J'ai adoré ta vidéo et je te fais part de mon expérience. Dans ma famille on ne lisait pas du tout, il n'y avait oas de biblio. On ne m'a jamais emmené dans une librairie ou dans une bibliothèque. Un jour qq un m'a offert les malheurs de Sophie et la passion est née. Je devais avoir 10 ans. Mais trouver des bouquins pour moi c'était mission impossible car on me faisait comprendre que lire était destiné à une "élite". Et cette idée m'est restée. Entre temps je piquais des livres à ma belle soeur qui lisait uniquement des témoignages pas de mon age. Je n'ai donc jamais osé en grandissant entrer dans une bibliothèque, pour moi je n'y avais pas ma place. En grandissant j'ai commencé à m'acheter des livres, en me fiant à des noms appris à l'école que je connaissais type Balzac, Maupassant...J'adorais lire mais sans y prendre un grand plaisir malgré tout car ces livres ne me correspondaient pas. Lire ça voulait dire justement lire de la "grande"littérature. A la fac j'ai enfin mis les pieds dans une librairie mais toujours pour acheter des classiques qui me satifaisaient peu. Et à 25 ans j'ai acheté Harry Potter et là, la révélation lol. Enfin un plaisir dingue de trouver un livre qui comblait mes attentes, puis ca a été Bottero💙. J'ai rencontré mon conjoint passionné de lecture qui m'a guidé et ouvert des horizons. Alors aujourd'hui à 34 ans je lis du jeunesse (ce que je n'ai pas lu petite), du YA, de la fantaisie, du thriller...parce que c'est ce que j'adore. Je lis aussi du contemporain et de l'historique. Bref je m'en fous complètement d'être jugée pour mes lectures, j'ai perdu trop de temps et je m'éclate lol. Desolée mon message est un peu long.
+Lauren et ses livres J'aime tellement les histoires par rapport aux bibliothèques municipales et par rapport à la peur que tout ça engendre... Enfant, si on n'y a pas été habitué, tout ça est impressionnant : on se sent comme une poussière qui n'a pas sa place ici, et être guidé devient nécessaire. C'est avec ce genre de récits que je pense à une citation : "J'ai été élevé par une bibliothèque"... ce fut mon cas, mais je pense souvent aux personnes n'ont pas eu cette chance très tôt... C'est absolument dingue tout ce qu'on peut trouver dans un objet aussi insignifiant qu'un bloc de feuilles reliées les unes avec les autres... C'est ça la vraie magie de la vie quotidienne : la littérature !
+Lauren et ses livres Ton témoignage me touche vraiment. Travaillant dans un lycée professionnel, je vois tous les jours des élèves dans ton cas. Des élèves qui me disent "oui mais c'est pas pour moi lire, il faut être plus intelligent/en général/etc.". Je trouve ça tellement dommage et essai tous les jours changer cette image de la littérature. Du coup voir que tu as réussi à sortir du cliché et te faire plaisir (alala je connais bien ce plaisir de lire pour lire) me remonte vraiment le moral !
oh merci pour vos messages. Mon conjoint est documentaliste en lycée pro et la problématique des jeunes qui s'interdisent de lire, il connait bien aussi. Par contre pendant la période Twilight il a vu pas mal de jeunes filles commencer à lire. Alors peut importe tant qu'on se fait plaisir. Et comme dit Margaud des livres il y en a pour tous.
+Lauren et ses livres Je trouve ton avis et message très beau, vraiment. Cela me rappelle le roman La grand-mère de Jade, où la grand-mère s'interdisait de lire en public car, dans sa famille, la littérature était pour les élites, et donc pour les fainéants. Ton message m'a touché aussi par rapport au bibliothèque, moi qui veut travailler dans cet espace à la base. Peut être que c'est ça qui manque : dire oui, les bibliothèques sont ouvertes à tous et toutes, qu'importe ce que vous êtes, que vous n'êtes pas bête d'avoir peur, mais que si vous osez un jour y entrer, on vous accueillera. Et surtout, le plus important : je suis heureuse que tu t'éclates de lire ce que tu veux, honnêtement continue !
+LeMondeDe Bibi +Lauren et ses livres Magnifique ton témoignage Lauren ! Vos commentaires me rappellent une amie qui est documentaliste dans un établissement pour les jeunes qui ont des problèmes (familiaux, nutritionnels, dépression...) qui m'a raconté cette histoire : Une de ses collègue voulait faire lire un jeune mais ne lui proposait que des choses pas adaptées (des vieilles BD notamment). Réaction du jeune : réticence absolue. Ma collègue l'a pris à part (pour éviter le côté "c'est la honte" devant d'autres ados), l'a emmené au rayon ado (fantasy and co...), et lui a dit "tu choisis ce que tu veux". La couverture des Chevaliers d'Emeraude lui a bien plu... il l'a dévoré, et surtout sans se sentir forcé de lire :)
Je pense également qu'il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature. Je suis en prépa littéraire et même ma prof de littérature, absolument géniale et amoureuse des classiques, nous le dit: il n'y a pas une seule sorte de livres, un seul genre qu'il est légitime de lire parce que ce sont des classiques, des tournants de la littérature etc. mais uniquement des oeuvres avec des enjeux différents, qui ne vont pas apporter les mêmes choses aux lecteurs!
+Gwendoline Rickli Le pire avec tout ça c'est que ceux qui aiment la "fausse" littérature/musique/film finissent pas culpabiliser, avoir honte et penser qu'ils ont tords de lire/écouter/regarder ce qu'ils aiment. Du coup ils se cachent ou s'interdisent même de continuer...
+LeMondeDe Bibi Je suis totalement d'accord avec toi, d'autant que cela touche le plus souvent les jeunes,qui préfèrent arrêter de faire ou de parler de ce qu'ils aiment, car ils ont peur du rejet.
+Oce.smile +LeMondeDe Bibi : totalement d'accord avec vous deux ! c'est une bien triste dérive qui fait que les jeunes finissent souvent par se formater pour pas se taper la honte. (c'est une nana moquée en primaire parce qu'elle était fan d'animés japonais qui vous parle)
Margaud, merci. Je vais te l'avouer, je faisais partie de ces gens (il y'a encore 6 mois) qui pensaient que les classiques étaient de la vrai littérature, et que les young adult et tout ces genres de bouquins étaient de la fausse littérature. Du coup, je ne le lisais que des classiques pour me donner un genre, une certaine classe. J'adorais aller à la librairie de ma ville et dire " Pourrais-je savoir ou se trouve On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset s'ils vous plait" parce que je trouvais ça classe, et que y'avait une sorte de pression qui m'empêchait de lire de la fantaisie. A cet époque, la seule "fantaisie" que j'ai lu était "Alice au pays des merveilles" car ça reste un classique. Je faisais donc bien parti de ces pincés du ... qui ont lu tous les Alfred de Musset et qui disait " Mais non voyons. Ce n'est pas pour le lycée, mais pour ma culture. " Puis j'me suis mis à regarder des vidéos de Booktube. Je vais pas te mentir, j'ai commencé en regardant les vidéos de Nine. Elle a cette classe impressionnante cette jeune femme, une classe wow quoi. Et quand j'ai vu ce qu'elle lisait, ce genre qui m'attirait vraiment mais dont je n'avais aucun roman, je me suis dit " Mais pourquoi est-ce que je pense qu'il y'a deux littératures ?" . Alors un jour, j'suis allé à la librairie et j'suis parti dans un rayon ou je n'allais pas avant. Et j'ai trouvé des bouquins du genre " Revanche " , " Cinder " ou encore le "Pays des contes". Je les ai pris, j'me suis dit : Nine parle de ce genre de livre et garde une classe impressionnante, alors pourquoi pas moi. Alors je les ai lu. En un week end. C'était beaucoup plus rapide que les Alfred de Musset ou les Ionesco. Et j'suis allé au lycée le lundi, et j'en ai parlé de mes livres. Et j'étais fier, de parler d'un livre que j'aimais vraiment, qui m'avait touché. Donc oui, j'vais raccourcir un peu le truc, mais la vrai littérature, c'est tout simplement celle qu'on aime. MERCI POUR CETTE VIDEO JUST WOW ! EDIT : Désolé pour ce roman, j'avais besoin de m'exprimer haha
+Thibaut Esprit Merci pour ton commentaire. Qui est totalement compréhensible. J'étais comme ça avant aussi. En fait pour moi il y a une distinction personnel que l'on peut faire. Entre la littérature de distraction, la littérature pour apprendre... on peut tous prendre plaisir à lire un livre comme on le sent. Pour certains ils n'ont juste pas le même degré de plaisir, ou d'instruction.
Je pense que le terme "fausse littérature" n'a pas lieu d'être. C'est de la littérature point barre. Après le fait de ne pas aller débattre si on pense que quelqu'un lit quelque chose de médiocre, c'est une autre question. Je pense au contraire qu'on doit en parler, qu'on doit critiquer ouvertement tel ou tel auteur. Si je trouve que certains styles actuels du Young Adult vont dans la direction de la mauvaise qualité, bien sûr que je vais m'exprimer la dessus. L'important c'est de savoir différencier la personne en face de soi de ses goûts littéraire. On a beau ne pas aimer ce qu'elle lit, ça n'est pas pour autant suffisant pour lui manquer de respect. Donc expression mais respect. Pas de harcèlement ou de ricanements. :)
La lecture apporte toujours quelque chose : du plaisir, des émotions, de la réflexion... alors lisons quelque soit le genre que l'on aime ! Je suis une "vieille" de 27 ans et j'aime lire des romans de jeunes adultes, je lis énormément de thrillers, j'adore Nicholas Sparks, j'ai adoré et grandit avec la saga Harry Potter, j'aime également aimé Twilight, Hunger Games... Il n'y a pas de fausse littérature (bon j'avoue être assez intolérante avec la saga 50 nuances de grey par contre...), il y a juste des tas de livres différents, écrits dans différents styles.
Je suis tellement d'accord avec toi ! D'ailleurs quand on parle de genres, je n'ai jamais entendu quelqu'un dire "ce film, c'est du faux cinéma "... alors qu'on l'entend parfois pour la littérature. Belles lectures à toi.
Moi j'ai vécu la meme experience que toi. J'adore lire du new romance et un jour je lisez un new romance et quelqu'un est venu vers moi a regardé la couverture et il a dit ''Tes pas en train de lire un livre pour fille'' et moi ca ma blésser mentalement donc je commencé de moins en moins parler de mes lectures mais je continué a lire du new romance. Ta vidéo ma fait ouvrir les yeux et qu'on s'en fiche de ce que les gens en pense. Je lis ca j'aime lire ca c'est pas toi qui va me dire ce que je doit lire oui ou non. Et pour répondre a ta question moi je pense qu'il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature, la littérature c'est tout un monde et c'est pour ca qu'il y a plusieurs genres!
Très bonne chronique ! Bravo ! La littérature est une question de goût, avant toute chose, et les goûts doivent être respectés. Néanmoins, je rejoins l'avis de Babs Lopalm dans une certaine mesure. La prolifération et le foisonnement de styles (du nouveau roman aux styles les plus travaillés) donne une teinte hétérogène à la littérature toutes périodes confondues, c'est à dire que la littérature n'est pas égale. Il appartient au lecteur d'y trouver ce qu'il cherche, et à lui seul d'établir l'échelle de ses goûts. Le reste rejoint l'adage : "on ne dit pas 'c'est de la merde', on dit 'je n'aime pas'".
Juste un énorme MERCI. Ta réflexion est on ne peut plus juste. Personnellement, je suis un gars de 33 ans, et j'adore lire des romans jeunesse, YA, fantastique, épistolaires ou encore des dystopies. Je suis curieux et j'aime découvrir de nouveaux styles et des genres différents, et je dois dire que j'aime aussi des romans plus orientés "féminins" comme La Sélection ou Queen Betsy... et le premier qui viendra me critiquer là-dessus, je lui répondrai juste "et alors ? ça me détend, je passe un bon moment et je n'embête personne". Comme on le dit, "il ne faut pas juger un livre à sa couverture". Encore merci pour ta vidéo.
En licence à la fac (filière "Langues et littératures romanes"), j'ai suivi un séminaire de Paralittérature (= "fausse littérature"). Dans mon sac, pour un trimestre, Barbara Cartland a côtoyé Nathalie Sarraute et Ullenspiegel... C'est juste différent et pas contradictoire, on peut aimer les cheeseburgers et les steaks Chateaubriand... Il y en a même qui aiment faire passer les toasts de saumon fumé avec du milkshake à la fraise.
Je suis d'accord avec toi quand tu dis que l'essentiel c'est de lire. Je ne juge pas tes lectures mais je pense quand même que ça reste des romans de divertissement. Je sais pas j'ai sûrement une approche très élitiste de la lecture mais j'ai besoin de lire des livres bien écrits, avec une écriture travaillée, quand bien même l'histoire parle d'un verre d'eau sur une table de bar. Je ne lis pas que de "littérature", mais il y a quand même un gap entre un livre ciselé à la main où chaque mot a son importance, où les thèmes donnent à réfléchir e donnent le vertige, et la young adult ou le polar vendu au relay de la gare. C'est dit sans mépris du tout, et je regarde tes vidéos avec plaisir. Seulement je lis très peu tes lectures car je n'ai pas envie de perdre du temps sur des livres anecdotiques (ouhh la snob). Pour moi c'est comme aller au ciné voir Aladin, j'en vois pas l'intérêt... mais sil passe un soir à la télé il n'est pas dit que je ne m'affalerai pas devant avec plaisir. Mais avant ta vidéo, j'ai déjà constaté que bcp de youtubeurs chroniquaient des livres qui oui, pour moi, ne sont pas de la littérature. Parce que pour moi la littérature est indissociable de l'écriture et su stylisme des mots. Ceci dit, l'essentiel c'est de lire, un magazine chez le docteur, un roman de young adult ou le dernier prix de Flore, tant que chacun y trouve son plaisir !
Personnellement, je suis mitigée. Je ne dénigre par les personnes qui lisent de la young adult, jeunesse, etc... mais je déplore que certains ne lisent que de ça.... je trouve qu'il manque des merveilles et ça m'énerve en librairie de les voir se diriger directement vers un rayon sans prendre la peine de regarder ce qui se fait ailleurs. C'est ça que je n'aime pas, et voir les même livres partout me dérangent... On perd de la diversité... Voilà, la littérature, pour moi, c'est la diversité et non pas une routine mécanique quant à nos choix. C'est comme marcher dans la rue en regardant le sol : on manque l'architecture des immeubles, la couleur du ciel, les gens... relevez la tête de temps en temps ! :D
Tu as tout dit, ma belle ! Les donneurs de leçon sur ce qu'il faut lire (et si on lui pas ça, on lit de la merde), ils me saoulent. J'ai eu un psy une fois sous mes vidéos (au tout début) qui est venu me demander ce que ça cachait le fait que je lise autant de romans YA à mon âge...
+JessLivraddict Je lui aurais répondu un truc bien perturbant pour lui. Du genre, complexe de mon adolescence, etc... juste pour qu'il ferme sa gueule. J'ai pas terminé avec les commentaires de cette vidéo, mais j'en ai repéré quelques uns aussi...
sous de faux semblants "humanistes" et en prenant la défense du pauvre lecteur qui veut prendre seulement du plaisir face à l'arrogance suffisante de l'intellectuel moralisateur et inquisiteur, ou tu mélanges allègrement et relativises les oeuvres de philosophes, romanciers et essayistes tu éludes le fait que la puissance est de ton côté. La puissance économique bien sûr. Oui il existe une littérature commerciale et puis une autre littérature. Dans le terme commercial il faut comprendre : marketing ( par âge, métiers et catégorie socio-professionnelle), réseau de distribution, puissance des éditeurs depuis la loi Lang, visibilité dans les média etc... Comme il existe de la "mal"-bouffe, il existe de la mal-bouffe pour les oreilles ou pour les yeux. Ce n'est pas "mal" en soi mais tu es en France, un pays qui s'est construit sur la littérature depuis au moins le XVIème s. c'est à dire qu'il y a une tradition donc une exigence. Aujourd'hui le commerce veut que tu écrives en 500 pages et 12 tomes ce que Perrault et les frères Grimm écrivaient en 10 pages. Il faut assumer tu fais du placement de produit, peut on encore parler de livre ou de littérature pour une catégorie de consommateurs qui veulent prendre du plaisir (les adolescents et les adulescents, catégories les plus libérés dans l'acte d'achat), et alors ? qui te le reprocherait, mais ne justifie pas pour cela un relativisme absolu des goûts de chacun ou des écrits de chacun qui équivaudraient à tout et tous.
La comparaison gastronomique me semble excellente. Est-ce que l’on cuisine chez McDo ou dans les établissements réchauffe-plat de type cafétéria ? Bien sûr, tous ceux-là revendiquent l’appellation “restaurant” puisqu’on s’y restaure. Mais ce n’est pas pour autant qu’on y cuisine… (Notez que le fait que l’on aime manger dans les fast-foods ne change rien à la question posée.) Pareil pour la littérature ! D’un côté, l’écrivain qui tire son récit de son de son vécu, de l’observation de ce qui l’entoure, ou - en toute licence romanesque - de sa seule inspiration ! De l’autre côté, le faiseur de livre, dépendant de règles pré-établies visant à toucher le plus grand nombre de lecteurs dans un objectif purement économique. (Notez que le fait que tout écrivain ait envie que ses livres se vendent ne change rien à l’affaire.) Peut-on vraiment mettre un signe égal entre ces deux types d’écriture ? Au fait, comme cela a été dit, devinez qui mène au score actuellement... (300 000 exemplaires à 300 en moyenne !) Le débat “fausse-littérature / vraie littérature” est faussé à la base parce que le concept de “fausse littérature” est blessant pour ceux qui apprécient ce type d’écriture. Après, il y a… la réalité. Les “écrivains” meanstream, à de rares exceptions près, sont contraints par les grandes maisons d’éditions - et parfois même les plus petites ; rien n’est simple ! - d’appauvrir le vocabulaire, de multiplier les clichés, et désormais d’éviter certains temps de la conjugaison… Tout ça pour être immédiatement compris du plus grand nombre. Plutôt que d’essayer d’enrichir, peu à peu, le plus grand nombre. Bref, on tire l’écriture vers le bas ! (Savez-vous comment on appelle ça dans le métier ? “Calibrer pour tunner” ; très écrit, non ?) Qu’on le veuille ou non, la littérature n’a jamais été cela. PS : j’ai “mal-bouffé” ce soir dans un établissement réchauffe-plat [authentique]. Je ne me sens ni honteux ni plus bête pour cela. Mais qu’on ne vienne pas me dire que j’ai dégusté de la cuisine.
Ta vidéo révèle un peu ce que j'appelle ma "schizophrénie". Mes parents m'ont toujours offert des livres mais pas ce qu'on appelle "la vraie littérature". Je dévorais les romans policiers, les romans d'aventure, etc... Puis ma mère a décidé que comme j'étais bonne élève et une grande lectrice, je devais lire des "classiques". J'ai adoré Dumas et détesté Flaubert. A partir de ce moment-là, je suis devenue méfiante avec la "Littérature". J'ai pourtant fait un cursus littéraire au lycée mais toujours avec méfiance, distance. En fait, je rejetais cette culture "bourgeoise" que je trouvais affectée et dont je ne me jugeais pas digne (une sorte de complexe de classe sociale...). Et ce fut pire en prépa littéraire où on me faisait clairement sentir que je ne lisais pas les bons livres et que je n'avais pas la Culture. Et pourtant je suis devenue prof de lettres. Parce que j'adore la littérature latine d'abord et parce que j'ai progressivement apprivoisé la "Littérature" et sa dimension artistique. Aujourd'hui, je suis à nouveau confrontée à ce problème. L'Education Nationale française préconise (ainsi que la tradition de l'enseignement) qu'au lycée, on fasse lire les classiques. L'argument le plus courant est: on doit leur faire lire ce qu'ils ne liraient pas d'eux-mêmes. Sur ce point, je suis d'accord. Il faut conduire les élèves à diversifier leurs lectures, à leur faire découvrir d'autres textes et à leur faire acquérir une sorte de culture commune. C'était bien quand tous les lycéens étaient lecteurs... Aujourd'hui 80% de mes classes n'ouvre jamais un livre. Dois-je leur faire lire Madame Bovary au risque de les dégoûter à jamais de la lecture? Car même si un élève a une révélation avec ce roman, cela restera une exception (ou alors je serais la Wonderwoman des profs!). Dois-je leur faire lire des œuvres plus accessibles, qui les attirent plus au risque de ne pas leur offrir cette "culture commune"? C'est un dilemme cornélien car pour moi toutes les littératures se valent sur le plan du plaisir, même si elles ne se valent pas sur le plan artistique. Que privilégier? Transmettre le plaisir de la lecture à tout prix? Transmettre une culture et un goût artistique? La seule solution que j'ai trouvé c'est d'admettre toutes les littératures sur les listes de livres que je donne aux élèves, au risque de me faire taper sur les doigts...
+ahezcess Ton "problème" est super intéressant et difficile. C'est vraiment un choix cornélien. Car en même temps tu peux te dire que leur faire lire quelque chose de plus accessible (que je penses clairement qu'il y a différentes qualités littéraires) les mènera peut être vers quelque choses de plus complexes par la suite. Ou au contraire, les cantonnera à cette accessibilité, et que leur envie d'approfondir ne se développe jamais.
Merci Margaud ! J'ai déjà pensé qu'il existait de la mauvaise littérature. Contrairement à toi, quand je suis arrivée en formation de libraire, j'ai vu des jugements, des gens qui critiquaient Lévy et Musso principalement. Quand je suis arrivée, j'étais sans préjugés, j'aimais lire Musso (même si je m'en suis lassée petit à petit pour en plus le lire, pas par honte mais parce que ça ne me plaisait plus) et je ne pensais pas des bêtises pareilles... et finalement, je me suis retrouvée, moi aussi à penser qu'il existait de la mauvaise littérature et à juger, par exemple, Cinquante nuances de Grey (j'ai lu le premier tome, je n'ai pas aimé, mais ça ne fait pas du genre new romance et érotique de la mauvaise littérature !) J'ai revu ma façon de penser, et j'ai décidé que merde, chacun lisait ce qu'il voulait. Je lis pour me faire plaisir, si j'ai envie de lire ce qui est considéré par les élitistes comme de la mauvaise littérature, eh bien tant pis. J'aime les thrillers et les polars, et ça me fait plaisir de temps en temps de lire de la young-adult.
Je pense qu'on a chacun sa vraie ou fausse littérature, dans le sens où ça reste un choix personnel et qu'on ne l'impose pas au autres. Pour moi, la "vraie" littérature c'est quand on pose le bouquin et qu'on se dit "oui, lui il m'a fait réfléchir, il m'a montré des choses auxquelles j'avais pas pensé, il m'a fait rêver et évolué". Quand il nous apporte quelque chose dans notre développement intellectuel (mais à tous les niveaux, ça peut être dans les relations humaines, la nature, l'astrophysique...) parce que pour moi c'est aussi à ça qu'on reconnaît un bon livre. Par exemple, il y a des classiques que j'ai lu et qui ne m'ont rien apporté ; mais je ne sais même pas si on peut dire que c'est faux, c'est juste qu'à moi ça n'apporte rien. Et après à chacun de voir le genre qui lui apporte le plus de choses dans sa vie et de l'apprécier pleinement.
