Distinguer cotisations patronales et cotisations salariales est une bizarrerie franco française. En réalité ce qui compte c'est d'une part le salaire super brut et d'autre part le revenu disponible (ce qui reste à la personne quand on a payé les cotisations salariales et patronales, la CSG, l'IRPP et qu'on a versé les allocations comme la prime d'activité par exemple). En effet la frontière entre les cotisations et les impôts est très fluctuante selon la philosophie adoptée et l'impôt lui-même peut être négatif si on l'étend au système social. Par ailleurs les cotisations patronales ont un profil bizarre depuis les exonérations bas salaires : elles provoquent "une trappe à pauvreté" pour les salariés puisque les promotions coûtent cher à l'employeur. C'est pourquoi la conversion générale vers l'impôt deviendra à terme une nécessité (bascule vers l'IS par exemple). Certaines cotisations relèvent d'une logique non contributive c'est à dire aujourd'hui indépendante des salaires. C'est le cas du remboursement des soins ou de la famille par exemple qui sont des dépenses traitées socialement par la solidarité y compris pour des non salariés. On aura de plus en plus tendance à les basculer vers la CSG considérée comme la première tranche de l'IRPP. Le remboursement des IJ en cas de maladie ou accident du travail en revanche relève du contributif (n'a de sens que pour un salarié). Quelques erreurs de raisonnement dans la vidéo : Pour la retraite on est bien dans du contributif mais on est en répartition. Il n'est donc pas possible de dire qu'il suffirait de capitaliser avec le même montant puisqu'il faut par ailleurs financer par des prélèvements obligatoires la retraite des gens qui n'ont pas capitalisé (c'est une chaîne de Ponzi). En revanche, ce qui pourrait être fait c'est basculer tout ou partie des cotisations de retraite vers la TVA par un jeu de bonneteau : la TVA est quelque part une réserve prise sur la consommation (sur la seule partie alimentée avec un salaire) reversée plus tard pour consommer justement. Les cotisations de retraite pourraient alors être converties en IRPP et déplafonnées mais en aucun cas on ne peut remplacer ces prélèvements par de la capitalisation. Celle-ci vient en plus pour ceux qui en ont les moyens. Pour l'assurance maladie, on a en réalité deux mécanismes : d'abord un mécanisme de "revenu universel santé" qui transforme le prélèvement santé (partie soin à environ 11%) en "chèque santé" (environ 200 euros par mois) puis une assurance (la CNAM) qui coûte environ 200 euros par mois et c'est cet abonnement qu'il faut comparer à une assurance privée et non le prélèvement proportionnel d'origine. En discussion on trouve aussi l'intégration éventuelle des mutuelles (environ 40 euros en plus de "grande sécu") ou bien la spécialisation mutuelles/SS selon les actes (actes lourds pour la sécu, médecine de ville "légère", optique et lunetterie pour les mutuelles afin d'éviter le coût de deux actes administratifs). La solidarité (aspect "chèque santé") pourrait donc être étendu aux mutuelles même si on ne fait pas la grande sécu (un peu comme les écoles privées sous contrat pourraient être financées par un chèque scolaire).
Merci pour cette vidéo. Oui, je suis très intéressé par le sujet de la retraite. Quels sont les moyens en France de se constituer une retraite complémentaire sans se faire écraser par l'impôt ?
Ça donne pas envie de travailler. Il vaut mieux profiter du RSA..hi hi tu vas bosser pour 1200 euros ? Il te reste quoi à la fin du mois ? Tu vas te user te prendre la tête tu vas payer ces paresseux de fonctionnaires. Et pourquoi...autant rien foutre ou aller dans un autre pays.. ça en vaut pas la peine d'ouvrir une entreprise t'est sur de finir à la fosse commune . L'état nous prennent pour des cons , comme les paysants .
On ne peut que comprendre cet avis, que bien des gens partagent. Il faudrait réformer tout le système en profondeur… mais je crains que ça ne soit pas dans l’intérêt des fonctionnaires qui auraient le pouvoir de changer les choses malheureusement. Et il est devenu tellement facile de profiter de ce système où de le quitter pour un autre plus favorable que de nombreux français ont déjà fait ce choix, qui peut s’entendre
Super clair et pistes de réflexion passionnantes =) Un grand merci pour ce travail qualitatif !
