Émission du 13 janvier 2025. Boris Guillou, conseiller national du parti Renaissance et conseiller municipal d’opposition à Saint-Brieuc, était l’invité politique de la matinale de Bretagne 5.
Boris Guillou a analysé la situation politique actuelle, marquée par une tension croissante autour de la possible motion de censure que les oppositions de gauche envisagent de déposer si le gouvernement ne suspend pas sa réforme des retraites. Cette dernière prévoit notamment le recul de l’âge minimum de départ à la retraite à 64 ans, une mesure fortement contestée.
À la veille de la déclaration de politique générale de François Bayrou à l'Assemblée nationale, Boris Guillou a souligné la position délicate dans laquelle se trouve le Premier ministre. Ce dernier devra naviguer entre les attentes contradictoires des différentes forces politiques, notamment celles de la Droite républicaine, qui menace de retirer son soutien si des concessions majeures sont faites sur ce point central de la réforme.
L’élu briochin a également mis en garde contre les risques d’instabilité politique et sociale qu’entraînerait une éventuelle chute du gouvernement Bayrou. Il a toutefois tenu à rassurer sur la solidité des institutions de la Vème République, qui, selon lui, permettent de maintenir un équilibre démocratique et un fonctionnement des institutions, même en période de crise. En parallèle, il a dénoncé les stratégies opportunistes de certaines formations politiques qui, selon lui, exploitent l’incertitude suscitée par cette motion de censure pour appeler à une destitution du Président de la République.
Sur le plan économique, Boris Guillou a dressé un tableau des défis budgétaires qui attendent le gouvernement, notamment autour de l’élaboration du budget 2025. Il a mis l’accent sur la complexité des mécanismes fiscaux et a plaidé pour une politique de rigueur budgétaire capable de réduire les dépenses publiques sans alourdir la pression fiscale, en particulier pour les ménages les plus modestes. Il a également insisté sur l’urgence de simplifier les démarches administratives, un enjeu majeur pour améliorer la gestion publique et la compétitivité économique.
En ce qui concerne les collectivités territoriales, Boris Guillou a évoqué les contraintes budgétaires auxquelles elles sont confrontées. Selon lui, ces dernières devront opérer des choix difficiles en réduisant les dépenses dans des domaines jugés moins prioritaires, afin de préserver l’équilibre financier tout en continuant à garantir les missions essentielles des services publics.
Enfin, il s’est exprimé sur les prochaines élections municipales de 2026 à Saint-Brieuc. Bien que l’échéance puisse paraître lointaine, Boris Guillou a révélé que l’opposition se prépare activement depuis plusieurs semaines en vue de cette campagne. Selon lui, cette mobilisation est indispensable pour construire un projet solide et crédible, capable de répondre aux attentes des Briochins.