J'ai vu ce sujet dans un cours de fac justement cette année ! Y'a deux positions, celle qui en gros, dit que c'est uniquement les canons de la littérature qui sont de la littérature (en gros, les oeuvres qui sont définies comme telles par les institutions : Education Nationale, Académie...) et celle qui dit que c'est au lecteur de décider si une oeuvre est ou non de la littérature. A travers cette vidéo, je pense que tu es plutôt dans la deuxième catégorie et je t'en remercie !! Non, sérieusement, il y a trop de monde ou d'institutions qui nous disent quoi lire, quand, à quel âge, etc. que ça en devient gonflant. Lire des canons de la littérature toute la journée ? Ok, mais y'a un moment, si ça nous plaît pas, ça nous dégoûte totalement de la lecture. Mieux vaut lire ce qu'on veut, quand on veut que de ne plus lire du tout à cause de foutus préjugés.
Je suis contente que tu refasse ce genre de vidéo un peu "debat" parce que je trouve que tu aborde le sujet avec calme en respectant l'avis de tout le monde et c'est vraiment génial ! Pour ma part je suis d'accord avec toi ! Il n'y a pas de "vrai" ou de "fausse" littérature personnellement ça fait des années que mon coeur se dirige plus souvent vers le young adult ou la romance (et alors ?) ma mère m'emprunte très souvent des livres et mes grands parents aussi et c'est pas pour autant que je me dit "attends c'est des adultes et ils lisent des trucs pour adolescent" non parce que pour moi du moment qu'on est heureux en lisant, que le style nous correspond et que l'auteur arrive à nous embarquer avec lui dans son univers C'EST de la littérature !
Je pense que la littérature est une question de moment et de sensibilité toute personnelle. Il y a des livres pour tous et pour tous les moments de la vie. Des livres pour s'instruire, des livres pour se divertir... Personnellement, je ne juge pas les choix, ni le profil littéraire de mon entourage pour la simple raison que je considère que c'est quelque chose de très subjectif. En revanche, j'aime beaucoup échanger avec des gens qui ont une sensibilité ou des goûts littéraires très éloignés des miens. J'aime découvrir de nouveaux genres littéraires, de nouveaux auteurs, etc... Je crois qu'aimer les livres et la lecture, c'est être curieux et ouvert d'esprit !
Tu as tout dis de façon claire et précise , je te suis complètement sur ton avis . J'aimerais également savoir ce qu'est la fausse littérature ... Le principal est je pense de lire et de prendre plaisir à le faire quelque soit le style du livre !
Tout à fait d'accord! Je ne trouve pas de "vraie" ou "fausse" littérature, il y a juste des genres et ça plaît ou pas. On peut faire le parallèle avec la musique: il y a la musique commerciale, il y a la musique classique, le jazz, le métal, etc etc. On peut aimer un seul genre ou tout ça. Le seul problème pour moi est que les gens fans d'un genre pensent que c'est seulement ça, la Musique. Pareil pour la Littérature ! Mais non, il existe tellement d'histoires, de genres, d'auteurs, de styles, qu'il y en a pour tous les goûts. On aime ou pas. C'est tout. Ce que j'adore sur ta chaîne c'est qu'il y a à la fois la young adult, des policiers, de la romance... et des classiques! J'adore ton éclectisme ^^
Tout dépend de ce que l'on attend des livres. Il y a mille raisons d'aimer un livre : la beauté de son style, l'ingéniosité de son intrigue, la fascination pour certains mondes crées de toute pièce, la qualité de sa réflexion philosophique, la finesse psychologique des personnages ou la sympathie qu'on éprouve à leur égard, la fébrilité face à un suspense parfaitement distillé, la poésie de certaines descriptions, l'originalité du ton et des situations, l'humour et la folie de l'auteur... Je ne me fixe aucune barrière en terme de genre parce que je ne vois pas pourquoi un genre devrait être plus faible qu'un autre. A partir du moment où un écrivain talentueux s'en empare, je peux me laisser embarquer par n'importe quoi. Par contre tout ça ne signifie pas renoncer à l'idée de hiérarchie. Considérer que certains livres ont plus d'ampleur que d'autres ne veut pas dire que l'on méprise et que l'on ignore les livres qui nous semblent de moindre ampleur. Je crois avoir la possibilité de dire que Rowling ne vaut pas Dostoïevski tout en continuant à aimer les deux, pour des raisons différentes. Certains livres ont un résonance importante à travers le temps (les grands classiques), d'autre une influence plus générationnelle tout en nourrissant l'imaginaire d’œuvres qui peuvent devenir des classiques. Il y a aussi tous les "mal-connus", ces livres géniaux qui conservent une certaine aura à travers le temps sans avoir une reconnaissance et une diffusion comparable aux grands classiques et qui se transmettent parce que certains passionnés essaient de continuer à les faire connaître en en parlant. Tout ça pour dire que diviser la littérature en deux catégories, vraie et fausse, est bien entendu trop réducteur pour être intéressant à mes yeux. Il y a plein d'autres façon plus riches de voir les choses. Je ne veux pas être obligé de choisir entre "tout se vaut" et "seul l'excellence intellectuelle a du bon".
Oh merci Margaud pour avoir abordé ce sujet ! Ça me fait tellement tellement plaisir que tu en parles :) Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature. Et c'est bien vrai, quand on lit des livres Young-Adult ou même jeunesse, les gens ont tendance à nous faire des remarques pas toujours sympa. Je me balade souvent avec un livre entre mes cours ou je lis en attendant le début du cours et les gens de ma promo qui viennent me demander ce que je lis me lancent toujours une espèce de regard perplexe avant de sortir un truc vexant. Du coup j'ai pris l'habitude quand on me demande ce que je lis de répondre un truc du genre "ha non mais je ne lis pas vraiment de la littérature, je lis juste ce que j'aime" mais ça me fait de la peine de présenter mes livres préférés de la sorte. J'imagine que je me construis juste une barrière car je sais déjà ce que l'on va me répondre... Ce serait tellement bien de se retrouver dans une situation comme la tienne où les gens qui lisent Kant ne dénigrent pas ceux qui vont lire "Gossip Girl". Enfin, j'aimerais juste que tout le monde puisse penser comme ça :) De gros bisous
J'ai longtemps renié la littérature fantasy ou "jeunesse" que j'adorais tant dès mon arrivée au lycée parce que ma mère m'avait dit de me concentrer sur les classiques, nourrissant un projet d'hypokhâgne. Heureusement j'ai pris goût aux classiques et j'en suis amoureuse. J'ai dû en lire 50. Mon idéal se trouve chez Hugo, chez Stendhal, chez Voltaire, chez ces génies qui m'ont touchée. Mais j'étais dans ce passé tant chéri et, dans ma promo de lettres modernes, je suis entourée de grandes lectrices de littérature fantasy. Et j'ai eu besoin de ce genre pour écrire ce que je voulais écrire dans mon projet. Je m'y suis remise et j'ai relativisé, analysé, décortiqué le fantasy etc et j'en suis arrivée à "il y a des bons romans fantasy et des mauvais et c'est pareil pour tout". Et le fantasy offre un angle de vue différent etc
Pour moi la fausse littérature c'est la commerciale, comme un peu dans tous les domaines ya du bon et du mauvais. Pour la musique quand on dit "tu écoutes de la merde" ça signifie que c'est simple, pas recherché avec des paroles qu'on retient très facilement, exemple : les "tubes" de l'été; des musiques au son latino, en mode caliente et dansant. Une musique qui fait vendre et reprise par de nombreux chanteurs en été, bizarre non ? Après pour la littérature, quand ceux sont des célébrités qui font des romans, le font-elles par passion ou pour se remplir les poches ? On le sait, une célébrité qui sort un livre et qui n'a pas une très elle plume, son livre sera vendu comme des petits pains. J'aime bien trainer dans les rayons livre des magasins et j'ai l'impression de retrouver les même auteurs à croire que ce sont des usines à livre et je pense aussi que c'est pour ça qu'on dit que c'est de la fausse littérature car on privilégie la quantité à la qualité :)
Ok c'est intéressant. Comme l'a dit quelqu'un d'autre dans les commentaires, je pense que les termes "vraie" et "fausse" prêtent à confusion. Comme toi je pense qu'il y a LA littérature. Cela dit il faut essayer de comprendre pourquoi certaines personnes, je m'inclus dedans, considèrent la littérature actuelle comme décadente, pas à la hauteur de l'ancienne. Je vais tenter d'être le plus rationnel possible. Chaque pays/langue voit son histoire littéraire à travers des mouvements littéraires. En France on en compte 12, ou 13 selon les gens, de l'Humanisme (XVIe) au Nouveau Roman (2e moitié du XXe). C'est une vision un peu pédagogique de voir la littérature mais ça me permet d’être clair. Il se trouve que depuis la fin du Nouveau Roman, plus aucun mouvement n'apparait dans les livres scolaires, parce qu'il y aurait soi-disant une diversité trop importante et qu'aucun auteur ne veut se faire ranger dans une catégorie, comme le sont pourtant Balzac, Voltaire ou Chateaubriand. Soit. Je remarque tout de même que de nombreux livres répondent aujourd'hui aux mêmes codes : la dimension marketing doit être prise en compte, le roman a été divisé (polar, chick lit, romance, fantaisie) afin de mieux cibler, l'histoire racontée prime sur le fond et la forme et enfin le but serait de faire passer une émotion, l'auteur veut "partager" avec son lecteur. D'ailleurs tu définis toi-même la littérature dans la vidéo en disant "une histoire qui va faire passer un bon moment à un lecteur". Sauf que c'est une vision actuelle de l'état de la littérature. Aucun des 12 mouvements français précédents n'a eu pour but de faire passer un bon moment. C'est simplement la caractéristique principale du mouvement actuelle, que j'ai certes créé prétentieusement. Alors très bien, on est entré dans une nouvelle période, c'est normal que la littérature évolue, on est bien passé en quelques décennies du Naturalisme de Zola, au Symbolisme de Baudelaire, puis au Surréalisme d'Eluard. Mais je déplore cette nouvelle ère, où le style est délaissé, et où l'absence de fond, de message, fait sortir la littérature du culturel pour l'inscrire dans le divertissement/loisir. On cherche à satisfaire notre cœur, à ressentir, et du coup l’intellect et le volonté de penser, de comprendre en prennent pour leur grade. Donc, c'est vrai, pas de fausse littérature, mais une période littéraire qui a pris un tournant légitimement déplorable par certains. Je n'aurais pas non plus aimé vivre à l'époque du Romantisme ou du Surréalisme, qui sont d'autres mouvements qui ne me transcendent pas, mais l'époque actuelle est la pire selon moi. Pour moi.
Et comment juger du corpus littéraire actuel, toujours plus gigantesque ? Comment pouvoir affirmer qu'il n'y a pas un pourcentage suffisamment significatifs d'ouvrages accordant au style une importance visible ? Comment définir la qualité d'un style littéraire ? Plaire au lecteur et à ses éventuelles attentes est-il une voie de facilité ? (réponse non: cela demande un travail soutenu et parfois assez savant auquel ne se prêtaient pas nécessairement les auteurs classiques, s'adressant volontiers à leurs pairs ou à un lectorat réduit, patient, érudit, etc).
Je n'affirme rien et ne condamne rien. Je répète même que je suis 100% d'accord pour dire qu'il n'existe pas de fausse littérature. Peu importe qu'une grande partie des œuvres actuelles manque de style ou de fond et que l'histoire racontée soit le plus essentiel. Cela m'afflige personnellement, mais je conçois que ce schéma littéraire domine, tel est le chemin qu'a pris la littérature française. Cependant j'essaie d'expliquer rationnellement pourquoi les plus sulfureux d'entre nous en viennent à penser qu'il existe de la fausse littérature, cette impression ne sort pas de nul part, il y a des raisons derrière. Écrire pour plaire est surement un exercice très difficile. Mais dois-je m'arrête là et dire bravo ? Je suis triste devant un tel constat, de voir qu'on cherche avant-tout à séduire un consommateur comme si le livre était un aspirateur, un boîte de céréales ou un produit d'entretien (sans faire l'indigné anti-capitaliste de service, je sais bien qu'il y a des marchés économiques, que les éditeurs font avant-tout le choix financier, ça me rend simplement triste). Et vous remarquerez que bien que les auteurs "classiques" ne se prêtaient pas à cet exercice, leurs œuvres parviennent aujourd'hui jusqu'aux yeux de n'importe qui, justement parce que ce sont des grands auteurs. Quand à la qualité du style, elle se définit naturellement, au premier coup d’œil. Je n'aime pas Hugo, j'ai beaucoup de mal avec Faulkner, et pourtant leur talent est plus qu'évident, même pour moi.
L'argument de la bonne littérature qui se définit par sa longévité est extrêmement faible. La remarque sur la séduction du lecteur-consommateur me parait réductrice, triste, voire mesquine selon ce qui peut se cacher derrière. Le profil des auteurs d'il y a trois siècles n'est sans doute pas le même que celui des écrivains contemporains, qui pourtant ne vivent pas de leurs écrits pour la plupart. Pour bien des auteurs, plaire signifie avant tout bien écrire et affermir son talent pendant une dizaine d'années avant de commencer à espérer être publiable. Se laisser berner par les best-sellers et la bit-lit pour juger notre époque ne lui fait pas honneur. N'y avait-il que du feuilleton à l'époque de Dumas ? La production littéraire actuelle est d'une ampleur inédite, regorgeant de trésors qui ne seront pas lus ou chroniqués, ou si peu. C'est une injustice de tous les jours, touchant tous les arts. La place des classiques dans un corpus littéraire ou autre est à double-tranchant: bien que très utile, la liste ne s'agrandit guère, il fallait être là avant, la place est limitée sans qu'on puisse s'expliquer pourquoi. Je déplore que pour certains la lecture soit un marqueur social et intellectuel: il leur faut alors se persuader soit que le simple fait de lire les élève au-dessus de la masse, mais encore qu'ils lisent des œuvres d'une qualité supérieure (on retrouve la terminologie du bien de consommation), s'adressant à des gens plus intelligents. C'est encore mieux si l'oeuvre nécessite un lourd appareil critique pour être accessible: il ne faudrait pas non plus que le plaisir soit immédiat (caricaturons un peu). Je crois pour ma part que le talent, l'audace, le génie littéraire (dans le style et la qualité de l'intrigue, tout aussi importants) peuvent se cacher en bien des endroits de la littérature, et qu'une vision binaire et étroite des choses reviendra à fermer des portes, voire à user de contorsions lorsqu'un un roman comme 1984 se voit isolé du genre de la science-fiction, qui ne fait pas très sérieux. Et hop, en faisant passer certains livres en littérature "blanche", l'adoubement est obtenu ;)
Je "juge notre époque" par rapport au best-seller, où plutôt à la littérature dominante, justement parce qu'il en a toujours été ainsi. Il n'y avait pas que du Romantisme à l'époque du Romantisme, pas que du Réalisme à l'époque du Réalisme, pas que des auteurs des Lumières à l'époque des Lumières, etc. Alors bien que le corpus littéraire soit aujourd'hui (comme de tout temps) varié, on peut ressortir une majorité d’œuvres homogènes à certains niveaux. Et bien que cet étiquetage et cette vision très rationalisée de la littérature semblent à ce jour conspués, comme si cela avait une quelconque connotation négative, l'avènement des déclinaisons du roman (science/fiction, fantastique, polar, etc.) constitue ce nouveau mouvement. Et c'est précisément cela que je juge, et non la totalité des œuvres de littérature en France qui, évidemment, est impossible à juger parce qu'elle est infiniment diverse, j'en suis conscient. Et si beaucoup de trésors restent dans l'ombre c'est justement parce que la dimension marketing est devenu un aspect à part entière de la littérature. Une maison d'édition doit être gérée comme une entreprise. Un recueil de poème pourrait-il cacher un génie avant-gardiste, si la demande du marché du livre attend du polar, c'est un polar qui sera choisi. Mais c'est la règle du jeu, dans 20 ans peut-être que la société aura changé, et avec elle l'ère littéraire, et il pleuvra des essais philosophiques ou bien du théâtre, qui peut savoir ? Je déplore que vous opposiez, certes en caricaturant, les notions de plaisir et de réflexion intellectuelle comme si elles étaient incompatibles. Je prend un grand plaisir à tenter de m’immiscer dans la pensée d'un auteur dont l’œuvre regorge de messages à travers un fond opaque qui mérite d'être analyser. J'ajouterais même que le plaisir immédiat que vous évoquez peut être parfaitement associé à la complexité. Paraît-il que Kafka était mort de rire en lisant le premier chapitre du Procès à ses amis. C'est un livre qui ne cessera jamais d'être analysé tant il est profond, et pourtant entouré d'une atmosphère absurde qui a dû faire, au moins, sourire tous ses lecteurs. Je pense qu'il est impossible de lire uniquement pour l'éventuelle apparence que cela pourrait donner. S'il n'y a pas un désir spontané et naturel derrière l'acte de prendre un bouquin, alors on ne peut même pas se forcer à lire. On ne peut pas lire Nietzsche en ayant pour objectif de raconter partout qu'on a lu Nietzsche pour "s'élever au dessus de la masse", cela deviendrait une corvée. Quand à Orwell, 1984 dépasse les codes de la science-fiction. A mon sens, un livre est qualifié de SF par rapport à l'histoire qu'il raconte, sans prêter attention au fond ou à la forme. Pour 1984, c'est avant-tout le message qui est envoyé qui fait foi. D'autant plus que le terme SF était je pense peu utilisé à l'époque, ainsi aucune raison de le "reclasser" plus de 50 ans après, et aucune volonté de lui donner de la crédibilité en le sortant de ce genre littéraire.
C'est parce qu'avant c'était le seul moyen de s'exprimer, aujourd'hui y'a tout un tas d'autres moyens avec les technologies, le papier a été mis de côté car ça coute de l'argent, c'est moins accessible, etc..
hello! comme tu dis, chacun lit ce qu'il veut et l'important, c'est de prendre du plaisir. Par contre, c'est vrai que je préfère les livres qui me permettent de me poser des questions, de réfléchir à toutes sortes de sujets. Je trouve que le livre est un très bon média pour faire ça! Je préfère me divertir avec la télé par exemple. Merci pour cette vidéo!
Je suis tellement d'accord avec toi ! Tu as tout dit !Nombreuses sont les personnes qui rangent les livres dans des sortes de "catégories" et qui feraient mieux de regarder cette vidéo :)
Merci Merci pour ta tolérance et ton ouverture d'esprit La littérature c'est tout : des recettes de cuisine à Voltaire en passant par Twilight Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Chacun lit ce qu'il souhaite et a ses raisons. Merci pour cette vidéo :)
Margaud, tu peux pas savoir à quel point ta vidéo me touche. L'an dernier je me suis enfin remise à la lecture, pendant des années j'ai mis cette passion de côté par manque de motivation mais aussi de temps. Et je suis sortie de cette énorme panne grâce à la saga Outlander, sans rire je croyais pas qu'un livre pouvais autant répondre à mes attentes, aussi bien au niveau des personnages, du style d'écriture et de l'histoire. Bref, et en me balladant sur le web, j'ai vu énormément de critiques négatives à propos de cette saga, disant que c'était mal écrit, mal contruit, et que c'était du mauvais harlequin. Ca m'a fait mal aux coeur de voir autant d'avis négatif alors que moi j'en pense tout le contraire ... Donc merci encore
Je suis 100 % d'accord avec toi . Et je l'ai toujours dit , pour moi il n'y a pas de fausse ou de vrai littérature ...S'il y a tous ces genres qui existent ça prouve bien qu'il en faut pour tous les goûts et chacun y trouvera son compte . Moi je sais que parfois j'ai mes périodes, il y a des moments où je vais être plus tenté par des livres un peu plus "légers" et d'autres moments ou je vais avoir besoin de littérature qui va me faire un peu plus réfléchir... Avant j'avoue avoir eu tendance à "dénigrer" certains genres et puis j'ai compris, j'ai compris ce que la littérature pouvait apporter.. La littérature, selon moi est avant tout là pour nous faire rêver, pour que l'on puisse s'évader d'un quotidien parfois trop lourd et peu importe que machin trouve son bonheur dans le young adulte alors que machin préfère le contemporain par exemple . Chacun ses goûts tout simplement ! Si on n'aime pas on passe son chemin mais on ne vient pas se montrer condescendant et dire que c'est de la merde, ça ne me viendrait jamais à l'idée de faire ça ... Et je pense que ça marche pour tout , que ça soit pour les films, la musique ... Je me suis un peu retrouvée dans ce que tu dis à la fin de la vidéo, moi aussi avant j'avais honte d'assumer ce que j'aimais mais je trouve ça triste alors maintenant je me dis merde et je vis ma passion à fond !
Olala mais tu as tellement raison ! Pourquoi devrais-t-on se cantonner à un genre de livre parce que l'on a tel ou tel âge ? Pourquoi les classiques seraient de la "vraie" littérature par rapport aux livres d'aujourd'hui ? Je lis énormément de styles différents mais en majorité du NA, YA, Fantastique, Dystopique, de la Romance, et c'est un fait avéré que certains universitaires te regardent chelou quand tu sors ton roman alors qu'ils lisent un classique. De plus, je prête mes livres à ma grand mère de 69 ans et à ma soeur de 17 ans, elles adorent toutes les deux, et parfois ce sont elles qui me prêtent les leurs ! L'âge n'a rien à voir avec le fait d'aimer lire un livre ;) Donc un GRAND MERCI à toi pour cette vidéo qui est juste superbe et pleine d'authenticité
Ce débat pourrait être aussi sur le penchant musique "vraie/fausse musique". Le plus important, c'est d'aimer ce qu'on lit et de l'assumer. Les autres, on s'en fout ! Merci pour cette vidéo en tout cas...
