventuellement ouvrir la perspective sur les ondes de crue, encore plus spectaculaires, du type lâcher de barrage, lahar ou invasion terrestre d'un tsunami. _ En tout cas, bravo pour cette bonne séance d'explications très pédagogiques.
@Tavussatwaossi : Merci pour votre commentaire expert ! En effet, après maintes hésitations, j'ai renoncé à faire la distinction entre les ondes de gravité à la limite des grandes longueurs d'onde (non dispersives, à la vitesse sqrt(gh) ne dépendant que de la hauteur d'eau, peu profonde) et les ondes comme la houle à la limite des profondeurs infinies, dispersives, avec une vitesse dépendant de la longueur d'onde. Pour le lac, c'est vrai, j'ai dû mettre un peu mettre la complication sous le tapis ;-) En ce qui concerne les écoulements variés, en tout cas, je suis entièrement d'accord : le ressaut hydraulique et le mascaret sont des musts ! Une autre fois peut-être… ;-)
Je suis un pur profane et néophyte en matière de propagation des ondes sur l'eau. J'espèrerais que vous ne ririez pas trop fort Étienne si je vous demanderais si vous auriez mentionné que dans un courant d'eau, le cercle inscrit de choc où tomberait une pierre par exemple, deviendrait en quelque sorte une ellipse ou un ovale s'étirant vers l'aval et dont la pointe disparaîtrait avec le courant venant en amont. Étant donné la fameuse loi de la conservation de la masse et de l'énergie, ne serait-ce pas plutôt que l'onde en question ne disparaîtrait pas dans le cas d'un torrent mais serait plus grosse puisque écrasée devant pour ensuite se déplacer vers l'arrière, écrasant enfin la profondeur de l'onde où une pierre pourrait toucher l'eau lorsque lâchée au-dessus d'un lac? Le système étant ainsi brisé comme ne tenant plus la route, ne serait-ce pas ce qui pourrait expliquer les multiples creux, reflux, remous derrière par exemple un pilastre (une colonne) servant à supporter un quai? Bien sûr, il serait à observer que ce serait autant le cas pour un amas de pierres choisies servant à soutenir un pont, et ce, tant et aussi longtemps qu'il y aurait un courant percutant de façon dynamique quelque structure de soutènement. On voudra bien enfin observer que sous un filet d'eau long de quelques centimètres et à l'exemple du modèle statique d'un lac, si on y mettrait un doigt où l'accélération serait minimale (en haut), l'onde de choc en creux et sa vague subsisteraient en contournant le doigt. Qu'au contraire, si on descendrait où l'accélération serait maximale en tendant vers... (en bas), l'onde de choc par la vague disparaîtrait davantage pour ne plus qu'y laisser son creux derrière le doigt.
Très bonne vidéo. Ai-je raison d'y voir un parallèle avec des phénomènes telles les ondes de chocs (par exemple le bang supersonique) et avec la vitesse de la lumière qui limite la vitesse de transmission de toute forme d'information ?
Oui, en effet, il y a des liens ;-) (En se souvenant que, dans un milieu (non vide), la lumière se propage à une vitesse plus faible que la vitesse limite, c, et qu'il est donc possible qu'un corps (disons une particule) se déplace à une vitesse supérieure à la vitesse de propagation de la lumière dans ce milieu, ce qui conduit, si la particule est porteuse d'une charge électrique, à l'émission d'un rayonnement (lumière) appelé rayonnement Cherenkov - sorte de "bang lumineux"…)
Merci pour la réponse rapide. Je connaissais le rayonnement Cherenkov (que l'on observe par exemple dans les piscines des centrales nucléaires sous forme d'une lumière bleutée. Je ne l'avais cependant jamais interprété comme un "bang lumineux". Vous faites du très bon travail (j'ai notamment apprécié votre vidéo sur les ondes gravitationnelles), bon courage pour la suite.
Absolument génial de simplicité, j'ai appris 2-3 trucs, merci :)
Merci Professeur, j'irai à la pêche à la ligne un peu moins ignare ;-)
Super! Très intéressante cette vision en terme de transmission d'information et le résultat rappelle le vieux proverbe, patience et longueur de temps... Nul doute que les philosophes utiliseraient le résultat pour quelques analogies
Merci beaucoup !
Au top comme d'habitude
Très bon. Le mieux de ce qu'on peut expliquer rien qu'avec les mains.
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Toutefois quelques petits morceaux de vidéos auraient pu être insérées pour illustrer les descriptions les moins intuitives : écoulement torrentiel sur un lit bosselé, écoulement entre les piles d'un pont (grosses piles très resserrées).
