Merci pour cette édifiante interview ! Pas facile de contrer un tel bonimenteur et son mépris d'artiste frustré pour les autres artistes. Bcp de vantardise sur ses succès écrits pour Hervé Vilard (qui me semblent plutôt correspondre à sa traversée du désert) et des prétendus tubes disco (Claudia Cardinale !). En 1979, il produira le chanteur corse à voix Dominique Orsatelli qui fera un bide malgré le fait d'avoir un si grand producteur. Ensuite, il parle de la pauvre fille dont personne ne voulait en 1977. Qui est ce "personne" ? Les auteurs compositeurs ? Une autre maison de disque pour s'en séparer alors qu'il lui avait signé un contrat de 10 ans? Carène Cheryl n'a jamais été boycottée en télé. Si elle a moins marché en 1977 c'est à cause du répertoire choisi par Ibach, les guimauves romantiques L'amour que l'on se donne et Épouse-moi plutôt que, par exemple, extraire le disco Qui est-il de son 2e album, bien plus accrocheur. Puis il critique les capacités vocales de la chanteuse. Pourtant capable de restituer parfaitement ses premiers succès en direct comme Garde-moi avec toi, Ma vie n'appartient qu'à toi, Épouse-moi et de créer une reprise de Bésame mucho. La difficulté de Karen à chanter ses tubes disco en direct doit certainement plus au traficotage de sa voix par Ibach (accélération ou tonalité plus aiguë que sa voix réelle, voix noyée par les choristes, playback mimé sur la voix des choristes) qu'au manque de talent de celle-ci. Il en a fait un produit et s'est rendu compte que si ça sonnait bien, ça ne mènerait à rien internationalement. D'où je pense le refus de Karen de participer à la mi-temps d'un match de football en Hollande en 1979 parce qu'elle aurait dû chanter Show me en direct (ce qu'elle n'a jamais fait) et qui a signifié la fin du contrat avec son distributeur international (épisode relaté dans la biographie Si). Le ressentiment d'Ibach envers Karen sur son incapacité à mener une carrière internationale peut dater de là. Il aurait abrégé les enregistrements en anglais à cause de leur inutilité. Mais alors pourquoi avoir sorti I hope it's me? Avec le retour au français, Karen a aussi retrouvé les prestations live. Ibach veut-il dire qu'elle aurait été incapable de tenir vocalement 2 heures sur scène ? De restituer le style de ses disques en live ? Il est vrai que quand Karen chante My man ou Noël un enfant, c'est une vraie chanteuse, mais sa façon de chanter est moins moderne que sur ses disques. D'ailleurs sa voix ne sonne pas pareil sur ses enregistrements post Ibach qui ne sonnaient déjà pas tous de la même façon. Il y a la voix "tubesque" métallique des Nouveaux romantiques et Oh chéri qui n'est pas tout à fait celle de Je m'accuse je t'aime ou Si. Ibach a fabriqué Karen et l'a contrôlée jusque dans sa coiffure (sinon "c'était dans l'exagération", ce qui fut en effet le cas à l'époque d'Amore Mio 😉). Bref, avec cette interview, on comprend qu'une telle association ne pouvait que mal finir. Et c'est vraiment triste de réaliser ça quand on a été fan.
Vous êtes fan de Karen. Que pensez-vous de ses chansons plus sérieuses et surtout de son album avec "Ex star", qui pour moi est une très belle chanson (Certes un peu triste) qui me fait penser aux "Adieux d'un sex-symbol" de Starmania ? Moi je pense qu'il était normal que Karen aurait voulu que son répertoire mûrisse avec l'âge. Mais elle avait une image légère, de chanteuse qui chantait des chansons pour rassurer. Mais il est certain qu'elle valait mieux que ce qu'Humbert Ibach voyait en elle.
Karen Cheryl avait une jolie voix, contrairement à ce que dit ici son ancien producteur. Et quand on voit certaines émissions de télé en direct où elle chantait, on se dit qu'évidemment, elle aurait pu faire davantage de scène.
5:54-6:24 : Ce qu'il dit là est partiellement faux. Il omet, sans doute volontairement, de parler du 45 tours qui a précédé "Si" et qui est véritablement celui qui a permis à Karen de revenir en français après la période disco en anglais. C'est à dire celui comprenant "Chante pour nous mama" et "La marche des machos". Ce retour au français n'est pas né de sa propre initiative. C'est en fait lorsqu'il a proposé aux producteurs de télévision Maritie et Gilbert Carpentier de proposer à Karen Cheryl une émission "N°1" en vedette. Le couple a dit oui mais à condition qu'elle y chante en anglais. Donc, décision fut prise à la va-vite d'adapter en français les deux plus gros tubes de Karen disco en anglais, c'est à dire "Sing to me mama" et "Show me you're man enough". Les textes des adaptations sont confiés à Claude Lemesle et ils deviennent "Chante pour nous Mama" et "La marche des machos" que Karen enregistre en studio avant l'enregistrement de l'émission qui est diffusée sur TF 1 le 2 août 1980. Le lendemain de la diffusion de l'émission, le standard de TF 1 explose d'appels de téléspectateurs souhaitant trouver ces deux chansons sur disques. Maritie et Gilbert Carpentier encourage Humbert Ibach à sortir ces deux chansons en 45 tours. Prudemment, Humbert Ibach met 300.000 45 tours en ventes. Les radios et télés préfèrent la face B du disque "La marche des machos", et très vite les 300.000 disques sont tous vendus au point de devoir distribuer les 45 tours dans un plus grand nombre, et au total il s'en vendra plus de 500.000 exemplaires, et ce disque obtiendra un disque d'or. C'est parce qu'il a vu que Karen pouvait à nouveau marcher en français qu'en novembre 1980, il fait sortir le 45 tours "Si" qui est néanmoins une ballade, puisque le disco commençait à ne plus être à la mode. Mais l'idée de refaire chanter Karen Cheryl en français à ce moment là en 1980 ne vient pas de lui, mais du célèbre couple de producteurs de télévision Maritie et Gilbert Carpentier.
Merci à vous Jean-Jacques pour ce partage très appréciable, j'ai adoré l'entendre s'exprimer sur Sheila et Karen Cheryl ! Ca fait un moment déjà que personnellement j'ai compris qu'en ce qui concerne Sheila, ce que j'avais véritablement aimé était en fait le fruit d'un travail mené préalablement en équipe. Et c'est pareil avec Karen, même cas de figure ! Je pense qu'à un moment donné elles ont finit par prendre la grosse tête, ramenant ainsi tous les mérites à leur égo, mais personnellement je fais partie de ces gens qui sont bien conscients qu'elles n'ont justement pas tous les mérites ! Que sans Claude Carrère il n'y aurait pas eu Sheila et pas de Karen sans Mémé Ibach. D'ailleurs à propos de Sheila qui est ma chanteuse favorite, ma période préférée ce sont les années Carrère. Et concernant la seconde, je n'aime que ses débuts mais juste avant sa période disco. C'est un véritable hommage que vous rendez là à ceux qui dans l'ombre ont su exploiter le talent si minime soit-il de telle ou telle chanteuse pour leurs réussites respectives et le plus grand plaisir de tout un public qui doit prendre conscience que derrière la chanteuse et son talent il y a eu quelqu'un qui a eu du flair et les moyens de les hisser au sommet du hit-parade ! Et que c'est bien grâce à une collaboration artistique, 50-50, qu'elles font aujourd'hui partie du patrimoine français !
Merci pour votre commentaire @MrRebib. Effectivement on peut parler de 50 /50 c'est à dire que chacun a "fait" l'autre. Les uns ont pu grâce à leurs protégées ( leurs techniques n'auraient peut être pas pris sur une autre fille ) crée leur empire financier et les secondes ont pu grâce à leurs mentors faire une carrière de chanteuse à succès.
@@jeanjacquesfrances9963 Bien sûr ! Mais quand-même une précision importante : sans ces producteurs dans le métier du showbiz, avec leur influence, et sans leur talent de compositeur elles n'auraient pas réussi
@@MrRebib je suis tout à fait d'accord mais sans elles, auraient ils pu démarrer leur carrière de producteur ? Auraient ils trouvé une remplaçante qui aurait exécuté leurs idées avec le même succès ? On ne sait pas : donc, pour moi, le tandem est un tout indissociable dans l'analyse du succès d'où l'idée, effectivement, du 50 /50 . Je suis d'accord avec vous sur la pertinence de leurs idées, leur flair et leur exceptionnelle capacité à appréhender les goûts musicaux du public de l'époque.
@@jeanjacquesfrances9963 Mais oui qu'ils auraient trouvé une remplaçante bien sûr et c'est pas les prétendantes qui manquaient, ceci dit ça n'enlève rien au talent indéniable des chanteuses concernées. Mais regardez l'après Carrère et l'après Mémé Ibach, c'est le flop quand-même ! Ni l'une ni l'autre n'ont connu le succès d'antan et pour causes ! En outre ne minimisons pas l'impact des chansons composées par l'un et l'autre qui ont contribué au succès des deux interprètes car Sheila et Karen ont toutes deux bénéficié de leurs talents artistiques. Enfin pour finir j'ai bien conscience néanmoins, et en dehors de ces considérations, du mal que Carrère a fait à son interprète via la terrible rumeur et l'escroquerie financière dont elle a été victime. Rien n'est parfait et personne n'est parfait mais soyons tout de même conscient du talent et de l'efficacité des hommes de l'ombre à qui elles doivent leurs succès l'une et l'autre !
Et il n'y aurait pas eu de CARRERE sans Sheila! Qui sait s'il aurait trouvé une personne capable de supporter ses crises et ses lubies. Sheila n'a jamais nié que CARRERE y était pour beaucoup dans sa carrière, il a monté son empire largement grâce à elle. Pour le reste, la carrière respective des 2 chanteuses n'est pas comparable. Il y a eu pas mal de témoignages de personnes ayant côtoyé CARRERE et Sheila qui étaient davantage en mesure de raconter leur histoire commune. Et je ne parle pas là de son ex Mari Ringo!
Hello Jean-Jacques, très fort ! Effectivement, très très dur avec Karen... Il en parle comme un objet mais ça m'étonne pas, on sent que c'était encore chaud cette séparation. Contrairement à ce qu'il dit, Karen savait chanter en direct, il ne lui a permis de le faire plus souvent, nuance mémé. Comme tu le dis, ces producteurs pygmalions patriarche n'existeront plus et ça correspondait à l'époque mais on peut pas lui reprocher qu'il avait du nez mais surtout une méthode commerciale redoutablement efficace... au détriment de cette collab' de 10 ans avec Karen mais c'était oblig(é et à l'écouter parler, Karen a bien du en voir sans le montrer ! Merci pour ce document !
Merci Romuald ! Effectivement, son discours tente d'être altruiste ( "j'ai pris des risques pour elle", "je voulais lui donner une véritable chance", "je ne voulais pas qu'elle sombre dans le système Carrère" ( Quelle différence avec le sien, au passage ? ) . La vérité est qu'il a suffisamment cru en elle pour quitter Carrère et prendre son indépendance. Et il et ne s'est pas trompé ! Mais elle a fini par s'échapper et cela a été préjudiciable pour les deux. Les retrouvailles de 1990 ont été trop brèves pour espérer relancer une machine qui s'était essoufflée tout en redéfinissant une collaboration sur des bases nouvelles et clairement énoncées....
Ce que raconte ce Monsieur imbu de lui même n'a strictement aucun intérêt. Prêter 3 minutes pas plus à ses élucubrations suffit. On a fait le tour de sa grosse tête et de ses aigreurs. Il en est pathétique. 10 ans après une interview avec Bouvard qui l'asticote à raison et se moque de lui sans savoir se défendre il se montre finalement retors et mesquin. Carrère lui avait le mérite de rester vraiment dans l'ombre. Je défie quiconque de trouver la moindre interview un peu longue de lui. Quant à Morizet-Chéryl libre à elle de revenir pour faire de la daube avec cet ex coiffeur pour dames mais faudra pas qu'elle revienne gémir qu'on la maltraite. Je précise que je n'ai généralement pas de mépris pour les coiffeurs du moment qu'ils savent faire leur métier, pas se prendre pour des auteurs de chansons (+ de 300 d'après ibach mais sur 300 pas une seule qui sorte du lot et à mon avis il fait comme Carrère il a dû signer des titres pour lesquels sa contribution s'est limitée à trouver le... titre!). Bref merci de nous exposer la vraie nature de ce Monsieur mais on comprend vite sa vacuité: qu'il retourne friser des bigoudis dans son bac à shampoing lyonnais.
