Merci Seigneur pour le souffle de vie renouvelé . Rends moi tjrs attentive à Ta Parole ; fais moi partager d'avantage mon pain avec les nécessiteux ; bénis tous ceux qui me soutiennent par tous les ( pains) moyens . Donnes à tous : la santé , la force et la sagesse pour pouvoir chercher honnêtement le pain quotidien ; merci mon père ❤ .
Homélie Dimanche 02 Juin 2024. Fête du Très Saint Sacrement. Au centre de la célébration en ce dimanche il y a l’alliance. L’alliance est l’amour de Dieu qui adopte l’humanité. Dans sa pédagogie Dieu a établi plusieurs alliances : Adam, Noé, Abraham, Moise… et enfin la nouvelle alliance avec Jésus le fils unique. Toutes ses alliances avaient un élément comme l’effusion du sang à travers le sacrifice d’un animal pur, un animal non souillé. L’alliance de Dieu est en faveur de l’homme. Dieu dans son grand amour, vient sceller une alliance avec son peuple. Il devient comme Père pour son peuple, et le peuple devient comme son fils. Les textes de ce dimanche mettent au cœur de l’alliance trois éléments : Le Sang, la Parole et le Pain. Le Sang : C’est avec le sacrifice d’Abel par son frère Caïn que le mot sang apparait explicitement pour la première fois (Le sang de Jésus parlera plus fort que celui d’Abel). C’est un meurtre pour Cain, mais pour Dieu c’est un sacrifice, la lettre aux Hébreux interprète ce meurtre comme sacrifice en rapport au sacrifice du Christ ! Mais déjà quand Adam et Eve ont péché Dieu les as habillés de peau d’animaux, cela suppose l’effusion de sang. Dieu a versé le sang (des animaux) pour couvrir la nudité des proto-parents. C’est le premier geste qui préfigure l’effusion de Sang de Jésus pour le salut de l’humanité dénudée par le péché. Jésus sera dépouillé de ses vêtements et il versera son sang pour couvrir la nudité de l’humanité et la revêtir de la miséricorde de Dieu. Le Sang est symbole de vie, c’est pourquoi il est sacré. Et lorsqu’il est versé il est le plus grand sacrifice d’une part et la plus grande preuve d’amour d’autre part. C’est le sang qui sauvera les fils de Jacob en Egypte. C’est le Sang qui sera aussi symbole de l’alliance. Dans la première lecture le sang est l’élément d’union entre Dieu et le Peuple. Il est d’abord aspergé sur l’autel puis sur le Peuple. Mais avant l’aspersion du Sang sur le Peuple, celui-ci doit professer sa foi, celui-ci doit accepter La Parole après la lecture du Livre de l’Alliance. Le Sang de Jésus est préfiguré dans tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance. C’est Lui qui mettra aussi fin à tous les sacrifices antérieurs. Et désormais il n’y aura plus de sacrifice de sang. Le Sacrifice de Jésus, le Sang de Jésus est pour la nouvelle alliance, qui est aussi éternelle, c’est-à-dire qui est en vigueur et qui n’aura plus fin. Le Sang de Jésus est un sang de libération, un sang d’aspersion et versé pour la purification pour la Rédemption des pécheurs. Ce sang est aujourd’hui présent dans l’Eucharistie où chaque jour le sacrifice de la croix de Jésus est réactualisé ! Ceux qui participent de l’Eucharistie sont invités à donner leur vie pour leurs frères et sœurs. L’Eucharistie est le mémorial dans la vie de l’Eglise et du Chrétien de faire de chaque journée une journée de sacrifice, une journée de donation pour donner la vie. Comme le Christ s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; et dont le sang nous as purifiés notre conscience des actes qui mènent à la mort, ainsi le disciple de Jésus doit se faire une victime pour sauver le monde ! La participation au Sacrifice Eucharistique, au Sacrifice de la Messe c’est pour faire de nous des martyrs, des témoins qui font de leur vie une offrande d’amour pour le bonheur et le salut de leurs frères et sœurs. La Parole Dans l’Alliance au Mont Sinaï, celle qui est présentée dans la première lecture. La Parole est au centre de l’Alliance. Il y a une étroite relation entre le Sang et la Parole de Dieu, le livre de