LE TRAVAIL DOMESTIQUE : UN VRAI TRAVAIL ? (BEAUVOIR VS BELL HOOKS)

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  • เผยแพร่เมื่อ 27 ต.ค. 2024

ความคิดเห็น • 84

  • @jeannebuffiere3962
    @jeannebuffiere3962 4 ปีที่แล้ว +16

    Trop intéressant! J'attends les prochains, et je suis intéressée d'en savoir plus sur Bell Hooks!

  • @MBelem98
    @MBelem98 4 ปีที่แล้ว +8

    Gros travail de synthétisation, merci beaucoup

  • @lesubtil7653
    @lesubtil7653 4 ปีที่แล้ว +13

    11:16 il est beau le mythe néolibéral de la "réalisation de soi" au travail.

  • @AURELIELOPEZ-p7t
    @AURELIELOPEZ-p7t 8 หลายเดือนก่อน

    Merci pour votre vidéo ! Votre propos est vraiment super intéressant, cela me donne un nouvel éclairage sur ce sujet

  • @mmem.a.i4826
    @mmem.a.i4826 4 ปีที่แล้ว +4

    Déjà pour la mention de Bell Hooks, merci. Et oui pour un épisode spécial sur elle qui le mérite amplement !

  • @maenjoyjoy7553
    @maenjoyjoy7553 4 ปีที่แล้ว +10

    Mil mercis (masculins) pour vos vidéos extrêmement intéressantes ainsi que ces partages qui ouvrent on ne peut plus l'esprit... Je ne peux que dire oui à une suite "Bell Hooks"

  • @roope8506
    @roope8506 4 ปีที่แล้ว +6

    Magistralement intéressant! Vivement le prochain épisode!!
    Je m'abonne direct !!!

  • @TheFefeShow
    @TheFefeShow ปีที่แล้ว +1

    Vos vidéos sont géniales ! Le travail de Bell Hooks est intéressant j’aimerais en savoir plus 😊

  • @omorel2501
    @omorel2501 4 ปีที่แล้ว +1

    Merci de continuer à développer en profondeur les thèmes de société en éclairant les non-dits et les subtilités. Je ne me lasse pas de vos vidéos, de la richesse de leur contenu!

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว

      Merci beaucoup !

  • @nomos6508
    @nomos6508 4 ปีที่แล้ว +3

    les méta vous êtes top longue vie à cette chaîne!

  • @lesliepicollet5811
    @lesliepicollet5811 4 ปีที่แล้ว +4

    Merci beaucoup pour cette vidéo très instructive, on sent la recherche en amont. Elle ouvre énormément de pistes de réflexion, les points abordés, la structure logique et le rythme sont géniaux, on en oublie les 20 minutes qui défilent !

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว

      Merci beaucoup !

  • @nolwennpetoin2136
    @nolwennpetoin2136 ปีที่แล้ว

    Bravo pour ce travail passionnant !

  • @sarahg424
    @sarahg424 4 ปีที่แล้ว +3

    Intéressée par un épisode sur Bell Hooks! Merci!

  • @lefouallie4798
    @lefouallie4798 4 ปีที่แล้ว +1

    Bravo pour ce travail c'est passé hyper vite !! Votre ton a chacun est très didactique c'est remarquable !

  • @paulpauvert4637
    @paulpauvert4637 4 ปีที่แล้ว +3

    Très intéressé par la vidéo sur Bell Hooks! Bon travail en tout cas

  • @miriambenjattou5739
    @miriambenjattou5739 3 ปีที่แล้ว

    Merci pour cette vidéo d'intérêt public et pour les centaines d'heures de lecture et de travail qui la précèdent.
    Je suis globalement assez d'accord avec tout ce que vous avez dit, sauf peut-être votre définition du travail. On renvoie souvent aux gens passionné.e.s par leur boulot que ce n'est pas vraiment du travail, parce qu'ils/elles y prennent plaisir...
    Du reste, quand une femme consacre du temps à ses enfants à jouer ou faire des bricolages, certes, elle peut y prendre plaisir. Cependant, pendant ce temps, elle ne se consacre pas à elle-même (que ce soit au niveau professionnel, personnel, social). Raison pour laquelle ce temps doit être pris en compte dans la réflexion. Notamment parce que le développement du réseau social des hommes leur permet une formidable fraternité. Grandjean parle d'ailleurs de fratriarcat plutôt que de patriarcat et ça me parle vraiment beaucoup. On observe ainsi que les femmes entrepreneures sont souvent confrontées à cette difficulté de créer un réseau ou d'utiliser un réseau existant pour avancer.
    Cependant, je trouve extrêmement intéressant de sortir, comme vous le proposez, de notre zone individuelle et d'analyser les choses en tenant compte d'autres dimensions systémiques, dont le racisme.
    Merci pour cette mise en perspective et pour la découverte de Bell Hooks, dont une des oeuvres est sur ma pile de livres à lire. :-)

  • @julienquenon9388
    @julienquenon9388 4 ปีที่แล้ว +1

    Bonjour, merci pour votre vidéo! Je ne connaissais pas Bell Hooks et je serais ravi que vous fassiez une vidéo dédiée à son travail s'il vous plaît!

  • @Gamer66200
    @Gamer66200 4 ปีที่แล้ว +1

    Merci pour cette vidéo et toutes les autres, je suis sûr que bientôt vous toucherez plus de monde

  • @gt9386
    @gt9386 4 ปีที่แล้ว +1

    J'ai découvert votre chaîne par hasard, et je suis très agréablement surpris ! C'est passionnant, continuez comme ça :)

  • @samiratahir8394
    @samiratahir8394 4 ปีที่แล้ว +2

    Une vidéo vraiment intéressante !

  • @talitakoumephata421
    @talitakoumephata421 2 ปีที่แล้ว

    Génial !!!

  • @kellymarx1461
    @kellymarx1461 3 ปีที่แล้ว

    Excellent travail. Mille mercis

  • @fitacati1
    @fitacati1 3 ปีที่แล้ว

    Hyper intéressant et contenu dynamique ! Merci !

  • @romaing3361
    @romaing3361 4 ปีที่แล้ว +1

    Toujours très bon ! Si le mode de production capitaliste contrôle la femme et son corps, alors que penser de l'IVG et de la pilule ? Réelle émancipation pour la femme ou pour le capitalisme ( la maternité n'étant plus un obstacle, il peut alors exploiter totalement la femme indistinctement d'un homme) ?
    Merci de m'avoir fait découvrir la pensée de Bell Hooks.