Je rejoins totalement ton avis. Il doit y en avoir pour tous les goûts et toutes les couleurs. C'est le principal et c'est ce qui rend le monde du livre aussi variés et merveilleux. Merci pour cette vidéo ^^
Ta vidéo me fait penser à l'époque où le monde intellectuel méprisait totalement la forme du roman, pensant que c'était pour le "petit peuple" et que la "vraie" littérature était représentée par le théâtre et la poésie. Je trouve que c'est une belle leçon de voir comment tout ça a évolué. C'est très encourageant de voir que ces genres aujourd'hui méprisés font l'objet de thèses et enthousiasment des millions de lecteurs (je pense à la littérature de jeunesse, la SF et la fantasy). Merci pour cette vidéo qui fait du bien ;)
+mllehirondelle Oui en effet, je suis partie sur ce sujet à un moment donné, puis je ne l'ai pas laissé, je partais un peu dans tous les sens, et ça n'allait pas être suivable je pense XD Merci beaucoup :)
Hello Margaud ! Super sujet. Je pense que les gens qui aiment juger si Bidule ou Truc est de la vraie ou de la fausse littérature n'ont pas évolué avec le temps. Ils restent persuadés que la littérature est quelque chose d'élitiste et que si t'as pas lu Proust ou Kant, t'es une sous-merde qui ne mérite pas de tenir un ô livre dans tes mains. Et ce phénomène ne s'est pas arrangé depuis qu'on a tout ce qui est "télé-poubelle". Le Livre (avec un grand L) est devenu l'objet culturel par excellence. Si tu lis, c'est que t'es intelligent. Mais on ne peut pas accorder ce statut à n'importe qui. Alors pour y avoir droit, il ne suffit pas de lire du young adult, de la jeunesse ou de la fantasy. Faut lire des romans applaudis par les prix Goncourt et les Nobels ou bien des classiques bien durs à lire. (Hugo ou Kafka ça ne marche pas par exemple, c'est encore trop populaire - au sens de "pour le peuple") Et justement, grâce aux livres jeunesses et YA etc. la littérature s'est ouverte à des publics plus larges, des personnes qui ne se sentaient pas assez "intelligentes" pour avoir le droit de lire, qui avaient des aprioris nuls à ce sujet à cause des jugements de ce style là. et c'est ça que je trouve génial. Et puis, tu peux commencer par Twilight, et lire aussi des classiques, des essais ou des prix Goncourt. La diversité est une chose très chouette. Ce qui est horrible, c'est que ces aprioris sont entretenus par l'éducation. Je me souviendrai toujours du dédain de ma prof de Français en 6e concernant Harry Potter. Alors qu'on était en plein dedans, ça a poussé énormément d'enfants vers la lecture (dont moi) mais non... Elle, plutôt que de profiter de ce phénomène pour intéresser ses élèves, elles snobait, rabaissait l’œuvre de Rowling en nous faisant lire du Maupassant ou des récits bibliques. Sans parler des livres commerciaux, ou PIRE adaptés en film. Pour cette prof, même Le Seigneur des Anneaux était de la merde, littérature-poubelle, pas digne d'être lu. Alors que c'est une œuvre qui a été publiée avant Les Mots de Jean-Paul Sartre, par exemple. Mais nooon... Tolkien = caca, parce que Tolkien = "populaire". J'ai fini Eleanor & Park, que j'ai trouvé assez simpliste dans l'écriture, le déroulement. Il ne m'a pas touchée, et pas foncièrement plu, au final, mais je ne dirai pas que c'est de la "fausse" littérature. C'est juste une littérature qui n'est pas faite pour moi. Je n'aime pas du tout Marc Levy et Guillaume Musso, ce n'est pas de la fausse littérature, puisque certains y trouvent leur compte. Non. *Pour moi* c'est juste mauvais. Du coup j'ai du mal à comprendre leur succès mais... Qui sommes-nous pour juger de ce genre de choses ? En plus on peut lire du Musso et adorer aussi Zola ou Hunger Games. Bref, comme tu l'as dit, chaque livre trouvera son lecteur. L'important c'est, comme tu l'as dis, de ne JAMAIS dénigrer ouvertement ce que les autres aiment, quel que soit le domaine. Et surtout, ne pas juger une personne par ce qu'elle aime. Vivant le plus éloignée possible des médias, je me rends compte parfois que ce que j'aime lire, écouter ou regarder est qualifié de "nul" par l'esprit commun, mais n'étant pas influencée, je me forge des goûts et une personnalité qui me correspondent réellement sans tenir compte de ce que les gens disent autour de moi. Et c'est vraiment génial. Je m'en fous de ce que les autres pensent. Bon sinon, te concernant, je ne comprends même pas qu'on puisse faire ce genre de remarques, parce qu'il suffit de regarder une de tes vidéos pour se rendre compte que tu lis vraiment de tout. Chose que j'apprécie, puisque j'ai parfois du mal avec le young adult ou la romance. Avec toi, chacun trouve son bonheur. Merci pour ton ouverture d'esprit. Ça fait du bien un peu de tolérance ! et les commentaires ci-dessous font vraiment plaisir à lire aussi.
Non par contre pour Tolkien je ne suis pas d'accord ta prof de français à intérêt à ne plus manquer de respect à ce grand Homme c'est une honte Du "caca" on aura tout vu si tu commences à dire ça c'est que tu ne sais rien de la bonne littérature... comment on peut dire ça Tolkien à créer un mythe Il s'est cassé la tête à créer toute une mythologie et une étymologie des langues En plus étant un amour de lettres un.philologue et soit disant passant un prof de lettres mais bon on n'est pas à ça prêt n'est ce pas Alors elle devrait réfléchir à ce qu'elle bave ta prof de français pour éviter de dire des âneries sur des Hommes beaucoup plus prestigieux qu'elle Ou serait-ce de la jalousie ??
Je ne connaissais pas du tout la chaîne mais je suis ravie d'être tombée sur cette vidéo. Je suis tout à fait d'accord, le plus important, c'est de respecter les préférences de chacun et leurs raisons pour lire tels ou tels livres (et même, respecter ceux qui n'aiment pas lire, si si). En plus, c'est très bien dit, je m'abonne illico presto.
Je suis d'accord avec toi sur le point qu'il n'existe pas de fausse ou vraie littérature,comme il n'existe pas de vraie ou fausse musique,Maraud.Merci beaucoup pour cette vidéo
Merci Margaux ! Comme beaucoup, je suis encore à l'université et c'est exactement l'état d'esprit là bas. Si ce n'est pas un classique et si on lit pas en VO on est pas des vrais lecteurs... C'est triste ! Donc je ne peux que être d'accord avec tout ce que tu dis :)
Bien d'accord avec toi, la littérature est tellement large déjà par ses textes mais aussi par ses genres, qu'il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature (même si j'avoue m'être un jour poser la question en ne me voyant pas forcément adorer les classiques et quelque part, je m'interdisais de lire ce que j'aimais parce que ce n'était pas "assez bien"). Cà m'est passé depuis, heureusement sinon je serais restée frustrée toute ma vie pour le coup. Je passe par des périodes où j'ai envie (ou besoin plutôt) de lire des polars, d'autres fois des choses légères, tout dépend de mon humeur et de la façon dont je me sens et le principal c'est d'arriver à y trouver ce qu'on recherche. La littérature est universelle dans le sens où on trouve tous notre bonheur effectivement et où le plaisir et le bien-être sont les choses qui nous rattachent les uns aux autres, et ce quoi qu'on lise. Et puis c'est relatif, ce qui peut être vraie pour certains sera fausse pour d'autres, alors j'ai décidé qu'il n'y avait ni l'un ni l'autre. Juste du plaisir à satisfaire :)
(Re)découvrir tes vidéos est toujours un plaisir. Spontanément, j'aurai répondu oui à la question "y a-t-il une vraie et une fausse littérature ?". Et puis en écoutant tes propos j'ai corrigé mon point de vue. Je dirais plutôt qu'il y a de la bonne et de la mauvaise littérature mais qu'elle sera toujours bonne pour quiconque y trouvera un intérêt. Mon mari, qui n'est pas du tout un littéraire, ne comprend pas toujours ma passion pour la littérature. Je n'ai pas toujours les mots pour lui expliquer ce que la lecture m'apporte. Tes vidéos me permettent de trouver les mots et de partager un peu plus avec lui. De mon côté, de part ma formation (HK, Khâgne) j'ai toujours eu un a priori sur les livres de fantasy, la science-fiction (seuls genres appréciés de mon cher et tendre) ou le YA. Et puis j'ai décidé de me faire ma propre idée. Il y a des livres que j'ai aimé et d'autres non. Mais l'important reste que ma PAL ne cesse de grandir depuis que je me suis ouverte à de nouveaux styles de littérature et je dois dire que j'aime ça. Même dans ces genres que je pouvais dénigrer il y a des "classiques" autrement dit des incontournables. Aujourd'hui, je n'ai plus honte d'aller à la bibliothèque et d'emprunter des livres au rayon jeunesse ou science-fiction. Je me lance dans des challenges de lecture et en plus je commence à partager mes avis sur la blogosphère.
C'est un des plus beaux commentaires que j'ai pu lire sous cette vidéo ! Merci! Souvent les gens pas d'accord avec moi, me dise justement "bonne et mauvaise" et à ça je réponds oui ! il y a de la bonne de la mauvaise littérature, pour chacun d'entre nous. Selon des critères personnels, ou professionnels. Mais la vraie et fausse ne rentre pas vraiment dans la même catégorie que la bonne et mauvaise. Donc merci d'avoir comprit le message et en plus c'est un plaisir de voir que tu t'es ouverte à d'autres genres, c'est ça la vraie magie des livres :D
Salut Margaud. Je viens tout juste de tomber sur ta chaîne. C'est rafraîchissant de voir quelqu'un parler de littérature sans prendre un ton pompeux. Ta vidéo m'a bien fait rire, particulièrement lorsque tu parodies le lieu commun de l'amateur de classiques sur son fauteuil Louis XIV. La question vraie et fausse littérature est intéressante. C'est une question qui revient sans cesse dans mes cours à l'Université: qu'est-ce que la littérature? Qu'est-ce qu'un classique? La vraie littérature serait la littérature institutionnalisée, celle qu'on enseigne dans les écoles, celle qui se voit attribuer de prestigieux prix, celle publiée par les grandes maisons d'édition. Elle est basée sur des valeurs sociales et est très liée à une tradition littéraire. On y perçoit un rigoureux travail sur le style et sur la langue, parfois une vocation éthique. Comme tu le mentionnes, un auteur classique n'était pas nécessairement classique à son époque et ne le sera peut-être pas dans 100 ans. Le canon littéraire évolue (lentement, mais surement!). Sade était mal vu de son vivant et aujourd'hui, on retrouve ses oeuvres à la Pléiade! La fausse littérature - ou paralittérature, dans le jargon - est la littérature qui ne serait pas institutionnalisée. On parle de littérature populaire, de romance, de science-fiction, de fantastique ou encore de polars. C'est une littérature que l'institution ne reconnaît pas, que l'École n'enseigne pas (ou peu), et qui a peu de chance de se retrouver chez Gallimard ou au Seuil. Les choses bougent, c'est certain. La bande-dessinée commence à être enseignée, il y a des cours de littérature populaire à l'Université. L'institution influence notre lecture, nous dit ce qui est bon et ce qui est mauvais. En ce qui me concerne, il n'y a pas de vraie ni de fausse littérature. Il y a une littérature institutionnalisée et le reste (qui n'est pas nécessairement moins bon, loin de là!), certes. Je ne crois pas qu'on devrait cracher sur une littérature et se mettre à genoux devant une autre pour la forme. Certes, il y a des écrivains qui travaillent sur la langue, qui se fendent en quatre pour parvenir à un certain style, à une certaine authenticité, et d'autres qui se prostituent, qui écrivent des best-sellers à contrat. Je me perds.... Aujourd'hui, en cours, on devait réfléchir sur une question: est-ce que l'écrivain a une responsabilité éthique? La discussion a tourné sur des romans comme Twilight et Fifty Shades of Gray, qui n'ont aucune recherche de style, aucun travail sur la langue et qui n'ont pas nécessairement de portée éthique. Ma réponse était la suivante: non, il n'y a pas de travail sur la langue. Oui, c'est tiré d'une fan fiction. Stephenie Meyer n'égale pas Marguerite Duras ni Flaubert. Mais combien de jeunes filles se sont initiées à la lecture grâce à Twilight? Combien de femmes lisent Musso ou Lévy? Ces lectures leur permettront d'aller plus loin, de se tourner vers une littérature plus travaillée, qui se réfléchit davantage. Et même si ce n'est pas le cas? Même si tout ce qu'une personne lit, c'est Musso? Au moins, elle lit. Et là est l'important! Peu importe ce qu'on lit, ce sera toujours mieux que de ne pas lire du tout.
La perception de la littérature est différente pour chacun et ça c'est immuable. Je considère que beaucoup de romans que je lis sont de la fausse littérature, c'est pas pour autant que je vais arrêter de les lire, ça m'est égal et dans mon esprit "fausse littérature" n'est pas un terme négatif. J'aurai tendance a ranger dedans tout ce qui se lit facilement, avec une écriture vraiment accessible qui attire de suite l'oeil du lecteur et qui fait facilement battre son petit coeur. Mais là aussi la frontière est différente pour tout le monde! ^^ Je vais faire grincer des dents mais je mets aussi HP dans le rayon "fausse littérature". Pourquoi? Ben c'est juste comme ça que je vois la chose, pour moi ça ne sera jamais rangé dans le même rayon que Balzac ou Shakespeare et pourtant cette série a eu 1000 fois plus d'impact sur moi que tous les autres romans que j'ai lu avant et après. Et à vrai dire tout ce que je case dans "vraie littérature", la plupart du temps je les lis à reculons car à coup sûr je vais m'ennuyer, j'ai besoin de simplicité pour vraiment apprécier un roman mais je n'en ai pas honte. Je me fais plaisir en lisant du young adult et je continuerai a penser que ce n'est pas de la littérature au même titre que ce que j'ai cité plus haut, tant pis si on me prends pour une mégère. Woilà :P Ps: Je suis étonnée, sur les 120 commentaires j'ai l'impression d'être la seule a avoir un avis différent sur la chose ^^"
+amnel29 Comme tu dis, c'est une question de perception, je pense. Même dans les appellations officielles on retrouve la " *littérature* jeunesse", la " *littérature* pour enfants" &... L'important après même si je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, c'est de ne rien dénigrer, quel que soit le terme que l'on choisit pour désigner ces différents genres. Pour moi LA littérature, regroupe tellement de genres variés qu'on ne peut pas catégoriquement juger s'il en existe une vraie ou une fausse. Ce serait comme dire que la "vraie" musique ne regroupe que les grands compositeurs classiques, parce que c'est LA musique de base. Et que les autres styles sont purement factices. Mais d'une façon plus large, je comprends quand même ton raisonnement. Et l'ouverture d'esprit qui en découle malgré tout est très chouette. :)
+amnel29 Je suis à 100% d'accord avec toi, l'appellation de "fausse" littérature n'est pas forcément négative, c'est justement quelque chose de plutôt léger qu'on lit pour passer le temps, pour passer un moment agréable. Il y a des œuvres que l'on ne peut pas comparer et qui ne seront jamais comparables tant sur le fond que sur la forme, c'est aussi simple que ça. Il n'y a aucun mal à lire des romans commerciaux ou faciles d'accès (au niveau de la compréhension comme du style d'écriture) cependant on ne pourra pas m'enlever de la tête l'idée que des livres sont bien plus riches que d'autres et cela quoi qu'on en dise. Et cela ne m'empêche pas d'avoir lu des romans tels que Harry Potter avec plaisir. (ne m'en voulez pas, je suis de formation classique).
Il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature pour moi, mais il a y'a la grande et l'autre. Je'aime les deux c'est juste leur importance dans l'histoire littéraire qui me fait les différencier. Par ailleurs je suis d'accord avec toi, notre age ne devrait pas déterminer nos lectures, il faut s'ouvrir à tout et tester tout les styles avant de juger. Tout comme au final les choix des autres devraient nous être égal. Mais c'est rarement le cas, mais trois auteurs préféré sont de trois univers différent ( J.K. Rowling, Zola et Donato Carissi ) même si j'ai un amour inconcidré pour la grande littérature, Même les libraires me regardent bizarrement lorsque j'achète mes livres, P.S: j'adore tes vidéos !
Si je peux me permettre d'apporter mon petit grain de sel, le sujet de ta vidéo est extrêmement bien vu. Pour ma part, je me suis très longtemps sentie coupable de lire des romans jeunesse comme Hunger Games ou Uglies, alors que j'ai toujours adoré ça. Je me disais tout le temps qu'il fallait que j'arrête et que je lise plutôt des classiques ou des prix Goncourt, pour me cultiver et affiner mes jugements. Et je dois dire que maintenant que j'y réfléchis, ce sont tes vidéos (parce que tu parles beaucoup de littérature jeunesse), en grande partie, qui m'ont convaincue que j'étais complètement à l'ouest de penser comme ça. En fait le résultat c'était que je ne lisais plus, parce que je commençais des livres qui étaient soient disant des classiques exceptionnels, mais j'abandonnais ma lecture parce que ça ne me distrayait pas. Maintenant, j'achète ce qui me plaît, et c'est un joyeux mélange de littérature young adults, classiques british à la Jane Austen, livres de développement personnel, livres sur lesquels je flashe à case de la couverture (eh oui, même ça !), et c'est bien mieux comme ça ! Et je ne cesse de convaincre ma mère que même des romans "pour enfants" peuvent être des chefs d'oeuvre, des bijoux de poésie.
Merci Margaud pour cette vidéo, c'est tellement vrai ce que tu dis. J'ai 42 ans et je lis énormément de livres young adult. Le rayon ado est mon rayon préféré. Parfois je m'essaie à d'autre chose, je ne m'interdit rien. Au quotidien, je suis infirmière, je ne vois pas des choses faciles tous les jours, alors dans les livres j'ai besoin de m'évader. Je ne veut pas revivre dans mes livres mon quotidien, je le vis déjà tous les jours ! Merci de dire que cela est de la vraie littérature, parce que pour moi le plus important est de lire, quelque soit le livre. Merci pour tes vidéos, tes conseils et le temps que tu prends pour nous.
Oh Margaud je t'aime. Je ne compte plus les fois où j'ai été en conflit avec mes profs de Français qui disaient qu'Harry Potter et le Seigneur des Anneaux n'étaient pas de la littérature. Tu me remontes le moral
Coucou Margaud :) Je crois que tu as tout dit dans ta vidéo ! Personnellement je vois un peu la littérature comme quelque chose d'universel, en fonction de certain genre. Comme tu le dis, chacun a sa propre littérature peut-être se contente-t-elle d'être simplement de la romance ou peut-être s'étend-elle au thriller et aux classiques :) Le plus important est d'aimer ce qu'on lit. Et puis comme tu le montres si bien, il ne faut pas avoir peur de montrer ce qu'on lit :D Merci pour cette vidéo, bisous !
Coucou Margaud :) olalala tu as tout dit. Le nombre de fois où des personnes m'ont dit : mais c'est pas de la lecture ça - c'est trop jeunesse pour toi - c'est de la M**** ce que tu lis.... et j'en passe. Mais heureusement, je m'en fou de leurs avis ^^ je lis pour moi avant tout, pour mon plaisir :) si j'ai envie de lire un livre pour des jeunes de 13 ba je le fais, si j'ai envie de lire un classique, je le lis et si j'ai envie de lire des mangas ba je le fais aussi. Pour moi la littérature c'est large, c'est tout simplement un livre, que ce soit du classique, polar, bit-lit, romance ou je ne sais quoi, un livre c'est de la littérature et c'est tout. On lit pour le plaisir et chacun à des goûts différents. Les personnes aiment juger à partir du moment où on est différent d'eux. En tout cas, super vidéo Margaud :D Bisous
Merci Margaud pour ta vidéo. Tu mets les mots justes sur quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. L'important c'est de lire, et de se faire plaisir dans sa lecture. Et puis assumer ses lectures aussi, même si cette partie peut être plus compliquée... Personnellement, je pense que cette histoire de "vraie-fausse littérature" vient de l'importance accordée aux classiques au cours de la scolarité. Mes profs de lettres avaient vite tendance à critiquer Musso, Levy, etc. Forcément quand tu es jeune et crédule, tu peux avoir tendance à les croire mais avec le temps tu comprends qu'on s'en fiche.
Avant de voir ta vidéo, je pensais qu'il y avait obligatoirement une séparation entre la vraie littérature (les classiques, Balzac, Hugo, Shakespeare et j'en passe) et la littérature "moins aboutie" qui regroupe tout le reste et qui concerne les livres qui sortent aujourd'hui. Mais en fait je me rend compte que c'est ridicule x) Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante Margaud, vraiment :) J'ai également le même problème que tu avait de ne pas assumer tes choix de lectures, je vais tenter d'y remédier vite fait :p
Bonjour/bonsoir ...Je suis parfaitement d'accord avec ton analyse, et ton témoignage est une preuve concrète, que la littérature est un moyen d'épanouissement. Je crois que c'est encore une question d'humilité face à l'autre, Un auteur vient présenter un mécanisme intellectuel mise en forme avec les lettres, c'est une sorte de mise à nu de son être et le lecteur s’imprègne de ce travail, il y a donc , chez "l'amoureux du livre", un accueil naturel du texte, porteur de l'idée, et c'est en ce sens que toute littérature est "saine" et bienfaisante" en soi ... néanmoins, je crois que la différenciation se fait dans l'essence de notre lecture. Allons nous seulement pour ce plaisir , qui inéluctablement doit être présent, car dans l'absence de ce plaisir, le message de l'idée passe avec difficulté, ou... chaque lecture s'accompagne aussi d'une certaine soif de découverte ? ... la part de progression de notre propre évolution (épanouissement) est aussi quelque chose de fondamentale pour la définition des degrés de lectures, un livre n'est-il pas quelque part, une expérience? ... et c'est, en ce sens, toujours en mon humble avis, que la lecture ouvre les portes de notre construction intérieure ... le texte devient un moyen et non un but, le texte qui joue ce rôle, qui apporte cette structure, devient un texte véritable... supérieur au texte pour le texte, attisant lui la "charnelité" de nos postures intellectuelles ... :) merci pour tes vidéos ! :)
Bonjour Margaud et à tous les autres joyeux internautes, En ce qui me concerne, j’ai un avis légèrement différent qui pourra éventuellement agacer (ou pas). Je pense qu’il n’y a effectivement pas de fausse littérature (d’ailleurs ça me rappelle une petite anecdote : un jour, lors d’un petit détour en librairie, j’ai entendu une vendeuse déclarée à un client que Dracula de Bram Stoker ne faisait pas partie de la culture - fallait l’oser celle-là), en revanche, il me semble nécessaire de ne pas tomber dans la démagogie et d’affirmer que tout se vaut. La littérature n’échappe à une certaine forme de classification au même titre que la musique, le dessin, la peinture, le cinéma, etc. S’il n’y a pas de fausse littérature, on ne peut néanmoins pas dire qu’il n’y a pas de mauvaise littérature et celle-ci peut se déterminer par des critères objectifs (n’en déplaise à certains) que sont notamment un vocabulaire et un style d’écriture pauvre accompagné d’un scénario cliché et sans saveur (eh oui ! même si vous appréciez, il n’empêche que c’est subjectif et que sur le fond, ça reste très mauvais. On peut aimer du mauvais et s’en rendre compte, je ne vois pas où est le problème). Ça me ferait quand même mal qu’un jour on considère que l’auteur des Hunger Games est aussi doué qu’un Dostoïevski ou un Barbey d’Aurevilly. Ou si l’on veut rester dans le domaine de la dystopie pour rendre la comparaison plus équitable, ça me ferait mal que l’on compare cet auteur à Orwell. Ça ne se vaut clairement pas. Cela étant dit, je ne pense pas qu’il y a de honte particulière à lire du YA (j’ai une pote bien plus radicale qui estime que ce serait pour elle une régression que d’en lire, ce à quoi je réponds généralement qu’il y a régression uniquement lorsqu’on manque de confiance en soi), tout comme il n’y en a pas à lire de la SF, de la Fantasy, du Polar, etc. C’est normal que chacun ait ses petites préférences et soit plus sensible à telle ou telle littérature. Toutefois, ce que je déplore c’est qu’il y a beaucoup de personnes qui restent figées sur leur centre d’intérêt et ne s’aventurent pas vers d’autres horizons de temps à autre. C’est vraiment dommage parce qu’ils pourraient justement faire des découvertes qu’ils ne soupçonneraient pas. Et je note par ailleurs qu’il y a autant de lecteurs à préjugés du côté classique que du côté contemporain. Les premiers pensent que la littérature actuelle n’en est pas et la piétinent allègrement du pied et les seconds imaginent les classiques comme étant automatiquement lourds et chiant. Autant dire qu’il y a du chemin à faire pour les deux et que ce soit dans le classique comme dans le contemporain, il y a du bon, du moins bon et du très mauvais.