l’Alliance. En hébreux l’expression DABAR, exprime quelque chose qui est derrière, qui est caché et qui pousse en avant, les mots sont poussés dehors par ce qui est derrière, la pensée secrète. La pensée pousse les mots sur la bouche qui les profère. L’homme en parlant s’ex-prime. L’homme sort de lui-même. De même Dieu en parlant s’ex-prime, il sort de Lui-même ; et en sortant de lui-même, devient action et se donne. La Parole est pour l’univers biblique Acte. La Parole n’est pas abstraction elle est action. Les latins disaient la parole s’envole les écrits restent (Sénateur Romain Caius Titus). Pour la Bible la Parole ne s’envole pas elle est action, dans la nouvelle création la Parole s’est même faite chair. La Parole s’incarne dans les actions et dans les personnes. C’est pourquoi quand Dieu parle, les choses adviennent. La création est le fruit de la Parole. C’est pourquoi la Parole est au centre de l’alliance avec Moise. Le Peuple dit d’une seule voix : « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique. » Ensuite le sacrifice est offert, le sang est versé sur l’autel. L’accueil de la Parole est la condition pour que le sacrifice soit offert et que le Sang soit aspergé sur l’autel, qui représente la Partie Divine, le Monde de Dieu. Après cela le Peuple doit encore dire oui à la Parole, le Peuple doit une fois de plus accueillir la Parole : puis il aspergea l’autel avec le reste du sang. Il prit le livre de l’Alliance et en fit la lecture au peuple. Celui-ci répondit : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. » Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l’Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. » La Parole est donc médiatrice tout comme le sang est médiateur. Celui qui accueille la Parole doit verser son Sang : les martyrs ont versé leur sang parce qu’ils ont été fidèles à la Parole. Les Maccabées étaient allumés d’un amour zélé pour la loi et les traditions des pères : « Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite ! » (1 Mac 2, 26-27). Dans la nouvelle Alliance, Jésus est Parole et Sang : Il est le Verbe qui s’offre à Dieu, il est le Médiateur et le Sacrifice. Il est la Parole qui dit « Oui » à Dieu pour faire la Volonté du Père. Il est le Sang Versé pour la Nouvelle Alliance : Sang de l’Alliance Nouvelle et éternelle. Comme « Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche. Il parla, et ce qu’il dit exista ; il commanda, et ce qu’il dit survint. » (Ps 32,6.9) Ainsi dans la Nouvelle Création, le Seigneur a fait tout par le Verbe qui s’est fait chair. Le Psaume établit elle aussi le lien entre élever la coupe et tenir les promesses. C’est-à-dire sacrifier implique être fidèle à la Parole de Dieu et à la Parole donnée. Le Disciple de Jésus qui célèbre la fête du Saint Sacrement doit prendre conscience du fait qu’il ne peut élever la Coupe du Salut que s’il est fidèle aux promesses, s’il est fidèle à l’alliance, s’il est fidèle à la Parole et a une ardeur Jalouse pour la Parole de Dieu prêt à sortir pour aller combattre pour cette Parole ! Le monde contemporain est inondé de fake news, de fausses paroles, des discours hypocrites et mensongers, des mots vides de sens et d’essence, c’est-à-dire de substance. Parce que l’homme n’est plus connecté à la source de la Vraie Parole, de la Parole de Vérité. S’il remet la Parole de Vérité au centre de sa vie, il pourra dire comme Jésus ceci est mon corps livré, ceci est mon sang versé. Toute Parole doit exprimer le sacrifice de notre vie. Notre vie est une lettre d’amour écrite, notre vie doit être un message qui porte vie et joie ! Adorer le Saint Sacrement, c’est devenir Parole de Dieu pour le monde, c’est par la force de la Parole et de l’Esprit Saint que le Pain devient Corps du Christ et le Vin devient Sang du Christ. Le chrétien qui devient Parole par la force de l’Esprit Saint devient aussi pain livré et vin versé c’est-à-dire Corps et Sang de Jésus Christ ! (à suivre...)