Pour parler de Carrère, réveillon de Noël de ce soir : J'ai offert à un de mes neveux un livre pour reconnaître les "Quatre saisons" de Vivaldi. Et j'ai parlé d'un disque de 33 tours des "Quatre saisons de Vivaldi" que mes parents possèdent et qui est sorti en 1980 chez... Carrère. Je possède aussi deux 33 tours compilations de chants de Noël ( "Noëls" Par la Maîtrise de Fribourg (Suisse) sorti en 1978, "Noëls éternels" par la Maîtrise la Cathédrale de Strasbourg Georges Schmitt- Les petits chanteurs du Thyemrais-La Pastourelle sorti en 1986) chez Carrère aussi ! De Sheila à Karen Cheryl, de Mini-Star à Stéphanie de Monaco, de Boney M à Toto Cutugno, tout était bon pour le fric, même des disques soi-disant plus élitistes comme de la musique classique et des chants de Noël (Genres musicaux qui peuvent parfois se recouper d'ailleurs). Autre chose, ce soir, à la salle de sport, j'ai vu que la chaîne de télé branchée diffusait un film avec une certaine Julie Bataille. Il y a deux artistes de ce nom, les deux sont chanteuses et actrices, la première a été une chanteuse chez Carrère dans les années 70 (Je vais y revenir) et fait aujourd'hui des voix publicitaires (Donc actrice en quelque sorte) et des imitations, l'autre a joué dans plusieurs films dont le plus célèbre est "La Baule... les pins" de Diane Kurys sorti en 1990 dans lequel elle chante. Je pense que c'était d'ailleurs un film avec cette Julie Bataille là, qui était diffusé. Mais j'ai donc pensé à la Julie Bataille première, la chanteuse produite chez Carrère, qui chantait "Pas besoin d'éducation sexuelle" et "La petite minette" en 1975 / 1976. Elle a sorti un livre autobiographique il y a quelques années. Son vrai nom est Nelly Fabre. Je me suis demandé pourquoi elle s'était appelée Julie Bataille pour devenir chanteuse. Je m'en suis rendu compte ce soir Julie, ça fait cinq lettres, Bataille, ça fait huit lettres, cinq + huit = treize. Donc un nom de treize lettres ! Le même producteur avait lancé Ringo Willy Cat appelé ainsi parce que ça faisait treize lettres, fait signer un contrat à Sheila et ses parents, le 13 septembre 1962, fait sortir son premier 45 tours le 13 novembre 1962, le deuxième ("L'école est finie") le 13 février 1963. Et d'ailleurs pile dix ans plus tard il permettra à Sheila et Ringo de se marier en les aidant à organiser la cérémonie dans la mairie du 13ème arrondissement de Paris, mariage qui, parce qu'il s'en est occupé, a donc eu lieu le TREIZE février mille neuf cent soixante TREIZE à TREIZE heures TREIZE dans la mairie du Treizième arrondissement de Paris. Et d'ailleurs pour les collectionneurs, au verso de la pochette du 45 tours de Sheila et Ringo figure le chiffre 13 en grosse taille d'imprimerie. Très superstitieux. Et Ibach était du même style.
J'aime beaucoup votre interview, mais j'ai juste un regret. Je trouve dommage que vous n'ayez pas, avec Humbert Ibach, évoqué l'émission du "Jeu de la vérité" dont Chantal Goya était l'invitée, et qui a mis fin à sa période de grand succès, le vendredi 13 décembre 1985 sur TF1. Par contre, vous aviez bien fait d'en parler à Dorothée lors de votre émission sur elle. J'ai longtemps cru que s'il y avait eu machination, piège dans lequel Chantal Goya serait tombé lors de cette émission, Humbert Ibach ne serait pas tout à fait innocent dans l'histoire, puisqu'il produisait Douchka à ce moment là, que sa carrière était en pleine expansion, alors que celle de Dorothée avait déjà quelques années de succès derrière elle. (Rappelons les années : Même si elle sort déjà en 1972 un 45 tours comprenant une chanson un peu pour enfants ("Les boules de neiges"), la carrière de Chantal Goya dans la chanson pour enfants (Elle avait déjà sorti des disques yé-yé dans les années 60) débute réellement en 1975 avec la chanson "Adieu les jolis foulards" écrite et composée à la va-vite par Jean-Jacques Debout et Roger Dumas pour combler un vide de dernière minute dans une émission "Numéro Un" de Maritie et Gilbert Carpentier consacrée à Jean-Jacques Debout (et non à Carlos comme il a souvent été dit à tort), émission dans laquelle Brigitte Bardot devait apparaître, mais à laquelle elle n'avait pu se rendre pour cause d'une grippe). L'émission a été diffusée en mai 1975, et devant la demande des téléspectateurs, les Carpentier ont incité Chantal à sortir la chanson en disques, ce qui sera fait en septembre 1975. Ensuite, les débuts de Dorothée dans la chanson remontent à l'année 1979, lors de laquelle, alors qu'elle était déjà animatrice pour la jeunesse, télé speakerine, et actrice (Dans le film "L'amour en fuite" de François Truffaut sorti au début de cette année là), les producteurs Jean-Luc Azoulay et Claude Berdat lui proposent un contrat discographique et lui font enregistrer son premier album, un conte musical dont elle est la narratrice et dont elle enregistre, en étant un peu forcée quelques chansons "Dorothée au pays des chansons" qui sort en mars 1980. Et Douchka arrive donc au printemps 1984 avec son premier 45 tours "Mickey, Donald et moi"). L'émission "Le jeu de la vérité" de Chantal Goya a donc eu lieu en direct du Palais des Sports de Lyon. Etant donné que Dorothée et Chantal Goya étaient et sont toujours amies, je pensais que Dorothée ou même ses producteurs n'avaient rien à voir là-dedans, et que c'était bien Humbert Ibach qui avait tendu un piège à Chantal Goya et Jean-Jacques Debout pour mettre en avant la carrière de sa chanteuse Douchka. Mais apparemment, d'après Fabien Lecoeuvre, qui était à l'époque l'attaché de presse de Douchka, l'histoire viendrait plutôt au départ du fait que l'attaché de presse de Chantal Goya était devenu, sans la prévenir ni Jean-Jacques Debout, celui de Dorothée, et qu'il avait une clause dans son contrat, selon laquelle il ne pouvait pas s'occuper de deux chanteuses pour enfants à la fois.
Quelle honte de dire (ou faire comprendre) que Karen Cheryl ne chantait pas bien, elle a fait plusieurs direct et elle savait parfaitement chanter, c'est une fille talentueuse qui chantait, il vrai des choses légères et dire qu'elle était pas capable de faire de scène, elle aurait eu les capacités si il l'avait laissé faire, il bridaient complètement ses artistes, donc pas étonnant que Karen et Douchka aient eu l'envie de partir..., après il a pas tort quand il dit que c'est pas avec une chanson comme "pas d'panik" qui la mènera au top 50. Cette interview sent la rencoeur...
Sheila et Karen Cheryl ont été ce qu'a failli être France Gall (Et qu'elle a d'ailleurs chanté grâce à Serge Gainsbourg) si elle n'avait pas eu un sacré caractère, c'est à dire des "Poupées de cire, poupées de son". Bien sûr, elles avaient aussi de la personnalité, mais pas assez de liens familiaux dans le show-business (Ce n'est pas une légende que les parents de Sheila étaient vendeurs de brioches et de confiseries sur les marchés), tout comme d'ailleurs, dans un autre style musical, Mireille Mathieu, qui bien qu'un peu de style plus classique, n'avait pas le sacré caractère de son modèle, Edith Piaf, et qui donc, pour cause d'aucun lien familial dans le show-business parisien de l'époque, elle qui était fille d'un tailleur de pierres d'Avignon a dû aussi suivre sagement ce que lui disait son producteur, Johnny Starck. Elle aussi a prouvé, grâce aux émissions des Carpentier, qu'elle pouvait faire bien plus de choses que ce que son producteur lui disait de faire. Sheila a trouvé dans les années 80 en Yves Martin, trop tard, ce qu'était déjà Michel Berger pour France Gall depuis 1974. Quelqu'un qui l'a enfin comprise. A cette époque, elle s'en foutait davantage de vendre des disques, ce qui était important pour elle était de chanter des chansons qu'elle aimait et qui lui ressemblaient. Pour Karen Cheryl, c'est très dommage, car elle méritait mieux que ce producteur qui ne voyait en elle qu'une façon de gagner de l'argent.
Je trouve étonnant quand même que vos interviews, Jean-Jacques, qui datent quand même de 1986 pour celle-ci et de 2000 pour celle de Ringo, semblent avoir fait le buzz sur TH-cam tant d'années après. Aviez-vous interviewé Jane Birkin et / ou Françoise Hardy ? Première fête de la Musique sans ces deux grandes artistes.
Ringo semble susciter la curiosité vu la rareté de ses apparitions et l'éternelle polémique Ringo Sheila accentuée tous azimuts depuis la disparition de leur fils . Je pense savoir où Ringo se trouve actuellement mais suis tout aussi certain qu'une démarche pour une nouvelle interview serait vaine car il n'a aucune promotion à faire et répugne à évoquer son passé en dehors de cela. Restons donc sur cette rareté qui nourrit les fantasmes !!!
"Elémentaire, mon cher Baloo" est la meilleure adaptation de "There's something wrong in paradise" de Kid Creole, d'après Kid Creole lui-même. Ah bon ? Traduire "There's something wrong in paradise", ce qui signifie en français "Il se passe quelque chose de mauvais au paradis" par "Elémentaire, mon cher Baloo, nous c'st super on partage tout" c'est vraiment très respectueux. Notons qu'avant il avait aussi traduit en français pour Carène Cheryl "I'll go where the music takes me" de Tina Charles (J'irai où la musique me mènera" par "Allô, ne raccroches pas (Oui, sur le 45 tours c'était écrit "Ne raccroches pas, je t'aime". Carène, ne raccroche surtout pas, mais aussi ne t'en fais pas pour la grammaire !), je t'aime" !!
C'est assez amusant de voir que les adaptations françaises de tubes étrangers n'ont strictement rien à voir avec l'original. La pire qu'il m'ait été donné d'entendre est celle de Eurythmics "Sweet dreams" devenu "Déprime" de Sylvie Vartan. Me suis toujours demandé comment cette pauvre Sylvie avait pu accepter une horreur pareille. ( "rime" "déprime" et "aspirine" étant , je trouve, le summum !!! ) La version "Self control" de Laura Branigan interprétée par Sheila en 99 ne valait pas lourd non plus, les arrangements étant une copie conforme de l'original et ne présentant strictement aucun intérêt à part remplir le fond d'un album....
@@jeanjacquesfrances9963 Je pense que Sylvie Vartan déprime... quand elle entend sa version française de "Sweet dreams". Autrement, j'en connais une autre gratinée aussi. En 1970, Antoine enregistre une chanson en italien intitulée "Taxi". Il la traduit lui-même en écrivant les paroles en français, et franchement si on prend les paroles italiennes originales, elles racontent exactement l'inverse de ce qu'il dit en français, puisqu'il s'agit en fait d'une histoire d'aour qui se termine dans le texte original ! Lui a aussi fait fort, mais lorsqu'il a repris "Pop corn", l'instrumental rendu célèbre par Hot Butter. Enfin, l'instrumental a d'abord été chanté en anglais par le groupe Anarchic System, et Antoine en a enregistré une version française qu'il a écrite lui-même et dont je suis sûr qu'il doit toujours être très fier d'être l'auteur aujourd'hui "Le pop corn c'est comme l'amour, on en voudrait tous les jours, mais c'est bien plus épatant quand c'est une fois de temps en temps". J'ai aussi vu récemment sur TH-cam une émission des "Petits papiers de Noël" datant de 1981 où l'on voit Gérard Lenorman qui chante sa version française de "The sounds of silence" de Simon and Garfunkel, devenue "Chanson d'innocence", un texte contre la chasse. Dans cette même émission, on voit une chanteuse qu'il produisait à l'époque sur son label Clémence Melody, une certaine Marion, chanter un titre "Sayonara Monsieur Kung-fu" qui est une adaptation d'un tube de l'époque : "Japanese boy" par Aneka. Gérard Lenorman a aussi chanté une version française plus que moyenne de "Take my breath away" de Berlin (Chanson du film "Top gun" de Tony Scott) devenue en français... "Le bleu des regrets" !!