+Lectures enb Bonsoir lectures enb ! :) S’agissant HG, c’est une dystopierelativement intéressante que j’ai pris plaisir à lire même si dans le fond, le style d’écriture est très simpliste (et je n’aime généralement pas la narration à la première personne - mais ça, c’est subjectif). L’histoire m’a plutôt plu et j’ai d’ailleurs préféré le dernier tome à ce niveau-là avec le fameux dilemme de Katniss à la fin. Sur le thème en lui-même, HG est plutôt bien (même si on répète souvent qu’il s’agit d’une copie grossière de Battle Royale dont j’ai également beaucoup entendu parler, mais son message semble s’avérer quelque peu différent au final). En ce qui me concerne, c’est vraiment l’aspect narratif que je trouve trop plat, ce qui fait passer le livre d’un statut de bon, à franchement moyen. Quand j’ai lu Orwell (en plus, je l’ai lu après HG), j’ai trouvé que l’ensemble était nickel. J’ai purement adoré. Un roman n’est pas seulement une histoire, c’est aussi une façon de raconter ; c’est d’ailleurs aussi pour cette raison que j’ai préféré 1984 d’Orwell à Huxley et son meilleur des mondes (mais je l’ai beaucoup apprécié malgré tout) alors même que l’univers de ce dernier est dix fois pire en terme de dystopie. Voilà. Pour moi HG se lit bien, mais ne marquera sans doute plus les esprits passé quelques années parce qu’il lui manque une bonne narration. Et au-delà de ça, c’est très difficile de marqué durablement aujourd’hui avec de la SF puisqu’il y a eu énormément de très bons auteurs au XXe et qu’ils ont eu tellement d’imagination que ça me semble particulièrement ardu d’innover dans ce genre ; or celui qui fait original est forcément plus remarqué que les autres (même si ce n'est pas nécessairement un gage de qualité, entendons nous bien), mais ne sait-on jamais… C’est vrai que HG parle de « la TV réalité qui abrutit les foules, la dictature, l'usage abusif des enfants », mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que ça déjà été dit avant et en mieux. En revanche, l’univers et le contexte sont différents, ce qui fait que ça reste une histoire sympathique à lire, mais sans plus. J’ai presque envie de dire que dans l’idéal, ce genre de livre devrait inciter à terme les jeunes à lire les grands noms ensuite. Les livres comme HG, Divergente, etc, peuvent être en quelque sorte un tremplin vers les véritables chefs-d’œuvre. C’est plutôt de cette manière que je vois ce genre de littérature.
+Lussë-Firïn Je suis totalement d'accord avec toi. Tout ne se vaut pas en littérature. Et je pense que les termes de “vraie” et de “fausse” sont plus des maladresses qu'autre chose. Nous avons été élevés-particulièrement en France-dans l'idée que la littérature se limitait aux classiques. Du coup, dès que quelqu'un lit du YA, de la fantasy, des romans policiers, on aura tendance à penser que c'est de la “petite” littérature. D'un autre côté, comme tu le dis, ça me ferait aussi mal au cœur qu'une auteure comme E.L. James soit placée au même niveau que Flaubert ou, pour prendre un auteur anglais, Dickens. Chacun devrait pouvoir lire ce qu'il souhaite sans culpabiliser. Mais je pense aussi qu'on manque cruellement d'ouverture à l'heure actuelle. Que ce soit du côté de ceux qui dénigrent la littérature jeunesse (par exemple) ou du côté de ceux qui rejettent totalement les classiques (surtout à cause de mauvais souvenirs liés à l'étude de ces classiques). On peut avoir un genre de prédilection, mais la littérature est censée ouvrir de nouveaux horizons, proposer de nouvelles façons de voir le monde, et je pense que c'est impossible d'acquérir une véritable ouverture d'esprit en se cantonnant uniquement à ce qu'on connaît et ce qu'on aime. Pour reprendre l'exemple que tu donnes : quelqu'un qui a lu 1984 pourrait peut-être s'intéresser à Hunger Games pour en voir une nouvelle interprétation, et celui qui a adoré Hunger Games pourrait avoir la curiosité de lire les œuvres qui ont inspiré la série.
Bonjour pagestowrite ! Contente de constater que nos avis se rejoignent. Je n’ai rien de plus à ajouter sur ce que tu viens de dire. Lectures enb : sur le style, Orwell est largement au-dessus de Suzanne Collins. Cela n’empêche effectivement pas d’apprécier davantage la narration de HG mais c’est une question purement subjective du coup. Je pense que si Orwell peut paraitre lourd c’est parce que finalement, l’action et les personnages ne sont clairement pas importants dans ce livre contrairement à HG. Pour Orwell, la mise en scène est plus un prétexte pour décrire le régime sous toutes ses coutures plutôt qu’une véritable histoire. Collins en revanche, nous plonge directement dans la tête de Katniss ce qui donne une dimension plus psychologique à son livre. En suivant l’héroïne, on a envie de savoir comment elle va s’en sortir ainsi que ses proches alors que chez Orwell, on s’en moque un peu de savoir si Winston va faire péter le système ou non. Ce sont deux partis pris différents qui se défendent tous les deux. Et je pense que c’est surtout le point de vue que tu as apprécié chez Susanne Collins car c’est ce qui rend le livre moins « lourd » qu’Orwell mais dans le fond, l’écriture n’a rien de transcendant et je pense qu’on peut le dire même si on a aimé la lecture. Dans le cadre du cinéma par exemple, il m’est déjà arrivé d’apprécier un film tout en ayant clairement conscience qu’il esttrès mauvais.
+Lussë-Firïn Et je te rejoins, surtout que je ne parle pas de bonne ou de mauvaise littérature. Et je suis obligée d'admettre que différents degrés littéraires existe. C'est normal. Comme partout. Mais le vrai/faux reste étonnant je trouve. On ne peut pas dire, pour moi, qu'un Musso est une fausse littérature, un faux livre. C'est une mauvaise littérature pour certains. Ou une mauvaise littérature pour beaucoup. Mais une fausse.... ce sont ces termes précisément qui me font m'interroger en fait.
Coucou ! Je pense comme toi ! Il y a la littérature et c'est tout ! Chacun ses goûts ! J'avoue que je suis un peu génée de lire quelques harlequins parfois mais je suis tellement plongée dans ma lecture qu'il m'arrive d'oublier l'extérieur. L'intolérance des différences existent encore malheureusement. J'étais l'extraterrestre du collège parce que j'aimais lire et j'adore toujours autant la lecture et je papillonne un peu quand certains livres m'intriguent même si ce ne sont pas mes genres littéraires favoris. Il faut être ouvert d'esprit et accepter que l'autre n'est pas pareil et n'a pas les mêmes goûts que soi. C'est important pour vivre ensemble
Coucou Margaud, merci pour cet avis, merci pour cette vidéo. les réflexions de M...., j'en ai bouffé à la pelle. Perso, j'ai 30 ans et oui je lis de la jeunesse, du YA, du NA, de la romance, de la dystopie, du fantastique, de la fantasy, parfois des histoires vraies et même des albums ou BD pour enfants et j'assume. Ce que je recherche dans la lecture, c'est m'évader, prendre plaisir et dans la conjoncture actuelle des choses je pense vraiment que c'est le principal. Qu chacun lise ce qui veut. Je ne vois pas en quoi certains livres sont vraies ou fausses...ça me dépasse. Que chaque personne fasse en fonction de ses goûts. On ne doit en aucun cas avoir honte de nos lectures. Bonne soirée et bonnes lectures en tout genre!!!
Quel beau plaidoyer ! Cela m'a rappelé mon cours de musique de la semaine dernière, la question était : "y a-t-il de bonne et de la mauvaise musique" ? La réponse de mon professeur était non MAIS il y a des "classiques"/"chef d'oeuvre" : la musique classique (Mozart, Debussy, etc). Et il faut les connaître aussi - parce qu'ils ont été produit, pensé, conçu avec un haut degré de dextérité/de réflexion/de maîtrise de la musique. Je pense que les gens qui disent "Fausse/vraie" littérature se basent aussi sur cette idée de "classiques"/"chef d'oeuvre". Pour eux, la vraie littérature (et cela reste une supposition), indépendante de son genre littéraire et du public visé, est sûrement celle qui relève d'un haut degré de réflexion sur l'écriture / la littérature elle-même, que ce soit du point de vue du scénario, de la syntaxe, du sujet abordé, etc. Donc, les livres qui sont reconnus comme étant des "oeuvres" littéraires, qu'ils nous viennent du passé ou qu'ils soient contemporains. Cependant, qui peut dire que tel ou tel livre aujourd'hui ne sera pas reconnu comme une oeuvre incroyable dans 50 ans? Personne. Donc dire qu'un livre aujourd'hui n'a aucun intérêt c'est un peu nier le futur :). Je pense comme toi que toute littérature, tout livre, a son intérêt. Après, j'ai beaucoup de mal à apprécier un ouvrage avec des fautes de syntaxe, d'orthographes, ou au scénario "bateau" (mais là encore, parfois, ça fait du bien aux neurones!). Cependant, je pense que je n'irais pas critiquer un auteur si même je ne suis pas auteur ou spécialiste en littérature - car franchement, pondre un livre de 300 pages et réussir à le faire publier, qu'il plaise ou non à un lectorat d'élite, faut dire que c'est quand même un sacré défi aujourd'hui !
Faut pas oublier que certains livres sont réécrits quasiment intégralement et que l'auto-édition permet à des romans qui ne sont pas publiables selon les normes des maison d'Édition d'être édité.
Je tombe seulement aujourd'hui sur cette vidéo, et je suis tellement d'accord avec toi... tant que l'objet livre existe, il est littérature!! il n'y a pas de la vraie ou fausse, il en faut simplement pour tous les âges et surtout pour tous les gouts =)
Super vidéo, je me retrouve dans les jugements de lecture. Tellement que je n'ai jamais osé mettre de bibliothèque chez moi de peur que les invités se permettent un avis négatif sur les livres que je peux acheter. Ils sont donc rangés dans un buffet. Et quand puis avec les années les lectures sont différentes. Avec le temps je suis plus ouverte sur d'autres types de romans. Beaucoup ne le disent pas mais lisent ce qu'ils jugent comme de la mauvaise littérature en cachette. Ce sont ceux qui me font le plus de peine.
Très belle mentalité ! L'une des choses qui m’énerve le plus est d'entendre des aberrations du genre "ah mais ça ce n'est pas vraiment de la littérature", "ah mais ça c'est pas pour lui, c'est trop dur il ne va rien comprendre. Il ferait mieux de rester dans sa littérature de simple (pour désigner l'imaginaire ou le jeunesse)", "ah oui tu lis beaucoup, comme quoi ? ah de la jeunesse/fantasy... je préfère la littérature plus recherchée". Je suis donc contente de voir que autant de gens (j'ai quelques commentaires) ouvert d'esprit :)
+LeMondeDe Bibi Il y en aura toujours des comme ça. Et je ne les critique pas, ils aiment cette littérature recherchée et complexe, tant mieux. Mais j'aime que le respect se fasse dans les deux sens. Tu respectes les livres que j'aime lire, et je respecterais les tiens.
Chacun est Libre de lire ce qu'il a envie de lire, on est dans un pays de Liberté, c'est très bête de juger telle ou telle littérature sous prétexte qu'on a plus l'âge ou que ce qu'on lit c'est de la merde .... Je trouve que c'est vraiment être étroit d'esprit que de juger les gens à ce qu'ils lisent... Faut se souvenir que la littérature comme pour tout, c'est quelque chose de Subjectif! Dans tous les cas, je suis entièrement d'accord avec toi, il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature, il y a La Littérature, point. S'il existe autant de styles de littérature, c'est bien pour que chacun puisse trouver ce qu'il aime. À chacun son style ! :)
Je ne sais pas si tu connais la thèse de Barthes concernant la différence entre textes de plaisir et de jouissance, mais c'est à mes yeux la "meilleure" manière de traiter cette distinction entre littérature et para-littérature, parce que si les termes de "vrais" et "faux" ne seraient pas ceux à employer, on peut quand même noter une différence entre Proust et Musso (je prends des extrêmes mais c'est pour illustrer mon avis). Du coup pour Barthes, le texte de plaisir correspondrait au texte qui « contente (...), est lié à une pratique confortable de la lecture » tandis que le texte de jouissance « met en état de perte, déconforte (...) fait vaciller les assises ». Je trouve que ça permet vraiment de rendre moins "floue" la frontière dont on a l'intuition en parlant de vraie et fausse littérature, et je n'ai moi-même pas lu l'ouvrage pour l'instant parce que je suis en prépa et j'ai pas le temps mais ça m'intéresse énormément donc si vous aussi (et je m'adresse à tous ahah) je vous conseille de lire "Le plaisir du texte" de Roland Barthes !!
Coucou ! Je suis complètement d'accord avec toi ! Je ne vois pas pourquoi il faudrait s'enfermer dans un genre de littérature par rapport à un âge. Je ne vois pas pourquoi pas si tu as 70 ans et que tu as envie de lire un livre sur Hello Kitty ou un album illustré genre Petit Ours Brun est un mal ou une fausse littérature ! Je pense que chacun lit ce qu'il veut et c'est tout ! Merci pour ta vidéo ! Bisous !
Merci beaucoup pour cette vidéo! Si je peux donner mon avis: Je lis des livres avant tout pour l'histoire qui est à l'intérieur. A partir de là c'est quasiment impossible de parler de vraie ou fausse littérature puisque ce qui est important à mes yeux c'est en fait l'imagination. C'est tellement beau de pouvoir, rien qu'avec des mots, dessiner un monde à part, avec des règles qui lui sont propres et des personnages profonds. Pour moi les mots sont les crayons de couleurs de l'écrivain. Et il y a tellement de façon de les utiliser! Et comme tu le dis, tout le monde aime des choses différentes et c'est ça qui est bien. C'est ça qui créé la diversité littéraire! Merci encore d'avoir abordé le sujet :)
Tout d'abord j'adore ta vidéo. À la base j'avais vaguement entendu parler de "vraie" ou "fausse" littérature un peu partout, sans réellement me poser la question, puisque pour moi, c'était simple : il y a seulement des livres que je lis ou pas, d'autres que j'aime ou n'aime pas. Seulement c'est quand j'ai regardé ta vidéo que je me suis mise à réfléchir, et en fait je ne pense pas qu'il y ait de vraie ou fausse littérature, tout simplement parce que si on définit bien la littérature, alors on sait ce qui en est et ce qui en est pas. Officiellement la littérature, c'est "les oeuvres décrites, dans la mesure où elles portent la marque de préoccupations esthétiques ; connaissances, activités qui s'y rapportent". Donc au final, beaucoup plus de choses qu'on ne pourrait le penser est de la littérature, comme les "beaux-livres" expliquant correctement la photographie, le dessin, etc.. Après je pense que autant dans la littérature jeunnesse et "adulte" on peut trouver de la littérature. Pareil que pour les récits documentaires ou historiques, puisqu'ils ont une volonté d'informer et de transmettre une connaissance. Du coup à définir : quels sont les livres qui ont une préoccupation esthétique ? Je pense que c'est ce terme qui pose problème. Qu'est ce qui est esthétique ? On ne peut pas nier que Oscar Wilde ou Baudelaire soient des livres esthétique. Mais est-ce qu'un harlequin ou un Musso est beau ? Personnellement je dirais que non, puisqu'un harlequin n'a pour seul but de divertir, c'est un roman de bas-étage, et on ne peut certainement l'élever au niveau de littérature. Et je ne trouve pas qu'ils aient un but intellectuel. Par contre, dans beaucoup de livres jeunesse on trouve de la littérature proprement dite. Pour moi, Harry Potter est de la littérature, Hunger Games est de la littérature, Insaisissable est de la littérature. Pourquoi ? Parce que Harry Potter est esthétique, parce qu'en plus de nous divertir, on sait qu'on a grandit en le lisant, et il nous a apprit des choses de par son scénario, ses personnages, et c'est exactement ce qu'on peut ressentir en lisant un Victor Hugo. Hunger Games porte un message tellement fort contre notre société qu'on ne peut nier qu'il nous a porté un regard neuf sur nous (tout comme le faisait Molière, ou Montesquieu, bien que leurs styles soient plus développés et savants). Insaisissable, lui, va tellement se démarquer par son style que sa beauté va nous sauter au yeux. Bien sûr il y a parfois des fautes de scénario dans la littérature jeunesse, et même dans la littérature adulte ! Mais ça n'influe pas sur le côté littéraire de la chose. On ne peut pas comparer les auteurs comme Hugo, Sartre ou Camus, dont le but à leurs époques était de développer la langue française tout en retranscrivant ce qu'ils avaient en eux, les messages qu'ils voulaient passer, qui étaient de véritables génies de la langue, à des auteurs de jeunesse, qui eux ont le même but de passer un message et de laisser l'auteur s'exprimer, mais ne vont pas pour autant un passé d'auteur de génie. (Certains auteurs contemporains par contre, continuent de prouver et de créer des techniques dans la littérature comme Maylis de Kerangal.) Et c'est par cela que je pense qu'on peut déterminer la "Grande littérature" dont les auteurs a y caser sont ceux qui ont fait évoluer la langue, l'ont rendue plus belle et lui ont permis de perdurer, à la littérature simple qui nous élève (où se trouvent J.K.Rowling, Markus Zusack, et bien d'autres), et le roman de bas-étage à but purement divertissant, dont le style n'est pas développé, et ou les auteurs se confondent, à part pour les grands-noms (je l'appellerais tout de même "littérature de bas-étage" puisque j'ai du mal à exclure un genre des autres, mais il faut avouer qu'un roman de ce type n'est pas voué à perdurer). Et je tient à préciser que les livres de bas-étage, si ce sont quasi-exclusivement des polars ou des romances, c'est tout simplement parce que ce sont les livres les plus faciles à écrire et vendre pour divertir. Il serait compliquer d'écrire un livre sur le cancer, sans donner un message au lecteur (comme John Green, qui est donc de la littérature, certes, pas forcément "aboutie" comme Rowling, mais littérature tout de même). C'est comme ça que je pense m'y retrouver dans tout ça. Pour finir j'ajouterais que peux importe ce qu'on lit, que ce soit, du harlequin, du Maupassant, ou James Dashner, rien ne justifie qu'on se moque de ce que vous lisez. La littérature de bas-étage peut permettre de pousser certains lecteurs à une littérature élaborée et parfois mieux écrite, donc plus intéressante (je crois). Lire de la littérature de bas-étage ne signifie pas que vous êtes naïf et bête, lire des grands auteurs ne démontre pas que vous êtes intelligent. Mais ça ne signifie pas n'ont plus que les gens aimant la grande littérature sont snobs, ils sont, si ce sont de bons lecteurs, des personnes se plaisant dans les belles lettres, et ne rechignerons pas nécessairement à la vue d'un livre de bas-étage. Chacun se divertit comme il peut. Personnellement je ne trouve pas d'attrait à Musso, mais si vous aimez ça alors lisez ! Chaque livre se lit selon un contexte, une envie. Ne vous laissez pas avoir par l'étiquette "grande littérature" ou "harlequin". Si vous trouvez la grande littérature inaccessible alors d'accord ! Servez vous dans ce que vous aimez d'un niveau plus simple (sauf "Mein kampf" hein, faut pas abuser.... à part si c'est par pure curiosité), et profiter de votre lecture, tout en lisant quelques livres de référence (parce que ça sert toujours). Sur ce, désolée, je me suis un peu beaucoup emportée et d'avoir écrit un pavé indigestible, mais aimez la littérature, respectez tout les livres (sauf "Mein kampf", je le répète faites un bbq avec) et laissez les gens avec leurs romances bien ou mal-écrites s'ils veulent en lire ! (Merci beaucoup d'avoir traité un sujet comme ça Margaud ♥ je suis plutôt d'accord avec toi)
Je suis 100% d'accord avec toi Margaud ! D'ailleurs je me bats depuis longtemps et constamment sur ce sujet (et même au sens plus large, je déteste qu'on dise "ça c'est de la VRAIE musique/littérature/cinéma/art" etc...). Comme tu le dis si bien, tant que chacun y trouve son compte, en quoi ça concerne les autres ? L'important, c'est de lire, non ? Ma petite soeur a 14 ans et elle ne lit pas beaucoup, et puis elle a découvert récemment les fanfic sur Wattpad et elle passe des heures à en lire sur son portable par exemple, mais au moins elle lit et elle y trouve son compte, alors tant mieux ! Je suis super contente que tu aies publié cette vidéo, je trouve que ça remet bien les choses en place, alors merci pour ça :) Coeur et crevette !
Je te suis à 200% j'ai tellement aimé cette vidéo. Très enrichissante, les commentaires le sont tout autant. Je suis très fière de toi et je te remercie d'avoir osé mettre des mots dessus. Du love mon joli renard ❤
Je suis du même avis ! Du moment qu'on prend du plaisir dans notre moment de lecture, c'est le principal. L'avis des autres importe peu quand on est épanouit et heureux.
Je pense que oui tous les livres ne se valent pas d'un point de vue littéraire, cad sur la forme pure du texte (sa richesse en vocabulaire, ses figures de styles, la profondeur des personnages) et que non personne ne devrait avoir honte ou dénigrer une personne parce qu'elle lit quelque chose de plus passe partout. Après je pense qu'il faut être capable de se dire "j'aime ce livre, cette musique, ce programme TV, et je suis conscient (e) qu'il est plutôt pauvre intellectuellement". Il n'y a rien de grave à l'admettre au contraire. Personnellement, je suis surtout irritée par les gens qui vont crier au chef-d'oeuvre juste parce qu'ils ont aimé l'histoire ou "passé un bon moment de lecture".
Coucou Margaud ! Déjà j'ai beaucoup aimé cette vidéo, tu as très bien parlé ! Et je suis entièrement d'accord avec toi ! Pour moi aussi il n'y a pas de fausse ou vraie littérature ! Chacun ses goûts, et du moment que ce que nous lisons nous plait c'est l'essentiel ! Et je trouve pour ma part qu'en tant que lectrice je me trouve mal placée pour juger un livre, je n'ai pas de talent d'écriture donc pour moi si je n'est pas accroché à une lecture je ne vais pas dire que c'est nul, simplement que je n'ai pas aimé et puis je passe mon chemin. Il plaira de toute manière à quelqu'un d'autre ;) Je n'ai pas à juger un travail que je ne sais pas faire, c'est important de respecter ça :) Voilà bisous :)
+Laura Schimizzi Oui ça me semble important également. Et même avec mon "statut" de libraire... je ne suis personne pour juger l'écrit d'un autre. Je ne saurais même pas faire le quart de son roman je pense.
+Margaud Liseuse Ah une consœur, je suis moi aussi libraire :) Pareil pour moi, j'admire tous ces écrivains capables de mettre sur pied toutes ces histoires ! Mais je les remercie aussi, sinon on aurait rien à lire ! Snif !