Merci pour ton retour 😌
Distinguer cotisations patronales et cotisations salariales est une bizarrerie franco française. En réalité ce qui compte c'est d'une part le salaire super brut et d'autre part le revenu disponible (ce qui reste à la personne quand on a payé les cotisations salariales et patronales, la CSG, l'IRPP et qu'on a versé les allocations comme la prime d'activité par exemple). En effet la frontière entre les cotisations et les impôts est très fluctuante selon la philosophie adoptée et l'impôt lui-même peut être négatif si on l'étend au système social. Par ailleurs les cotisations patronales ont un profil bizarre depuis les exonérations bas salaires : elles provoquent "une trappe à pauvreté" pour les salariés puisque les promotions coûtent cher à l'employeur. C'est pourquoi la conversion générale vers l'impôt deviendra à terme une nécessité (bascule vers l'IS par exemple).
Certaines cotisations relèvent d'une logique non contributive c'est à dire aujourd'hui indépendante des salaires. C'est le cas du remboursement des soins ou de la famille par exemple qui sont des dépenses traitées socialement par la solidarité y compris pour des non salariés. On aura de plus en plus tendance à les basculer vers la CSG considérée comme la première tranche de l'IRPP. Le remboursement des IJ en cas de maladie ou accident du travail en revanche relève du contributif (n'a de sens que pour un salarié).
Quelques erreurs de raisonnement dans la vidéo :
Pour la retraite on est bien dans du contributif mais on est en répartition. Il n'est donc pas possible de dire qu'il suffirait de capitaliser avec le même montant puisqu'il faut par ailleurs financer par des prélèvements obligatoires la retraite des gens qui n'ont pas capitalisé (c'est une chaîne de Ponzi). En revanche, ce qui pourrait être fait c'est basculer tout ou partie des cotisations de retraite vers la TVA par un jeu de bonneteau : la TVA est quelque part une réserve prise sur la consommation (sur la seule partie alimentée avec un salaire) reversée plus tard pour consommer justement. Les cotisations de retraite pourraient alors être converties en IRPP et déplafonnées mais en aucun cas on ne peut remplacer ces prélèvements par de la capitalisation. Celle-ci vient en plus pour ceux qui en ont les moyens.
Pour l'assurance maladie, on a en réalité deux mécanismes : d'abord un mécanisme de "revenu universel santé" qui transforme le prélèvement santé (partie soin à environ 11%) en "chèque santé" (environ 200 euros par mois) puis une assurance (la CNAM) qui coûte environ 200 euros par mois et c'est cet abonnement qu'il faut comparer à une assurance privée et non le prélèvement proportionnel d'origine. En discussion on trouve aussi l'intégration éventuelle des mutuelles (environ 40 euros en plus de "grande sécu") ou bien la spécialisation mutuelles/SS selon les actes (actes lourds pour la sécu, médecine de ville "légère", optique et lunetterie pour les mutuelles afin d'éviter le coût de deux actes administratifs). La solidarité (aspect "chèque santé") pourrait donc être étendu aux mutuelles même si on ne fait pas la grande sécu (un peu comme les écoles privées sous contrat pourraient être financées par un chèque scolaire).
Merci pour cette vidéo. Oui, je suis très intéressé par le sujet de la retraite. Quels sont les moyens en France de se constituer une retraite complémentaire sans se faire écraser par l'impôt ?
Excellent
Merci :)
baisser les taxes c'est trop de travail!
Il faut croire 😅
Ça donne pas envie de travailler. Il vaut mieux profiter du RSA..hi hi tu vas bosser pour 1200 euros ? Il te reste quoi à la fin du mois ? Tu vas te user te prendre la tête tu vas payer ces paresseux de fonctionnaires. Et pourquoi...autant rien foutre ou aller dans un autre pays.. ça en vaut pas la peine d'ouvrir une entreprise t'est sur de finir à la fosse commune . L'état nous prennent pour des cons , comme les paysants .
On ne peut que comprendre cet avis, que bien des gens partagent. Il faudrait réformer tout le système en profondeur… mais je crains que ça ne soit pas dans l’intérêt des fonctionnaires qui auraient le pouvoir de changer les choses malheureusement. Et il est devenu tellement facile de profiter de ce système où de le quitter pour un autre plus favorable que de nombreux français ont déjà fait ce choix, qui peut s’entendre