Noga Erez à la conquête du monde (et d’elle-même)
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- เผยแพร่เมื่อ 16 ก.ย. 2024
- Sa musique décape, son verbe dénonce, son esthétique détonne : l’artiste de Tel Aviv Noga Erez navigue
avec impertinence et élégance entre uppercuts hip-hop et douceurs électro-pop. Sur les rives du Rio Loco
(Toulouse), rencontre avec une trentenaire au flow élastique et au regard faussement blasé, une artiste qui
doute beaucoup mais qui, inexorablement, avance à la conquête du monde et d’elle-même.
Née à la toute fin des années 80, Noga Erez a grandi à Césarée, une ville niché en bord de méditerranée entre
Haïfa et Tel-Aviv, la ville que l’on surnomme « la Bulle » tant elle vit à part et où, à 18 ans, elle finira par
débarquer. Après une rapide embardée jazz, elle rencontre le producteur Ori Rousso qui est aujourd’hui sa
moitié, à la ville comme à la scène. Ensemble, entre uppercuts hip-hop et douceurs électro-pop, ils façonnent un
son clair et un puissant, des chansons intelligentes et terriblement catchy.
En 2017, Noga Erez débarque de manière tonitruante dans le game avec « Dance While You Shoot », un titre
consacré à une vie sûre vécue à quelques kilomètres seulement du conflit israélo-palestiniens. Un morceau que
l’on le retrouve sur le sulfureux Off the Radar, son 1er album, dans lequel notre trentenaire critique également le
gouvernement de l’époque et ses dérives autoritaires.
En 2020, Kids, le 2ème opus de la chanteuse, productrice et songwriteuse israélienne est dans la même veine :
audacieux, sensuel, brûlant, générationnel. Il capte l'époque et toute l'attention et Noga Erez part à la conquête du
monde : du Sziget de Budapest au Madison square Garden de New York, elle fait le show partout, collabore avec
Missy Eliott, sort une reprise de Lil Nas X et signe sur le formidable label berlinois City Slang !
Alors qu’elle annonce la sortie prochaine d’un nouvel opus qui, selon son expression, « part dans tous les sens »,
je rencontre Noga Erez à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, quelque heures avant son concert
incandescent en ouverture du festival Rio Loco.
Au fil de notre échange, vous découvrirez une artiste à l’univers souvent hybride et toujours généreux. Une
artiste qui doute beaucoup mais qui, inexorablement, avance à la conquête du monde et d’elle-même.
Journaliste : Hortense Volle
Réalisation : Benjamin Sarralié
Mixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie Besset
Responsable d'unité de production FMM - RFI Labo : Xavier Gibert