Ma mère aussi est fan de polars :) Merci beaucoup pour cette vidéo qui permet de bien remettre les choses en place ! Il n'y a pas de vraie ou fausse littérature, il y a des livres qu'on aime ou pas, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont mauvais pour autant. Comme tu le dis, il y a une littérature, ou peut-être y en a-t-il plusieurs en fait ? Autant de littératures que de lectrices et lecteurs. Dans tous les cas, tant que nous aimons ce qu'on lit, c'est le plus important :)
Je ne peux que partager ton avis. Il n'y a pas de vrai ou fausse littérature. Que serait une fausse littérature? Peut-être on pourrait dire de la bonne ou de la mauvaise littérature. Et même là, on peut ne pas aimer du tout un style, penser que c'est mauvais, et je peux citer en exemple les Harlequins, pourtant des personnes trouvent du bonheur, du plaisir à ce genre de livres, et donc en cela ils sont très bien car ils sont atteints leur but. Tu demandes pourquoi certains parlent de fausse littérature. Je vais tenter d'imaginer pourquoi ce jugement. Il es peut-être basé uniquement sur la qualité de l'écrit, sa construction, sa beauté, sa perfection et aussi par les thèmes choisi qui sont plus élevé intellectuellement et ce serait donc la vrai littérature. Dans ce jugement, le plaisir, l'émotion serait la portion congrue.
Message magnifique que tu as fais passé Margaud! Au début quand j'ai vu le titre je me suis dis: " Oh mon dieux, tu n'as pas osé nous faire un tag sur de le sois disante "fausse" ou "vrai" littérature." Mais alleluia, ce n'est pas ça! A mon âge, c'est vrai que on est souvent influencé par ce que pense les autres de nous ou de nos goûts. On a peur, comme tu le disais si bien, que les autres nous dises que c'est nul, qu'on a pas de personnalité ou je ne sais pas trop quoi d'autre. J'avoue que j'adore plus que tous la lecture ,certes jeunesse ou young-adulte, mais la littérature comme même. Et apparemment, c'est un truc d'intello... Pareil pour la musique je suis raide dingue de Charles Aznavour et apparemment c'est un chanteur pour "vieux". Jusque là, ce que j'ai dis n'ai pas vraiment en rapport avec la vidéo (ni ce qui va suivre d'ailleurs) mais ça va venir... Les cliché sexiste de littérature maintenant. La plupart du temps, j'ai le droit a des réflexion du style " ah mais tu lis un livre pour mec là!" Ou alors la plupart du temps les gens croient que a part les romans à l'eau de rose je n'aime lire rien d'autre. Maintenant si on parle (enfin) de la vidéo je suis du même avis que toi. Personne n'as le droit de décrété que tel ou tel livre n'en était pas un juste parcelle qu'il ne nous plait pas. Ce ne sont pas les avis négatifs qui gènes, au contraire, c'est intéressant mais ce qui est intéressant ce sont les avis négatifs construits comme: " mous je n'aime pas tel livre parle que..."
Je suis tellement d'accord avec toi. J'ai subit les regards des gens quand ils voyaient ce que je lisais et j'étais presque complexé de lire ce que je lisais et puis quand j'ai commencé la blogo je me suis rendue compte qu'on était accepté comme on était et pour ce qu'on aimait. Malheureusement les préjugés sont toujours là et c'est des choses qui me mettent en colère quand on juge quelqu'un pour ce qu'il lit. Merci Margaud d'avoir donné ta voix pour tous ceux qui pensent comme toi ♡
Tellement d'accord!!! J'ai pris du plaisirs à lire certain Marc Levy, et Guillaume Musso, j'aime aussi Joyce Carole Oates et Harry Potter et la je m'éclate à lire W3 de Jérôme Camut et Nathalie Hug... Et comme je disais à mon prof de psycho: pour savoir que c n'est bon il faut avoir lu du moins bon avant. Et c'est parce qu'on aime manger a mcdo de temps en temps qu'on apprécie pas un bon foie gras ....
Tu es si encourageante et tu dis des choses très intéressante, j'aime beaucoup se que tu dis. Moi aussi on me dit souvent que je lit de la fausse mais sa m’empêchera pas de dévorer tous ses livres.
hello! quelle excellente vidéo! En ce qui me concerne,j'ai largement l'âge d'être ta maman et pourtant je suis passionnée par la fantaisy,l'urban fantaisy et la romance. Ce style de lectures me détend et m'apporte beaucoup de bien être! Cela ne m'empêche pas de lire des classiques ou de la littérature contemporaine! En fait,je suis curieuse de tout. L'écléctisme est le maître mot en littérature! l'essentiel, c'est que la lecture nous apporte du plaisir!
Ah, ça fait du bien d'entendre ce genre de choses ! On trouve tellement de profs de français, de philo, de littérature ou bien d'intellectuels qui te disent que si tu lis pas des classiques , de la philo, des machins de grandes réflexions ou d'il y a 3 siècles, tu lis de la merde et ça ne sert à rien. Je ne vois pas en quoi les choses vielles de 200 ans ou plus intellectuelles devraient être considérées supérieures. Ce n'est pas parce que l'auteur utilise de belles figures de styles ou fait de grandes réflexions que le livre à plus de valeur. Tous les classiques ne sont pas bons, et c'est justement la plupart du temps ce que l'on nous force à lire à l'école, sauf que ça n'a pas plus de valeur que la romance, le fantastique ou le YA sous prétexte que ça a plusieurs siècles. Si on nous faisait lire d'autres choses je pense que les jeunes liraient plus. Je ne dit évidemment pas qu'aucun jeune n'aime les classiques, mais par exemple moi je déteste et j'aimerais beaucoup étudier autre chose, parce que je considère les classiques ennuyeux et que j'en ai une mauvaise expérience. Sauf que les profs nous disent toujours "lis des classiques, c'est beaucoup plus intéressant et instructifs. Et puis au moins c'est de la VRAIE littérature." sauf que non, chaqu'un est libre de lire et d'aimer ce qui lui plaît, d'avoir sa propre vision de la littérature, comme tu l'a très bien dit. Alors bien sûr, je ne dit pas non plus que les classiques ne servent à rien et qu'il faudrait arrêter ne nous en faire lire mais il faudrait arrêter de les mettre sur un piédestal et de se croire supérieur parce qu'on en lit et qu'on aime, et de dire que tout le reste c'est de la merde sans forcément l'avoir lu. De même qu'il faut arrêter de dénigrer les autres genres sous prétexte qu'il n'y a pas de "réflexions" ou que l'histoire et débile. Chaque type de littérature doit être considéré comme égal et chaqu' un est libre d'aimer ou non, d'avoir son avis et surtout de lire ce qu'il veut. La littérature est une seule et même chose, que le livre soit "classique", "philosophique" ou "pour ado", un auteur a travaillé dessus donc dire qu'il y a une "fausse" et une "vraie" littérature c'est dire qu'il y a un faux et un vrai travail, or ce n'est pas le cas.
Les gens qui n'ont pas les mêmes goûts que moi en littérature sont rarement des gens dont je suis très proche, car mes livres, c'est vraiment ma vie ! Cependant je crois pas à la fausse littérature et quand je vois quelqu'un se mettre à lire, même s'il commence par quelque chose de facile à lire, ça me fait plaisir ! (que de rimes) Je pense que ce qui est considéré comme de la fausse littérature c'est quelque chose qui n'est pas difficile à lire. C'est comme le cinéma. Un film qui est juste divertissant, ça ne va pas plaire....
coucou tu lis ce que tu as envie de lire peu importe ce que les gens disent! !! si tu as envie de lire du young adulte ou autres je ne vois pas en quoi sa gêne!!! lire est un plaisir chacun est libre d'en lire ou pas et si sa leur plaît pas qui passe leur chemin sans marquer de commentaires aussi bas. Continue à lire ce que tu aimes c le principal et continue à nous faire partager tes lectures. bisous
Un grand merci à toi margaud pour cette vidéo pleine de sens. Tu as résumé en quelques mots et avec les mots justes surtout, ce que beaucoup de lecteurs pensent et subissent. Je me suis totalement retrouvée dans ce que tu dis. Alors si ca peux ouvrir un peu les esprits de certains ... Bravo pour cette vidéo :)
Bravo Margaud ! Merci merci 1000 fois merci pour cette mise au point pleine de bon sens c'est à chacun sa littérature ! "Moi j'aime ça !" POINT BARRE ! Difficile pour moi d'aller à l'encontre de ce que vous dites puisque j'ai toujours pensé ainsi sans jamais savoir /pouvoir l'exprimer !
Tout à fait d'accord avec toi ! Tous les ans j'ai le coup des profs de français qui lorsque tu leur dis ce que tu aimes lire te répondent que ce n'est pas de la vraie littérature ! Personnellement je pense simplement qu'on ne peux pas tout aimer et qu'un livre ne fera jamais l’unanimité, même si tout le monde l'aime il y aura toujours des exceptions, et là où certaines personnes préfèrent les classiques prises de tête où il faut réfléchir pour tout comprendre, d'autres préfèrent des lectures plus légères. on ne peut pas juger une histoire parce qu'elle n'est pas classée en tant que classique mais en tant que young adult ou romance, surtout si on n'a jamais essayé de lire de ce genre là parce que l'on a construit son opinion sur la question sur des préjugés !
coucou Margaud, merci pour cette vidéo !! je suis entièrement d'accord avec toi, il n'y a pas de différentes littérature, seulement des genres différents ! c'est d'ailleurs pour ça que tous le monde y trouve son compte. J'espère à très vite dans une nouvelle vidéo, bisous :)
Merci du fond du coeur pour cette vidéo. Personnellement je peux lire de tout, du classique, aux policiers en passant par des BD ou même de la romance. Alors oui je suis 100% d'accord avec toi pour dire qu'il n'y a pas de fausse ou de vraie littérature tant qu'on aime ce qu'on lit. Merci encore.
Coucou, je me suis vraiment retrouvée dans ta vidéo. J'étais en filière Littéraire au lycée et ma prof de français en seconde m'a détourné de la lecture. J'aimais lire mais elle critiquait tous les choix lectures que j'avais parce qu'elle était vraiment dans l'idée de vrai et fausse littérature. Et ça m'a fait perdre le goût de lire. Ça m'a pris trois ans pour retrouver l'envie de lire. Je pense que oui c'est comme pour la musique ou la nourriture ou n'importe quel sujet qui implique le subjectif. Si j'ai envie de lire de la jeunesse, alors j'en lis :) un livre c'est un travail, de la recherche, on ne peut pas dire de lui que c'est de la fausse littérature parce que ce n'est pas un classique ou comme tu le dis parce que beaucoup de personne l'ont lu :)
Cette vidéo était géniale, je suis complètement d'accord avec toi ! Par contre, ce que reproche au YA c'est de parfois avoir des histoires de malades (et quand je dis de malades, c'est VRAIMENT de malades) mais une écriture plate au présent de narration qui vient baisser le niveau du roman. Je trouve ça vraiment dommage : gâcher toute une histoire qui tient parfaitement le bout et qui touchera plein de monde mais qui se casse la gueule à cause d'un "style d'écriture" sans véritable intérêt. PS : pour ceux qui penseraient que je généralise tout les YA, ce n'est pas du tout le cas, une certaine Saga de l'Epouvanteur s'en sort extrêmement bien et ne tombe pas dans le piège ;)
Tout à fait d'accord avec ta perception de la littérature et ton analyse. Je viens de redécouvrir certains livres de littérature jeunesse grâce à ma fille et quel plaisir! Je crois que quand une personne porte un jugement aussi tranché et stigmatisant, c'est surtout par méconnaissance de ce que ce type de littérature. Il y a certainement aussi une part de snobisme intellectuel à vouloir catégoriser les gens à tout prix. Personnellement je reste curieuse : littérature asiatique, auteur du 19ème, science-fiction, policier, jeunesse, autobio et biographie. Bref, pas de préjugé!
Je dirais pas qu'il y a une vraie et une fausse littérature, mais plutôt de la littérature plus au moins bonne (ce qui ne veut pas dire qu'on doit dénigrer les gens qui lisent la "fausse littérature"!). Il y a des livres, souvent les classiques (donc ceux qui sont étudiés en classe), qui sont plus complexes, vont plus en profondeur, révolutionnent la manière d'écrire, nous donnent à réfléchir sur le monde et sur nous mêmes. Et il y en a d'autres qui sont plus banal, qui même s'ils nous font passer de bons moments, ne nous réveillent pas intellectuellement. J'ai eu un prof de littérature à l'uni qui nous a fait un cours sur les polars. Ce qu'il en disait, c'est que l'essence du roman "populaire" (romance, roman noir, etc.) c'est de rester pareil, de respecter des règles bien précises et ne pas trop déranger. Mais en aucun cas ça voulait dire qu'il fallait pas les lire (je crois même bien qu'il a fait un séminaire sur la science-fiction une année ^^). On peut faire une analogie avec la musique. On peut comparer Mozart à Schubert, Beethoven, Bach, ou Vivaldi, mais on ne peut pas mettre Maître Gims ou Louise attaque (ou je ne sais encore quoi ^^) au même niveau. Pourquoi? Parce qu'il y a un certain niveau technique, musical et artistique chez les premiers, et pas forcément chez les deuxièmes. Pourtant moi j'aime bien Mozart, mais j'aime bien aussi Louise attaque. C'est pas parce que c'est musicalement moins poussé que j'ai pas le droit de l'aimer. Mais c'est vrai que parfois la limite est assez peu clair. Pendant hyper longtemps, on considérait que Jules Vernes était un auteur pour les jeunes garçons, et aujourd'hui, c'est un des grands écrivains du roman d'aventure! Personnellement, je suis assez critique vis à vis de certaines productions littéraires que je considère trop facile... J'ai jamais lu Musso ou Levy, du coup je peux pas faire de commentaires. Mais si on prend un cas comme "Nos étoiles contraires" par exemple, c'est typiquement le genre de livres que je lis pas, parce que je trouve que c'est vendre des sentiments faciles aux gens. En revanche, je suis un peu son auteur, John Green, sur une chaîne youtube qui s'appelle CrashCourse et je le trouve très pertinent dans ses analyses sur des classiques de la littérature anglophone. Je suis étudiant en littérature. Pourtant je voue une passion démesurée pour Harry Potter. Je peux aimer cette saga, tout en reconnaissant qu'au point de vue littéraire, elle est moins étoffée qu'un livre de Dostoïevski ou Flaubert, qui font du livre une expérience plus importante qu'un simple récit. Mon conseil ? Lisez ce que vous voulez bon Dieu! Mais restez ouverts aux découvertes, osez aller vers les lectures difficiles, ne vous bloquez pas dans un seul type de lecture. Parce que oui la littérature c'est du plaisir, mais c'est aussi important de comprendre que c'est parfois plus que ça.
Je suis tout à fait d'accord avec toi ! Et en temps que personne qui lit un peu de tout, tous les livres sont différents, plus faciles, plus compliqués, mais au fond ce n'est pas vraiment qu'ils sont bien ou mals écrits, c'est juste nos standards à nous-mêmes qui les jugent. En fait, un livre est bon car nous le jugeons
+Patatipatata14112001 Oui voilà, je ne dis pas qu'il n'y a pas de livres compliqué, plus simples, de tel genre, ou autre... juste pas de vraie ou de fausse littérature. C'est juste ça finalement ^^ Et c'est marrant de voir les débats qu'il y a en commentaire maintenant. Mais c'est agréable. Je vois des avis différents, des avis qui se ressemblent, et finalement on aiment tous lire, mais juste pas les mêmes choses. Et c'est normal :)
Sincèrement tout est dit ! Merci Margaud pour cette très belle vidéo qui reflète ce que je pense moi aussi de cette idée de "fausse littérature". Ce genre de vidéo où tu nous parle d'un sujet sont vraiment superbes j'ai hâte de voir la prochaine ! Bisous. 😘
Margaud, j'ai 10 ans. Malgré mon jeune âge pour moi tu as changé ma vie (ce mot est un peu fort peut-être) mais je suis une grande fan de Harry Potter en ce moment je lis le 5. Bref ne s'éternisons pas, je trouve que ce rapport que tu as à la lecture est fabuleux. J'espère que tu continueras encore longtemps comme ceci et merci encore.
J'ai adoré ta vidéo et je te fais part de mon expérience. Dans ma famille on ne lisait pas du tout, il n'y avait oas de biblio. On ne m'a jamais emmené dans une librairie ou dans une bibliothèque. Un jour qq un m'a offert les malheurs de Sophie et la passion est née. Je devais avoir 10 ans. Mais trouver des bouquins pour moi c'était mission impossible car on me faisait comprendre que lire était destiné à une "élite". Et cette idée m'est restée. Entre temps je piquais des livres à ma belle soeur qui lisait uniquement des témoignages pas de mon age. Je n'ai donc jamais osé en grandissant entrer dans une bibliothèque, pour moi je n'y avais pas ma place. En grandissant j'ai commencé à m'acheter des livres, en me fiant à des noms appris à l'école que je connaissais type Balzac, Maupassant...J'adorais lire mais sans y prendre un grand plaisir malgré tout car ces livres ne me correspondaient pas. Lire ça voulait dire justement lire de la "grande"littérature. A la fac j'ai enfin mis les pieds dans une librairie mais toujours pour acheter des classiques qui me satifaisaient peu. Et à 25 ans j'ai acheté Harry Potter et là, la révélation lol. Enfin un plaisir dingue de trouver un livre qui comblait mes attentes, puis ca a été Bottero💙. J'ai rencontré mon conjoint passionné de lecture qui m'a guidé et ouvert des horizons. Alors aujourd'hui à 34 ans je lis du jeunesse (ce que je n'ai pas lu petite), du YA, de la fantaisie, du thriller...parce que c'est ce que j'adore. Je lis aussi du contemporain et de l'historique. Bref je m'en fous complètement d'être jugée pour mes lectures, j'ai perdu trop de temps et je m'éclate lol. Desolée mon message est un peu long.
+Lauren et ses livres J'aime tellement les histoires par rapport aux bibliothèques municipales et par rapport à la peur que tout ça engendre... Enfant, si on n'y a pas été habitué, tout ça est impressionnant : on se sent comme une poussière qui n'a pas sa place ici, et être guidé devient nécessaire. C'est avec ce genre de récits que je pense à une citation : "J'ai été élevé par une bibliothèque"... ce fut mon cas, mais je pense souvent aux personnes n'ont pas eu cette chance très tôt... C'est absolument dingue tout ce qu'on peut trouver dans un objet aussi insignifiant qu'un bloc de feuilles reliées les unes avec les autres... C'est ça la vraie magie de la vie quotidienne : la littérature !
+Lauren et ses livres Ton témoignage me touche vraiment. Travaillant dans un lycée professionnel, je vois tous les jours des élèves dans ton cas. Des élèves qui me disent "oui mais c'est pas pour moi lire, il faut être plus intelligent/en général/etc.". Je trouve ça tellement dommage et essai tous les jours changer cette image de la littérature. Du coup voir que tu as réussi à sortir du cliché et te faire plaisir (alala je connais bien ce plaisir de lire pour lire) me remonte vraiment le moral !
oh merci pour vos messages. Mon conjoint est documentaliste en lycée pro et la problématique des jeunes qui s'interdisent de lire, il connait bien aussi. Par contre pendant la période Twilight il a vu pas mal de jeunes filles commencer à lire. Alors peut importe tant qu'on se fait plaisir. Et comme dit Margaud des livres il y en a pour tous.
+Lauren et ses livres Je trouve ton avis et message très beau, vraiment. Cela me rappelle le roman La grand-mère de Jade, où la grand-mère s'interdisait de lire en public car, dans sa famille, la littérature était pour les élites, et donc pour les fainéants.
Ton message m'a touché aussi par rapport au bibliothèque, moi qui veut travailler dans cet espace à la base. Peut être que c'est ça qui manque : dire oui, les bibliothèques sont ouvertes à tous et toutes, qu'importe ce que vous êtes, que vous n'êtes pas bête d'avoir peur, mais que si vous osez un jour y entrer, on vous accueillera.
Et surtout, le plus important : je suis heureuse que tu t'éclates de lire ce que tu veux, honnêtement continue !
+LeMondeDe Bibi +Lauren et ses livres Magnifique ton témoignage Lauren !
Vos commentaires me rappellent une amie qui est documentaliste dans un établissement pour les jeunes qui ont des problèmes (familiaux, nutritionnels, dépression...) qui m'a raconté cette histoire :
Une de ses collègue voulait faire lire un jeune mais ne lui proposait que des choses pas adaptées (des vieilles BD notamment). Réaction du jeune : réticence absolue.
Ma collègue l'a pris à part (pour éviter le côté "c'est la honte" devant d'autres ados), l'a emmené au rayon ado (fantasy and co...), et lui a dit "tu choisis ce que tu veux". La couverture des Chevaliers d'Emeraude lui a bien plu... il l'a dévoré, et surtout sans se sentir forcé de lire :)
Je pense également qu'il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature. Je suis en prépa littéraire et même ma prof de littérature, absolument géniale et amoureuse des classiques, nous le dit: il n'y a pas une seule sorte de livres, un seul genre qu'il est légitime de lire parce que ce sont des classiques, des tournants de la littérature etc. mais uniquement des oeuvres avec des enjeux différents, qui ne vont pas apporter les mêmes choses aux lecteurs!
Merci pour cette vidéo !
+Gwendoline Rickli Le pire avec tout ça c'est que ceux qui aiment la "fausse" littérature/musique/film finissent pas culpabiliser, avoir honte et penser qu'ils ont tords de lire/écouter/regarder ce qu'ils aiment. Du coup ils se cachent ou s'interdisent même de continuer...
+LeMondeDe Bibi Je suis totalement d'accord avec toi, d'autant que cela touche le plus souvent les jeunes,qui préfèrent arrêter de faire ou de parler de ce qu'ils aiment, car ils ont peur du rejet.
+Oce.smile +LeMondeDe Bibi : totalement d'accord avec vous deux ! c'est une bien triste dérive qui fait que les jeunes finissent souvent par se formater pour pas se taper la honte.
(c'est une nana moquée en primaire parce qu'elle était fan d'animés japonais qui vous parle)
Margaud, merci.
Je vais te l'avouer, je faisais partie de ces gens (il y'a encore 6 mois) qui pensaient que les classiques étaient de la vrai littérature, et que les young adult et tout ces genres de bouquins étaient de la fausse littérature. Du coup, je ne le lisais que des classiques pour me donner un genre, une certaine classe. J'adorais aller à la librairie de ma ville et dire " Pourrais-je savoir ou se trouve On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset s'ils vous plait" parce que je trouvais ça classe, et que y'avait une sorte de pression qui m'empêchait de lire de la fantaisie. A cet époque, la seule "fantaisie" que j'ai lu était "Alice au pays des merveilles" car ça reste un classique. Je faisais donc bien parti de ces pincés du ... qui ont lu tous les Alfred de Musset et qui disait " Mais non voyons. Ce n'est pas pour le lycée, mais pour ma culture. "
Puis j'me suis mis à regarder des vidéos de Booktube. Je vais pas te mentir, j'ai commencé en regardant les vidéos de Nine. Elle a cette classe impressionnante cette jeune femme, une classe wow quoi. Et quand j'ai vu ce qu'elle lisait, ce genre qui m'attirait vraiment mais dont je n'avais aucun roman, je me suis dit " Mais pourquoi est-ce que je pense qu'il y'a deux littératures ?" . Alors un jour, j'suis allé à la librairie et j'suis parti dans un rayon ou je n'allais pas avant. Et j'ai trouvé des bouquins du genre " Revanche " , " Cinder " ou encore le "Pays des contes". Je les ai pris, j'me suis dit : Nine parle de ce genre de livre et garde une classe impressionnante, alors pourquoi pas moi. Alors je les ai lu. En un week end. C'était beaucoup plus rapide que les Alfred de Musset ou les Ionesco. Et j'suis allé au lycée le lundi, et j'en ai parlé de mes livres. Et j'étais fier, de parler d'un livre que j'aimais vraiment, qui m'avait touché. Donc oui, j'vais raccourcir un peu le truc, mais la vrai littérature, c'est tout simplement celle qu'on aime.