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Merci ! C'est toujours compliqué avec le capitalisme parce qu'il arrive à tirer profit même de ce qui dans un premier temps s'oppose à lui en faisant de l'écologie, des luttes féministes ou encore des luttes raciales des façons de faire du marketing pour redorer son image, de vendre de nouveaux produits à de nouveaux publics, et de trouver de nouveaux travailleurs... Mais disons dans un premier temps que les deux branches de votre alternative ne sont pas incompatibles : il peut y avoir des avancées pour le droit des femmes comme l'IVG ou la pilule (et indéniablement c'en sont à nos yeux, car elles permettent aux femmes de contrôler leur corps, de suivre ou non leurs désirs de maternité, et de profiter si elles le souhaitent d'une vie sexuelle, sentimentale mais aussi professionnelle à l'égal des hommes qui ne s'embarrassent pas toujours des risques de la reproduction) qui profitent aussi au capitalisme, aux industries pharmaceutiques qui vendent des pilules et font des procédures payantes (mais elles existaient déjà avant d'être légalisées et étaient simplement plus dangereuses pour les femmes), aux patrons qui veulent de la main-d'oeuvre féminine pour diverses raisons, mais en général liées au profit plus qu'à la générosité de coeur évidemment, et à leur image...
      Disons que le réflexe sain de dénoncer la manière dont le capitalisme exploite souvent les luttes politiques ne doit pas nous faire régresser à la position contraire, celle de l'abandon de la lutte pour les droits, car ce n'est pas en restant à la maison à faire des enfants que les femmes lutteront contre le capitalisme et arracheront leur destin à ses mains... Il nous semble que plus une femme évitera d'être réduite à sa fonction reproductive et plus elle pourra profiter d'une sexualité reproductive contrôlée, plus elle trouvera d'égalité dans le monde du travail comme le monde social avec les hommes, qui de fait ont le choix d'avoir une sexualité récréative ou reproductive, et ont longtemps eu le choix de reconnaître ou non les enfants qu'ils faisaient de facto.

  • @trv4142
    @trv4142 4 ปีที่แล้ว +1

    merciiiiii

  • @trv4142
    @trv4142 4 ปีที่แล้ว +1

    Une vidéo sur Bell Hooks m'intéresserait !

  • @flxrldmr
    @flxrldmr 3 ปีที่แล้ว

    Merci pour votre vidéo ! Vous pensez en faire une sur Crenshaw et l'intersectionnalité ?

  • @gupignam
    @gupignam 4 ปีที่แล้ว +3

    Très intéressant merci! Moi aussi je veux en savoir plus sur Bell Hooks!

  • @lauraservais4552
    @lauraservais4552 4 ปีที่แล้ว +1

    Merci pour cet épisode. La série s'annonce très intéressante.
    Découverte de Bell Hooks pour ma part.
    Je serais curieuse d'en savoir plus sur son œuvre qui semble raisonner avec l'actualité.

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว

      Merci ! On doit faire un épisode plus long sur elle très bientôt !

  • @guiguipelloq
    @guiguipelloq 4 ปีที่แล้ว

    Merci de votre travail, ou passion je ne sais pas, en tout cas de ces vidéos !!

  • @MariaFernandez-yo3hn
    @MariaFernandez-yo3hn 4 ปีที่แล้ว

    Oui pour la vidéo Belle Hooks

  • @maneste43
    @maneste43 4 ปีที่แล้ว +1

    Vidéo très intéressante ! je n'avais jamais encore entendu parler en détails du féminisme noire (si ce n'est le principe de base de dire que les luttes des femmes noirs étaient spécifiques par rapport au féminisme "classique" des blanches et de la lutte anti-raciste "classique" très centré autour des hommes noirs).
    Cette critique du caractère bourgeois du féminisme de premier et de deuxième vague est intéressante, mais elle me laisse un peu sur ma faim, pour deux raisons :
    1. La critique de Bell Hooks d'un féminisme bourgeois peut assez facilement s'étendre à l'ensemble des classes populaires, blanches ou noires, bien que les femmes noires soient sur-représenté dans les classes populaires, cela va sans dire, et que leur exploitation est accentuée par leur statut de noire. En soit, on peut même tracer un parallèle entre cette vision et la critique de communiste (représenté entre autre par Kollontaï) qui critiquait le féminisme de première vague comme bourgeois. D'où ma question : où est la spécificité réelle des femmes noirs, si ce n'est qu'elle soit sur-représenté dans les classes populaires et sous représenté dans les classes moyennes/bourgeoises, et subissent donc plus les conséquences d'un patriarcat capitaliste?
    2. Il me semble également de dire que cette critique s'attaque plus au modèle bourgeois capitaliste qu'au patriarcat à proprement parler, c'est à dire, domination des hommes sur les femmes. Certes le foyer est un lieu plus serein que le lieu de travail pour les femmes noires, mais la structure familiale patriarcale y subsiste, non? De même que (je suppose) il existe un rapport de domination particulier dans le cas du foyer d'une femme noire avec un mari noire et dans le cas des rapports entre les femmes noires et les hommes blancs (collègues, contre-maîtres, patrons, voir même dans des cas particuliers et plus récents, maris)?
    Je me doute qu'elle répond à certaines de ces questions elle même, et que l'essentiel du travail ici est de montrer sa critique d'un féminisme blanc/bourgeois qui universalise les expériences particulières de la classe moyenne blanche (et que le sujet est la question du travail domestique). Mais ces questions me titillent.
    Tout cela pour dire qu'une vidéo à son sujet, plus complète, me paraît être une idée très intéressante !