Il y a une chose que j'aimerais savoir parce que je pense que je n'étais pas né encore (Comme je l'ai dit, j'ai 42 ans, donc comptez) quand cela a commencé, car quand j'étais enfant (Jusqu'en 1993, j'avais alors 11 ans. Le dernier vinyle acheté par ma famille, par ma mère, en supermarché, étant le 45 tours de Peter Kingsbery "Only the very best") quand justement les vinyles ont fait leur apparition en supermarchés. D'après mon père c'est au début des années 70. Maintenant de moins en moins de supermarchés vendent de disques si ce n'est plus aucun (Je n'aime plus aller en supermarché. J'y ai fait des malaises durant mon adolescence à cause des lumières trop claires parfois difficiles à supporter.). C'est encore pire qu'à l'époque, car à l'époque on en vendait aussi chez les disquaires, et les disquaires disparaissent de plus en plus, les gens préférant streamer ou acheter et télécharger des disques sur Internet. En 1986, le marché du disque ne connaissait pas encore véritablement de crise, même si il y avait une baisse car les gens pouvaient désormais écouter la radio et capter les FM en bonne qualité, et enregistrer sur cassette audio, car à cette époque, le marché de la cassette audio (pré enregistrée ou vierge) était à égalité avec celui du vinyle grâce à l'effervescence du baladeur. Le CD avait déjà fait son apparition mais ses ventes étaient encore très faibles, car le produit était très cher, et le public peu nombreux à être équipé de chaînes avec lecteurs CD. Donc, en 1986, et à l'époque où Karen Cheryl avait du succès, le marché du vinyle prospérait et on en vendait en supermarchés. Et je demande quand ça a commencé pour savoir si dès ses débuts en 1975 c'était le cas. Mais je pense que oui. En même temps qu'ils achetaient de la lessive St Marc, de la moutarde et du ketchup Amora, les gens pouvaient acheter des disques de Karen Cheryl. Or, ça c'était et ce sont toujours des produits, pas des personnes. Mais à l'époque, on pouvait acheter un disque de la marque AB Productions (Dorothée), de la marque Carrère, de la marque Ibach, de la marque RCA Victor, de la marque Philips, de la marque CBS. Or, à l'écoute de cette interview de Mémé Ibach, j'ai vraiment l'impression qu'il considère son ancienne chanteuse Karen Cheryl non comme une personne, mais comme un fabricant de moutardes Maille pouvaient considérer le produit qu'il contribuait à faire vendre il y a quelques années en supermarchés et dont il ne contribue plus à la vente dans ces mêmes endroits. Le disque étant à l'époque considéré comme certains producteurs comme un produit vite consommable et jetable. On peut se demander où est l'art de la musique pour eux ? D'ailleurs, en parlant de produits, comme je suis depuis de longues années un auditeur de la webradio Bide et Musique, j'ai remarqué sur le site de cette webradio que sur la fiche de la chanson "Twister ma peine" entre Karen Cheryl et la petite Sandra, version de cette chanson sortie en 1983, la pochette qui est présentée comprend un tampon où on peut lire "Offert par les cafés Maxwell, ou Méo". Quelqu'un pourrait-il indiquer si Humbert Ibach avait bien conclu à un moment donné un accord publicitaire pour faire vendre les disques de Karen Cheryl en partenariat avec une marque (et non un marc) de cafés ?
Je ne peux pas tout commenter mais je voudrais vous dire que personnellement je me souviens avoir vu des disques vinyles dans les supermarchés dès 1977. Je suis né en 72, et mes parents achetaient pas mal de disques donc je suis un témoin de cette époque. Néanmoins je pense que c'était déjà le cas antérieurement. Et je souhaite rectifier l'un de vos propos. Non Karen n'était plus au top de sa gloire en 86, ça ne marchait plus pour elle à cette époque-là. Sa dernière année de succès remonte à 84, après c'est fini. Cependant il me semble que son single "L'Amour Fou" avait suscité un petit intérêt en 90 ou 91. En outre je peux vous dire que je n'ai aucun souvenir que les CD étaient déjà commercialisés ici en France en 86, mais alors aucun ! La première fois que je les ai vu en vente c'était en 89 et c'est vrai qu'ils étaient un peu onéreux mais pour nous c'était le top du top car délivrant un son exceptionnel, un son pur. Et au départ de leur commercialisation c'étaient surtout des CD sur la musique classique que l'on trouvait ainsi que des opéras
@@MrRebib Vous n'avez pas très bien lu tout ce que j'ai écrit. Je n'ai pas écrit que Karen Cheryl était au top de sa gloire en 1986 (D'ailleurs, sorti cette année là, son 45 tours "Pas d'panik !" comme tous ceux qu'elle a sortis après sa rupture avec Mémé Ibach ne s'est pas classé au Top 50 de Canal +. La création du "Top 50" le 4 novembre 1984 sur Canal + coïncidant d'ailleurs pour elle avec sa rupture avec Mémé Ibach. A ce moment là, on trouvait tout de même trois 45 tours d'elle en vente en même temps : "Maman la plus belle du monde", "Vive les hommes" et même une reprise disco inédite de "Feelings" de Morris Albert, Line Renaud et Loulou Gasté). J'ai seulement mentionné l'année 1986 car c'est celle durant laquelle Jean-Jacques Francès a réalisé cette interview de Mémé Ibach.
@@philos9997 C'est cette phrase qui m'a mis dans la confusion : "Donc, en 1986, et à l'époque où Karen Cheryl avait du succès, le marché du vinyle prospérait et on en vendait en supermarchés". J'aurais dû tenir compte des virgules, peu de gens savent les utiliser
@@MrRebib Ce n'est pas grave. En fait, le gros du succès de Karen Cheryl en tant que chanteuse, c'est 1975 - 1984. Et encore, avec une pause en 1977, sa dernière année sous le nom de Carène Cheryl, durant laquelle elle a sorti deux 45 tours qui n'ont pas été de gros succès de ventes. Voilà. Elle commence début 1975 sous le nom de Carène Cheryl. Aussitôt, son premier 45 tours "Garde-moi avec toi" est un gros succès, ne dépassant tout de même pas les 500.000 ventes. Son deuxième et son troisième 45 tours "Ma vie n'appartient qu'à toi" et "Aimée ou amoureuse" se vendent toujours bien, mais déjà moins bien. En 1976, les deux 45 tours qu'elle sort : "Samedi, dimanche et fêtes" (Le dernier qu'Ibach a produit en distribution chez Carrère) et "Ne raccroche pas, je t'aime" (Le premier distribué par Discodis) connaissent encore un important succès commercial, mais ne se vendant toujours pas au niveau du disque d'or, qui à l'époque était fixé à 500.000 exemplaires vendus pour un 45 tours. Ensuite, en 1977, les deux 45 tours qu'elle sort "Avec toi c'est Venise" / "L'amour que l'on se donne" et "Epouse-moi" / "L'heure de te revoir" sont des échecs commerciaux. Après une année de stage de danse à New York, elle revient transformée en reine du disco, change de nom, se rebaptisant Karen Cheryl, change de look (Les cheveux longs sont remplacés par la queue de cheval, et le côté belles robes pailletés par un tee-shirt blue jean plus à la mode) et surtout chante en anglais. Le livre "40 ans de tubes" de Fabrice Ferment et le Syndicat National de l'Edition Phonographique publié aux éditions Larivière en 2001 et recensant les plus grosses ventes de singles en 45 tours puis en CD de 1962 à 2000 comprise, nous apprend que c'est à partir de là, en 1978, avec le single disco en anglais "There's a sweet melody" / "Sing to me mama", que Karen Cheryl devient une importante vendeuse de disques en 45 tours, puisque ce 45 tours est son premier à avoir dépassé les 500.000 ventes en faisant un disque d'or. Par la suite, elle enchaînera sur 5 autres disques d'or en 45 tours : Un en 1979 pour le 45 tours "Show me you're man enough" / "Stone man", deux en 1980 : Pour le 45 tours "Chante pour nous mama" / "La marche des machos" et le 45 tours "Si" / "Docteur menteur", un en 1981 : Pour le 45 tours "Les nouveaux Romantiques" / "Météo amitiés" et un en 1982 : Pour le 45 tours "Oh ! Chéri chéri !" / "Dis-lui s'il m'oublie" / "Twister ma peine" / "Seule", également sorti avec seulement "Oh ! Chéri chéri" et "Twister ma peine".
@@philos9997 Quel joli parcours et même quel beau palmarès que voilà au travers de votre synthèse bien rédigée ! Cependant je dirais plutôt que les années de succès de Karen se situent entre 75 et 83. "Pense à moi quand-même" a marché à l'époque sauf erreur de ma part et il me semble que ce titre à été son dernier succès. Selon vos connaissances seriez-vous en mesure de pouvoir me renseigner sur les titres suivants ? "Beau c'est beau", "Amore mio", "A l'envers à l'endroit" et "L'Amour fou" n'ont-ils pas connu eux aussi un petit succès à l'époque de leurs sorties ?
j'ai été très choqué en écoutant cette interview pourtant ils ont tourné les grands du rire pendant 12ans après et elle l'avait retrouvé vers 1991 je crois pour l'amour fou ! dit- il vrai qu'elle lui a fait 5 procès qu'il a tous gagné ? ce chiffre me semble fou !
Ils se sont réconciliés au début des années 90. Il faut dire qu'elle et lui avaient enchaîné les échecs commerciaux entre temps. Mais franchement, autant "A l'envers à l'endroit" et "Où sont les anges ?" étaient de bons titres mais sortis trop tard et marquant du coup un décalage trop grand avec ce que le public attendait d'elle, mais je pense que c'était une erreur qu'elle revienne avec Ibach en 1991 avec "L'amour fou", car c'était avec le titre "Où sont les anges ?" qu'elle a écrit qu'elle était enfin sincère avec ce qu'elle faisait, dans le sens qu'elle n'était plus qu'une gentille chanteuse de variété obéissant au doigt et à l'oeil à ce que son producteur souhaitait à travers elle qu'elle chante, et peut-être que si elle avait continué de chanter des chansons écrites par elle-même le public aurait enfin de nouveau suivi parce qu'il aurait compris qu'elle avait changé et chantait enfin vraiment ce qu'elle avait envie.
J'aime bien ça qu'il appelle Karen Cheryl par son vrai nom pour ne pas lui faire de pub (car il venait de perdre son proces contre elle) et aujourd'hui elle est justement plus connue sous ce nom là, Isabelle Moriset. Mauvais perdant!