(...suite) Le Pain Le pain est le principal moyen de subsistance de l’homme. Il est mentionné dès le début de la Genèse : « C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain » (Gn 3, 19). Pour les Hébreux en marche dans le désert, cet aliment pleuvait du ciel chaque jour et ne pouvait être mis de côté pour le lendemain (Exode 16,19-20). Le pain demandé au Père du Ciel et donné au jour le jour serait donc la nourriture indispensable au disciple pour continuer sa route dans le désert de la vie, tout comme lors de l’exode ou dans le cas du prophète Élie (1 Rois 19, 5-8). Le pain est avant tout destiné à être partagé avec les autres, notamment avec les affamés. Sa présence ou son absence sont un signe de bénédiction divine ou, au contraire, de châtiment du péché. Jésus lorsqu’il enseigne à prier, Il indique comme première demande : le pain ! Jésus lui-même va donner du Pain aux foules qui le suivaient. Il ne donne pas que le pain, mais il se donne lui-même comme le pain. Le Pain c’est la nourriture, Il est aussi notre vie ! Jésus est le pain vivant, c’est-à-dire le pain qui a la vie en lui-même et qui peut transmettre cette vie aux autres. D’autre part pain vivant c’est aussi un pain qui ne finit pas, il est comme la manne qui a accompagné le peuple au désert tout au long de son pèlerinage, il a cessé de nourrir le peuple quand celui-ci est passé de nomade à sédentaire. Le Pain par amour devient corps livré, pour être pain d’amour. Le pain vivant c’est un pain qui vit éternellement, et par conséquent tous ceux qui prennent part à ce pain vivent éternellement. Jésus pain vivant apporte l’éternité dans le quotidien de son disciple, il introduit le Ciel dans la vie de son disciple car Il est descendu du Ciel. Le Pain Vivant c’est le Pain qui permet à chaque disciple de Jésus d’accueillir la vie du Ciel, la vie divine dans son histoire. Refuser le Pain Vivant c’est accepter la mort, c’est refuser le Ciel et la vie divine, c’est refuser de vivre ! Le monde aujourd’hui offre des pains artificiels qui ne peuvent pas rassasier l’homme, au contraire leur consommation augmente une telle famine. La Fête du Saint Sacrement nous invite aussi à partager notre pain avec nos frères : le pain partagé ne diminue pas il est comme le pain de la veuve de Sarepta, il est comme les 5 ou 7 pains que Jésus a multiplié. Le pain donné est un pain multiplié et non pas perdu ! L’homme qui ne voulait pas partager son pain. Un homme dont la récolte avait beaucoup produit mit le fruit de son travail dans une grange. Puis il se dit en lui-même : « je pourrai transformer mon blé en farine et de la farine fabriquer du pain pour la vente. » Cette année-là la famine frappa le village et l’homme parce qu’il était avare était heureux car il pouvait se faire beaucoup d’argent. Mais la famine était tellement sévère que beaucoup de personne n’avait pas de moyen pour se procurer du pain. Et lui ne voulait partager son pain alors que, beaucoup d’autres personnes dans le village partageaient leurs ressources avec les démunis. Mais une sombre et mélancolique tristesse régnait dans le village. Un jour des enfants vinrent lui demander du pain, il ne voulait pas leur en donner. C’est alors que son petit-fils lui dit : « grand père, si tu ne veux pas donner ton pain aux adultes, il faut au moins le partager avec les enfants. Ils sont comme moi, si tu ne leur donnes pas tu pain, moi non plus je ne mangerais plus de ton pain et imagine alors que je meurs affamé ! » Les paroles de cet enfant touchèrent le cœur de son grand père et celui-ci décida de donner le pain non seulement aux enfants, mais aussi à tout le village et la joie revint sur les visages, dans les maisons et dans tout le village. Le soir de la dernière Cène « Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps ». Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés ». Le disciple de Jésus est aussi un pain rompu et donné pour la vie, un pain d’amour, un pain de vie. Avant de se donner, il doit donner son pain. Lorsqu’il s’est donné il doit encore pardonner car après le don du pain, suit le don du pardon ! P. Emile-Martin DIBONGUE
Merci Seigneur pour le souffle de vie renouvelé . Rends moi tjrs attentive à Ta Parole ; fais moi partager d'avantage mon pain avec les nécessiteux ; bénis tous ceux qui me soutiennent par tous les ( pains) moyens . Donnes à tous : la santé , la force et la sagesse pour pouvoir chercher honnêtement le pain quotidien ; merci mon père ❤ .