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Bonjour, merci pour vos retours très précis et très précieux ! On reviendra en détail sur tout ça dans la vidéo sur le livre de bell hooks De la marge au centre, mais on peut déjà un peu répondre aux points que vous soulevez :
      1) La critique de bell hooks au féminisme bourgeois peut s'étendre à toutes les classes populaires, bien sûr. La différence de l'expérience entre les femmes des classes populaires blanches et les femmes des classes populaires noires c'est que les secondes vivent l'expérience de racisme, au sein de la société et au sein du mouvement féministe, et c'est vraiment ce que bell hooks dénonce : même dans les milieux progressistes féministes de son époque, le racisme demeure. C'est pourquoi elles se sentent souvent plus proches des expériences de leur mari et de leur frère que des féministes.
      2) Oui le foyer reste une structure de domination patriarcale, mais les femmes noires la vivent comme le moindre des maux, par rapport à l'extérieur où elles subissent exploitation capitaliste, classiste et raciste. Bell hooks interprète aussi la violence des hommes dans le foyer et les rapports de domination comme le produit d'une frustration créée par le sentiment d'infériorité dû aux expériences racistes et classistes des hommes noirs : "Le pouvoir en place les conditionne à accepter leur déshumanisation et leur exploitation dans la sphère publique du travail et à attendre de la sphère privée, celle du foyer et des relations intimes, quelle leur rende leur sentiment de puissance qu'ils assimilent à la masculinité. On leur enseigne qu'ils pourront régner sur leur foyer, qu'ils pourront y exercer contrôle et domination, et que c'est là la grande récompense de leur acceptation de l'ordre social et de l'exploitation économique. En cautionnant et en perpétuant la domination des hommes sur les femmes afin de prévenir toute rébellion au travail, l'élite capitaliste masculine s'assure que la violence des hommes s'exprime dans les foyers et non dans les usines."
      Elle n'appelle pas à rejeter le foyer et la vie familiale en bloc, mais à éduquer les hommes et les femmes de façon égalitaire, sans violence, pour que l'espace du foyer puisse devenir un espace débarrassé de rapports de pouvoir, aussi bien entre adultes qu'entre adultes et enfants.
      On reviendra sur tout ça dans une prochaine vidéo sur bell hooks mais merci de nous avoir permis de préciser tout cela!

  • @zatmax5764
    @zatmax5764 4 ปีที่แล้ว

    très belle vidéo, ce qui serait intéressant aussi serait de savoir pourquoi historiquement, le travail domestique s'est profilé majoritairement aux femmes, les origines de cette différence

  • @marielaureguislain5777
    @marielaureguislain5777 2 ปีที่แล้ว

    Merci pour cette vidéo intéressante qui donne des chiffres clefs et des points de vue très invisibilisées. En revanche, ne pouvons nous pas, au lieu de les opposer, penser beauvoir et bell hooks comme complémentaires? si le travail n'est pas un lieu d'émancipation pour les femmes noires historiquement, c'est parce que ce travail est en général un travail pénible, dévalorisé par une société capitaliste raciste et patriarcale. (le docu d'Amandine gay Ouvrir la voix le rappelle très bien). Il n'est pas question cependant pour les écoféministes ou féministes noires il me semble de rejeter tout type d'émancipation par le travail (un travail qu'elles trouveraient intéressants, et qui ne seraient pas le produit d'une vision productiviste néolibérale) mais de rejeter l'idée selon laquelle la maternité serait à l'origine de l'avilissement. L'idée est donc de pouvoir choisir de s'émanciper par différents moyens et de toute forme de discrimination qui maintient les femmes soit de force dans des tâches ménagères, soit dans des travaux (souvent de soins) dévalorisés.

  • @lolamollaret2552
    @lolamollaret2552 4 ปีที่แล้ว +4

    Bonjour, je découvre votre chaîne avec cette vidéo que je trouve extrêmement bien faite (construction des arguments, présentation ludique). Merci de parler du travail de bell hooks. Je pense effectivement qu'il y a un très grand intérêt à faire découvrir de nouveaux.velles auteur.rice.s au public français, peu habitué aux débats prenant des points de vue identitaires pourtant très pertinent pour rester inclusif sur les différents modes de pensée.
    En ce qui concerne plus précisément le travail domestique, le capitalisme et les questions raciales, je pense qu'il serait pertinent de consacrer une vidéo à la notion du care, à l'alternative qu'une société du care offrirait par rapport à notre société actuelle.
    Voici d'autres textes que celui dirigé par Margaret Maruani :
    www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2016-3-page-199.htm
    www.erudit.org/fr/revues/rf/2017-v30-n2-rf03510/1043929ar/

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +2

      Merci pour votre commentaire !
      Le dernier épisode de notre série porte justement sur le care comme cadre d'analyse sociologique et projet politique, bravo pour l'anticipation!

  • @Monochromeist
    @Monochromeist 4 ปีที่แล้ว

    bell hooks, je sais depuis longtemps qu'il faut la lire mais comme tant d'autres œuvres considérées comme essentielles, j'ai toujours eu du mal à m'y mettre. Mais l'extrait que vous avez lu était vraiment très pertinent et je pense que j'arriverai à surmonter mon blocage désormais, car la pensée de bell hooks a l'air fascinante.
    A titre personnel, je ne m'épanouis pas dans mon métier donc je ne peux pas mettre en opposition le travail domestique et le travail professionnel, avec l'un qui m'oppresserait et l'autre qui me libérerait. Étant très introvertie et casanière, j'aime rester à l'intérieur, et le corollaire direct pour moi, c'est que j'aime être bien dans mon intérieur, donc qu'il ne soit pas sale et sinistre. Je déteste faire le ménage et je n'aime pas spécialement cuisiner, mais j'apprécie le résultat: avoir un intérieur où je me sens bien et manger des plats qui me font envie. C'est très difficile de dire si oui ou non, je me sens aliénée par ces tâches ménagères. Bien sûr, c'est chiant et fatiguant de les réaliser, mais dans la mesure où je suis célibataire (en coloc' avec une amie, on essaye de partager équitablement mais j'assume un peu plus qu'elle en termes de charge mentale et malgré une volonté d'être équitables, elle laisse traîner certaines corvées tellement longtemps que je me retrouve à les faire à sa place) sans enfant, c'est aussi un choix que je fais. Comme je n'ai pas à "entretenir" un.e partenaire et/ou des enfants, je peux aussi faire le choix, quand ça ne me dit rien de cuisiner, de manger un bol de céréales. Je n'irais donc pas jusqu'à dire que le travail domestique est libérateur, mais quand on a le choix (de repousser le ménage à plus tard, ou de carrément pas le faire si on n'est pas porté sur la propreté, de pas cuisiner et autre) c'est certainement plus facile à vivre.

