Son art consiste en un effort démesuré pour briser (ou du moins pour repousser) les limites qui contiennent et restreignent l'existence humaine. Cet effort c'est par excellence celui de la poésie moderne depuis Nerval et Baudelaire, mais Artaud, plus que d'autres, plus peut-être même que Rimbaud, semble l'avoir poussé bien au-delà de ce point tragique d'où aucun retour n'est possible, et bien au-delà de la poésie elle-même. Pour sacrifier avec une telle opiniâtre fureur sa vie à l'exploration du gouffre il fallait décidément qu'il ait, depuis le début, considérée celle-ci comme irrémédiablement perdue. Peut-être s'est-il sauvé là où nous nous serions tous perdus. Sa lecture a causé en moi un tel bouleversement que je ne peux rouvrir son oeuvre sans avoir le sentiment de me mettre moi-même en danger. Merci pour le partage.
Le Cri d'Artaud...Comment ne pas penser au cri de Michaël Lonsdale dans India Song de Marguerite Duras. Mais toute parole d'Artaud n'est- elle pas modulation de ce Cri d'Amour pur, Voix du Silence en exil de langage.
Meschonnic raconte n'importe quoi. Quant à Serge Pey, c'est un pur poète tellurique. Lisez son recueil "Mécanique générale de l'infini", en poésie Gallimard.
Retrouvez toutes les émissions "Une Vie, une œuvre" ici : th-cam.com/play/PLagEsBu5pFhGf8L4FlFS1sYW93xRMYdLo.html
Je me demande bien ce qui a pu pousser 18 personnes à mettre un pouce vers le bas... Cette émission est extraordinaire !
Le ton paternaliste difficilement supportable de Henri Meschonnic peut-être...
Cette émission est très intéressante. Mille mercis pour le partage !
Son art consiste en un effort démesuré pour briser (ou du moins pour repousser) les limites qui contiennent et restreignent l'existence humaine. Cet effort c'est par excellence celui de la poésie moderne depuis Nerval et Baudelaire, mais Artaud, plus que d'autres, plus peut-être même que Rimbaud, semble l'avoir poussé bien au-delà de ce point tragique d'où aucun retour n'est possible, et bien au-delà de la poésie elle-même.
Pour sacrifier avec une telle opiniâtre fureur sa vie à l'exploration du gouffre il fallait décidément qu'il ait, depuis le début, considérée celle-ci comme irrémédiablement perdue. Peut-être s'est-il sauvé là où nous nous serions tous perdus.
Sa lecture a causé en moi un tel bouleversement que je ne peux rouvrir son oeuvre sans avoir le sentiment de me mettre moi-même en danger.
Merci pour le partage.
"Les Cenci" une illustration des jeux d'alliances/transgressions dans la famille , qui situe l'oedipe comme l'une des manifestations .
Le Cri d'Artaud...Comment ne pas penser au cri de Michaël Lonsdale dans India Song de Marguerite Duras.
Mais toute parole d'Artaud n'est- elle pas modulation de ce Cri d'Amour pur, Voix du Silence en exil de langage.
Meschonnic raconte n'importe quoi. Quant à Serge Pey, c'est un pur poète tellurique. Lisez son recueil "Mécanique générale de l'infini", en poésie Gallimard.