MERCI POUR CETTE VIDEO JUST WOW !
EDIT : Désolé pour ce roman, j'avais besoin de m'exprimer haha
+Thibaut Esprit Merci pour ton commentaire. Qui est totalement compréhensible. J'étais comme ça avant aussi. En fait pour moi il y a une distinction personnel que l'on peut faire. Entre la littérature de distraction, la littérature pour apprendre... on peut tous prendre plaisir à lire un livre comme on le sent. Pour certains ils n'ont juste pas le même degré de plaisir, ou d'instruction.
Je pense que le terme "fausse littérature" n'a pas lieu d'être. C'est de la littérature point barre.
Après le fait de ne pas aller débattre si on pense que quelqu'un lit quelque chose de médiocre, c'est une autre question. Je pense au contraire qu'on doit en parler, qu'on doit critiquer ouvertement tel ou tel auteur. Si je trouve que certains styles actuels du Young Adult vont dans la direction de la mauvaise qualité, bien sûr que je vais m'exprimer la dessus. L'important c'est de savoir différencier la personne en face de soi de ses goûts littéraire. On a beau ne pas aimer ce qu'elle lit, ça n'est pas pour autant suffisant pour lui manquer de respect. Donc expression mais respect. Pas de harcèlement ou de ricanements. :)
La lecture apporte toujours quelque chose : du plaisir, des émotions, de la réflexion... alors lisons quelque soit le genre que l'on aime ! Je suis une "vieille" de 27 ans et j'aime lire des romans de jeunes adultes, je lis énormément de thrillers, j'adore Nicholas Sparks, j'ai adoré et grandit avec la saga Harry Potter, j'aime également aimé Twilight, Hunger Games... Il n'y a pas de fausse littérature (bon j'avoue être assez intolérante avec la saga 50 nuances de grey par contre...), il y a juste des tas de livres différents, écrits dans différents styles.
Je suis tellement d'accord avec toi ! D'ailleurs quand on parle de genres, je n'ai jamais entendu quelqu'un dire "ce film, c'est du faux cinéma "... alors qu'on l'entend parfois pour la littérature. Belles lectures à toi.
Moi j'ai vécu la meme experience que toi. J'adore lire du new romance et un jour je lisez un new romance et quelqu'un est venu vers moi a regardé la couverture et il a dit ''Tes pas en train de lire un livre pour fille'' et moi ca ma blésser mentalement donc je commencé de moins en moins parler de mes lectures mais je continué a lire du new romance. Ta vidéo ma fait ouvrir les yeux et qu'on s'en fiche de ce que les gens en pense. Je lis ca j'aime lire ca c'est pas toi qui va me dire ce que je doit lire oui ou non. Et pour répondre a ta question moi je pense qu'il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature, la littérature c'est tout un monde et c'est pour ca qu'il y a plusieurs genres!
Très bonne chronique ! Bravo ! La littérature est une question de goût, avant toute chose, et les goûts doivent être respectés. Néanmoins, je rejoins l'avis de Babs Lopalm dans une certaine mesure. La prolifération et le foisonnement de styles (du nouveau roman aux styles les plus travaillés) donne une teinte hétérogène à la littérature toutes périodes confondues, c'est à dire que la littérature n'est pas égale. Il appartient au lecteur d'y trouver ce qu'il cherche, et à lui seul d'établir l'échelle de ses goûts.
Le reste rejoint l'adage : "on ne dit pas 'c'est de la merde', on dit 'je n'aime pas'".
+La Brigade du Livre un résumé parfait. Voilà.
Juste un énorme MERCI. Ta réflexion est on ne peut plus juste. Personnellement, je suis un gars de 33 ans, et j'adore lire des romans jeunesse, YA, fantastique, épistolaires ou encore des dystopies. Je suis curieux et j'aime découvrir de nouveaux styles et des genres différents, et je dois dire que j'aime aussi des romans plus orientés "féminins" comme La Sélection ou Queen Betsy... et le premier qui viendra me critiquer là-dessus, je lui répondrai juste "et alors ? ça me détend, je passe un bon moment et je n'embête personne".
Comme on le dit, "il ne faut pas juger un livre à sa couverture".
Encore merci pour ta vidéo.
+Jean-François Thébé "ça me détend, et je n'embête personne" voilà, c'est juste ça... pourquoi faire compliqué ? ^^ Merci beaucoup
En licence à la fac (filière "Langues et littératures romanes"), j'ai suivi un séminaire de Paralittérature (= "fausse littérature"). Dans mon sac, pour un trimestre, Barbara Cartland a côtoyé Nathalie Sarraute et Ullenspiegel... C'est juste différent et pas contradictoire, on peut aimer les cheeseburgers et les steaks Chateaubriand... Il y en a même qui aiment faire passer les toasts de saumon fumé avec du milkshake à la fraise.
Je suis d'accord avec toi quand tu dis que l'essentiel c'est de lire. Je ne juge pas tes lectures mais je pense quand même que ça reste des romans de divertissement. Je sais pas j'ai sûrement une approche très élitiste de la lecture mais j'ai besoin de lire des livres bien écrits, avec une écriture travaillée, quand bien même l'histoire parle d'un verre d'eau sur une table de bar. Je ne lis pas que de "littérature", mais il y a quand même un gap entre un livre ciselé à la main où chaque mot a son importance, où les thèmes donnent à réfléchir e donnent le vertige, et la young adult ou le polar vendu au relay de la gare. C'est dit sans mépris du tout, et je regarde tes vidéos avec plaisir. Seulement je lis très peu tes lectures car je n'ai pas envie de perdre du temps sur des livres anecdotiques (ouhh la snob). Pour moi c'est comme aller au ciné voir Aladin, j'en vois pas l'intérêt... mais sil passe un soir à la télé il n'est pas dit que je ne m'affalerai pas devant avec plaisir. Mais avant ta vidéo, j'ai déjà constaté que bcp de youtubeurs chroniquaient des livres qui oui, pour moi, ne sont pas de la littérature. Parce que pour moi la littérature est indissociable de l'écriture et su stylisme des mots. Ceci dit, l'essentiel c'est de lire, un magazine chez le docteur, un roman de young adult ou le dernier prix de Flore, tant que chacun y trouve son plaisir !
Personnellement, je suis mitigée. Je ne dénigre par les personnes qui lisent de la young adult, jeunesse, etc... mais je déplore que certains ne lisent que de ça.... je trouve qu'il manque des merveilles et ça m'énerve en librairie de les voir se diriger directement vers un rayon sans prendre la peine de regarder ce qui se fait ailleurs. C'est ça que je n'aime pas, et voir les même livres partout me dérangent... On perd de la diversité... Voilà, la littérature, pour moi, c'est la diversité et non pas une routine mécanique quant à nos choix. C'est comme marcher dans la rue en regardant le sol : on manque l'architecture des immeubles, la couleur du ciel, les gens... relevez la tête de temps en temps ! :D
Tu as tout dit, ma belle ! Les donneurs de leçon sur ce qu'il faut lire (et si on lui pas ça, on lit de la merde), ils me saoulent. J'ai eu un psy une fois sous mes vidéos (au tout début) qui est venu me demander ce que ça cachait le fait que je lise autant de romans YA à mon âge...
+JessLivraddict Je lui aurais répondu un truc bien perturbant pour lui. Du genre, complexe de mon adolescence, etc... juste pour qu'il ferme sa gueule. J'ai pas terminé avec les commentaires de cette vidéo, mais j'en ai repéré quelques uns aussi...
sous de faux semblants "humanistes" et en prenant la défense du pauvre lecteur qui veut prendre seulement du plaisir face à l'arrogance suffisante de l'intellectuel moralisateur et inquisiteur, ou tu mélanges allègrement et relativises les oeuvres de philosophes, romanciers et essayistes tu éludes le fait que la puissance est de ton côté. La puissance économique bien sûr. Oui il existe une littérature commerciale et puis une autre littérature. Dans le terme commercial il faut comprendre : marketing ( par âge, métiers et catégorie socio-professionnelle), réseau de distribution, puissance des éditeurs depuis la loi Lang, visibilité dans les média etc... Comme il existe de la "mal"-bouffe, il existe de la mal-bouffe pour les oreilles ou pour les yeux. Ce n'est pas "mal" en soi mais tu es en France, un pays qui s'est construit sur la littérature depuis au moins le XVIème s. c'est à dire qu'il y a une tradition donc une exigence. Aujourd'hui le commerce veut que tu écrives en 500 pages et 12 tomes ce que Perrault et les frères Grimm écrivaient en 10 pages. Il faut assumer tu fais du placement de produit, peut on encore parler de livre ou de littérature pour une catégorie de consommateurs qui veulent prendre du plaisir (les adolescents et les adulescents, catégories les plus libérés dans l'acte d'achat), et alors ? qui te le reprocherait, mais ne justifie pas pour cela un relativisme absolu des goûts de chacun ou des écrits de chacun qui équivaudraient à tout et tous.
La comparaison gastronomique me semble excellente. Est-ce que l’on cuisine chez McDo ou dans les établissements réchauffe-plat de type cafétéria ? Bien sûr, tous ceux-là revendiquent l’appellation “restaurant” puisqu’on s’y restaure. Mais ce n’est pas pour autant qu’on y cuisine… (Notez que le fait que l’on aime manger dans les fast-foods ne change rien à la question posée.)
Pareil pour la littérature ! D’un côté, l’écrivain qui tire son récit de son de son vécu, de l’observation de ce qui l’entoure, ou - en toute licence romanesque - de sa seule inspiration ! De l’autre côté, le faiseur de livre, dépendant de règles pré-établies visant à toucher le plus grand nombre de lecteurs dans un objectif purement économique. (Notez que le fait que tout écrivain ait envie que ses livres se vendent ne change rien à l’affaire.) Peut-on vraiment mettre un signe égal entre ces deux types d’écriture ? Au fait, comme cela a été dit, devinez qui mène au score actuellement... (300 000 exemplaires à 300 en moyenne !)
Le débat “fausse-littérature / vraie littérature” est faussé à la base parce que le concept de “fausse littérature” est blessant pour ceux qui apprécient ce type d’écriture. Après, il y a… la réalité. Les “écrivains” meanstream, à de rares exceptions près, sont contraints par les grandes maisons d’éditions - et parfois même les plus petites ; rien n’est simple ! - d’appauvrir le vocabulaire, de multiplier les clichés, et désormais d’éviter certains temps de la conjugaison… Tout ça pour être immédiatement compris du plus grand nombre. Plutôt que d’essayer d’enrichir, peu à peu, le plus grand nombre. Bref, on tire l’écriture vers le bas ! (Savez-vous comment on appelle ça dans le métier ? “Calibrer pour tunner” ; très écrit, non ?) Qu’on le veuille ou non, la littérature n’a jamais été cela.
PS : j’ai “mal-bouffé” ce soir dans un établissement réchauffe-plat [authentique]. Je ne me sens ni honteux ni plus bête pour cela. Mais qu’on ne vienne pas me dire que j’ai dégusté de la cuisine.
Tu as dit exactement ce que je pensais :).
Ta vidéo révèle un peu ce que j'appelle ma "schizophrénie". Mes parents m'ont toujours offert des livres mais pas ce qu'on appelle "la vraie littérature". Je dévorais les romans policiers, les romans d'aventure, etc... Puis ma mère a décidé que comme j'étais bonne élève et une grande lectrice, je devais lire des "classiques". J'ai adoré Dumas et détesté Flaubert. A partir de ce moment-là, je suis devenue méfiante avec la "Littérature". J'ai pourtant fait un cursus littéraire au lycée mais toujours avec méfiance, distance. En fait, je rejetais cette culture "bourgeoise" que je trouvais affectée et dont je ne me jugeais pas digne (une sorte de complexe de classe sociale...). Et ce fut pire en prépa littéraire où on me faisait clairement sentir que je ne lisais pas les bons livres et que je n'avais pas la Culture. Et pourtant je suis devenue prof de lettres. Parce que j'adore la littérature latine d'abord et parce que j'ai progressivement apprivoisé la "Littérature" et sa dimension artistique.
Aujourd'hui, je suis à nouveau confrontée à ce problème. L'Education Nationale française préconise (ainsi que la tradition de l'enseignement) qu'au lycée, on fasse lire les classiques. L'argument le plus courant est: on doit leur faire lire ce qu'ils ne liraient pas d'eux-mêmes. Sur ce point, je suis d'accord. Il faut conduire les élèves à diversifier leurs lectures, à leur faire découvrir d'autres textes et à leur faire acquérir une sorte de culture commune. C'était bien quand tous les lycéens étaient lecteurs... Aujourd'hui 80% de mes classes n'ouvre jamais un livre. Dois-je leur faire lire Madame Bovary au risque de les dégoûter à jamais de la lecture? Car même si un élève a une révélation avec ce roman, cela restera une exception (ou alors je serais la Wonderwoman des profs!). Dois-je leur faire lire des œuvres plus accessibles, qui les attirent plus au risque de ne pas leur offrir cette "culture commune"? C'est un dilemme cornélien car pour moi toutes les littératures se valent sur le plan du plaisir, même si elles ne se valent pas sur le plan artistique. Que privilégier? Transmettre le plaisir de la lecture à tout prix? Transmettre une culture et un goût artistique? La seule solution que j'ai trouvé c'est d'admettre toutes les littératures sur les listes de livres que je donne aux élèves, au risque de me faire taper sur les doigts...
+ahezcess Ton "problème" est super intéressant et difficile. C'est vraiment un choix cornélien. Car en même temps tu peux te dire que leur faire lire quelque chose de plus accessible (que je penses clairement qu'il y a différentes qualités littéraires) les mènera peut être vers quelque choses de plus complexes par la suite. Ou au contraire, les cantonnera à cette accessibilité, et que leur envie d'approfondir ne se développe jamais.
Merci Margaud !
J'ai déjà pensé qu'il existait de la mauvaise littérature. Contrairement à toi, quand je suis arrivée en formation de libraire, j'ai vu des jugements, des gens qui critiquaient Lévy et Musso principalement. Quand je suis arrivée, j'étais sans préjugés, j'aimais lire Musso (même si je m'en suis lassée petit à petit pour en plus le lire, pas par honte mais parce que ça ne me plaisait plus) et je ne pensais pas des bêtises pareilles... et finalement, je me suis retrouvée, moi aussi à penser qu'il existait de la mauvaise littérature et à juger, par exemple, Cinquante nuances de Grey (j'ai lu le premier tome, je n'ai pas aimé, mais ça ne fait pas du genre new romance et érotique de la mauvaise littérature !)
J'ai revu ma façon de penser, et j'ai décidé que merde, chacun lisait ce qu'il voulait. Je lis pour me faire plaisir, si j'ai envie de lire ce qui est considéré par les élitistes comme de la mauvaise littérature, eh bien tant pis. J'aime les thrillers et les polars, et ça me fait plaisir de temps en temps de lire de la young-adult.
Je pense qu'on a chacun sa vraie ou fausse littérature, dans le sens où ça reste un choix personnel et qu'on ne l'impose pas au autres. Pour moi, la "vraie" littérature c'est quand on pose le bouquin et qu'on se dit "oui, lui il m'a fait réfléchir, il m'a montré des choses auxquelles j'avais pas pensé, il m'a fait rêver et évolué". Quand il nous apporte quelque chose dans notre développement intellectuel (mais à tous les niveaux, ça peut être dans les relations humaines, la nature, l'astrophysique...) parce que pour moi c'est aussi à ça qu'on reconnaît un bon livre. Par exemple, il y a des classiques que j'ai lu et qui ne m'ont rien apporté ; mais je ne sais même pas si on peut dire que c'est faux, c'est juste qu'à moi ça n'apporte rien. Et après à chacun de voir le genre qui lui apporte le plus de choses dans sa vie et de l'apprécier pleinement.
J'ai vu ce sujet dans un cours de fac justement cette année ! Y'a deux positions, celle qui en gros, dit que c'est uniquement les canons de la littérature qui sont de la littérature (en gros, les oeuvres qui sont définies comme telles par les institutions : Education Nationale, Académie...) et celle qui dit que c'est au lecteur de décider si une oeuvre est ou non de la littérature.
A travers cette vidéo, je pense que tu es plutôt dans la deuxième catégorie et je t'en remercie !! Non, sérieusement, il y a trop de monde ou d'institutions qui nous disent quoi lire, quand, à quel âge, etc. que ça en devient gonflant. Lire des canons de la littérature toute la journée ? Ok, mais y'a un moment, si ça nous plaît pas, ça nous dégoûte totalement de la lecture. Mieux vaut lire ce qu'on veut, quand on veut que de ne plus lire du tout à cause de foutus préjugés.
Je suis contente que tu refasse ce genre de vidéo un peu "debat" parce que je trouve que tu aborde le sujet avec calme en respectant l'avis de tout le monde et c'est vraiment génial !
Pour ma part je suis d'accord avec toi ! Il n'y a pas de "vrai" ou de "fausse" littérature personnellement ça fait des années que mon coeur se dirige plus souvent vers le young adult ou la romance (et alors ?) ma mère m'emprunte très souvent des livres et mes grands parents aussi et c'est pas pour autant que je me dit "attends c'est des adultes et ils lisent des trucs pour adolescent" non parce que pour moi du moment qu'on est heureux en lisant, que le style nous correspond et que l'auteur arrive à nous embarquer avec lui dans son univers C'EST de la littérature !
Je pense que la littérature est une question de moment et de sensibilité toute personnelle. Il y a des livres pour tous et pour tous les moments de la vie. Des livres pour s'instruire, des livres pour se divertir... Personnellement, je ne juge pas les choix, ni le profil littéraire de mon entourage pour la simple raison que je considère que c'est quelque chose de très subjectif. En revanche, j'aime beaucoup échanger avec des gens qui ont une sensibilité ou des goûts littéraires très éloignés des miens. J'aime découvrir de nouveaux genres littéraires, de nouveaux auteurs, etc... Je crois qu'aimer les livres et la lecture, c'est être curieux et ouvert d'esprit !
Tu as tout dis de façon claire et précise , je te suis complètement sur ton avis . J'aimerais également savoir ce qu'est la fausse littérature ... Le principal est je pense de lire et de prendre plaisir à le faire quelque soit le style du livre !
Tout à fait d'accord! Je ne trouve pas de "vraie" ou "fausse" littérature, il y a juste des genres et ça plaît ou pas.
On peut faire le parallèle avec la musique: il y a la musique commerciale, il y a la musique classique, le jazz, le métal, etc etc. On peut aimer un seul genre ou tout ça. Le seul problème pour moi est que les gens fans d'un genre pensent que c'est seulement ça, la Musique. Pareil pour la Littérature !
Mais non, il existe tellement d'histoires, de genres, d'auteurs, de styles, qu'il y en a pour tous les goûts. On aime ou pas. C'est tout.
Ce que j'adore sur ta chaîne c'est qu'il y a à la fois la young adult, des policiers, de la romance... et des classiques! J'adore ton éclectisme ^^
Tout dépend de ce que l'on attend des livres. Il y a mille raisons d'aimer un livre : la beauté de son style, l'ingéniosité de son intrigue, la fascination pour certains mondes crées de toute pièce, la qualité de sa réflexion philosophique, la finesse psychologique des personnages ou la sympathie qu'on éprouve à leur égard, la fébrilité face à un suspense parfaitement distillé, la poésie de certaines descriptions, l'originalité du ton et des situations, l'humour et la folie de l'auteur...
Je ne me fixe aucune barrière en terme de genre parce que je ne vois pas pourquoi un genre devrait être plus faible qu'un autre. A partir du moment où un écrivain talentueux s'en empare, je peux me laisser embarquer par n'importe quoi.
Par contre tout ça ne signifie pas renoncer à l'idée de hiérarchie. Considérer que certains livres ont plus d'ampleur que d'autres ne veut pas dire que l'on méprise et que l'on ignore les livres qui nous semblent de moindre ampleur. Je crois avoir la possibilité de dire que Rowling ne vaut pas Dostoïevski tout en continuant à aimer les deux, pour des raisons différentes.
Certains livres ont un résonance importante à travers le temps (les grands classiques), d'autre une influence plus générationnelle tout en nourrissant l'imaginaire d’œuvres qui peuvent devenir des classiques. Il y a aussi tous les "mal-connus", ces livres géniaux qui conservent une certaine aura à travers le temps sans avoir une reconnaissance et une diffusion comparable aux grands classiques et qui se transmettent parce que certains passionnés essaient de continuer à les faire connaître en en parlant.
Tout ça pour dire que diviser la littérature en deux catégories, vraie et fausse, est bien entendu trop réducteur pour être intéressant à mes yeux. Il y a plein d'autres façon plus riches de voir les choses. Je ne veux pas être obligé de choisir entre "tout se vaut" et "seul l'excellence intellectuelle a du bon".
Oh merci Margaud pour avoir abordé ce sujet ! Ça me fait tellement tellement plaisir que tu en parles :)
Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature. Et c'est bien vrai, quand on lit des livres Young-Adult ou même jeunesse, les gens ont tendance à nous faire des remarques pas toujours sympa. Je me balade souvent avec un livre entre mes cours ou je lis en attendant le début du cours et les gens de ma promo qui viennent me demander ce que je lis me lancent toujours une espèce de regard perplexe avant de sortir un truc vexant. Du coup j'ai pris l'habitude quand on me demande ce que je lis de répondre un truc du genre "ha non mais je ne lis pas vraiment de la littérature, je lis juste ce que j'aime" mais ça me fait de la peine de présenter mes livres préférés de la sorte. J'imagine que je me construis juste une barrière car je sais déjà ce que l'on va me répondre... Ce serait tellement bien de se retrouver dans une situation comme la tienne où les gens qui lisent Kant ne dénigrent pas ceux qui vont lire "Gossip Girl". Enfin, j'aimerais juste que tout le monde puisse penser comme ça :)
De gros bisous
Aah MERCI Margaud, c'est tellement ce que je pense, et j'ai du mal à ne pas m'énerver en lisant certains commentaires !
Donc merci pour cette video :)
+MalorieDuns Books Des fois... c'est dur ^^ mais on tiendra le coup!