15:30-17:00 : Ce qu'il dit là est très dur pour Karen Cheryl, je trouve. Personnellement, enfin, j'analyse cela avec le recul des années, ayant découvert vraiment le répertoire de Karen Cheryl qu'à partir des années 2000 (En 1986, j'étais enfant) en collectionnant les disques vinyles, j'aime bien "Pas d'panik !" justement, mieux que "Amore mio" et "Golden girl". Mais surtout, je trouve qu'il nie un peu trop son impact dans le fait qu'une fois libérée de son contrat avec lui, Isabelle Morizet fasse du "sous Karen Cheryl". A mon avis, cette mutation a eu lieu avant et il en était le responsable. Si on réécoute la discographie de Karen Cheryl avec le recul quand elle était produite par Humbert Ibach, on peut noter quatre périodes : La période Carène Cheryl (1975-1977), la période Karen Cheryl disco (1978-1980), la période Karen Cheryl qui évolue à travers ses textes de chansons et ses mélodies (Sur laquelle je vais revenir) (1980-1982), la période Karen Cheryl qui retombe dans les bluettes sentimentales sans grand intérêt et tente même de percer dans le marché pour enfants (1982-1984). Pour moi, la période la plus intéressante de son répertoire est justement le juste après disco. Et cela commence dès le 45 tours "Chante pour nous mama" et "La marche des machos" durant l'été 1980. Ici, même si ce 45 tours a été fait à la va-vite et pour son émission "Numéro Un" produite par Maritie et Gilbert Carpentier, on découvre deux adaptations de ces deux plus grands hits disco, écrites par Claude Lemesle, qui ne payent pas trop de mine quand même, mais sont suffisamment ciselées pour faire apparaître un peu d'humour et de nostalgie dans les paroles (En fait, sur l'intention, "Chante pour nous mama" n'est pas si loin du texte d'"Ella, elle l'a" chanté par France Gall plus tard. Ici, Karen chante une sorte d'ode aux mamas africaines qui chantent, là où France Gall fera un hommage à Ella Fitzgerald, chanteuse américaine noire, mais les deux textes parlent de "l'histoire, l'amour, le désespoir", "l'âme et le chagrin " "du peuple noir". Soit de la manière dont la musique est vécue par le peuple noir). "La marche des machos" est une dénonciation du machisme mais avec un brin d'humour que l'on ne connaît hélas plus aux femmes féministes d'aujourd'hui. Alors qu'avant Karen avec un C chantait surtout déjà des chansons romantiques du style "Ne raccroche pas je t'aime" puis "Epouse-moi". Ensuite, juste après "Si" était un très bon titre (Même si "Docteur menteur" sur la face B était plus mièvre), une bonne ballade qui musicalement se rapproche d'ailleurs des productions Gall / Berger de l'époque je trouve. (A écouter justement après le duo "Donner pour donner" d'Elton John et France Gall, il y a quelques similitudes dans le style d'arrangement). L'album comprenant "Si" a été un succès, et sans révolutionner le répertoire de Karen, il y avait aussi une chanson intéressante "Scoop sur ma vie". Ensuite, sans doute l'album le plus mûr de la carrière de Karen Cheryl sort au printemps 1982, celui comprenant "Je me souviens", très belle chanson en hommage à Claude François et aussi la chanson "Ex star" qui rappelle justement (encore une référence à Michel Berger) sur le thème du texte la chanson "Les adieux d'un sex symbol" de l'opéra rock "Starmania" de Luc Plamondon et Michel Berger, ainsi que "Dis-lui s'il m'oublie", une jolie chanson sentimentale à nouveau, mais au texte nostalgique et finalement assez poétique, et même chose pour "Seule". A ce moment là, malgré le tube faiblard "Les nouveaux romantiques", je pense qu'au printemps 1982, la carrière de l'artiste était sur le point d'évoluer vers un répertoire plus en accord avec l'âge qu'elle avait alors (25 ans). Mais, sans doute l'album avec "Je me souviens" ne se vendait pas assez bien, sitôt la fin de l'été 1982, Karen revient avec un nouveau 45 tours comprenant deux chansons aux textes très faiblards : "Oh ! Chéri chéri" et "Twister ma peine" (Chanson qu'elle reprendra en duo avec la petite Sandra un an plus tard), 45 tours sorti en deux éditions dont l'une est complétée par des extraits de "Dis-lui s'il m'oublie" et "Seule" (Effectivement un 45 tours 4 titres, mais avec les deux chansons de la fin des deux faces écourtées !!). Malheureusement, "Oh ! Chéri chéri" cartonne, et replace le répertoire de Karen Cheryl dans une certaine mièvrerie qui se complètera avec la reprise de "Twister ma peine" avec la petite Sandra, des titres très mièvres comme "Le tout pour le tout" et l'album de fin 1983 avec "Pense à moi quand même". Alors, Karen a quitté Humbert Ibach à cause de cela, c'est certain, mais une fois libérée de lui, il fallait aussi qu'elle reprenne en mains seule son image et son répertoire, en repartant du dernier style de chansons que son producteur Humbert Ibach lui avait donné à chanter. C'est pour cela aussi qu'"Amore mio", "Golden girl" et "Pas d'panik !" ne dépareillait pas trop dans son répertoire de "Twister ma peine" et "Pense à moi quand même" qu'il lui avait imposé !! Manque de pot pour elle, sa rupture avec Humbert Ibach et cette difficulté à changer par elle-même seule son image et à faire à nouveau évoluer son répertoire coïncide avec la création du Top 50 sur Canal + et l'arrivée de nouvelles chanteuses jouant comme elle sur son look (Mylène Farmer est encore bien discrète en 1984, je pense surtout à Jeanne Mas et un peu moins à Jakie Quartz) mais avec des chansons tout aussi rythmées que les siennes mais aux textes écrits par elles-mêmes et plus intéressants. En plus, c'est vrai qu'elle a pensé bon se tourner vers un public d'enfants en tournant dans "J'ai rencontré le Père Noël" et en animant "Vitamines". Mais là, c'était aussi parce que en 1983, Humbert Ibach lui avait fait sortir l'album "Karen Cheryl chante pour ses copains les enfants". Donc, en fait, en 1985, Karen Cheryl était un peu désorientée et elle a cru bon de continuer peut-être à exploiter une image que son producteur Humbert Ibach avec qui elle venait de rompre son contrat, avait commencé à créer dès 1982 / 1983. En fait, si au lieu de lui faire sortir "Oh ! chéri chéri" durant l'été 1982, il lui avait fait sortir un nouvel album dans la continuité du précédent (Celui comprenant "Je me souviens"), elle aurait eu moins de mal à évoluer à nouveau une fois séparée contractuellement de lui. Et justement, je le maintiens, "Pas d'panik !" était selon moi meilleur que les deux 45 tours précédemment sortis. " A l'envers, à l'endroit" sorti deux ans plus tard et "Où sont les anges ?" en 1989 seront encore meilleurs, mais sans doute sortis trop tard, et d'autres chanteuses (Mylène Farmer, Jeanne Mas, Patricia Kaas) ayant à peu près son âge trustaient les premières places du Top 50 comme c'était son cas à la fin des années 70 / début des années 80, quand le "Top 50" n'était que hit-parade.
@philos9997 merci pour votre analyse si détaillée. Personnellement, j'aime toutes ses chansons car ce sont celles de ma jeunesse mais force est de constater que beaucoup ont vieilli sauf quand elles sont rajeunies par le talent d'Alphanumérik !!! Sinon, finalement, mes goûts aujourd'hui iraient plus vers des chansons moins connues comme "Seule", "Dis lui s'il m'oublie" ou "Rock and roll tennis". Karen Chéryl a quitté son producteur sous la mauvaise influence de son compagnon de l'époque mais il lui était impossible, en même temps, d'accepter de faire ce qu'a fait, au final, Douchka. Et Mémé qui avait décroché la timbale avec son contrat Disney ne voulait rien savoir. Les crispations se sont exacerbées jusqu'au point de rupture. En revanche, il est dommage d'avoir jeté l'éponge en 92 même s'il était très difficile pour elle de repartir à zéro à 36/37 ans. Elle venait de vivre un ultime échec commercial avec "L'amour fou" et s'est peut être dit que même si Ibach n'arrivait plus à relancer la machine, il fallait tout arrêter. Elle venait de traverser 7/8 ans d'échecs avec toute l'énergie qu'il avait fallu pour trouver chaque fois une nouvelle maison de disques qui accepte de la signer ( Warner, Polydor, Flarenasch ). En 91, elle a pudiquement dit avoir retrouvé son producteur en mangeant une glace mais la vérité est qu'elle l'a recontacté pour tenter de retravailler avec lui. C'est dire à quel point elle ne savait plus dans quelle direction musicale aller après l'échec d'"Où sont les anges". Depuis 20 ans on a souvent entendu des inepties selon lesquelles elle avait interdit de ressortir ses chansons. Elle n'en a nullement le pouvoir, les bandes appartenant à Ibach ( qui les a revendues à Warner ) . Warner qui vient d'ailleurs de tester une première exploitation avec un maxi 45 T. On verra bien si l'expérience sera renouvelée...
@@jeanjacquesfrances9963 Je pense aussi la concernant qu'après avoir quitté son producteur Mémé Ibach, elle a été en elle-même désorientée. Elle a répondu aux opportunités qui se présentaient à elle, qu'elles soient heureuses ou non, mais sans calcul. C'est à dire, le film "J'ai rencontré le Père Noël" de Christian Gion, où néanmoins elle chante, et l'animation de "Vitamine" sur TF 1. Alors qu'en France, on n'aime pas trop quand quelqu'un s'investit dans différents domaines. Karen Cheryl c'était une chanteuse dans l'esprit du public, et quand elle a multiplié les autres activités artistiques, son image est devenue plus floue pour le public.
@@philos9997 Personnellement je ne pense pas que son image était alors devenue plus floue pour le public. Il me semble que dans l'esprit du public dont je faisais moi-même partie, Karen Cheryl était toujours considérée comme étant une chanteuse mais devenue animatrice des programmes de jeunesse, ni plus ni moins
@@jeanjacquesfrances9963 Je crois que vous m'aviez dit sous une des vidéos d'une de vos interviews de Karen Cheryl, qu'en plus de vos interviews de cette dernière et de cette interview d'Humbert Ibach, vous aviez également réalisé une interview de Douchka à cette époque, où elle vous avait confié qu'Humbert Ibach n'était pas toujours très sympa concernant son look. Qu'en est-il de cette interview ?
@@philos9997 elle reste à numériser...Comme on l'entend dans la présente interview d'Ibach , ce dernier dit sèchement au téléphone "Oui ben qu'elle attende" à la secrétaire l'informant que Douchka est arrivée. J'ai effacé la partie où elle ouvre timidement la porte après avoir frappé pour lui dire qu'elle a, ensuite, un cours de danse ( donc qu'il faut qu'elle le voit vite sinon elle va être en retard ) et lui de lui dire à nouveau d'attendre....Et plus tard Douchka de me demander "Vous trouvez que j'ai l'air d'une boulangère ? Non parce qu'il vient de m'engueuler parce que je me suis présentée à vous sans mettre ma barrette". Cela donnait envie de rire mais, pour elle, c'était pénible. Et en partant, elle a conclu "Gardez ça pour vous car sinon je vais avoir des problèmes". Voilà la vie d'une chanteuse chapoté par Mémé Ibach. Mais c'était sûrement le prix à payer d'une sécurité tant artistique que financière : le choix est binaire et la suite l'a prouvé !!!
Sale bonhomme aigri. Il a la chance qu'Isabelle Morizet a de l'affection pour lui. Car même si en 1986, il était en colère, aucune excuse pour ses mots si violents... Karen a démontré maintes fois qu'elle savait très bien chanté en live (Noel un enfant, la Java de Broadway, For me formidable...) des titres plus difficiles mais chantés plus facilement que les chansons basiques d'Ibach. il a fait le même coup avec DOuchka envers qui il n'a pas été tendre. Ce vieux Mémé n'a pas mon respect, même s'il a découvert Karen Cheryl, (re)devenue Isabelle Morizet depuis 25 ans sur Europe 1 le samedi à 13h. Cet impresario grotesque ne voulait pas qu'elle s'exprime trop à la télévision, car elle avait déjà le sens du verbe et dénotait. Mais il préférait que le public la croit stupide et idiote.... Pauvre mieux monsieur irrespectueux
L'idolâtrie vous aveugle, vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas Mr Ibach qui de la chance mais bien Mme Morizet ! Car sans lui personne n'aurait connu Isabelle Morizet ou "Karen Cheryl" en termes de célébrité. Et sans lui, elle n'aurait pas eu cette vie et ce parcours extraordinaire, je pense qu'elle en a bien conscience et que c'est la raison pour laquelle vous dites qu'"elle a de l'affection pour lui". Ce n'est pas pour le défendre mais faut quand-même être objectif
@@MrRebib Ah rassurez vous cher monsieur, je ne suis ni aveugle ni fan de base... Les 2 en fait on eu de la chance de se connaitre, car l'un sans l'autre rien n'aurait été possible. Seulement Monsieur Ibach a souvent eu des comportements durs et borderline, même avec Sheila ou Douchka. Alors en 1986, la brouille était toute fraiche mais ses propos sont en partie mensongers et je ne peux les tolérer. Karen savait très bien chanter en live et l'a prouvée mille fois. On disait la même chose de Sheila d'ailleurs (encore un mensonge)...Bref cette brouille avec Ibach est passée, mais il n'a jamais été l'oie blanche pour laquelle il (voulait) se faire passer...ça, c'est une certitude.
Il me semble l archetype du producteur verreux qui 'à aucune considération pour ses artistes Il passe son temps à rabaisser l artiste qui lui a permis de faire fortune
Rapport patron salarié avec un patron doté d'une très forte personnalité. Je te donne la sécurité artistique et financière et tu m'obéis au doigt et à l'oeil. Voilà le deal. Et si tu veux me quitter tu ne pourras plus évoluer car ton succès trouve racine dans un répertoire pour jeune fille, jeune fille que tu resteras éternellement dans le coeur du public. Tu ne seras jamais autorisé à officier dans un registre plus mature. Dès lors, le choix est cornélien...
Après Douchka, il ne produira plus grand chose. Il s'associera à nouveau avec Carrère. Karen Cheryl refera appel à lui en 1991 pour le 45 tours "L'amour fou". Mais surtout, en collaboration avec Claude Carrère, il tentera, en étant loin d'être le premier (Depuis la fin des années 60, cette chanteuse était passée par plusieurs labels, dont par AB Productions, sans connaître à nouveau le succès), de relancer la carrière de chanteuse d'Annie Philippe. Et ce en 1988, alors que la chanteuse fait une apparition dans "Itinéraire d'un enfant gâté" de Claude Lelouch. Il lui fera sortir, en collaboration avec Carrère, le 45 tours "Qu'est-ce que tu deviens ?" très rétro 60's dans l'idée, mais accolé avec des arrangements synthétiseurs imitant le style des productions Stock Aitken Waterman pour Kylie Minogue de l'époque. Et ce alors que la chanteuse avait 42 ans (Contre 20 pour Kylie Minogue). Résultat, un flop. Flop dont je mets quand même un extrait : th-cam.com/video/Jx5z1NOfvug/w-d-xo.html
Il n'a fait que copier CARRERE qui le prenait pour son larbin. Il a par la suite raconté beaucoup de conneries quant à la supposée carrière internationale du clone de Sheila.