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Merci pour ce témoignage ! Il est vrai que quand on est célibataire et qu'on n'est pas complètement dominé par l'idéologie hygiéniste qui aliène parfois les gens en leur imposant un ménage permanent de leur intérieur, l'espace du "Chez soi" (dont on parle dans notre vidéo sur Mona Chollet : th-cam.com/video/CDSbFCa-sBc/w-d-xo.html) est plus attrayant que l'espace professionnel, surtout si on n'y est pas épanoui. C'est ce dont témoigne bell hooks justement: le foyer n'est pas toujours un lieu d'aliénation. Mais comme le montre bien la série "Mrs America", qu'on recommande, beaucoup de femmes ont vécu la sortie du foyer et l'entrée dans le monde du travail comme une voie nécessaire à l'autonomie financière et par là morale vis-à-vis du mari. Aujourd'hui, la question ne se pose peut-être plus de la même façon, et ceux qui réclament le revenu universel par exemple n'auraient rien contre l'idée de rester à la maison sans travailler !
      On va interroger dans le prochain épisode la question de la vie à deux : le mari est-il le commanditaire de tâches domestiques que la femme ne ferait pas spontanément si elle vivait seule? On va voir que cela semble être le cas.
      Sur bell hooks, on a fait une anthologie de textes disponible ici, ça peut vous aider à découvrir sa pensée : docs.google.com/document/d/15kt7D2I__TCPKyEQJUiPlDdVGxionMPHUcrKek9-awU/
      N'hésitez pas à nous parler des idées qui vous plaisent !

    • @Monochromeist
      @Monochromeist 4 ปีที่แล้ว +1

      Merci beaucoup pour le lien!

  • @default8432
    @default8432 4 ปีที่แล้ว +1

    Faites une vidéo Bell Hooks !

  • @gianlucav86
    @gianlucav86 3 ปีที่แล้ว

    Salut ! Merci pour cette vidéo très stimulante ainsi qu'explicative. En effet, je connaissais bcp plus Laura Mulvey que bell hooks. Bien sûr, cela l'intéresserait énormément une vidéo sur elle, afin d'approfondir De la marge au centre et notamment le sujet du regard opposé. Qu'en pensez-vous ? Il n'y a pas beaucoup d'informations sur cette féministe en français...

  • @danielbernard3728
    @danielbernard3728 4 ปีที่แล้ว

    Je serais très intéressé par un épisode sur Bell Hooks! Il me semble que ça pose une question compliquée: une fois qu'on a pris en compte l'extrême diversité des situations, comment un mouvement féministe peut-il se recomposer?Je veux dire, est-ce qu'il y a encore une possibilité pour lui de formuler des revendications valables pour toutes les femmes, et sinon, comment faire pour prendre en compte la multiplicité des trajectoires de l'émancipation, sans en invisibiliser aucune?

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +2

      Tout à fait, c'est exactement le défi qu'affronte bell hooks, on l'expliquera dans cette fameuse vidéo!

  • @charlespetitjean7902
    @charlespetitjean7902 4 ปีที่แล้ว

    Tout simplement excellent. Merci ! Je serai plus intéressé par les solutions que vous avez, par vos recherches, trouvées permettant d'"améliorer" la condition humaine. Je suis pour ma part très sceptique quant à la possibilité d’aboutir à une société sans domination, faisant reposer cette thèse sur une anthropologie bien pessimiste de l'homme et à l'impossibilité de la Culture de le transfigurer radicalement afin qu'il soit totalement bienveillant...

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +2

      Merci !
      Beaucoup de philosophes ont pu défendre que l'homme était naturellement mauvais et que l'amélioration de sa condition était impossible. Mais d'une part, il est très délicat de décrire "objectivement" une nature humaine changeante dans l'histoire et entre les peuples, et notre nature est peut-être de ne pas en avoir.
      De plus, même si l'homme avait des tendances naturelles à la domination des autres et l'agressivité, rien n'indique qu'il ne pourrait les dépasser. La culture a déjà largement transformé les hommes, les politiques militaires, sanitaires, éducatives et culturelles, etc., ont déjà radicalement changé notre durée de vie, notre santé, notre alimentation, nos coutumes, nos moeurs, notre façon d'envisager le monde, les voyages, le brassage des cultures, et on ne voit pas ce qui indiquerait une limite en la matière.
      Et même s'il n'existe sans doute pas "une" solution aux problèmes de domination des individus les uns sur les autres, on parlera dans cette série de certaines possibilités de discuter de la répartition des tâches domestiques au sein du foyer par exemple, on évoquera aussi le rôle des Etats en la matière, et puis dans d'autres vidéos, et notamment une série sur l'éthique qu'on planifie pour l'hiver prochain, on discutera de certaines idées de Francis Wolff, notamment dans "Trois utopies contemporaines" : l'universalisme, le cosmopolitisme, ou encore l'éthique de la réciprocité.

  • @inescolyseizere
    @inescolyseizere 9 หลายเดือนก่อน

    Incroyable! Je suis entrain de lire de la marge au centre, théorie féministe et j'avoue que ma vision du féminisme était tellement faussée que j'en reviens pas 😂

  • @barbararevolver2697
    @barbararevolver2697 2 ปีที่แล้ว

    C'est plut^t une question d'indépendance que d'ennuie. L'homme pouvait travailler à l'extérieur parce que la femme accomplissait le travail ménager non rémunéré à l'intérieur, à l'époque... Lors des premiers mouvements féministes du "salaire au travail ménager", la subversion était de cesser de faire les taches, afin de visibiliser ce travail invisible. Apres la ségrégation, les noirs se sentaient plus en sécurité dans leur logis qu'au contact des blancs... Contextuel. Et si leurs emplois n'avaient pas précaires? Pourtant les femmes noirs sont d'avantage victimes de violence et puis finalement souvent monoparentales... Peu importe d'aimer la famille et le logie, ou non! cela reste une situation de dépendance. Aimer ou non les tâches domestiques n'est pas la vraie question. La vraie question est plutôt ses inégalités d'application ajouté à l'inégalité salariale et de patrimoine.

  • @karinerollet4148
    @karinerollet4148 4 ปีที่แล้ว

    À développer Bell Hooks! Merci

  • @thifanydevos1836
    @thifanydevos1836 4 ปีที่แล้ว

    Et encore une fois, j'ai l'impression de voir une scission entre ville et campagne ( encore que maintenant ce n'est plus vraiment ça ) puisque dans les campagnes axonaises et bretonnes, la plupart des enfants étaient éduqués en tant qu'enfant et non en fonction de leur sexe. Les deux parents travaillent tous deux à la ferme, dans les champs, à l'élevage... Tandis que les enfants étaient à l'école ou à l'activité extra-scolaires ( catéchisme, sport, études... ). Et les parents ayant fait leur travail rémunéré, ils passaient un moment devant un divertissement, et préparaient le repas, bien souvent la femme celui du soir, et l'homme le repas du lendemain midi. Mais bon, ce ne sont que quelques cas particuliers et ce n'était évidemment pas partout comme cela.
    Sinon, vidéo très intéressante, je me jetterai bien volontiers sur la vidéo suivante ! Très beau travail.