J'ai longtemps renié la littérature fantasy ou "jeunesse" que j'adorais tant dès mon arrivée au lycée parce que ma mère m'avait dit de me concentrer sur les classiques, nourrissant un projet d'hypokhâgne. Heureusement j'ai pris goût aux classiques et j'en suis amoureuse. J'ai dû en lire 50. Mon idéal se trouve chez Hugo, chez Stendhal, chez Voltaire, chez ces génies qui m'ont touchée. Mais j'étais dans ce passé tant chéri et, dans ma promo de lettres modernes, je suis entourée de grandes lectrices de littérature fantasy. Et j'ai eu besoin de ce genre pour écrire ce que je voulais écrire dans mon projet. Je m'y suis remise et j'ai relativisé, analysé, décortiqué le fantasy etc et j'en suis arrivée à "il y a des bons romans fantasy et des mauvais et c'est pareil pour tout". Et le fantasy offre un angle de vue différent etc
Pour moi la fausse littérature c'est la commerciale, comme un peu dans tous les domaines ya du bon et du mauvais. Pour la musique quand on dit "tu écoutes de la merde" ça signifie que c'est simple, pas recherché avec des paroles qu'on retient très facilement, exemple : les "tubes" de l'été; des musiques au son latino, en mode caliente et dansant. Une musique qui fait vendre et reprise par de nombreux chanteurs en été, bizarre non ? Après pour la littérature, quand ceux sont des célébrités qui font des romans, le font-elles par passion ou pour se remplir les poches ? On le sait, une célébrité qui sort un livre et qui n'a pas une très elle plume, son livre sera vendu comme des petits pains. J'aime bien trainer dans les rayons livre des magasins et j'ai l'impression de retrouver les même auteurs à croire que ce sont des usines à livre et je pense aussi que c'est pour ça qu'on dit que c'est de la fausse littérature car on privilégie la quantité à la qualité :)
Ok c'est intéressant.
Comme l'a dit quelqu'un d'autre dans les commentaires, je pense que les termes "vraie" et "fausse" prêtent à confusion. Comme toi je pense qu'il y a LA littérature.
Cela dit il faut essayer de comprendre pourquoi certaines personnes, je m'inclus dedans, considèrent la littérature actuelle comme décadente, pas à la hauteur de l'ancienne.
Je vais tenter d'être le plus rationnel possible. Chaque pays/langue voit son histoire littéraire à travers des mouvements littéraires. En France on en compte 12, ou 13 selon les gens, de l'Humanisme (XVIe) au Nouveau Roman (2e moitié du XXe). C'est une vision un peu pédagogique de voir la littérature mais ça me permet d’être clair.
Il se trouve que depuis la fin du Nouveau Roman, plus aucun mouvement n'apparait dans les livres scolaires, parce qu'il y aurait soi-disant une diversité trop importante et qu'aucun auteur ne veut se faire ranger dans une catégorie, comme le sont pourtant Balzac, Voltaire ou Chateaubriand. Soit.
Je remarque tout de même que de nombreux livres répondent aujourd'hui aux mêmes codes : la dimension marketing doit être prise en compte, le roman a été divisé (polar, chick lit, romance, fantaisie) afin de mieux cibler, l'histoire racontée prime sur le fond et la forme et enfin le but serait de faire passer une émotion, l'auteur veut "partager" avec son lecteur.
D'ailleurs tu définis toi-même la littérature dans la vidéo en disant "une histoire qui va faire passer un bon moment à un lecteur". Sauf que c'est une vision actuelle de l'état de la littérature. Aucun des 12 mouvements français précédents n'a eu pour but de faire passer un bon moment. C'est simplement la caractéristique principale du mouvement actuelle, que j'ai certes créé prétentieusement.
Alors très bien, on est entré dans une nouvelle période, c'est normal que la littérature évolue, on est bien passé en quelques décennies du Naturalisme de Zola, au Symbolisme de Baudelaire, puis au Surréalisme d'Eluard.
Mais je déplore cette nouvelle ère, où le style est délaissé, et où l'absence de fond, de message, fait sortir la littérature du culturel pour l'inscrire dans le divertissement/loisir. On cherche à satisfaire notre cœur, à ressentir, et du coup l’intellect et le volonté de penser, de comprendre en prennent pour leur grade.
Donc, c'est vrai, pas de fausse littérature, mais une période littéraire qui a pris un tournant légitimement déplorable par certains. Je n'aurais pas non plus aimé vivre à l'époque du Romantisme ou du Surréalisme, qui sont d'autres mouvements qui ne me transcendent pas, mais l'époque actuelle est la pire selon moi. Pour moi.
Et comment juger du corpus littéraire actuel, toujours plus gigantesque ? Comment pouvoir affirmer qu'il n'y a pas un pourcentage suffisamment significatifs d'ouvrages accordant au style une importance visible ? Comment définir la qualité d'un style littéraire ? Plaire au lecteur et à ses éventuelles attentes est-il une voie de facilité ? (réponse non: cela demande un travail soutenu et parfois assez savant auquel ne se prêtaient pas nécessairement les auteurs classiques, s'adressant volontiers à leurs pairs ou à un lectorat réduit, patient, érudit, etc).
Je n'affirme rien et ne condamne rien.
Je répète même que je suis 100% d'accord pour dire qu'il n'existe pas de fausse littérature.
Peu importe qu'une grande partie des œuvres actuelles manque de style ou de fond et que l'histoire racontée soit le plus essentiel. Cela m'afflige personnellement, mais je conçois que ce schéma littéraire domine, tel est le chemin qu'a pris la littérature française.
Cependant j'essaie d'expliquer rationnellement pourquoi les plus sulfureux d'entre nous en viennent à penser qu'il existe de la fausse littérature, cette impression ne sort pas de nul part, il y a des raisons derrière.
Écrire pour plaire est surement un exercice très difficile. Mais dois-je m'arrête là et dire bravo ? Je suis triste devant un tel constat, de voir qu'on cherche avant-tout à séduire un consommateur comme si le livre était un aspirateur, un boîte de céréales ou un produit d'entretien (sans faire l'indigné anti-capitaliste de service, je sais bien qu'il y a des marchés économiques, que les éditeurs font avant-tout le choix financier, ça me rend simplement triste).
Et vous remarquerez que bien que les auteurs "classiques" ne se prêtaient pas à cet exercice, leurs œuvres parviennent aujourd'hui jusqu'aux yeux de n'importe qui, justement parce que ce sont des grands auteurs.
Quand à la qualité du style, elle se définit naturellement, au premier coup d’œil. Je n'aime pas Hugo, j'ai beaucoup de mal avec Faulkner, et pourtant leur talent est plus qu'évident, même pour moi.
L'argument de la bonne littérature qui se définit par sa longévité est extrêmement faible. La remarque sur la séduction du lecteur-consommateur me parait réductrice, triste, voire mesquine selon ce qui peut se cacher derrière. Le profil des auteurs d'il y a trois siècles n'est sans doute pas le même que celui des écrivains contemporains, qui pourtant ne vivent pas de leurs écrits pour la plupart. Pour bien des auteurs, plaire signifie avant tout bien écrire et affermir son talent pendant une dizaine d'années avant de commencer à espérer être publiable. Se laisser berner par les best-sellers et la bit-lit pour juger notre époque ne lui fait pas honneur. N'y avait-il que du feuilleton à l'époque de Dumas ? La production littéraire actuelle est d'une ampleur inédite, regorgeant de trésors qui ne seront pas lus ou chroniqués, ou si peu. C'est une injustice de tous les jours, touchant tous les arts. La place des classiques dans un corpus littéraire ou autre est à double-tranchant: bien que très utile, la liste ne s'agrandit guère, il fallait être là avant, la place est limitée sans qu'on puisse s'expliquer pourquoi.
Je déplore que pour certains la lecture soit un marqueur social et intellectuel: il leur faut alors se persuader soit que le simple fait de lire les élève au-dessus de la masse, mais encore qu'ils lisent des œuvres d'une qualité supérieure (on retrouve la terminologie du bien de consommation), s'adressant à des gens plus intelligents. C'est encore mieux si l'oeuvre nécessite un lourd appareil critique pour être accessible: il ne faudrait pas non plus que le plaisir soit immédiat (caricaturons un peu).
Je crois pour ma part que le talent, l'audace, le génie littéraire (dans le style et la qualité de l'intrigue, tout aussi importants) peuvent se cacher en bien des endroits de la littérature, et qu'une vision binaire et étroite des choses reviendra à fermer des portes, voire à user de contorsions lorsqu'un un roman comme 1984 se voit isolé du genre de la science-fiction, qui ne fait pas très sérieux. Et hop, en faisant passer certains livres en littérature "blanche", l'adoubement est obtenu ;)
Je "juge notre époque" par rapport au best-seller, où plutôt à la littérature dominante, justement parce qu'il en a toujours été ainsi.
Il n'y avait pas que du Romantisme à l'époque du Romantisme, pas que du Réalisme à l'époque du Réalisme, pas que des auteurs des Lumières à l'époque des Lumières, etc. Alors bien que le corpus littéraire soit aujourd'hui (comme de tout temps) varié, on peut ressortir une majorité d’œuvres homogènes à certains niveaux.
Et bien que cet étiquetage et cette vision très rationalisée de la littérature semblent à ce jour conspués, comme si cela avait une quelconque connotation négative, l'avènement des déclinaisons du roman (science/fiction, fantastique, polar, etc.) constitue ce nouveau mouvement. Et c'est précisément cela que je juge, et non la totalité des œuvres de littérature en France qui, évidemment, est impossible à juger parce qu'elle est infiniment diverse, j'en suis conscient.
Et si beaucoup de trésors restent dans l'ombre c'est justement parce que la dimension marketing est devenu un aspect à part entière de la littérature. Une maison d'édition doit être gérée comme une entreprise. Un recueil de poème pourrait-il cacher un génie avant-gardiste, si la demande du marché du livre attend du polar, c'est un polar qui sera choisi. Mais c'est la règle du jeu, dans 20 ans peut-être que la société aura changé, et avec elle l'ère littéraire, et il pleuvra des essais philosophiques ou bien du théâtre, qui peut savoir ?
Je déplore que vous opposiez, certes en caricaturant, les notions de plaisir et de réflexion intellectuelle comme si elles étaient incompatibles. Je prend un grand plaisir à tenter de m’immiscer dans la pensée d'un auteur dont l’œuvre regorge de messages à travers un fond opaque qui mérite d'être analyser. J'ajouterais même que le plaisir immédiat que vous évoquez peut être parfaitement associé à la complexité. Paraît-il que Kafka était mort de rire en lisant le premier chapitre du Procès à ses amis. C'est un livre qui ne cessera jamais d'être analysé tant il est profond, et pourtant entouré d'une atmosphère absurde qui a dû faire, au moins, sourire tous ses lecteurs.
Je pense qu'il est impossible de lire uniquement pour l'éventuelle apparence que cela pourrait donner. S'il n'y a pas un désir spontané et naturel derrière l'acte de prendre un bouquin, alors on ne peut même pas se forcer à lire. On ne peut pas lire Nietzsche en ayant pour objectif de raconter partout qu'on a lu Nietzsche pour "s'élever au dessus de la masse", cela deviendrait une corvée.
Quand à Orwell, 1984 dépasse les codes de la science-fiction. A mon sens, un livre est qualifié de SF par rapport à l'histoire qu'il raconte, sans prêter attention au fond ou à la forme. Pour 1984, c'est avant-tout le message qui est envoyé qui fait foi.
D'autant plus que le terme SF était je pense peu utilisé à l'époque, ainsi aucune raison de le "reclasser" plus de 50 ans après, et aucune volonté de lui donner de la crédibilité en le sortant de ce genre littéraire.
C'est parce qu'avant c'était le seul moyen de s'exprimer, aujourd'hui y'a tout un tas d'autres moyens avec les technologies, le papier a été mis de côté car ça coute de l'argent, c'est moins accessible, etc..
hello! comme tu dis, chacun lit ce qu'il veut et l'important, c'est de prendre du plaisir. Par contre, c'est vrai que je préfère les livres qui me permettent de me poser des questions, de réfléchir à toutes sortes de sujets. Je trouve que le livre est un très bon média pour faire ça! Je préfère me divertir avec la télé par exemple. Merci pour cette vidéo!
Je suis tellement d'accord avec toi ! Tu as tout dit !Nombreuses sont les personnes qui rangent les livres dans des sortes de "catégories" et qui feraient mieux de regarder cette vidéo :)
Merci
Merci pour ta tolérance et ton ouverture d'esprit La littérature c'est tout : des recettes de cuisine à Voltaire en passant par Twilight
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Chacun lit ce qu'il souhaite et a ses raisons.
Merci pour cette vidéo :)
Il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature, il y a des LIVRES. C'est tout. A chacun, chacune, de faire son propre voyage.
Margaud, tu peux pas savoir à quel point ta vidéo me touche.
L'an dernier je me suis enfin remise à la lecture, pendant des années j'ai mis cette passion de côté par manque de motivation mais aussi de temps. Et je suis sortie de cette énorme panne grâce à la saga Outlander, sans rire je croyais pas qu'un livre pouvais autant répondre à mes attentes, aussi bien au niveau des personnages, du style d'écriture et de l'histoire. Bref, et en me balladant sur le web, j'ai vu énormément de critiques négatives à propos de cette saga, disant que c'était mal écrit, mal contruit, et que c'était du mauvais harlequin. Ca m'a fait mal aux coeur de voir autant d'avis négatif alors que moi j'en pense tout le contraire ...
Donc merci encore
Je suis 100 % d'accord avec toi .
Et je l'ai toujours dit , pour moi il n'y a pas de fausse ou de vrai littérature ...S'il y a tous ces genres qui existent ça prouve bien qu'il en faut pour tous les goûts et chacun y trouvera son compte . Moi je sais que parfois j'ai mes périodes, il y a des moments où je vais être plus tenté par des livres un peu plus "légers" et d'autres moments ou je vais avoir besoin de littérature qui va me faire un peu plus réfléchir... Avant j'avoue avoir eu tendance à "dénigrer" certains genres et puis j'ai compris, j'ai compris ce que la littérature pouvait apporter.. La littérature, selon moi est avant tout là pour nous faire rêver, pour que l'on puisse s'évader d'un quotidien parfois trop lourd et peu importe que machin trouve son bonheur dans le young adulte alors que machin préfère le contemporain par exemple . Chacun ses goûts tout simplement ! Si on n'aime pas on passe son chemin mais on ne vient pas se montrer condescendant et dire que c'est de la merde, ça ne me viendrait jamais à l'idée de faire ça ... Et je pense que ça marche pour tout , que ça soit pour les films, la musique ...
Je me suis un peu retrouvée dans ce que tu dis à la fin de la vidéo, moi aussi avant j'avais honte d'assumer ce que j'aimais mais je trouve ça triste alors maintenant je me dis merde et je vis ma passion à fond !
Olala mais tu as tellement raison ! Pourquoi devrais-t-on se cantonner à un genre de livre parce que l'on a tel ou tel âge ?
Pourquoi les classiques seraient de la "vraie" littérature par rapport aux livres d'aujourd'hui ?
Je lis énormément de styles différents mais en majorité du NA, YA, Fantastique, Dystopique, de la Romance, et c'est un fait avéré que certains universitaires te regardent chelou quand tu sors ton roman alors qu'ils lisent un classique.
De plus, je prête mes livres à ma grand mère de 69 ans et à ma soeur de 17 ans, elles adorent toutes les deux, et parfois ce sont elles qui me prêtent les leurs ! L'âge n'a rien à voir avec le fait d'aimer lire un livre ;)
Donc un GRAND MERCI à toi pour cette vidéo qui est juste superbe et pleine d'authenticité
Ce débat pourrait être aussi sur le penchant musique "vraie/fausse musique". Le plus important, c'est d'aimer ce qu'on lit et de l'assumer. Les autres, on s'en fout !
Merci pour cette vidéo en tout cas...
Je rejoins totalement ton avis. Il doit y en avoir pour tous les goûts et toutes les couleurs. C'est le principal et c'est ce qui rend le monde du livre aussi variés et merveilleux.
Merci pour cette vidéo ^^
Ta vidéo me fait penser à l'époque où le monde intellectuel méprisait totalement la forme du roman, pensant que c'était pour le "petit peuple" et que la "vraie" littérature était représentée par le théâtre et la poésie.
Je trouve que c'est une belle leçon de voir comment tout ça a évolué.
C'est très encourageant de voir que ces genres aujourd'hui méprisés font l'objet de thèses et enthousiasment des millions de lecteurs (je pense à la littérature de jeunesse, la SF et la fantasy).
Merci pour cette vidéo qui fait du bien ;)
+mllehirondelle Oui en effet, je suis partie sur ce sujet à un moment donné, puis je ne l'ai pas laissé, je partais un peu dans tous les sens, et ça n'allait pas être suivable je pense XD Merci beaucoup :)
Hello Margaud !
Super sujet. Je pense que les gens qui aiment juger si Bidule ou Truc est de la vraie ou de la fausse littérature n'ont pas évolué avec le temps. Ils restent persuadés que la littérature est quelque chose d'élitiste et que si t'as pas lu Proust ou Kant, t'es une sous-merde qui ne mérite pas de tenir un ô livre dans tes mains. Et ce phénomène ne s'est pas arrangé depuis qu'on a tout ce qui est "télé-poubelle". Le Livre (avec un grand L) est devenu l'objet culturel par excellence. Si tu lis, c'est que t'es intelligent. Mais on ne peut pas accorder ce statut à n'importe qui. Alors pour y avoir droit, il ne suffit pas de lire du young adult, de la jeunesse ou de la fantasy. Faut lire des romans applaudis par les prix Goncourt et les Nobels ou bien des classiques bien durs à lire. (Hugo ou Kafka ça ne marche pas par exemple, c'est encore trop populaire - au sens de "pour le peuple")
Et justement, grâce aux livres jeunesses et YA etc. la littérature s'est ouverte à des publics plus larges, des personnes qui ne se sentaient pas assez "intelligentes" pour avoir le droit de lire, qui avaient des aprioris nuls à ce sujet à cause des jugements de ce style là.
et c'est ça que je trouve génial. Et puis, tu peux commencer par Twilight, et lire aussi des classiques, des essais ou des prix Goncourt. La diversité est une chose très chouette.
Ce qui est horrible, c'est que ces aprioris sont entretenus par l'éducation. Je me souviendrai toujours du dédain de ma prof de Français en 6e concernant Harry Potter. Alors qu'on était en plein dedans, ça a poussé énormément d'enfants vers la lecture (dont moi) mais non... Elle, plutôt que de profiter de ce phénomène pour intéresser ses élèves, elles snobait, rabaissait l’œuvre de Rowling en nous faisant lire du Maupassant ou des récits bibliques.
Sans parler des livres commerciaux, ou PIRE adaptés en film. Pour cette prof, même Le Seigneur des Anneaux était de la merde, littérature-poubelle, pas digne d'être lu. Alors que c'est une œuvre qui a été publiée avant Les Mots de Jean-Paul Sartre, par exemple. Mais nooon... Tolkien = caca, parce que Tolkien = "populaire".
J'ai fini Eleanor & Park, que j'ai trouvé assez simpliste dans l'écriture, le déroulement. Il ne m'a pas touchée, et pas foncièrement plu, au final, mais je ne dirai pas que c'est de la "fausse" littérature. C'est juste une littérature qui n'est pas faite pour moi. Je n'aime pas du tout Marc Levy et Guillaume Musso, ce n'est pas de la fausse littérature, puisque certains y trouvent leur compte. Non. *Pour moi* c'est juste mauvais. Du coup j'ai du mal à comprendre leur succès mais...
Qui sommes-nous pour juger de ce genre de choses ? En plus on peut lire du Musso et adorer aussi Zola ou Hunger Games.
Bref, comme tu l'as dit, chaque livre trouvera son lecteur.
L'important c'est, comme tu l'as dis, de ne JAMAIS dénigrer ouvertement ce que les autres aiment, quel que soit le domaine. Et surtout, ne pas juger une personne par ce qu'elle aime.
Vivant le plus éloignée possible des médias, je me rends compte parfois que ce que j'aime lire, écouter ou regarder est qualifié de "nul" par l'esprit commun, mais n'étant pas influencée, je me forge des goûts et une personnalité qui me correspondent réellement sans tenir compte de ce que les gens disent autour de moi. Et c'est vraiment génial. Je m'en fous de ce que les autres pensent.
Bon sinon, te concernant, je ne comprends même pas qu'on puisse faire ce genre de remarques, parce qu'il suffit de regarder une de tes vidéos pour se rendre compte que tu lis vraiment de tout. Chose que j'apprécie, puisque j'ai parfois du mal avec le young adult ou la romance. Avec toi, chacun trouve son bonheur.
Merci pour ton ouverture d'esprit. Ça fait du bien un peu de tolérance ! et les commentaires ci-dessous font vraiment plaisir à lire aussi.
+merry midl Je peux te faire un câlin ? Merci pour ce magnifique pavé. Plein de mots censés et justes.
Non par contre pour Tolkien je ne suis pas d'accord ta prof de français à intérêt à ne plus manquer de respect à ce grand Homme c'est une honte
Du "caca" on aura tout vu si tu commences à dire ça c'est que tu ne sais rien de la bonne littérature... comment on peut dire ça
Tolkien à créer un mythe Il s'est cassé la tête à créer toute une mythologie et une étymologie des langues
En plus étant un amour de lettres un.philologue et soit disant passant un prof de lettres mais bon on n'est pas à ça prêt n'est ce pas
Alors elle devrait réfléchir à ce qu'elle bave ta prof de français pour éviter de dire des âneries sur des Hommes beaucoup plus prestigieux qu'elle
Ou serait-ce de la jalousie ??
Je ne connaissais pas du tout la chaîne mais je suis ravie d'être tombée sur cette vidéo. Je suis tout à fait d'accord, le plus important, c'est de respecter les préférences de chacun et leurs raisons pour lire tels ou tels livres (et même, respecter ceux qui n'aiment pas lire, si si). En plus, c'est très bien dit, je m'abonne illico presto.
+Texier Amandine Merci beaucoup :) Le respect pour tous en fait. C'est le plus important je pense.
Je suis d'accord avec toi sur le point qu'il n'existe pas de fausse ou vraie littérature,comme il n'existe pas de vraie ou fausse musique,Maraud.Merci beaucoup pour cette vidéo
Merci Margaux ! Comme beaucoup, je suis encore à l'université et c'est exactement l'état d'esprit là bas. Si ce n'est pas un classique et si on lit pas en VO on est pas des vrais lecteurs... C'est triste ! Donc je ne peux que être d'accord avec tout ce que tu dis :)
Bien d'accord avec toi, la littérature est tellement large déjà par ses textes mais aussi par ses genres, qu'il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature (même si j'avoue m'être un jour poser la question en ne me voyant pas forcément adorer les classiques et quelque part, je m'interdisais de lire ce que j'aimais parce que ce n'était pas "assez bien"). Cà m'est passé depuis, heureusement sinon je serais restée frustrée toute ma vie pour le coup. Je passe par des périodes où j'ai envie (ou besoin plutôt) de lire des polars, d'autres fois des choses légères, tout dépend de mon humeur et de la façon dont je me sens et le principal c'est d'arriver à y trouver ce qu'on recherche. La littérature est universelle dans le sens où on trouve tous notre bonheur effectivement et où le plaisir et le bien-être sont les choses qui nous rattachent les uns aux autres, et ce quoi qu'on lise. Et puis c'est relatif, ce qui peut être vraie pour certains sera fausse pour d'autres, alors j'ai décidé qu'il n'y avait ni l'un ni l'autre. Juste du plaisir à satisfaire :)
(Re)découvrir tes vidéos est toujours un plaisir. Spontanément, j'aurai répondu oui à la question "y a-t-il une vraie et une fausse littérature ?". Et puis en écoutant tes propos j'ai corrigé mon point de vue. Je dirais plutôt qu'il y a de la bonne et de la mauvaise littérature mais qu'elle sera toujours bonne pour quiconque y trouvera un intérêt.
