Sidi N'aïm L' homme qui sème le slam
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- เผยแพร่เมื่อ 16 ม.ค. 2025
- Sidi N'aïm est un conteur insatiable. Raconter des histoires, il adore ça... et tous les moyens lui sont bons pour arriver à ses fins. Le rythme évidemment, le rap bien sûr, la gestuelle aussi mais, surtout, le plus ancien mode de communication artistique au monde : le Slam, curieuse résurgence, sous un vocable actuel, du génie oratoire des anciens dont Sidi a sans doute (re)trouvé les secrets alchimiques quelque part en enfance. Et dans sa générosité naturelle, il en offre les clés d'or à ceux qui veulent bien passer le seuil de l'intuition narrative pour entrer en terre de poésie libérée. Les classes de quatrième du Collège Clamecy Giroud de Villette se souviendront probablement toute leur vie de ce que ce sourire éclatant perché en haut d'une grande silhouette faussement nonchalante leur a transmis en quelques séances passées à jouer avec les mots tout en travaillant sur leurs maux. De l'essentiel, loin du superflu... Un supplément d'âme, un remède anti-drame... Un zeste de bonheur. Attention ! Si vous n'aimez pas la vie scrutée, observée, sublimée... Passez votre chemin ! Sur le sien, hors des sentiers vaincus, Sidi N'aïm sème du Slam, offrant une arme pacifique aux supposés démunis. Slameur sans entraves, il tente à chaque fois, à chaque pas, à chaque rencontre... de remettre le monde à l'endroit et se retrouve parfois, gravité oblige... la tête en l'air ! D'où la casquette destinée à empêcher l'envol trop précoce d'idées trop précieuses.
Merci à Franck Halimi et Label épique, à iltika et au comité "Mémoires d'esclave" d'avoir permis au Slam de nous rendre visite. Les mots, c'est d'abord de la musique... La musique des mots est libre de droits, elle est virevoltante, essentielle, spirituelle. Les mots n'acceptent pas la compromission, encore moins la soumission. Et s'ils s'y plient chez les uns, c'est pour mieux resurgir chez les autres. Comme aurait pu le dire le Grand Chef Seattle : "Les mots n'appartiennent à personne... c'est nous qui leur appartenons !" Et il aurait pu ajouter que ceux qui en parlent le plus sont nécessairement ceux qui les écoutent le moins. Eric Le Seney.