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Merci pour ce témoignage ! En effet, il y a eu à diverses époques du travail des femmes, et cela dépend certainement des milieux, de l'ère géographique, de la culture régionale peut-être, et même de la tradition familiale.
      Annie Ernaux témoigne ainsi d'une éducation plutôt non genrée dans sa famille, comme on en parle dans notre épisode sur "La femme gelée", même si elle ne fait pas de son cas une généralité : th-cam.com/video/xgPCy39max0/w-d-xo.html
      On trouve des archives sur les différences éducatives entre ville et campagne ici : www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1957_num_10_4_1571
      www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1958_num_11_1_1386
      Sur le travail des femmes à la campagne dans les années 60 : www.jstor.org/stable/24255733?seq=1
      Et le surcroît de travail des femmes de la campagne : www.jstor.org/stable/1526410?seq=1
      A l'étranger, la problématique du travail des femmes se pose aussi, comme au Mexique : journals.openedition.org/alhim/499
      On a un bon exemple de ces femmes dans Roma d'Alfonso Cuaron qu'on recommande.
      La différence campagne-ville pour les femmes au Pérou : www.recherche-qualitative.qc.ca/documents/files/revue/edition_reguliere/numero29(2)/RQ_29(2)_Vargas-Thils.pdf
      Sur le travail des femmes en général : books.google.fr/books?hl=en&lr=&id=aQyUweIbeosC&oi=fnd&pg=PA7&dq=travail+des+femmes+ville+campagne&ots=HfIUamDTNy&sig=NpvmrptgbKLhxW-pQQd3Iw9uOiM&redir_esc=y#v=onepage&q=travail%20des%20femmes%20ville%20campagne&f=false
      Après, notre propos essaye de prendre le cas d'une majorité de femmes, et c'est toujours la grossièreté des statistiques, qui ne recoupent pas forcément toutes les expériences singulières de chacun et chacune...

  • @sylvaintheulle2289
    @sylvaintheulle2289 4 ปีที่แล้ว

    Sujet et vidéo très intéressants! Merci!
    Il me semble que notre embarras à tenir le "travail domestique" pour du travail ne vient pas de sa ressemblance avec le loisir. Car il y a plein d'activités qui sont des loisirs et qui pourtant peuvent faire l'objet de contrat de travail, salaire, etc. Les sportifs, par exemple…
    Le problème est plutôt que travail implique se mettre au service d'un client. Or, ici, il n'y a pas de client. Si on aime les paradoxes, on pourrait dire que chacun est à la fois client et travailleur. S'il fallait toucher un salaire, on serait le payeur et le payé!
    Et pour cette raison, il me semble assez maladroit de dire que le travail domestique a une utilité sociale. Quand je nettoie ma maison, je ne suis utile qu'à moi-même, pas à ma société. Je peux peut-être essayer d'expliquer à mon patron qu'en mangeant équilibré et en ayant des chemises bien repassées, je lui rend indirectement service, mais c'est un argument assez tordu. A ce jeu là, on pourrait aussi envoyer à son patron une facture pour le fait d'avoir bien dormi : argument "je reconstitue ma force de travail!". Pour qu'un travail en soit vraiment un, il ne suffit pas qu'il soit vaguement utile quelque part. Il faut une personne bien identifiée à qui nous rendons très clairement un service. "Utilité sociale" est juste un mot pour cacher le flou.
    Concernant le fait d'élever ses enfants, c'est différent : on est utile à ses enfants, et pas à soi. Mais là encore, qui doit payer? Où est le client? Heureusement que ce n'est pas la société, car les enfants ne lui appartiennent pas! Faudrait-il faire payer ses propres enfants pour les services qu'on leur rend? Les pauvres n'ont rien demandé! Là encore, faute de client donneur d'ordre, pas de travail.

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +3

      Merci de ces remarques !
      Tout d'abord, nous sommes d'accord sur le fait qu'on peut critiquer l'appellation de "travail" pour ces activités. Nous aussi, nous pensons qu'un travail implique un commanditaire : c'est ce qu'on défend dans notre analyse du travail numérique (th-cam.com/video/ep8JR6xx_5g/w-d-xo.html)
      Il se trouve que c'est parfois le mari qui attend implicitement ou explicitement de la femme certaines tâches, qu'elle ne ferait pas forcément si elle vivait seule, et donc qu'on pourrait le voir comme son commanditaire (ce dont témoignent les extraits de micro-trottoir). Mais en effet ce n'est pas toujours le cas, et nous ne tenons pas à parler de "travail" pour l'ensemble de ces tâches. En particulier pour le soin des enfants par exemple.
      Mais ce n'est pas parce que certaines tâches ne sont pas du travail explicite qu'on ne peut pas interroger à qui elles profitent. D'abord, l'utilité sociale d'une tâche n'est pas toujours apparente : beaucoup de services publics emploient des fonctionnaires qui ne servent pas directement un commanditaire, mais fournissent des possibles (transports, éducation, soins) pour la société à différents niveaux.
      La question philosophique de l'utilité de quelque chose peut se poser même pour des matières premières inanimées, alors pourquoi pas pour des activités, quelles qu'elles soient? Si certaines profitent aux hommes plus qu'aux femmes, on peut y voir une injustice à résoudre.
      Et même si nous ne faisons dans cette vidéo que reprendre l'histoire des débats féministes sans toujours donner notre propre point de vue, il nous semble qu'il n'est pas absurde de considérer que c'est parfois la société capitaliste prise comme un tout qui profite de tâches même privées. La reconstitution des forces de travail, si elle est utilisée et gérée par le capitaliste qui contrôle les temps de repos, est en effet intéressée, dans son organisation, et elle est plus utile au capitaliste qu'au travailleur.
      De même, le fait que les tâches domestiques soient assurées par les femmes libère du temps pour les travailleurs, qui peuvent ainsi passer toute la journée pour leur employeur. Et pour certaines féministes, même si nous trouvons cela plus discutable pour notre part, même le fait de faire des enfants peut être vu comme une exploitation du corps des femmes par le capitaliste qui veut de futurs petits travailleurs, si c'est le fruit de politiques publiques d'encouragement nataliste par exemple, d'une organisation des tâches reproductives de la femme par une idéologie qui les y encourage et qui est activement diffusée par le capitaliste sous la forme de publicité, de magazines féminins, voire de cours encourageant les femmes à faire des bébés et s'en occuper... C'est ce qu'on montrera plus précisément dans les deux prochains épisodes, mais merci d'anticiper!
      Les capitalistes qui prennent l'initiative de ces politiques d'encouragement nataliste ou d'éducation des femmes, et qui participent à diffuser une certaine idéologie sur les rôles domestiques de la femme et de l'homme, ne sont-ils pas alors les commanditaires implicites de leur travail? Ce n'est pas parce que ce n'est pas une personne précise que cela ne profite pas à un groupe de patrons, ou même les hommes en général, pris comme une classe (de même que le lobby du lait peut faire de la publicité pour le lait sans que cela serve une marque précise, mais parce que cela sert l'industrie laitière prise comme un tout).
      Mais ce que nous montrons ici, c'est que quand bien même on appellerait pas ces tâches "travail", le problème de leur répartition tient toujours : c'est un problème philosophique de justice, en fait. Peut-on imposer certaines activités à certains et pas à d'autres sur le seul critère du genre? Pour beaucoup, non. Et une fois le problème identifié, il faut voir les solutions pour rétablir de la justice dans la répartition de ces tâches : accès des femmes au marché du travail pour les émanciper du foyer? Revalorisation des tâches domestiques pour les hommes? Compensations, si ce sont encore les femmes qui s'en occupent?