Merci pour cette édifiante interview ! Pas facile de contrer un tel bonimenteur et son mépris d'artiste frustré pour les autres artistes. Bcp de vantardise sur ses succès écrits pour Hervé Vilard (qui me semblent plutôt correspondre à sa traversée du désert) et des prétendus tubes disco (Claudia Cardinale !). En 1979, il produira le chanteur corse à voix Dominique Orsatelli qui fera un bide malgré le fait d'avoir un si grand producteur. Ensuite, il parle de la pauvre fille dont personne ne voulait en 1977. Qui est ce "personne" ? Les auteurs compositeurs ? Une autre maison de disque pour s'en séparer alors qu'il lui avait signé un contrat de 10 ans? Carène Cheryl n'a jamais été boycottée en télé. Si elle a moins marché en 1977 c'est à cause du répertoire choisi par Ibach, les guimauves romantiques L'amour que l'on se donne et Épouse-moi plutôt que, par exemple, extraire le disco Qui est-il de son 2e album, bien plus accrocheur. Puis il critique les capacités vocales de la chanteuse. Pourtant capable de restituer parfaitement ses premiers succès en direct comme Garde-moi avec toi, Ma vie n'appartient qu'à toi, Épouse-moi et de créer une reprise de Bésame mucho. La difficulté de Karen à chanter ses tubes disco en direct doit certainement plus au traficotage de sa voix par Ibach (accélération ou tonalité plus aiguë que sa voix réelle, voix noyée par les choristes, playback mimé sur la voix des choristes) qu'au manque de talent de celle-ci. Il en a fait un produit et s'est rendu compte que si ça sonnait bien, ça ne mènerait à rien internationalement. D'où je pense le refus de Karen de participer à la mi-temps d'un match de football en Hollande en 1979 parce qu'elle aurait dû chanter Show me en direct (ce qu'elle n'a jamais fait) et qui a signifié la fin du contrat avec son distributeur international (épisode relaté dans la biographie Si). Le ressentiment d'Ibach envers Karen sur son incapacité à mener une carrière internationale peut dater de là. Il aurait abrégé les enregistrements en anglais à cause de leur inutilité. Mais alors pourquoi avoir sorti I hope it's me? Avec le retour au français, Karen a aussi retrouvé les prestations live. Ibach veut-il dire qu'elle aurait été incapable de tenir vocalement 2 heures sur scène ? De restituer le style de ses disques en live ? Il est vrai que quand Karen chante My man ou Noël un enfant, c'est une vraie chanteuse, mais sa façon de chanter est moins moderne que sur ses disques. D'ailleurs sa voix ne sonne pas pareil sur ses enregistrements post Ibach qui ne sonnaient déjà pas tous de la même façon. Il y a la voix "tubesque" métallique des Nouveaux romantiques et Oh chéri qui n'est pas tout à fait celle de Je m'accuse je t'aime ou Si. Ibach a fabriqué Karen et l'a contrôlée jusque dans sa coiffure (sinon "c'était dans l'exagération", ce qui fut en effet le cas à l'époque d'Amore Mio 😉). Bref, avec cette interview, on comprend qu'une telle association ne pouvait que mal finir. Et c'est vraiment triste de réaliser ça quand on a été fan.
Vous êtes fan de Karen. Que pensez-vous de ses chansons plus sérieuses et surtout de son album avec "Ex star", qui pour moi est une très belle chanson (Certes un peu triste) qui me fait penser aux "Adieux d'un sex-symbol" de Starmania ? Moi je pense qu'il était normal que Karen aurait voulu que son répertoire mûrisse avec l'âge. Mais elle avait une image légère, de chanteuse qui chantait des chansons pour rassurer. Mais il est certain qu'elle valait mieux que ce qu'Humbert Ibach voyait en elle.
S'il faut parler de ses coiffures, je trouve que la pire coiffure qu'elle ait eu, c'était en 1981 / 1982, au moment de "Les nouveaux Romantiques".
C'est pas grasse a vous ce qu es devenu sheila .sheila est toujours la merci a elle et sont travaille
Karen Cheryl avait une jolie voix, contrairement à ce que dit ici son ancien producteur. Et quand on voit certaines émissions de télé en direct où elle chantait, on se dit qu'évidemment, elle aurait pu faire davantage de scène.
Oui, là il venait de perdre son procès contre elle et ne la produisait plus
5:54-6:24 : Ce qu'il dit là est partiellement faux. Il omet, sans doute volontairement, de parler du 45 tours qui a précédé "Si" et qui est véritablement celui qui a permis à Karen de revenir en français après la période disco en anglais. C'est à dire celui comprenant "Chante pour nous mama" et "La marche des machos".
Ce retour au français n'est pas né de sa propre initiative. C'est en fait lorsqu'il a proposé aux producteurs de télévision Maritie et Gilbert Carpentier de proposer à Karen Cheryl une émission "N°1" en vedette. Le couple a dit oui mais à condition qu'elle y chante en anglais. Donc, décision fut prise à la va-vite d'adapter en français les deux plus gros tubes de Karen disco en anglais, c'est à dire "Sing to me mama" et "Show me you're man enough". Les textes des adaptations sont confiés à Claude Lemesle et ils deviennent "Chante pour nous Mama" et "La marche des machos" que Karen enregistre en studio avant l'enregistrement de l'émission qui est diffusée sur TF 1 le 2 août 1980.
Le lendemain de la diffusion de l'émission, le standard de TF 1 explose d'appels de téléspectateurs souhaitant trouver ces deux chansons sur disques. Maritie et Gilbert Carpentier encourage Humbert Ibach à sortir ces deux chansons en 45 tours. Prudemment, Humbert Ibach met 300.000 45 tours en ventes. Les radios et télés préfèrent la face B du disque "La marche des machos", et très vite les 300.000 disques sont tous vendus au point de devoir distribuer les 45 tours dans un plus grand nombre, et au total il s'en vendra plus de 500.000 exemplaires, et ce disque obtiendra un disque d'or.
C'est parce qu'il a vu que Karen pouvait à nouveau marcher en français qu'en novembre 1980, il fait sortir le 45 tours "Si" qui est néanmoins une ballade, puisque le disco commençait à ne plus être à la mode. Mais l'idée de refaire chanter Karen Cheryl en français à ce moment là en 1980 ne vient pas de lui, mais du célèbre couple de producteurs de télévision Maritie et Gilbert Carpentier.
Merci à vous Jean-Jacques pour ce partage très appréciable, j'ai adoré l'entendre s'exprimer sur Sheila et Karen Cheryl !
Ca fait un moment déjà que personnellement j'ai compris qu'en ce qui concerne Sheila, ce que j'avais véritablement aimé était en fait le fruit d'un travail mené préalablement en équipe.
Et c'est pareil avec Karen, même cas de figure !
Je pense qu'à un moment donné elles ont finit par prendre la grosse tête, ramenant ainsi tous les mérites à leur égo, mais personnellement je fais partie de ces gens qui sont bien conscients qu'elles n'ont justement pas tous les mérites !
Que sans Claude Carrère il n'y aurait pas eu Sheila et pas de Karen sans Mémé Ibach.
D'ailleurs à propos de Sheila qui est ma chanteuse favorite, ma période préférée ce sont les années Carrère.
Et concernant la seconde, je n'aime que ses débuts mais juste avant sa période disco.
C'est un véritable hommage que vous rendez là à ceux qui dans l'ombre ont su exploiter le talent si minime soit-il de telle ou telle chanteuse pour leurs réussites respectives et le plus grand plaisir de tout un public qui doit prendre conscience que derrière la chanteuse et son talent il y a eu quelqu'un qui a eu du flair et les moyens de les hisser au sommet du hit-parade !
Et que c'est bien grâce à une collaboration artistique, 50-50, qu'elles font aujourd'hui partie du patrimoine français !
Merci pour votre commentaire @MrRebib. Effectivement on peut parler de 50 /50 c'est à dire que chacun a "fait" l'autre. Les uns ont pu grâce à leurs protégées ( leurs techniques n'auraient peut être pas pris sur une autre fille ) crée leur empire financier et les secondes ont pu grâce à leurs mentors faire une carrière de chanteuse à succès.
@@jeanjacquesfrances9963
Bien sûr !
Mais quand-même une précision importante : sans ces producteurs dans le métier du showbiz, avec leur influence, et sans leur talent de compositeur elles n'auraient pas réussi
@@MrRebib je suis tout à fait d'accord mais sans elles, auraient ils pu démarrer leur carrière de producteur ? Auraient ils trouvé une remplaçante qui aurait exécuté leurs idées avec le même succès ? On ne sait pas : donc, pour moi, le tandem est un tout indissociable dans l'analyse du succès d'où l'idée, effectivement, du 50 /50 . Je suis d'accord avec vous sur la pertinence de leurs idées, leur flair et leur exceptionnelle capacité à appréhender les goûts musicaux du public de l'époque.
@@jeanjacquesfrances9963
Mais oui qu'ils auraient trouvé une remplaçante bien sûr et c'est pas les prétendantes qui manquaient, ceci dit ça n'enlève rien au talent indéniable des chanteuses concernées.
Mais regardez l'après Carrère et l'après Mémé Ibach, c'est le flop quand-même !
Ni l'une ni l'autre n'ont connu le succès d'antan et pour causes !
En outre ne minimisons pas l'impact des chansons composées par l'un et l'autre qui ont contribué au succès des deux interprètes car Sheila et Karen ont toutes deux bénéficié de leurs talents artistiques.
Enfin pour finir j'ai bien conscience néanmoins, et en dehors de ces considérations, du mal que Carrère a fait à son interprète via la terrible rumeur et l'escroquerie financière dont elle a été victime. Rien n'est parfait et personne n'est parfait mais soyons tout de même conscient du talent et de l'efficacité des hommes de l'ombre à qui elles doivent leurs succès l'une et l'autre !
Et il n'y aurait pas eu de CARRERE sans Sheila! Qui sait s'il aurait trouvé une personne capable de supporter ses crises et ses lubies. Sheila n'a jamais nié que CARRERE y était pour beaucoup dans sa carrière, il a monté son empire largement grâce à elle. Pour le reste, la carrière respective des 2 chanteuses n'est pas comparable. Il y a eu pas mal de témoignages de personnes ayant côtoyé CARRERE et Sheila qui étaient davantage en mesure de raconter leur histoire commune. Et je ne parle pas là de son ex Mari Ringo!
Ridicule se mec
Hello Jean-Jacques, très fort ! Effectivement, très très dur avec Karen... Il en parle comme un objet mais ça m'étonne pas, on sent que c'était encore chaud cette séparation.
Contrairement à ce qu'il dit, Karen savait chanter en direct, il ne lui a permis de le faire plus souvent, nuance mémé.
Comme tu le dis, ces producteurs pygmalions patriarche n'existeront plus et ça correspondait à l'époque mais on peut pas lui reprocher qu'il avait du nez mais surtout une méthode commerciale redoutablement efficace... au détriment de cette collab' de 10 ans avec Karen mais c'était oblig(é et à l'écouter parler, Karen a bien du en voir sans le montrer ! Merci pour ce document !
Merci Romuald ! Effectivement, son discours tente d'être altruiste ( "j'ai pris des risques pour elle", "je voulais lui donner une véritable chance", "je ne voulais pas qu'elle sombre dans le système Carrère" ( Quelle différence avec le sien, au passage ? ) . La vérité est qu'il a suffisamment cru en elle pour quitter Carrère et prendre son indépendance. Et il et ne s'est pas trompé ! Mais elle a fini par s'échapper et cela a été préjudiciable pour les deux. Les retrouvailles de 1990 ont été trop brèves pour espérer relancer une machine qui s'était essoufflée tout en redéfinissant une collaboration sur des bases nouvelles et clairement énoncées....
Ce que raconte ce Monsieur imbu de lui même n'a strictement aucun intérêt. Prêter 3 minutes pas plus à ses élucubrations suffit. On a fait le tour de sa grosse tête et de ses aigreurs. Il en est pathétique. 10 ans après une interview avec Bouvard qui l'asticote à raison et se moque de lui sans savoir se défendre il se montre finalement retors et mesquin. Carrère lui avait le mérite de rester vraiment dans l'ombre. Je défie quiconque de trouver la moindre interview un peu longue de lui. Quant à Morizet-Chéryl libre à elle de revenir pour faire de la daube avec cet ex coiffeur pour dames mais faudra pas qu'elle revienne gémir qu'on la maltraite. Je précise que je n'ai généralement pas de mépris pour les coiffeurs du moment qu'ils savent faire leur métier, pas se prendre pour des auteurs de chansons (+ de 300 d'après ibach mais sur 300 pas une seule qui sorte du lot et à mon avis il fait comme Carrère il a dû signer des titres pour lesquels sa contribution s'est limitée à trouver le... titre!). Bref merci de nous exposer la vraie nature de ce Monsieur mais on comprend vite sa vacuité: qu'il retourne friser des bigoudis dans son bac à shampoing lyonnais.