Que Dieu te benisse aussi
Amen🎉
Homélie Dimanche 02 Juin 2024. Fête du Très Saint Sacrement.
Au centre de la célébration en ce dimanche il y a l’alliance. L’alliance est l’amour de Dieu qui adopte l’humanité. Dans sa pédagogie Dieu a établi plusieurs alliances : Adam, Noé, Abraham, Moise… et enfin la nouvelle alliance avec Jésus le fils unique. Toutes ses alliances avaient un élément comme l’effusion du sang à travers le sacrifice d’un animal pur, un animal non souillé. L’alliance de Dieu est en faveur de l’homme. Dieu dans son grand amour, vient sceller une alliance avec son peuple. Il devient comme Père pour son peuple, et le peuple devient comme son fils. Les textes de ce dimanche mettent au cœur de l’alliance trois éléments : Le Sang, la Parole et le Pain.
Le Sang :
C’est avec le sacrifice d’Abel par son frère Caïn que le mot sang apparait explicitement pour la première fois (Le sang de Jésus parlera plus fort que celui d’Abel). C’est un meurtre pour Cain, mais pour Dieu c’est un sacrifice, la lettre aux Hébreux interprète ce meurtre comme sacrifice en rapport au sacrifice du Christ ! Mais déjà quand Adam et Eve ont péché Dieu les as habillés de peau d’animaux, cela suppose l’effusion de sang. Dieu a versé le sang (des animaux) pour couvrir la nudité des proto-parents. C’est le premier geste qui préfigure l’effusion de Sang de Jésus pour le salut de l’humanité dénudée par le péché. Jésus sera dépouillé de ses vêtements et il versera son sang pour couvrir la nudité de l’humanité et la revêtir de la miséricorde de Dieu. Le Sang est symbole de vie, c’est pourquoi il est sacré. Et lorsqu’il est versé il est le plus grand sacrifice d’une part et la plus grande preuve d’amour d’autre part. C’est le sang qui sauvera les fils de Jacob en Egypte. C’est le Sang qui sera aussi symbole de l’alliance. Dans la première lecture le sang est l’élément d’union entre Dieu et le Peuple. Il est d’abord aspergé sur l’autel puis sur le Peuple. Mais avant l’aspersion du Sang sur le Peuple, celui-ci doit professer sa foi, celui-ci doit accepter La Parole après la lecture du Livre de l’Alliance.
Le Sang de Jésus est préfiguré dans tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance. C’est Lui qui mettra aussi fin à tous les sacrifices antérieurs. Et désormais il n’y aura plus de sacrifice de sang. Le Sacrifice de Jésus, le Sang de Jésus est pour la nouvelle alliance, qui est aussi éternelle, c’est-à-dire qui est en vigueur et qui n’aura plus fin. Le Sang de Jésus est un sang de libération, un sang d’aspersion et versé pour la purification pour la Rédemption des pécheurs. Ce sang est aujourd’hui présent dans l’Eucharistie où chaque jour le sacrifice de la croix de Jésus est réactualisé ! Ceux qui participent de l’Eucharistie sont invités à donner leur vie pour leurs frères et sœurs. L’Eucharistie est le mémorial dans la vie de l’Eglise et du Chrétien de faire de chaque journée une journée de sacrifice, une journée de donation pour donner la vie. Comme le Christ s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; et dont le sang nous as purifiés notre conscience des actes qui mènent à la mort, ainsi le disciple de Jésus doit se faire une victime pour sauver le monde ! La participation au Sacrifice Eucharistique, au Sacrifice de la Messe c’est pour faire de nous des martyrs, des témoins qui font de leur vie une offrande d’amour pour le bonheur et le salut de leurs frères et sœurs.