    • @sylvaintheulle2289
      @sylvaintheulle2289 4 ปีที่แล้ว +3

      @@meta2588 , vos propos sont très éclairants. On pourrait ranger cette forme de "travail" dans la catégories des externalités positives : la vie domestique n'implique pas directement les entreprises, mais celles-ci en bénéficient indirectement, sans avoir à en payer le prix (enfin, peut-être, mais peut-être le paient-elle déjà? C'est difficile à dire). On peut imaginer qu'un système plus juste internalise ces externalités en rémunérant ceux qui les génèrent, donc les familles.
      Sur le problème de justice, il ne se pose que s'il y a contrainte, et personne n'est forcé de vivre en couple. La seule chose qui rendrait invalide un contrat (comme l'est la décision de se mettre en couple), c'est le fait qu'il soit signé dans l'ignorance de ce à quoi on s'engage. Y a-t-il mensonge d'un genre à l'égard de l'autre? Peu vraisemblable. Par contre, le marché des rencontres est un lieu de rapports de forces et de négociations. Pour le dire sur le ton de la blague, les femmes préfèreront toujours un bel homme riche qui ne fait pas la vaisselle plutôt qu'un homme moche et pauvre mais qui s'occupe de la maison. Le bel homme riche peut donc profiter de cet avantage comparatif dans les négociations avec sa femme. Mais il ne tient qu'aux femmes d'abolir cet avantage comparatif en favorisant des hommes plus tournés vers l'égalité dans les tâches domestiques.

  • @1964_AMU
    @1964_AMU 3 หลายเดือนก่อน

    Je n'aime pas les socialistes mais je reconnais que le travail des femmes les empêche d'éduquer leurs enfants et de construire un foyer harmonieux.
    Simone de Beauvoir a beaucoup parlé des agricultrices : femmes au travail, sans statut ni pension ni reconnaissance. Elle a parlé des femmes ouvrières exploitées et du peu d'accès à l'instruction du milieu ouvrier de son époque. Elle venait d'un milieu bourgeois mais a enquêté dans toutes les couches de la société française.
    L'origine sociale des hommes les empêche aussi d'avoir accès aux postes les plus convoités et aux grandes écoles, c'est une vérité dont on ne parle plus.

  • @MariaFernandez-yo3hn
    @MariaFernandez-yo3hn 4 ปีที่แล้ว

    Très intéressant, surtout cette opposition entre féminisme blanche et noir... Une toute nouvelle interprétation du sujet pour moi... Le foyer comme refuge face au travail très souvent déshumanisant

  • @danielbernard3728
    @danielbernard3728 4 ปีที่แล้ว

    Au fond, l'analyse de Beauvoir sur le travail domestique est presque la même que celle que fait Marx sur l'aliénation au travail, non? Est-ce qu'on ne pourrait pas reformuler le propos de Beauvoir en disant que le travail domestique est, lui aussi, aliénant?

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +2

      En effet, pour Beauvoir le travail domestique est aliénant parce qu'il ne permet pas à l'agent de s'y reconnaître et qu'il est fait de façon répétitive, mais elle valorise le travail salarié comme s'il suffisait, par l'apport salarial, à garantir une indépendance économique et sociale. C'est ce que nie bell hooks, qui constate que le travail hors du foyer des femmes noires n'a pas été un moyen de leur indépendance économique mais au contraire le lieu de leur exploitation raciste et classiste et qui soutient qu'au contraire le travail domestique peut être un lieu non-aliénant, d'épanouissement familial et personnel et de reconnaissance de soi.

  • @julienselignac9434
    @julienselignac9434 4 ปีที่แล้ว +3

    Cette video est d'autant plus interessante que vous montrez bien que la perspective de Bell Hooks, inclut a la fois la race (au sens sociologique) et la classe sociale. Il est aujourd'hui assez courant a gauche de stigmatiser toute perspective incluant la race sous pretexte que celle-ci obererait la domination de classe... le merite de votre video est bien de montrer tres clairement que c'est tout a fait faux. C'est au contraire la voie vers un veritable universalisme non abstrait :)

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Merci beaucoup pour ces remarques, qu'on approuve ! On continue d'ailleurs en ce sens dans le 5e épisode de cette série qui sortira bientôt, où on reparle de l'idée d'intersectionnalité, et où on analyse les métiers du care et la place centrale qu'y jouent les femmes racisées, qu'on a parfois cantonnées dans ces tâches ingrates, mal considérées et mal payées. La lutte pour leur émancipation de ces tâches dévalorisées participerait à la cause plus large des femmes et l'égalité encore plus large et universelle en effet qu'il faudrait sans doute viser entre hommes et femmes pour que tous se libèrent de l'organisation économico-genrée du travail comme du foyer, du public comme du privé, bref de nos existences toutes entières !