Pour parler de Carrère, réveillon de Noël de ce soir : J'ai offert à un de mes neveux un livre pour reconnaître les "Quatre saisons" de Vivaldi. Et j'ai parlé d'un disque de 33 tours des "Quatre saisons de Vivaldi" que mes parents possèdent et qui est sorti en 1980 chez... Carrère. Je possède aussi deux 33 tours compilations de chants de Noël ( "Noëls" Par la Maîtrise de Fribourg (Suisse) sorti en 1978, "Noëls éternels" par la Maîtrise la Cathédrale de Strasbourg Georges Schmitt- Les petits chanteurs du Thyemrais-La Pastourelle sorti en 1986) chez Carrère aussi ! De Sheila à Karen Cheryl, de Mini-Star à Stéphanie de Monaco, de Boney M à Toto Cutugno, tout était bon pour le fric, même des disques soi-disant plus élitistes comme de la musique classique et des chants de Noël (Genres musicaux qui peuvent parfois se recouper d'ailleurs). Autre chose, ce soir, à la salle de sport, j'ai vu que la chaîne de télé branchée diffusait un film avec une certaine Julie Bataille. Il y a deux artistes de ce nom, les deux sont chanteuses et actrices, la première a été une chanteuse chez Carrère dans les années 70 (Je vais y revenir) et fait aujourd'hui des voix publicitaires (Donc actrice en quelque sorte) et des imitations, l'autre a joué dans plusieurs films dont le plus célèbre est "La Baule... les pins" de Diane Kurys sorti en 1990 dans lequel elle chante. Je pense que c'était d'ailleurs un film avec cette Julie Bataille là, qui était diffusé.
Mais j'ai donc pensé à la Julie Bataille première, la chanteuse produite chez Carrère, qui chantait "Pas besoin d'éducation sexuelle" et "La petite minette" en 1975 / 1976. Elle a sorti un livre autobiographique il y a quelques années. Son vrai nom est Nelly Fabre. Je me suis demandé pourquoi elle s'était appelée Julie Bataille pour devenir chanteuse. Je m'en suis rendu compte ce soir Julie, ça fait cinq lettres, Bataille, ça fait huit lettres, cinq + huit = treize. Donc un nom de treize lettres ! Le même producteur avait lancé Ringo Willy Cat appelé ainsi parce que ça faisait treize lettres, fait signer un contrat à Sheila et ses parents, le 13 septembre 1962, fait sortir son premier 45 tours le 13 novembre 1962, le deuxième ("L'école est finie") le 13 février 1963. Et d'ailleurs pile dix ans plus tard il permettra à Sheila et Ringo de se marier en les aidant à organiser la cérémonie dans la mairie du 13ème arrondissement de Paris, mariage qui, parce qu'il s'en est occupé, a donc eu lieu le TREIZE février mille neuf cent soixante TREIZE à TREIZE heures TREIZE dans la mairie du Treizième arrondissement de Paris. Et d'ailleurs pour les collectionneurs, au verso de la pochette du 45 tours de Sheila et Ringo figure le chiffre 13 en grosse taille d'imprimerie. Très superstitieux. Et Ibach était du même style.
J'aime beaucoup votre interview, mais j'ai juste un regret. Je trouve dommage que vous n'ayez pas, avec Humbert Ibach, évoqué l'émission du "Jeu de la vérité" dont Chantal Goya était l'invitée, et qui a mis fin à sa période de grand succès, le vendredi 13 décembre 1985 sur TF1. Par contre, vous aviez bien fait d'en parler à Dorothée lors de votre émission sur elle.
J'ai longtemps cru que s'il y avait eu machination, piège dans lequel Chantal Goya serait tombé lors de cette émission, Humbert Ibach ne serait pas tout à fait innocent dans l'histoire, puisqu'il produisait Douchka à ce moment là, que sa carrière était en pleine expansion, alors que celle de Dorothée avait déjà quelques années de succès derrière elle. (Rappelons les années : Même si elle sort déjà en 1972 un 45 tours comprenant une chanson un peu pour enfants ("Les boules de neiges"), la carrière de Chantal Goya dans la chanson pour enfants (Elle avait déjà sorti des disques yé-yé dans les années 60) débute réellement en 1975 avec la chanson "Adieu les jolis foulards" écrite et composée à la va-vite par Jean-Jacques Debout et Roger Dumas pour combler un vide de dernière minute dans une émission "Numéro Un" de Maritie et Gilbert Carpentier consacrée à Jean-Jacques Debout (et non à Carlos comme il a souvent été dit à tort), émission dans laquelle Brigitte Bardot devait apparaître, mais à laquelle elle n'avait pu se rendre pour cause d'une grippe). L'émission a été diffusée en mai 1975, et devant la demande des téléspectateurs, les Carpentier ont incité Chantal à sortir la chanson en disques, ce qui sera fait en septembre 1975.
Ensuite, les débuts de Dorothée dans la chanson remontent à l'année 1979, lors de laquelle, alors qu'elle était déjà animatrice pour la jeunesse, télé speakerine, et actrice (Dans le film "L'amour en fuite" de François Truffaut sorti au début de cette année là), les producteurs Jean-Luc Azoulay et Claude Berdat lui proposent un contrat discographique et lui font enregistrer son premier album, un conte musical dont elle est la narratrice et dont elle enregistre, en étant un peu forcée quelques chansons "Dorothée au pays des chansons" qui sort en mars 1980. Et Douchka arrive donc au printemps 1984 avec son premier 45 tours "Mickey, Donald et moi"). L'émission "Le jeu de la vérité" de Chantal Goya a donc eu lieu en direct du Palais des Sports de Lyon. Etant donné que Dorothée et Chantal Goya étaient et sont toujours amies, je pensais que Dorothée ou même ses producteurs n'avaient rien à voir là-dedans, et que c'était bien Humbert Ibach qui avait tendu un piège à Chantal Goya et Jean-Jacques Debout pour mettre en avant la carrière de sa chanteuse Douchka.
Mais apparemment, d'après Fabien Lecoeuvre, qui était à l'époque l'attaché de presse de Douchka, l'histoire viendrait plutôt au départ du fait que l'attaché de presse de Chantal Goya était devenu, sans la prévenir ni Jean-Jacques Debout, celui de Dorothée, et qu'il avait une clause dans son contrat, selon laquelle il ne pouvait pas s'occuper de deux chanteuses pour enfants à la fois.
Quelle honte de dire (ou faire comprendre) que Karen Cheryl ne chantait pas bien, elle a fait plusieurs direct et elle savait parfaitement chanter, c'est une fille talentueuse qui chantait, il vrai des choses légères et dire qu'elle était pas capable de faire de scène, elle aurait eu les capacités si il l'avait laissé faire, il bridaient complètement ses artistes, donc pas étonnant que Karen et Douchka aient eu l'envie de partir..., après il a pas tort quand il dit que c'est pas avec une chanson comme "pas d'panik" qui la mènera au top 50. Cette interview sent la rencoeur...
Malgré les mots durs...on ressent surtout la douleur de ce "divorce" forcé...
Quand on joue autant avec les gens et leurs sentiments on ne s’étonne pas de brûler apres
Sheila et Karen Cheryl ont été ce qu'a failli être France Gall (Et qu'elle a d'ailleurs chanté grâce à Serge Gainsbourg) si elle n'avait pas eu un sacré caractère, c'est à dire des "Poupées de cire, poupées de son". Bien sûr, elles avaient aussi de la personnalité, mais pas assez de liens familiaux dans le show-business (Ce n'est pas une légende que les parents de Sheila étaient vendeurs de brioches et de confiseries sur les marchés), tout comme d'ailleurs, dans un autre style musical, Mireille Mathieu, qui bien qu'un peu de style plus classique, n'avait pas le sacré caractère de son modèle, Edith Piaf, et qui donc, pour cause d'aucun lien familial dans le show-business parisien de l'époque, elle qui était fille d'un tailleur de pierres d'Avignon a dû aussi suivre sagement ce que lui disait son producteur, Johnny Starck. Elle aussi a prouvé, grâce aux émissions des Carpentier, qu'elle pouvait faire bien plus de choses que ce que son producteur lui disait de faire.
Sheila a trouvé dans les années 80 en Yves Martin, trop tard, ce qu'était déjà Michel Berger pour France Gall depuis 1974. Quelqu'un qui l'a enfin comprise. A cette époque, elle s'en foutait davantage de vendre des disques, ce qui était important pour elle était de chanter des chansons qu'elle aimait et qui lui ressemblaient. Pour Karen Cheryl, c'est très dommage, car elle méritait mieux que ce producteur qui ne voyait en elle qu'une façon de gagner de l'argent.
Je trouve étonnant quand même que vos interviews, Jean-Jacques, qui datent quand même de 1986 pour celle-ci et de 2000 pour celle de Ringo, semblent avoir fait le buzz sur TH-cam tant d'années après. Aviez-vous interviewé Jane Birkin et / ou Françoise Hardy ? Première fête de la Musique sans ces deux grandes artistes.
Ringo semble susciter la curiosité vu la rareté de ses apparitions et l'éternelle polémique Ringo Sheila accentuée tous azimuts depuis la disparition de leur fils . Je pense savoir où Ringo se trouve actuellement mais suis tout aussi certain qu'une démarche pour une nouvelle interview serait vaine car il n'a aucune promotion à faire et répugne à évoquer son passé en dehors de cela. Restons donc sur cette rareté qui nourrit les fantasmes !!!
"Elémentaire, mon cher Baloo" est la meilleure adaptation de "There's something wrong in paradise" de Kid Creole, d'après Kid Creole lui-même. Ah bon ? Traduire "There's something wrong in paradise", ce qui signifie en français "Il se passe quelque chose de mauvais au paradis" par "Elémentaire, mon cher Baloo, nous c'st super on partage tout" c'est vraiment très respectueux. Notons qu'avant il avait aussi traduit en français pour Carène Cheryl "I'll go where the music takes me" de Tina Charles (J'irai où la musique me mènera" par "Allô, ne raccroches pas (Oui, sur le 45 tours c'était écrit "Ne raccroches pas, je t'aime". Carène, ne raccroche surtout pas, mais aussi ne t'en fais pas pour la grammaire !), je t'aime" !!
C'est assez amusant de voir que les adaptations françaises de tubes étrangers n'ont strictement rien à voir avec l'original. La pire qu'il m'ait été donné d'entendre est celle de Eurythmics "Sweet dreams" devenu "Déprime" de Sylvie Vartan. Me suis toujours demandé comment cette pauvre Sylvie avait pu accepter une horreur pareille. ( "rime" "déprime" et "aspirine" étant , je trouve, le summum !!! ) La version "Self control" de Laura Branigan interprétée par Sheila en 99 ne valait pas lourd non plus, les arrangements étant une copie conforme de l'original et ne présentant strictement aucun intérêt à part remplir le fond d'un album....
@@jeanjacquesfrances9963 Je pense que Sylvie Vartan déprime... quand elle entend sa version française de "Sweet dreams". Autrement, j'en connais une autre gratinée aussi. En 1970, Antoine enregistre une chanson en italien intitulée "Taxi". Il la traduit lui-même en écrivant les paroles en français, et franchement si on prend les paroles italiennes originales, elles racontent exactement l'inverse de ce qu'il dit en français, puisqu'il s'agit en fait d'une histoire d'aour qui se termine dans le texte original ! Lui a aussi fait fort, mais lorsqu'il a repris "Pop corn", l'instrumental rendu célèbre par Hot Butter. Enfin, l'instrumental a d'abord été chanté en anglais par le groupe Anarchic System, et Antoine en a enregistré une version française qu'il a écrite lui-même et dont je suis sûr qu'il doit toujours être très fier d'être l'auteur aujourd'hui "Le pop corn c'est comme l'amour, on en voudrait tous les jours, mais c'est bien plus épatant quand c'est une fois de temps en temps".
J'ai aussi vu récemment sur TH-cam une émission des "Petits papiers de Noël" datant de 1981 où l'on voit Gérard Lenorman qui chante sa version française de "The sounds of silence" de Simon and Garfunkel, devenue "Chanson d'innocence", un texte contre la chasse. Dans cette même émission, on voit une chanteuse qu'il produisait à l'époque sur son label Clémence Melody, une certaine Marion, chanter un titre "Sayonara Monsieur Kung-fu" qui est une adaptation d'un tube de l'époque : "Japanese boy" par Aneka.
Gérard Lenorman a aussi chanté une version française plus que moyenne de "Take my breath away" de Berlin (Chanson du film "Top gun" de Tony Scott) devenue en français... "Le bleu des regrets" !!
Il y a une chose que j'aimerais savoir parce que je pense que je n'étais pas né encore (Comme je l'ai dit, j'ai 42 ans, donc comptez) quand cela a commencé, car quand j'étais enfant (Jusqu'en 1993, j'avais alors 11 ans. Le dernier vinyle acheté par ma famille, par ma mère, en supermarché, étant le 45 tours de Peter Kingsbery "Only the very best") quand justement les vinyles ont fait leur apparition en supermarchés. D'après mon père c'est au début des années 70. Maintenant de moins en moins de supermarchés vendent de disques si ce n'est plus aucun (Je n'aime plus aller en supermarché. J'y ai fait des malaises durant mon adolescence à cause des lumières trop claires parfois difficiles à supporter.). C'est encore pire qu'à l'époque, car à l'époque on en vendait aussi chez les disquaires, et les disquaires disparaissent de plus en plus, les gens préférant streamer ou acheter et télécharger des disques sur Internet.