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Le petit tour de passe-passe sur les ronds dans l'eau n'est pas très grave, car le raisonnement reste globalement correct. Explication : quand on jette un caillou dans un lac, celui-ci est implicitement supposé profond, en tout cas plus profond que la longueur d'ondes des ronds dans l'eau ainsi créés : il s'agit alors d'ondes "de surface" (comme la houle sur la mer ou les ondes de sillage de navires) dont la vitesse de propagation ne dépend que du caillou (et pas de la profondeur). Quand on jette le même caillou dans un torrent, celui-ci est implicitement supposé peu profond : il s'agit alors d'ondes "longues" (comme la marée ou les tsunamis en mer), dont la vitesse de propagation ne dépend que de la hauteur d'eau (et plus du caillou).
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Quelques suggestions pour d'éventuels compléments ultérieurs :
- traiter de l'écoulement sur un fond horizontal (gradient horizontal de pression lié à la pente de la surface libre) : ça concerne tous les gens qui ont vu leur maison traversée de part en part par de furieux torrents d'eau boueuse alors que - ils en sont sûrs ! - leur sol était parfaitement horizontal.
- évoquer le ressaut hydraulique et le mascaret, phénomènes hautement spectaculaires (vidéos à l'appui), étonnantes singularités séparant deux régimes d'écoulement différents.
- éventuellement ouvrir la perspective sur les ondes de crue, encore plus spectaculaires, du type lâcher de barrage, lahar ou invasion terrestre d'un tsunami.
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En tout cas, bravo pour cette bonne séance d'explications très pédagogiques.
@Tavussatwaossi : Merci pour votre commentaire expert ! En effet, après maintes hésitations, j'ai renoncé à faire la distinction entre les ondes de gravité à la limite des grandes longueurs d'onde (non dispersives, à la vitesse sqrt(gh) ne dépendant que de la hauteur d'eau, peu profonde) et les ondes comme la houle à la limite des profondeurs infinies, dispersives, avec une vitesse dépendant de la longueur d'onde. Pour le lac, c'est vrai, j'ai dû mettre un peu mettre la complication sous le tapis ;-)
En ce qui concerne les écoulements variés, en tout cas, je suis entièrement d'accord : le ressaut hydraulique et le mascaret sont des musts ! Une autre fois peut-être… ;-)
Je suis un pur profane et néophyte en matière de propagation des ondes sur l'eau. J'espèrerais que vous ne ririez pas trop fort Étienne si je vous demanderais si vous auriez mentionné que dans un courant d'eau, le cercle inscrit de choc où tomberait une pierre par exemple, deviendrait en quelque sorte une ellipse ou un ovale s'étirant vers l'aval et dont la pointe disparaîtrait avec le courant venant en amont.
Étant donné la fameuse loi de la conservation de la masse et de l'énergie, ne serait-ce pas plutôt que l'onde en question ne disparaîtrait pas dans le cas d'un torrent mais serait plus grosse puisque écrasée devant pour ensuite se déplacer vers l'arrière, écrasant enfin la profondeur de l'onde où une pierre pourrait toucher l'eau lorsque lâchée au-dessus d'un lac?
Le système étant ainsi brisé comme ne tenant plus la route, ne serait-ce pas ce qui pourrait expliquer les multiples creux, reflux, remous derrière par exemple un pilastre (une colonne) servant à supporter un quai? Bien sûr, il serait à observer que ce serait autant le cas pour un amas de pierres choisies servant à soutenir un pont, et ce, tant et aussi longtemps qu'il y aurait un courant percutant de façon dynamique quelque structure de soutènement.
On voudra bien enfin observer que sous un filet d'eau long de quelques centimètres et à l'exemple du modèle statique d'un lac, si on y mettrait un doigt où l'accélération serait minimale (en haut), l'onde de choc en creux et sa vague subsisteraient en contournant le doigt. Qu'au contraire, si on descendrait où l'accélération serait maximale en tendant vers... (en bas), l'onde de choc par la vague disparaîtrait davantage pour ne plus qu'y laisser son creux derrière le doigt.
Très bonne vidéo.
Ai-je raison d'y voir un parallèle avec des phénomènes telles les ondes de chocs (par exemple le bang supersonique) et avec la vitesse de la lumière qui limite la vitesse de transmission de toute forme d'information ?
Oui, en effet, il y a des liens ;-) (En se souvenant que, dans un milieu (non vide), la lumière se propage à une vitesse plus faible que la vitesse limite, c, et qu'il est donc possible qu'un corps (disons une particule) se déplace à une vitesse supérieure à la vitesse de propagation de la lumière dans ce milieu, ce qui conduit, si la particule est porteuse d'une charge électrique, à l'émission d'un rayonnement (lumière) appelé rayonnement Cherenkov - sorte de "bang lumineux"…)
Merci pour la réponse rapide.
Je connaissais le rayonnement Cherenkov (que l'on observe par exemple dans les piscines des centrales nucléaires sous forme d'une lumière bleutée. Je ne l'avais cependant jamais interprété comme un "bang lumineux".
Vous faites du très bon travail (j'ai notamment apprécié votre vidéo sur les ondes gravitationnelles), bon courage pour la suite.
merci beaucoup pour l explication.
waouh
HÉRÉTIQUE !