    • @julienselignac9434
      @julienselignac9434 4 ปีที่แล้ว +1

      @@meta2588 Beau programme :) j'ai hate

  • @Pouilleuse100
    @Pouilleuse100 4 ปีที่แล้ว

    Du coup si on a une aide ménagère blanche ça va c'est pas anti-féministe?
    J'avoue que j'ai pas trop pigé la logique, là..

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Ce n'est en effet pas une question de couleur de peau : prôner la libération des femmes tout en exploitant d'autres femmes pour faire les tâches ménagères qu'on n'a pas envie de faire, c'est paradoxal.
      Dans la dernière vidéo de notre série, on propose que les tâches domestiques et de care soient mieux réparties, quitte à ce que les personnes habituées à les déléguer se les réapproprient, plutôt que de créer une société où une classe sociale est au service d'une autre :th-cam.com/video/v4J0G2R9KRg/w-d-xo.html

  • @frajermanariel6255
    @frajermanariel6255 4 ปีที่แล้ว

    La vision de Bell Hooks est raciste comme souvent aux états- unis. Elle dénonce les "femmes bourgeoises blanches" alors que "femmes bourgeoises" auraient suffi. Certes, la situation aux états-unis est particulière, notamment du fait de la ségrégation à l'époque et qui n'a pas entièrement disparu. Mais elle ne peut pas être généralisée au monde entier. Cette obsession de vouloir toujours tout ramener à la race ne sert qu'à diviser et à faire oublier le vrai problème qui est la lutte des classes

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +1

      Si on définit le racisme comme un système d'oppression d'un groupe ethnique sur un autre fondé sur une hiérarchie entre ces groupes ethniques, alors on ne peut pas dire que bell hooks défend le racisme ! Elle veut montrer en 1984, que la race est aussi un facteur explicatif des oppressions dans les sociétés racistes. Bien sûr, la situation est différente aux Etats-Unis et au Japon par exemple ! Mais beaucoup de pays occidentaux ont des problèmes de racisme : pas besoin d'avoir un passé ségrégationniste, le passé colonial suffit et dans d'autres pays c'est la haine de l'étranger qui revient quand on cherche un bouc émissaire dans les temps de crise économique et sociale.
      Bell hooks ne prétend pas avoir un point de vue universel, elle parle aux féministes de son époque, pour les inciter à avoir une compréhension plus inclusive de l'oppression des femmes et pour rendre le mouvement féministe plus inclusif. On voit par exemple dans la série Mrs America que le féminisme des années 1960/1970 n'écoutent pas la voix des femmes noires, qui n'ont pas les mêmes souffrances ni les mêmes attentes que les femmes populaires blanches, ou latino, et bell hooks en témoigne longuement dans son livre.
      On pourrait dire que comme le capitalisme est un impérialisme, alors la lutte principale doit être anti-capitaliste (ce qu'ont dit certains mouvements anti-capitalistes à propos des luttes féministes et des luttes anti-racistes) mais c'est nier qu'au sein même des mouvements anti-capitalistes il y a parfois des traces voire des reproductions des oppressions sexistes et racistes dont témoignent certains militants. Bell hooks ne dit pas qu'une cause vaut plus qu'une autre, elle invite à faire attention à ces différents facteurs qui font varier l'expérience d'oppression, pour la combattre plus efficacement. Il ne s'agit pas de faire oublier les rapports de classes, que bell hooks dénonce, étant elle-même anti-capitaliste. Ils sont souvent mêlés aux problèmes de racisme et de sexisme, dans les structures du patriarcat ou du capitalisme esclavagiste et néocolonial, ce pourquoi les luttes cherchent aussi à être intersectionnelles, mais parfois ces problèmes existent aussi hors du capitalisme et demandent aussi à être traités (jusque dans les milieux militants de gauche).
      Notre vision universaliste française qui voudrait effacer les "races" sous la figure (toute théorique) du citoyen sans ethnie, disposant des mêmes droits que les autres, dans un modèle d'immigration assimilationniste, explique peut-être la réticence à reconnaître les problèmes raciaux, que les américains assument plus directement, ayant une culture de l'immigration construite sur le modèle du melting pot, du brassage des communautés, qui court certes le risque inverse de ne pas être assez inclusif mais prend davantage acte que nous des discriminations liées aux origines ethniques puisque les statistiques permettent précisément de connaître l'origine ethnique des gens qui connaissent des discriminations et il apparaît, dans les contextes où ces données sont bien utilisées, comme dans les universités, que ce sont des outils utiles pour lutter contre le racisme (par la discrimination positive par exemple) plutôt que de faire comme si la race n'existait pas et n'avait pas de conséquences majeures dans les expériences individuelles.

    • @frajermanariel6255
      @frajermanariel6255 4 ปีที่แล้ว

      @@meta2588 . Premièrement, d'un point de vue scientifique, la race n'existe pas. Deuxième, nous n'attribuons pas le même sens au mot racisme qui n'a pas une définition bien précise (www.humanrights.ch/fr/dossiers-droits-humains/racisme/racisme-definition/). Le racisme ne se limite d'ailleurs pas à l'ethnie; dans la loi française, c'est "à raison de leur origine ou l'appartenance réelle ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée"". De ce fait, le sexisme est une forme de racisme. Renoncer à une vision universaliste pour une vision ethnique augmente le risque de communautarisme et de racisme. Je reste dubitatif sur la bonne utilisation des données ethniques