La Parole
Dans l’Alliance au Mont Sinaï, celle qui est présentée dans la première lecture. La Parole est au centre de l’Alliance. Il y a une étroite relation entre le Sang et la Parole de Dieu, le livre de l’Alliance. En hébreux l’expression DABAR, exprime quelque chose qui est derrière, qui est caché et qui pousse en avant, les mots sont poussés dehors par ce qui est derrière, la pensée secrète. La pensée pousse les mots sur la bouche qui les profère. L’homme en parlant s’ex-prime. L’homme sort de lui-même. De même Dieu en parlant s’ex-prime, il sort de Lui-même ; et en sortant de lui-même, devient action et se donne. La Parole est pour l’univers biblique Acte. La Parole n’est pas abstraction elle est action. Les latins disaient la parole s’envole les écrits restent (Sénateur Romain Caius Titus). Pour la Bible la Parole ne s’envole pas elle est action, dans la nouvelle création la Parole s’est même faite chair. La Parole s’incarne dans les actions et dans les personnes. C’est pourquoi quand Dieu parle, les choses adviennent. La création est le fruit de la Parole. C’est pourquoi la Parole est au centre de l’alliance avec Moise. Le Peuple dit d’une seule voix : « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique. » Ensuite le sacrifice est offert, le sang est versé sur l’autel. L’accueil de la Parole est la condition pour que le sacrifice soit offert et que le Sang soit aspergé sur l’autel, qui représente la Partie Divine, le Monde de Dieu. Après cela le Peuple doit encore dire oui à la Parole, le Peuple doit une fois de plus accueillir la Parole : puis il aspergea l’autel avec le reste du sang. Il prit le livre de l’Alliance et en fit la lecture au peuple. Celui-ci répondit : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. » Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l’Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. » La Parole est donc médiatrice tout comme le sang est médiateur. Celui qui accueille la Parole doit verser son Sang : les martyrs ont versé leur sang parce qu’ils ont été fidèles à la Parole. Les Maccabées étaient allumés d’un amour zélé pour la loi et les traditions des pères : « Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite ! » (1 Mac 2, 26-27). Dans la nouvelle Alliance, Jésus est Parole et Sang : Il est le Verbe qui s’offre à Dieu, il est le Médiateur et le Sacrifice. Il est la Parole qui dit « Oui » à Dieu pour faire la Volonté du Père. Il est le Sang Versé pour la Nouvelle Alliance : Sang de l’Alliance Nouvelle et éternelle. Comme « Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche. Il parla, et ce qu’il dit exista ; il commanda, et ce qu’il dit survint. » (Ps 32,6.9) Ainsi dans la Nouvelle Création, le Seigneur a fait tout par le Verbe qui s’est fait chair. Le Psaume établit elle aussi le lien entre élever la coupe et tenir les promesses. C’est-à-dire sacrifier implique être fidèle à la Parole de Dieu et à la Parole donnée. Le Disciple de Jésus qui célèbre la fête du Saint Sacrement doit prendre conscience du fait qu’il ne peut élever la Coupe du Salut que s’il est fidèle aux promesses, s’il est fidèle à l’alliance, s’il est fidèle à la Parole et a une ardeur Jalouse pour la Parole de Dieu prêt à sortir pour aller combattre pour cette Parole ! Le monde contemporain est inondé de fake news, de fausses paroles, des discours hypocrites et mensongers, des mots vides de sens et d’essence, c’est-à-dire de substance. Parce que l’homme n’est plus connecté à la source de la Vraie Parole, de la Parole de Vérité. S’il remet la Parole de Vérité au centre de sa vie, il pourra dire comme Jésus ceci est mon corps livré, ceci est mon sang versé. Toute Parole doit exprimer le sacrifice de notre vie. Notre vie est une lettre d’amour écrite, notre vie doit être un message qui porte vie et joie ! Adorer le Saint Sacrement, c’est devenir Parole de Dieu pour le monde, c’est par la force de la Parole et de l’Esprit Saint que le Pain devient Corps du Christ et le Vin devient Sang du Christ. Le chrétien qui devient Parole par la force de l’Esprit Saint devient aussi pain livré et vin versé c’est-à-dire Corps et Sang de Jésus Christ !
(à suivre...)