En 1986, le marché du disque ne connaissait pas encore véritablement de crise, même si il y avait une baisse car les gens pouvaient désormais écouter la radio et capter les FM en bonne qualité, et enregistrer sur cassette audio, car à cette époque, le marché de la cassette audio (pré enregistrée ou vierge) était à égalité avec celui du vinyle grâce à l'effervescence du baladeur. Le CD avait déjà fait son apparition mais ses ventes étaient encore très faibles, car le produit était très cher, et le public peu nombreux à être équipé de chaînes avec lecteurs CD. Donc, en 1986, et à l'époque où Karen Cheryl avait du succès, le marché du vinyle prospérait et on en vendait en supermarchés.
Et je demande quand ça a commencé pour savoir si dès ses débuts en 1975 c'était le cas. Mais je pense que oui. En même temps qu'ils achetaient de la lessive St Marc, de la moutarde et du ketchup Amora, les gens pouvaient acheter des disques de Karen Cheryl. Or, ça c'était et ce sont toujours des produits, pas des personnes. Mais à l'époque, on pouvait acheter un disque de la marque AB Productions (Dorothée), de la marque Carrère, de la marque Ibach, de la marque RCA Victor, de la marque Philips, de la marque CBS. Or, à l'écoute de cette interview de Mémé Ibach, j'ai vraiment l'impression qu'il considère son ancienne chanteuse Karen Cheryl non comme une personne, mais comme un fabricant de moutardes Maille pouvaient considérer le produit qu'il contribuait à faire vendre il y a quelques années en supermarchés et dont il ne contribue plus à la vente dans ces mêmes endroits. Le disque étant à l'époque considéré comme certains producteurs comme un produit vite consommable et jetable. On peut se demander où est l'art de la musique pour eux ?
D'ailleurs, en parlant de produits, comme je suis depuis de longues années un auditeur de la webradio Bide et Musique, j'ai remarqué sur le site de cette webradio que sur la fiche de la chanson "Twister ma peine" entre Karen Cheryl et la petite Sandra, version de cette chanson sortie en 1983, la pochette qui est présentée comprend un tampon où on peut lire "Offert par les cafés Maxwell, ou Méo". Quelqu'un pourrait-il indiquer si Humbert Ibach avait bien conclu à un moment donné un accord publicitaire pour faire vendre les disques de Karen Cheryl en partenariat avec une marque (et non un marc) de cafés ?
Je ne peux pas tout commenter mais je voudrais vous dire que personnellement je me souviens avoir vu des disques vinyles dans les supermarchés dès 1977.
Je suis né en 72, et mes parents achetaient pas mal de disques donc je suis un témoin de cette époque.
Néanmoins je pense que c'était déjà le cas antérieurement.
Et je souhaite rectifier l'un de vos propos.
Non Karen n'était plus au top de sa gloire en 86, ça ne marchait plus pour elle à cette époque-là.
Sa dernière année de succès remonte à 84, après c'est fini.
Cependant il me semble que son single "L'Amour Fou" avait suscité un petit intérêt en 90 ou 91.
En outre je peux vous dire que je n'ai aucun souvenir que les CD étaient déjà commercialisés ici en France en 86, mais alors aucun !
La première fois que je les ai vu en vente c'était en 89 et c'est vrai qu'ils étaient un peu onéreux mais pour nous c'était le top du top car délivrant un son exceptionnel, un son pur.
Et au départ de leur commercialisation c'étaient surtout des CD sur la musique classique que l'on trouvait ainsi que des opéras
@@MrRebib Vous n'avez pas très bien lu tout ce que j'ai écrit. Je n'ai pas écrit que Karen Cheryl était au top de sa gloire en 1986 (D'ailleurs, sorti cette année là, son 45 tours "Pas d'panik !" comme tous ceux qu'elle a sortis après sa rupture avec Mémé Ibach ne s'est pas classé au Top 50 de Canal +. La création du "Top 50" le 4 novembre 1984 sur Canal + coïncidant d'ailleurs pour elle avec sa rupture avec Mémé Ibach. A ce moment là, on trouvait tout de même trois 45 tours d'elle en vente en même temps : "Maman la plus belle du monde", "Vive les hommes" et même une reprise disco inédite de "Feelings" de Morris Albert, Line Renaud et Loulou Gasté).
J'ai seulement mentionné l'année 1986 car c'est celle durant laquelle Jean-Jacques Francès a réalisé cette interview de Mémé Ibach.
@@philos9997
C'est cette phrase qui m'a mis dans la confusion : "Donc, en 1986, et à l'époque où Karen Cheryl avait du succès, le marché du vinyle prospérait et on en vendait en supermarchés". J'aurais dû tenir compte des virgules, peu de gens savent les utiliser
@@MrRebib Ce n'est pas grave. En fait, le gros du succès de Karen Cheryl en tant que chanteuse, c'est 1975 - 1984. Et encore, avec une pause en 1977, sa dernière année sous le nom de Carène Cheryl, durant laquelle elle a sorti deux 45 tours qui n'ont pas été de gros succès de ventes.
Voilà. Elle commence début 1975 sous le nom de Carène Cheryl. Aussitôt, son premier 45 tours "Garde-moi avec toi" est un gros succès, ne dépassant tout de même pas les 500.000 ventes. Son deuxième et son troisième 45 tours "Ma vie n'appartient qu'à toi" et "Aimée ou amoureuse" se vendent toujours bien, mais déjà moins bien. En 1976, les deux 45 tours qu'elle sort : "Samedi, dimanche et fêtes" (Le dernier qu'Ibach a produit en distribution chez Carrère) et "Ne raccroche pas, je t'aime" (Le premier distribué par Discodis) connaissent encore un important succès commercial, mais ne se vendant toujours pas au niveau du disque d'or, qui à l'époque était fixé à 500.000 exemplaires vendus pour un 45 tours.
Ensuite, en 1977, les deux 45 tours qu'elle sort "Avec toi c'est Venise" / "L'amour que l'on se donne" et "Epouse-moi" / "L'heure de te revoir" sont des échecs commerciaux.
Après une année de stage de danse à New York, elle revient transformée en reine du disco, change de nom, se rebaptisant Karen Cheryl, change de look (Les cheveux longs sont remplacés par la queue de cheval, et le côté belles robes pailletés par un tee-shirt blue jean plus à la mode) et surtout chante en anglais. Le livre "40 ans de tubes" de Fabrice Ferment et le Syndicat National de l'Edition Phonographique publié aux éditions Larivière en 2001 et recensant les plus grosses ventes de singles en 45 tours puis en CD de 1962 à 2000 comprise, nous apprend que c'est à partir de là, en 1978, avec le single disco en anglais "There's a sweet melody" / "Sing to me mama", que Karen Cheryl devient une importante vendeuse de disques en 45 tours, puisque ce 45 tours est son premier à avoir dépassé les 500.000 ventes en faisant un disque d'or.
Par la suite, elle enchaînera sur 5 autres disques d'or en 45 tours : Un en 1979 pour le 45 tours "Show me you're man enough" / "Stone man", deux en 1980 : Pour le 45 tours "Chante pour nous mama" / "La marche des machos" et le 45 tours "Si" / "Docteur menteur", un en 1981 : Pour le 45 tours "Les nouveaux Romantiques" / "Météo amitiés" et un en 1982 : Pour le 45 tours "Oh ! Chéri chéri !" / "Dis-lui s'il m'oublie" / "Twister ma peine" / "Seule", également sorti avec seulement "Oh ! Chéri chéri" et "Twister ma peine".
@@philos9997
Quel joli parcours et même quel beau palmarès que voilà au travers de votre synthèse bien rédigée !
Cependant je dirais plutôt que les années de succès de Karen se situent entre 75 et 83.
"Pense à moi quand-même" a marché à l'époque sauf erreur de ma part et il me semble que ce titre à été son dernier succès.
Selon vos connaissances seriez-vous en mesure de pouvoir me renseigner sur les titres suivants ?
"Beau c'est beau", "Amore mio", "A l'envers à l'endroit" et "L'Amour fou" n'ont-ils pas connu eux aussi un petit succès à l'époque de leurs sorties ?
j'ai été très choqué en écoutant cette interview pourtant ils ont tourné les grands du rire pendant 12ans après et elle l'avait retrouvé vers 1991 je crois pour l'amour fou ! dit- il vrai qu'elle lui a fait 5 procès qu'il a tous gagné ? ce chiffre me semble fou !
Ils se sont réconciliés au début des années 90. Il faut dire qu'elle et lui avaient enchaîné les échecs commerciaux entre temps. Mais franchement, autant "A l'envers à l'endroit" et "Où sont les anges ?" étaient de bons titres mais sortis trop tard et marquant du coup un décalage trop grand avec ce que le public attendait d'elle, mais je pense que c'était une erreur qu'elle revienne avec Ibach en 1991 avec "L'amour fou", car c'était avec le titre "Où sont les anges ?" qu'elle a écrit qu'elle était enfin sincère avec ce qu'elle faisait, dans le sens qu'elle n'était plus qu'une gentille chanteuse de variété obéissant au doigt et à l'oeil à ce que son producteur souhaitait à travers elle qu'elle chante, et peut-être que si elle avait continué de chanter des chansons écrites par elle-même le public aurait enfin de nouveau suivi parce qu'il aurait compris qu'elle avait changé et chantait enfin vraiment ce qu'elle avait envie.
J'aime bien ça qu'il appelle Karen Cheryl par son vrai nom pour ne pas lui faire de pub (car il venait de perdre son proces contre elle) et aujourd'hui elle est justement plus connue sous ce nom là, Isabelle Moriset. Mauvais perdant!
15:30-17:00 : Ce qu'il dit là est très dur pour Karen Cheryl, je trouve. Personnellement, enfin, j'analyse cela avec le recul des années, ayant découvert vraiment le répertoire de Karen Cheryl qu'à partir des années 2000 (En 1986, j'étais enfant) en collectionnant les disques vinyles, j'aime bien "Pas d'panik !" justement, mieux que "Amore mio" et "Golden girl". Mais surtout, je trouve qu'il nie un peu trop son impact dans le fait qu'une fois libérée de son contrat avec lui, Isabelle Morizet fasse du "sous Karen Cheryl".
A mon avis, cette mutation a eu lieu avant et il en était le responsable.
Si on réécoute la discographie de Karen Cheryl avec le recul quand elle était produite par Humbert Ibach, on peut noter quatre périodes : La période Carène Cheryl (1975-1977), la période Karen Cheryl disco (1978-1980), la période Karen Cheryl qui évolue à travers ses textes de chansons et ses mélodies (Sur laquelle je vais revenir) (1980-1982), la période Karen Cheryl qui retombe dans les bluettes sentimentales sans grand intérêt et tente même de percer dans le marché pour enfants (1982-1984).
Pour moi, la période la plus intéressante de son répertoire est justement le juste après disco. Et cela commence dès le 45 tours "Chante pour nous mama" et "La marche des machos" durant l'été 1980. Ici, même si ce 45 tours a été fait à la va-vite et pour son émission "Numéro Un" produite par Maritie et Gilbert Carpentier, on découvre deux adaptations de ces deux plus grands hits disco, écrites par Claude Lemesle, qui ne payent pas trop de mine quand même, mais sont suffisamment ciselées pour faire apparaître un peu d'humour et de nostalgie dans les paroles (En fait, sur l'intention, "Chante pour nous mama" n'est pas si loin du texte d'"Ella, elle l'a" chanté par France Gall plus tard. Ici, Karen chante une sorte d'ode aux mamas africaines qui chantent, là où France Gall fera un hommage à Ella Fitzgerald, chanteuse américaine noire, mais les deux textes parlent de "l'histoire, l'amour, le désespoir", "l'âme et le chagrin " "du peuple noir". Soit de la manière dont la musique est vécue par le peuple noir). "La marche des machos" est une dénonciation du machisme mais avec un brin d'humour que l'on ne connaît hélas plus aux femmes féministes d'aujourd'hui.
Alors qu'avant Karen avec un C chantait surtout déjà des chansons romantiques du style "Ne raccroche pas je t'aime" puis "Epouse-moi".
Ensuite, juste après "Si" était un très bon titre (Même si "Docteur menteur" sur la face B était plus mièvre), une bonne ballade qui musicalement se rapproche d'ailleurs des productions Gall / Berger de l'époque je trouve. (A écouter justement après le duo "Donner pour donner" d'Elton John et France Gall, il y a quelques similitudes dans le style d'arrangement).