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว +3

      En France on n'utilise pas le concept de "race" mais plutôt celui d'"ethnie" pour parler des discriminations liées à l'origine, mais aux Etats-Unis (contexte dans lequel parle bell hooks) les gens victimes de racisme ont repris le concept de "race" pour révéler les discriminations liées aux origines ethniques et pour en faire une fierté plutôt que d'en avoir honte.
      Dire que le sexisme est une forme de racisme est étrange et ne semble pas lié à la question soulevée dans la vidéo : déjà, la définition du racisme donnée ci-dessus ne mentionne pas le genre ! Le sexisme est une autre forme d'oppression que le racisme, sur d'autres critères, qui s'expriment dans d'autres phénomènes (violences conjugales ou gynécologiques, culture du viol). On peut dire, par contre, que les deux sont des discriminations systémiques au motif d'un facteur qui ne dépend pas de l'individu, mais le sexisme se distingue du racisme en ce qu'il traite différemment la moitié de la population mondiale, alors que le racisme concerne généralement des minorités ethniques et religieuses au sein d'une majorité différente. Qu'on dénonce le sexisme ou le racisme, on combat une discrimination des individus sur des facteurs arbitraires et ces combats peuvent être menés parallèlement aux combats contre les discriminations de classes. Toute injustice ne vaut-elle pas la peine d'être dénoncée et combattue ?
      Ensuite, à aucun moment il n'est question de "renoncer à une vision universaliste pour une vision ethnique" : l'universalisme est légitime en tant que système d'attribution de droits à tous les membres d'un groupe. En ce sens, on est universaliste si on veut que toutes les personnes aient les mêmes droits et puissent les faire réaliser. Dès lors, si on se rend compte que dans certaines sociétés il y a des oppressions et des discriminations liées au genre, à l'origine ethnique, ou à la classe sociale, alors elles empêchent l'horizon universaliste de se réaliser dans les faits et doivent être combattues au nom justement de l'égalité des personnes et de leurs droits.
      Mais il ne faut pas que sous couvert d'universalisme théorique (toutes les personnes sont égales en droit) on refuse de voir les discriminations de fait.
      Quant au "risque de communautarisme" il faudrait voir précisément ce qu'il est, au-delà de l'étendard brandi par l'extrême-droite : il est probable que le repli communautaire soit plus grand chez les membres d'une communauté qui ont l'impression que les situations de discrimination qu'ils vivent ne sont pas prises au sérieux voire sont invisibilisées. Reconnaître les discriminations et les combattre est un moyen d'inclure diverses personnes dans une communauté politique plus large, où les normes de justice sont réaffirmées.
      Et sans statistique ethnique, les seules personnes à connaître les discriminations sont celles qui les vivent et qui peuvent se trouver esseulées, sans moyen efficace pour les dénoncer médiatiquement et les combattre. Les associations anti-racistes ont justement pour but d'interpeller sur ces discriminations en les mesurant par des opérations tests, mais cela ne permet pas d'avoir des statistiques globales sur l'ensemble de la population, ce qui au contraire est fait aux Etats-Unis, un pays qui continue d'avoir de lourds problèmes de racisme en raison de son passé esclavagiste et de ses fortes inégalités économiques, sociales et géographiques, mais qui luttent plus directement et activement que nous sur bien des fronts.

  • @Bestialou
    @Bestialou 4 ปีที่แล้ว +1

    Merci pour cette vidéo ! Perso, je suis plutôt intéressé par le travail de Bell Hooks !
    Sinon voilà pour répondre à quelques commentaires, c'est dans la pratique que le mouvement communiste a répondu à la question :
    - d'une part il a donné au travail domestique un salaire via les allocations familiales et donc le valorise comme un vrai travail,
    - d'autre part via le statut de fonctionnaire, qui permet le versement d'un salaire à la qualification de la personne indépendamment de la tâche concrète réalisée, il nous permet d'entrevoir une émancipation concrète de la logique capitaliste qui ne considère comme travail que les activités objectivables qui valorisent du Capital.
    Alors que le travail (= l'activité productive, le salaire) est aliéné à la mesure d'un temps de travail (abstrait) par le capitaliste, le mouvement communiste institut que toute activité humaine est déjà travail social (praxis pour les intimes) et que seul les individus femmes, hommes, autres, reconnus comme travailleurs intrinsèquement peuvent alors devenir autonomes et libres.
    Il s'agit ainsi de prolonger ces conquêtes. C'est bien dans la pratique que nous continuerons à résoudre ces contradictions.
    (cf notamment Bernard Friot sur ces conquêtes du mouvement ouvrier)

    • @meta2588
      @meta2588  4 ปีที่แล้ว

      Merci pour ces précisions ! L'analyse de Friot est très intéressante, notamment sur le fonctionnement du statut de fonctionnaire qui reconnaît une qualification à un travailleur plutôt qu'à un poste et à des tâches effectuées.
      Néanmoins, il n'est pas sûr que les allocations familiales soient une façon de reconnaître le travail domestique comme un vrai travail, il apparaît plutôt comme un instrument politique utilisé pour faire en sorte que les femmes se comportent d'une certaine façon, déterminée par les gouvernements : c'est ce qu'on verra dans l'épisode 2 qui retrace l'histoire du travail des femmes et dans l'épisode 3 sur Federici/Delphy où on explique l'analyse de Delphy des politiques publiques familiales (allocations familiales, fiscalité avantageuse pour les familles) ! Réponse aux prochains épisodes ;)

    • @Bestialou
      @Bestialou 4 ปีที่แล้ว +1

      @@meta2588 Merci pour votre travail ! J'attends la suite avec impatience du coup ! :)
      Je tiens juste à avertir que les allocations ne peuvent pas être contrôlées par les gouvernements jusqu'en 67 car ce sont les travailleurs qui sont souverains sur les caisses de sécu (à 75%).

  • @lj7077
    @lj7077 4 ปีที่แล้ว +1

    "Le féminisme libéra les femmes de la dignité naturelle de leur sexe et les transforma en hommes inférieurs"
    Francis Parker Yockey
    Simone de Beauvoir serait intéressante à lire avant 68, ses propos sont désormais anachroniques, on le voit d'ailleurs par vos sources de l'INA. Il y a bien plus de filles qui vont aujourd'hui à l'université en France et paradoxalement ça a pour effet de considérer les femmes de plus en plus comme un deuxième sexe. En effet, la discrimination n'a jamais été aussi forte pour essayer de les intégrer à un statut égal à celui de l'homme. Réduites à l'image d'un sous homme qu'il faut comme un enfant accompagner en lui tenant la main car elle n'est pas capable de se décider seule de ce qu'elle veut faire.
    J'ai fini par me rendre compte qu'il n'y avait pas plus misogyne que les féministes. Leur combat (mené par les financiers mondialistes tels que Soros) pousse les femmes dans l'insécurité complète. Mon père a abandonné ma mère parce qu'elle ne rapportait pas assez, de plus en plus de vieilles femmes se retrouvent seules au foyer parce que le féminisme a fragilisé l'image du mariage en faisant croire que la femme était comme l'homme. Or les hommes comme n'importe quel être vivant masculin sont nés pour la compétition et la compétition sexuelle. Rendez la compétition sexuelle encore plus rude et vous ferez des hommes des bêtes incontrôlables.
    La femme éduquait l'homme autrefois, maintenant c'est l'homme qui éduque la femme.