😂 Merci seigneur, pour le pain de la vie.❤
(...suite)
Le Pain
Le pain est le principal moyen de subsistance de l’homme. Il est mentionné dès le début de la Genèse : « C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain » (Gn 3, 19). Pour les Hébreux en marche dans le désert, cet aliment pleuvait du ciel chaque jour et ne pouvait être mis de côté pour le lendemain (Exode 16,19-20). Le pain demandé au Père du Ciel et donné au jour le jour serait donc la nourriture indispensable au disciple pour continuer sa route dans le désert de la vie, tout comme lors de l’exode ou dans le cas du prophète Élie (1 Rois 19, 5-8). Le pain est avant tout destiné à être partagé avec les autres, notamment avec les affamés. Sa présence ou son absence sont un signe de bénédiction divine ou, au contraire, de châtiment du péché. Jésus lorsqu’il enseigne à prier, Il indique comme première demande : le pain ! Jésus lui-même va donner du Pain aux foules qui le suivaient. Il ne donne pas que le pain, mais il se donne lui-même comme le pain. Le Pain c’est la nourriture, Il est aussi notre vie ! Jésus est le pain vivant, c’est-à-dire le pain qui a la vie en lui-même et qui peut transmettre cette vie aux autres. D’autre part pain vivant c’est aussi un pain qui ne finit pas, il est comme la manne qui a accompagné le peuple au désert tout au long de son pèlerinage, il a cessé de nourrir le peuple quand celui-ci est passé de nomade à sédentaire. Le Pain par amour devient corps livré, pour être pain d’amour. Le pain vivant c’est un pain qui vit éternellement, et par conséquent tous ceux qui prennent part à ce pain vivent éternellement. Jésus pain vivant apporte l’éternité dans le quotidien de son disciple, il introduit le Ciel dans la vie de son disciple car Il est descendu du Ciel. Le Pain Vivant c’est le Pain qui permet à chaque disciple de Jésus d’accueillir la vie du Ciel, la vie divine dans son histoire. Refuser le Pain Vivant c’est accepter la mort, c’est refuser le Ciel et la vie divine, c’est refuser de vivre ! Le monde aujourd’hui offre des pains artificiels qui ne peuvent pas rassasier l’homme, au contraire leur consommation augmente une telle famine. La Fête du Saint Sacrement nous invite aussi à partager notre pain avec nos frères : le pain partagé ne diminue pas il est comme le pain de la veuve de Sarepta, il est comme les 5 ou 7 pains que Jésus a multiplié. Le pain donné est un pain multiplié et non pas perdu !
L’homme qui ne voulait pas partager son pain. Un homme dont la récolte avait beaucoup produit mit le fruit de son travail dans une grange. Puis il se dit en lui-même : « je pourrai transformer mon blé en farine et de la farine fabriquer du pain pour la vente. » Cette année-là la famine frappa le village et l’homme parce qu’il était avare était heureux car il pouvait se faire beaucoup d’argent. Mais la famine était tellement sévère que beaucoup de personne n’avait pas de moyen pour se procurer du pain. Et lui ne voulait partager son pain alors que, beaucoup d’autres personnes dans le village partageaient leurs ressources avec les démunis. Mais une sombre et mélancolique tristesse régnait dans le village. Un jour des enfants vinrent lui demander du pain, il ne voulait pas leur en donner. C’est alors que son petit-fils lui dit : « grand père, si tu ne veux pas donner ton pain aux adultes, il faut au moins le partager avec les enfants. Ils sont comme moi, si tu ne leur donnes pas tu pain, moi non plus je ne mangerais plus de ton pain et imagine alors que je meurs affamé ! » Les paroles de cet enfant touchèrent le cœur de son grand père et celui-ci décida de donner le pain non seulement aux enfants, mais aussi à tout le village et la joie revint sur les visages, dans les maisons et dans tout le village.
Le soir de la dernière Cène « Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps ». Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés ». Le disciple de Jésus est aussi un pain rompu et donné pour la vie, un pain d’amour, un pain de vie. Avant de se donner, il doit donner son pain. Lorsqu’il s’est donné il doit encore pardonner car après le don du pain, suit le don du pardon !
P. Emile-Martin DIBONGUE