L'album comprenant "Si" a été un succès, et sans révolutionner le répertoire de Karen, il y avait aussi une chanson intéressante "Scoop sur ma vie". Ensuite, sans doute l'album le plus mûr de la carrière de Karen Cheryl sort au printemps 1982, celui comprenant "Je me souviens", très belle chanson en hommage à Claude François et aussi la chanson "Ex star" qui rappelle justement (encore une référence à Michel Berger) sur le thème du texte la chanson "Les adieux d'un sex symbol" de l'opéra rock "Starmania" de Luc Plamondon et Michel Berger, ainsi que "Dis-lui s'il m'oublie", une jolie chanson sentimentale à nouveau, mais au texte nostalgique et finalement assez poétique, et même chose pour "Seule".
A ce moment là, malgré le tube faiblard "Les nouveaux romantiques", je pense qu'au printemps 1982, la carrière de l'artiste était sur le point d'évoluer vers un répertoire plus en accord avec l'âge qu'elle avait alors (25 ans). Mais, sans doute l'album avec "Je me souviens" ne se vendait pas assez bien, sitôt la fin de l'été 1982, Karen revient avec un nouveau 45 tours comprenant deux chansons aux textes très faiblards : "Oh ! Chéri chéri" et "Twister ma peine" (Chanson qu'elle reprendra en duo avec la petite Sandra un an plus tard), 45 tours sorti en deux éditions dont l'une est complétée par des extraits de "Dis-lui s'il m'oublie" et "Seule" (Effectivement un 45 tours 4 titres, mais avec les deux chansons de la fin des deux faces écourtées !!). Malheureusement, "Oh ! Chéri chéri" cartonne, et replace le répertoire de Karen Cheryl dans une certaine mièvrerie qui se complètera avec la reprise de "Twister ma peine" avec la petite Sandra, des titres très mièvres comme "Le tout pour le tout" et l'album de fin 1983 avec "Pense à moi quand même".
Alors, Karen a quitté Humbert Ibach à cause de cela, c'est certain, mais une fois libérée de lui, il fallait aussi qu'elle reprenne en mains seule son image et son répertoire, en repartant du dernier style de chansons que son producteur Humbert Ibach lui avait donné à chanter. C'est pour cela aussi qu'"Amore mio", "Golden girl" et "Pas d'panik !" ne dépareillait pas trop dans son répertoire de "Twister ma peine" et "Pense à moi quand même" qu'il lui avait imposé !!
Manque de pot pour elle, sa rupture avec Humbert Ibach et cette difficulté à changer par elle-même seule son image et à faire à nouveau évoluer son répertoire coïncide avec la création du Top 50 sur Canal + et l'arrivée de nouvelles chanteuses jouant comme elle sur son look (Mylène Farmer est encore bien discrète en 1984, je pense surtout à Jeanne Mas et un peu moins à Jakie Quartz) mais avec des chansons tout aussi rythmées que les siennes mais aux textes écrits par elles-mêmes et plus intéressants. En plus, c'est vrai qu'elle a pensé bon se tourner vers un public d'enfants en tournant dans "J'ai rencontré le Père Noël" et en animant "Vitamines". Mais là, c'était aussi parce que en 1983, Humbert Ibach lui avait fait sortir l'album "Karen Cheryl chante pour ses copains les enfants". Donc, en fait, en 1985, Karen Cheryl était un peu désorientée et elle a cru bon de continuer peut-être à exploiter une image que son producteur Humbert Ibach avec qui elle venait de rompre son contrat, avait commencé à créer dès 1982 / 1983. En fait, si au lieu de lui faire sortir "Oh ! chéri chéri" durant l'été 1982, il lui avait fait sortir un nouvel album dans la continuité du précédent (Celui comprenant "Je me souviens"), elle aurait eu moins de mal à évoluer à nouveau une fois séparée contractuellement de lui.
Et justement, je le maintiens, "Pas d'panik !" était selon moi meilleur que les deux 45 tours précédemment sortis. " A l'envers, à l'endroit" sorti deux ans plus tard et "Où sont les anges ?" en 1989 seront encore meilleurs, mais sans doute sortis trop tard, et d'autres chanteuses (Mylène Farmer, Jeanne Mas, Patricia Kaas) ayant à peu près son âge trustaient les premières places du Top 50 comme c'était son cas à la fin des années 70 / début des années 80, quand le "Top 50" n'était que hit-parade.
@philos9997 merci pour votre analyse si détaillée. Personnellement, j'aime toutes ses chansons car ce sont celles de ma jeunesse mais force est de constater que beaucoup ont vieilli sauf quand elles sont rajeunies par le talent d'Alphanumérik !!! Sinon, finalement, mes goûts aujourd'hui iraient plus vers des chansons moins connues comme "Seule", "Dis lui s'il m'oublie" ou "Rock and roll tennis". Karen Chéryl a quitté son producteur sous la mauvaise influence de son compagnon de l'époque mais il lui était impossible, en même temps, d'accepter de faire ce qu'a fait, au final, Douchka. Et Mémé qui avait décroché la timbale avec son contrat Disney ne voulait rien savoir. Les crispations se sont exacerbées jusqu'au point de rupture. En revanche, il est dommage d'avoir jeté l'éponge en 92 même s'il était très difficile pour elle de repartir à zéro à 36/37 ans. Elle venait de vivre un ultime échec commercial avec "L'amour fou" et s'est peut être dit que même si Ibach n'arrivait plus à relancer la machine, il fallait tout arrêter. Elle venait de traverser 7/8 ans d'échecs avec toute l'énergie qu'il avait fallu pour trouver chaque fois une nouvelle maison de disques qui accepte de la signer ( Warner, Polydor, Flarenasch ). En 91, elle a pudiquement dit avoir retrouvé son producteur en mangeant une glace mais la vérité est qu'elle l'a recontacté pour tenter de retravailler avec lui. C'est dire à quel point elle ne savait plus dans quelle direction musicale aller après l'échec d'"Où sont les anges".
Depuis 20 ans on a souvent entendu des inepties selon lesquelles elle avait interdit de ressortir ses chansons. Elle n'en a nullement le pouvoir, les bandes appartenant à Ibach ( qui les a revendues à Warner ) . Warner qui vient d'ailleurs de tester une première exploitation avec un maxi 45 T. On verra bien si l'expérience sera renouvelée...
@@jeanjacquesfrances9963 Je pense aussi la concernant qu'après avoir quitté son producteur Mémé Ibach, elle a été en elle-même désorientée. Elle a répondu aux opportunités qui se présentaient à elle, qu'elles soient heureuses ou non, mais sans calcul. C'est à dire, le film "J'ai rencontré le Père Noël" de Christian Gion, où néanmoins elle chante, et l'animation de "Vitamine" sur TF 1. Alors qu'en France, on n'aime pas trop quand quelqu'un s'investit dans différents domaines. Karen Cheryl c'était une chanteuse dans l'esprit du public, et quand elle a multiplié les autres activités artistiques, son image est devenue plus floue pour le public.
@@philos9997
Personnellement je ne pense pas que son image était alors devenue plus floue pour le public.
Il me semble que dans l'esprit du public dont je faisais moi-même partie, Karen Cheryl était toujours considérée comme étant une chanteuse mais devenue animatrice des programmes de jeunesse, ni plus ni moins
@@jeanjacquesfrances9963 Je crois que vous m'aviez dit sous une des vidéos d'une de vos interviews de Karen Cheryl, qu'en plus de vos interviews de cette dernière et de cette interview d'Humbert Ibach, vous aviez également réalisé une interview de Douchka à cette époque, où elle vous avait confié qu'Humbert Ibach n'était pas toujours très sympa concernant son look. Qu'en est-il de cette interview ?
@@philos9997 elle reste à numériser...Comme on l'entend dans la présente interview d'Ibach , ce dernier dit sèchement au téléphone "Oui ben qu'elle attende" à la secrétaire l'informant que Douchka est arrivée. J'ai effacé la partie où elle ouvre timidement la porte après avoir frappé pour lui dire qu'elle a, ensuite, un cours de danse ( donc qu'il faut qu'elle le voit vite sinon elle va être en retard ) et lui de lui dire à nouveau d'attendre....Et plus tard Douchka de me demander "Vous trouvez que j'ai l'air d'une boulangère ? Non parce qu'il vient de m'engueuler parce que je me suis présentée à vous sans mettre ma barrette". Cela donnait envie de rire mais, pour elle, c'était pénible. Et en partant, elle a conclu "Gardez ça pour vous car sinon je vais avoir des problèmes". Voilà la vie d'une chanteuse chapoté par Mémé Ibach. Mais c'était sûrement le prix à payer d'une sécurité tant artistique que financière : le choix est binaire et la suite l'a prouvé !!!
Des tubes mondials !!! 😡😡😡
Sale bonhomme aigri. Il a la chance qu'Isabelle Morizet a de l'affection pour lui. Car même si en 1986, il était en colère, aucune excuse pour ses mots si violents... Karen a démontré maintes fois qu'elle savait très bien chanté en live (Noel un enfant, la Java de Broadway, For me formidable...) des titres plus difficiles mais chantés plus facilement que les chansons basiques d'Ibach. il a fait le même coup avec DOuchka envers qui il n'a pas été tendre. Ce vieux Mémé n'a pas mon respect, même s'il a découvert Karen Cheryl, (re)devenue Isabelle Morizet depuis 25 ans sur Europe 1 le samedi à 13h. Cet impresario grotesque ne voulait pas qu'elle s'exprime trop à la télévision, car elle avait déjà le sens du verbe et dénotait. Mais il préférait que le public la croit stupide et idiote.... Pauvre mieux monsieur irrespectueux
L'idolâtrie vous aveugle, vous êtes dans l'erreur.
Ce n'est pas Mr Ibach qui de la chance mais bien Mme Morizet !
Car sans lui personne n'aurait connu Isabelle Morizet ou "Karen Cheryl" en termes de célébrité.
Et sans lui, elle n'aurait pas eu cette vie et ce parcours extraordinaire, je pense qu'elle en a bien conscience et que c'est la raison pour laquelle vous dites qu'"elle a de l'affection pour lui".
Ce n'est pas pour le défendre mais faut quand-même être objectif
@@MrRebib Ah rassurez vous cher monsieur, je ne suis ni aveugle ni fan de base... Les 2 en fait on eu de la chance de se connaitre, car l'un sans l'autre rien n'aurait été possible. Seulement Monsieur Ibach a souvent eu des comportements durs et borderline, même avec Sheila ou Douchka. Alors en 1986, la brouille était toute fraiche mais ses propos sont en partie mensongers et je ne peux les tolérer. Karen savait très bien chanter en live et l'a prouvée mille fois. On disait la même chose de Sheila d'ailleurs (encore un mensonge)...Bref cette brouille avec Ibach est passée, mais il n'a jamais été l'oie blanche pour laquelle il (voulait) se faire passer...ça, c'est une certitude.
Quel gros C……
Il a fait des misères à Sheila et karen cheryl
Il me semble l archetype du producteur verreux qui 'à aucune considération pour ses artistes
Il passe son temps à rabaisser l artiste qui lui a permis de faire fortune
Rapport patron salarié avec un patron doté d'une très forte personnalité. Je te donne la sécurité artistique et financière et tu m'obéis au doigt et à l'oeil. Voilà le deal. Et si tu veux me quitter tu ne pourras plus évoluer car ton succès trouve racine dans un répertoire pour jeune fille, jeune fille que tu resteras éternellement dans le coeur du public. Tu ne seras jamais autorisé à officier dans un registre plus mature. Dès lors, le choix est cornélien...
Ce gars est infecte et méprisant avec les artistes qu il a produit
Après Douchka, il ne produira plus grand chose. Il s'associera à nouveau avec Carrère. Karen Cheryl refera appel à lui en 1991 pour le 45 tours "L'amour fou". Mais surtout, en collaboration avec Claude Carrère, il tentera, en étant loin d'être le premier (Depuis la fin des années 60, cette chanteuse était passée par plusieurs labels, dont par AB Productions, sans connaître à nouveau le succès), de relancer la carrière de chanteuse d'Annie Philippe. Et ce en 1988, alors que la chanteuse fait une apparition dans "Itinéraire d'un enfant gâté" de Claude Lelouch.
Il lui fera sortir, en collaboration avec Carrère, le 45 tours "Qu'est-ce que tu deviens ?" très rétro 60's dans l'idée, mais accolé avec des arrangements synthétiseurs imitant le style des productions Stock Aitken Waterman pour Kylie Minogue de l'époque. Et ce alors que la chanteuse avait 42 ans (Contre 20 pour Kylie Minogue). Résultat, un flop. Flop dont je mets quand même un extrait : th-cam.com/video/Jx5z1NOfvug/w-d-xo.html
@@philos9997
Un flop que personnellement j'adore, et je suis certain que d'autres l'ont également adoré
Je. Je. Je. Je. Je. Je. Je. Pas modeste le type
Il n'a fait que copier CARRERE qui le prenait pour son larbin. Il a par la suite raconté beaucoup de conneries quant à la supposée carrière internationale du clone de Sheila.