Mon mari, qui n'est pas du tout un littéraire, ne comprend pas toujours ma passion pour la littérature. Je n'ai pas toujours les mots pour lui expliquer ce que la lecture m'apporte. Tes vidéos me permettent de trouver les mots et de partager un peu plus avec lui.
De mon côté, de part ma formation (HK, Khâgne) j'ai toujours eu un a priori sur les livres de fantasy, la science-fiction (seuls genres appréciés de mon cher et tendre) ou le YA. Et puis j'ai décidé de me faire ma propre idée. Il y a des livres que j'ai aimé et d'autres non.
Mais l'important reste que ma PAL ne cesse de grandir depuis que je me suis ouverte à de nouveaux styles de littérature et je dois dire que j'aime ça. Même dans ces genres que je pouvais dénigrer il y a des "classiques" autrement dit des incontournables. Aujourd'hui, je n'ai plus honte d'aller à la bibliothèque et d'emprunter des livres au rayon jeunesse ou science-fiction.
Je me lance dans des challenges de lecture et en plus je commence à partager mes avis sur la blogosphère.
C'est un des plus beaux commentaires que j'ai pu lire sous cette vidéo ! Merci! Souvent les gens pas d'accord avec moi, me dise justement "bonne et mauvaise" et à ça je réponds oui ! il y a de la bonne de la mauvaise littérature, pour chacun d'entre nous. Selon des critères personnels, ou professionnels. Mais la vraie et fausse ne rentre pas vraiment dans la même catégorie que la bonne et mauvaise. Donc merci d'avoir comprit le message et en plus c'est un plaisir de voir que tu t'es ouverte à d'autres genres, c'est ça la vraie magie des livres :D
Salut Margaud. Je viens tout juste de tomber sur ta chaîne. C'est rafraîchissant de voir quelqu'un parler de littérature sans prendre un ton pompeux. Ta vidéo m'a bien fait rire, particulièrement lorsque tu parodies le lieu commun de l'amateur de classiques sur son fauteuil Louis XIV. La question vraie et fausse littérature est intéressante. C'est une question qui revient sans cesse dans mes cours à l'Université: qu'est-ce que la littérature? Qu'est-ce qu'un classique?
La vraie littérature serait la littérature institutionnalisée, celle qu'on enseigne dans les écoles, celle qui se voit attribuer de prestigieux prix, celle publiée par les grandes maisons d'édition. Elle est basée sur des valeurs sociales et est très liée à une tradition littéraire. On y perçoit un rigoureux travail sur le style et sur la langue, parfois une vocation éthique. Comme tu le mentionnes, un auteur classique n'était pas nécessairement classique à son époque et ne le sera peut-être pas dans 100 ans. Le canon littéraire évolue (lentement, mais surement!). Sade était mal vu de son vivant et aujourd'hui, on retrouve ses oeuvres à la Pléiade!
La fausse littérature - ou paralittérature, dans le jargon - est la littérature qui ne serait pas institutionnalisée. On parle de littérature populaire, de romance, de science-fiction, de fantastique ou encore de polars. C'est une littérature que l'institution ne reconnaît pas, que l'École n'enseigne pas (ou peu), et qui a peu de chance de se retrouver chez Gallimard ou au Seuil. Les choses bougent, c'est certain. La bande-dessinée commence à être enseignée, il y a des cours de littérature populaire à l'Université. L'institution influence notre lecture, nous dit ce qui est bon et ce qui est mauvais.
En ce qui me concerne, il n'y a pas de vraie ni de fausse littérature. Il y a une littérature institutionnalisée et le reste (qui n'est pas nécessairement moins bon, loin de là!), certes. Je ne crois pas qu'on devrait cracher sur une littérature et se mettre à genoux devant une autre pour la forme. Certes, il y a des écrivains qui travaillent sur la langue, qui se fendent en quatre pour parvenir à un certain style, à une certaine authenticité, et d'autres qui se prostituent, qui écrivent des best-sellers à contrat. Je me perds.... Aujourd'hui, en cours, on devait réfléchir sur une question: est-ce que l'écrivain a une responsabilité éthique? La discussion a tourné sur des romans comme Twilight et Fifty Shades of Gray, qui n'ont aucune recherche de style, aucun travail sur la langue et qui n'ont pas nécessairement de portée éthique. Ma réponse était la suivante: non, il n'y a pas de travail sur la langue. Oui, c'est tiré d'une fan fiction. Stephenie Meyer n'égale pas Marguerite Duras ni Flaubert. Mais combien de jeunes filles se sont initiées à la lecture grâce à Twilight? Combien de femmes lisent Musso ou Lévy? Ces lectures leur permettront d'aller plus loin, de se tourner vers une littérature plus travaillée, qui se réfléchit davantage. Et même si ce n'est pas le cas? Même si tout ce qu'une personne lit, c'est Musso? Au moins, elle lit. Et là est l'important! Peu importe ce qu'on lit, ce sera toujours mieux que de ne pas lire du tout.
La perception de la littérature est différente pour chacun et ça c'est immuable. Je considère que beaucoup de romans que je lis sont de la fausse littérature, c'est pas pour autant que je vais arrêter de les lire, ça m'est égal et dans mon esprit "fausse littérature" n'est pas un terme négatif. J'aurai tendance a ranger dedans tout ce qui se lit facilement, avec une écriture vraiment accessible qui attire de suite l'oeil du lecteur et qui fait facilement battre son petit coeur. Mais là aussi la frontière est différente pour tout le monde! ^^ Je vais faire grincer des dents mais je mets aussi HP dans le rayon "fausse littérature". Pourquoi? Ben c'est juste comme ça que je vois la chose, pour moi ça ne sera jamais rangé dans le même rayon que Balzac ou Shakespeare et pourtant cette série a eu 1000 fois plus d'impact sur moi que tous les autres romans que j'ai lu avant et après. Et à vrai dire tout ce que je case dans "vraie littérature", la plupart du temps je les lis à reculons car à coup sûr je vais m'ennuyer, j'ai besoin de simplicité pour vraiment apprécier un roman mais je n'en ai pas honte.
Je me fais plaisir en lisant du young adult et je continuerai a penser que ce n'est pas de la littérature au même titre que ce que j'ai cité plus haut, tant pis si on me prends pour une mégère. Woilà :P
Ps: Je suis étonnée, sur les 120 commentaires j'ai l'impression d'être la seule a avoir un avis différent sur la chose ^^"
+amnel29 Comme tu dis, c'est une question de perception, je pense. Même dans les appellations officielles on retrouve la " *littérature* jeunesse", la " *littérature* pour enfants" &... L'important après même si je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, c'est de ne rien dénigrer, quel que soit le terme que l'on choisit pour désigner ces différents genres. Pour moi LA littérature, regroupe tellement de genres variés qu'on ne peut pas catégoriquement juger s'il en existe une vraie ou une fausse. Ce serait comme dire que la "vraie" musique ne regroupe que les grands compositeurs classiques, parce que c'est LA musique de base. Et que les autres styles sont purement factices.
Mais d'une façon plus large, je comprends quand même ton raisonnement.
Et l'ouverture d'esprit qui en découle malgré tout est très chouette. :)
+amnel29 Je suis à 100% d'accord avec toi, l'appellation de "fausse" littérature n'est pas forcément négative, c'est justement quelque chose de plutôt léger qu'on lit pour passer le temps, pour passer un moment agréable. Il y a des œuvres que l'on ne peut pas comparer et qui ne seront jamais comparables tant sur le fond que sur la forme, c'est aussi simple que ça. Il n'y a aucun mal à lire des romans commerciaux ou faciles d'accès (au niveau de la compréhension comme du style d'écriture) cependant on ne pourra pas m'enlever de la tête l'idée que des livres sont bien plus riches que d'autres et cela quoi qu'on en dise. Et cela ne m'empêche pas d'avoir lu des romans tels que Harry Potter avec plaisir. (ne m'en voulez pas, je suis de formation classique).
Dans cinquante ans, la saga Harry Potter sera certainement considérée comme de la littérature à l'instar d'Alice au Pays des Merveilles.
Il n'y a pas de vrai ou de fausse littérature pour moi, mais il a y'a la grande et l'autre. Je'aime les deux c'est juste leur importance dans l'histoire littéraire qui me fait les différencier.
Par ailleurs je suis d'accord avec toi, notre age ne devrait pas déterminer nos lectures, il faut s'ouvrir à tout et tester tout les styles avant de juger. Tout comme au final les choix des autres devraient nous être égal. Mais c'est rarement le cas, mais trois auteurs préféré sont de trois univers différent ( J.K. Rowling, Zola et Donato Carissi ) même si j'ai un amour inconcidré pour la grande littérature, Même les libraires me regardent bizarrement lorsque j'achète mes livres,
P.S: j'adore tes vidéos !
Si je peux me permettre d'apporter mon petit grain de sel, le sujet de ta vidéo est extrêmement bien vu. Pour ma part, je me suis très longtemps sentie coupable de lire des romans jeunesse comme Hunger Games ou Uglies, alors que j'ai toujours adoré ça. Je me disais tout le temps qu'il fallait que j'arrête et que je lise plutôt des classiques ou des prix Goncourt, pour me cultiver et affiner mes jugements. Et je dois dire que maintenant que j'y réfléchis, ce sont tes vidéos (parce que tu parles beaucoup de littérature jeunesse), en grande partie, qui m'ont convaincue que j'étais complètement à l'ouest de penser comme ça. En fait le résultat c'était que je ne lisais plus, parce que je commençais des livres qui étaient soient disant des classiques exceptionnels, mais j'abandonnais ma lecture parce que ça ne me distrayait pas. Maintenant, j'achète ce qui me plaît, et c'est un joyeux mélange de littérature young adults, classiques british à la Jane Austen, livres de développement personnel, livres sur lesquels je flashe à case de la couverture (eh oui, même ça !), et c'est bien mieux comme ça ! Et je ne cesse de convaincre ma mère que même des romans "pour enfants" peuvent être des chefs d'oeuvre, des bijoux de poésie.
Merci Margaud pour cette vidéo, c'est tellement vrai ce que tu dis.
J'ai 42 ans et je lis énormément de livres young adult. Le rayon ado est mon rayon préféré. Parfois je m'essaie à d'autre chose, je ne m'interdit rien.
Au quotidien, je suis infirmière, je ne vois pas des choses faciles tous les jours, alors dans les livres j'ai besoin de m'évader. Je ne veut pas revivre dans mes livres mon quotidien, je le vis déjà tous les jours !
Merci de dire que cela est de la vraie littérature, parce que pour moi le plus important est de lire, quelque soit le livre.
Merci pour tes vidéos, tes conseils et le temps que tu prends pour nous.
Oh Margaud je t'aime. Je ne compte plus les fois où j'ai été en conflit avec mes profs de Français qui disaient qu'Harry Potter et le Seigneur des Anneaux n'étaient pas de la littérature. Tu me remontes le moral
Coucou Margaud :)
Je crois que tu as tout dit dans ta vidéo ! Personnellement je vois un peu la littérature comme quelque chose d'universel, en fonction de certain genre. Comme tu le dis, chacun a sa propre littérature peut-être se contente-t-elle d'être simplement de la romance ou peut-être s'étend-elle au thriller et aux classiques :) Le plus important est d'aimer ce qu'on lit.
Et puis comme tu le montres si bien, il ne faut pas avoir peur de montrer ce qu'on lit :D
Merci pour cette vidéo, bisous !
+Mathieu M Merci Mathieu :)
Coucou Margaud :) olalala tu as tout dit. Le nombre de fois où des personnes m'ont dit : mais c'est pas de la lecture ça - c'est trop jeunesse pour toi - c'est de la M**** ce que tu lis.... et j'en passe. Mais heureusement, je m'en fou de leurs avis ^^ je lis pour moi avant tout, pour mon plaisir :) si j'ai envie de lire un livre pour des jeunes de 13 ba je le fais, si j'ai envie de lire un classique, je le lis et si j'ai envie de lire des mangas ba je le fais aussi. Pour moi la littérature c'est large, c'est tout simplement un livre, que ce soit du classique, polar, bit-lit, romance ou je ne sais quoi, un livre c'est de la littérature et c'est tout. On lit pour le plaisir et chacun à des goûts différents. Les personnes aiment juger à partir du moment où on est différent d'eux. En tout cas, super vidéo Margaud :D Bisous
Merci Margaud pour ta vidéo. Tu mets les mots justes sur quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. L'important c'est de lire, et de se faire plaisir dans sa lecture. Et puis assumer ses lectures aussi, même si cette partie peut être plus compliquée... Personnellement, je pense que cette histoire de "vraie-fausse littérature" vient de l'importance accordée aux classiques au cours de la scolarité. Mes profs de lettres avaient vite tendance à critiquer Musso, Levy, etc. Forcément quand tu es jeune et crédule, tu peux avoir tendance à les croire mais avec le temps tu comprends qu'on s'en fiche.
Avant de voir ta vidéo, je pensais qu'il y avait obligatoirement une séparation entre la vraie littérature (les classiques, Balzac, Hugo, Shakespeare et j'en passe) et la littérature "moins aboutie" qui regroupe tout le reste et qui concerne les livres qui sortent aujourd'hui. Mais en fait je me rend compte que c'est ridicule x) Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante Margaud, vraiment :) J'ai également le même problème que tu avait de ne pas assumer tes choix de lectures, je vais tenter d'y remédier vite fait :p
Bonjour/bonsoir ...Je suis parfaitement d'accord avec ton analyse, et ton témoignage est une preuve concrète, que la littérature est un moyen d'épanouissement. Je crois que c'est encore une question d'humilité face à l'autre, Un auteur vient présenter un mécanisme intellectuel mise en forme avec les lettres, c'est une sorte de mise à nu de son être et le lecteur s’imprègne de ce travail, il y a donc , chez "l'amoureux du livre", un accueil naturel du texte, porteur de l'idée, et c'est en ce sens que toute littérature est "saine" et bienfaisante" en soi ...
néanmoins, je crois que la différenciation se fait dans l'essence de notre lecture. Allons nous seulement pour ce plaisir , qui inéluctablement doit être présent, car dans l'absence de ce plaisir, le message de l'idée passe avec difficulté, ou... chaque lecture s'accompagne aussi d'une certaine soif de découverte ? ... la part de progression de notre propre évolution (épanouissement) est aussi quelque chose de fondamentale pour la définition des degrés de lectures, un livre n'est-il pas quelque part, une expérience? ... et c'est, en ce sens, toujours en mon humble avis, que la lecture ouvre les portes de notre construction intérieure ... le texte devient un moyen et non un but, le texte qui joue ce rôle, qui apporte cette structure, devient un texte véritable... supérieur au texte pour le texte, attisant lui la "charnelité" de nos postures intellectuelles ... :)
merci pour tes vidéos ! :)
+Titus Al Duncan Merci pour ton commentaire, qui parle très bien de ce que la lecture est pour chacun.
Bonjour Margaud et à tous les autres joyeux internautes,
En ce qui me concerne, j’ai un avis légèrement différent qui pourra éventuellement agacer (ou pas). Je pense qu’il n’y a effectivement pas de fausse littérature (d’ailleurs ça me rappelle une petite anecdote : un jour, lors d’un petit détour en librairie, j’ai entendu une vendeuse déclarée à un client que Dracula de Bram Stoker ne faisait pas partie de la culture - fallait l’oser celle-là), en revanche, il me semble nécessaire de ne pas tomber dans la démagogie et d’affirmer que tout se vaut. La littérature n’échappe à une certaine forme de classification au même titre que la musique, le dessin, la peinture, le cinéma, etc. S’il n’y a pas de fausse littérature, on ne peut néanmoins pas dire qu’il n’y a pas de mauvaise littérature et celle-ci peut se déterminer par des critères objectifs (n’en déplaise à certains) que sont notamment un vocabulaire et un style d’écriture pauvre accompagné d’un scénario cliché et sans saveur (eh oui ! même si vous appréciez, il n’empêche que c’est subjectif et que sur le fond, ça reste très mauvais. On peut aimer du mauvais et s’en rendre compte, je ne vois pas où est le problème). Ça me ferait quand même mal qu’un jour on considère que l’auteur des Hunger Games est aussi doué qu’un Dostoïevski ou un Barbey d’Aurevilly. Ou si l’on veut rester dans le domaine de la dystopie pour rendre la comparaison plus équitable, ça me ferait mal que l’on compare cet auteur à Orwell. Ça ne se vaut clairement pas.
Cela étant dit, je ne pense pas qu’il y a de honte particulière à lire du YA (j’ai une pote bien plus radicale qui estime que ce serait pour elle une régression que d’en lire, ce à quoi je réponds généralement qu’il y a régression uniquement lorsqu’on manque de confiance en soi), tout comme il n’y en a pas à lire de la SF, de la Fantasy, du Polar, etc. C’est normal que chacun ait ses petites préférences et soit plus sensible à telle ou telle littérature. Toutefois, ce que je déplore c’est qu’il y a beaucoup de personnes qui restent figées sur leur centre d’intérêt et ne s’aventurent pas vers d’autres horizons de temps à autre. C’est vraiment dommage parce qu’ils pourraient justement faire des découvertes qu’ils ne soupçonneraient pas. Et je note par ailleurs qu’il y a autant de lecteurs à préjugés du côté classique que du côté contemporain. Les premiers pensent que la littérature actuelle n’en est pas et la piétinent allègrement du pied et les seconds imaginent les classiques comme étant automatiquement lourds et chiant. Autant dire qu’il y a du chemin à faire pour les deux et que ce soit dans le classique comme dans le contemporain, il y a du bon, du moins bon et du très mauvais.
+Lectures enb
Bonsoir lectures enb ! :)
S’agissant HG, c’est une dystopierelativement intéressante que j’ai pris plaisir à lire même si dans le fond, le
style d’écriture est très simpliste (et je n’aime généralement pas la narration
à la première personne - mais ça, c’est subjectif). L’histoire m’a plutôt plu
et j’ai d’ailleurs préféré le dernier tome à ce niveau-là avec le fameux dilemme
de Katniss à la fin. Sur le thème en lui-même, HG est plutôt bien (même si on
répète souvent qu’il s’agit d’une copie grossière de Battle Royale dont j’ai
également beaucoup entendu parler, mais son message semble s’avérer quelque
peu différent au final). En ce qui me concerne, c’est vraiment l’aspect
narratif que je trouve trop plat, ce qui fait passer le livre d’un statut de
bon, à franchement moyen. Quand j’ai lu Orwell (en plus, je l’ai lu après
HG), j’ai trouvé que l’ensemble était nickel. J’ai purement adoré. Un roman n’est
pas seulement une histoire, c’est aussi une façon de raconter ; c’est d’ailleurs
aussi pour cette raison que j’ai préféré 1984 d’Orwell à Huxley et son meilleur
des mondes (mais je l’ai beaucoup apprécié malgré tout) alors même que l’univers de
ce dernier est dix fois pire en terme de dystopie. Voilà. Pour moi HG se lit
bien, mais ne marquera sans doute plus les esprits passé quelques années parce
qu’il lui manque une bonne narration. Et au-delà de ça, c’est très difficile de
marqué durablement aujourd’hui avec de la SF puisqu’il y a eu énormément de
très bons auteurs au XXe et qu’ils ont eu tellement d’imagination que ça me
semble particulièrement ardu d’innover dans ce genre ; or celui qui fait
original est forcément plus remarqué que les autres (même si ce n'est pas nécessairement un gage de qualité, entendons nous bien), mais ne sait-on jamais… C’est
vrai que HG parle de « la TV réalité qui abrutit les foules, la dictature,
l'usage abusif des enfants », mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que
ça déjà été dit avant et en mieux. En revanche, l’univers et le contexte sont
différents, ce qui fait que ça reste une histoire sympathique à lire, mais sans
plus. J’ai presque envie de dire que dans l’idéal, ce genre de livre devrait
inciter à terme les jeunes à lire les grands noms ensuite. Les livres comme HG,
Divergente, etc, peuvent être en quelque sorte un tremplin vers les véritables
chefs-d’œuvre. C’est plutôt de cette manière que je vois ce genre de
littérature.
+Lussë-Firïn Je suis totalement d'accord avec toi. Tout ne se vaut pas en littérature. Et je pense que les termes de “vraie” et de “fausse” sont plus des maladresses qu'autre chose. Nous avons été élevés-particulièrement en France-dans l'idée que la littérature se limitait aux classiques. Du coup, dès que quelqu'un lit du YA, de la fantasy, des romans policiers, on aura tendance à penser que c'est de la “petite” littérature. D'un autre côté, comme tu le dis, ça me ferait aussi mal au cœur qu'une auteure comme E.L. James soit placée au même niveau que Flaubert ou, pour prendre un auteur anglais, Dickens.
Chacun devrait pouvoir lire ce qu'il souhaite sans culpabiliser. Mais je pense aussi qu'on manque cruellement d'ouverture à l'heure actuelle. Que ce soit du côté de ceux qui dénigrent la littérature jeunesse (par exemple) ou du côté de ceux qui rejettent totalement les classiques (surtout à cause de mauvais souvenirs liés à l'étude de ces classiques). On peut avoir un genre de prédilection, mais la littérature est censée ouvrir de nouveaux horizons, proposer de nouvelles façons de voir le monde, et je pense que c'est impossible d'acquérir une véritable ouverture d'esprit en se cantonnant uniquement à ce qu'on connaît et ce qu'on aime. Pour reprendre l'exemple que tu donnes : quelqu'un qui a lu 1984 pourrait peut-être s'intéresser à Hunger Games pour en voir une nouvelle interprétation, et celui qui a adoré Hunger Games pourrait avoir la curiosité de lire les œuvres qui ont inspiré la série.
Bonjour pagestowrite ! Contente de constater que nos avis se rejoignent. Je n’ai rien de plus à ajouter sur ce que tu viens de dire.
Lectures enb : sur le style, Orwell est largement au-dessus de Suzanne Collins. Cela n’empêche effectivement pas d’apprécier davantage la narration de HG mais c’est une question purement subjective du coup. Je pense que si Orwell peut paraitre lourd c’est parce que finalement, l’action et les personnages ne sont clairement pas importants dans ce livre contrairement à HG. Pour Orwell, la mise en scène est plus un prétexte pour décrire le régime sous toutes ses coutures plutôt qu’une véritable histoire. Collins en revanche, nous plonge directement dans la tête de Katniss ce qui donne une dimension plus psychologique à son livre. En suivant l’héroïne, on a envie de savoir comment elle va s’en sortir ainsi que ses proches alors que chez Orwell, on s’en moque un peu de savoir si Winston va faire péter le système ou non. Ce sont deux partis pris différents qui se défendent tous les deux. Et je pense que c’est surtout le point de vue que tu as apprécié chez Susanne Collins car c’est ce qui rend le livre moins « lourd » qu’Orwell mais dans le fond, l’écriture n’a rien de transcendant et je pense qu’on peut le dire même si on a aimé la lecture. Dans le cadre du cinéma par exemple, il m’est déjà arrivé d’apprécier un film tout en ayant clairement conscience qu’il esttrès mauvais.
+Lussë-Firïn Et je te rejoins, surtout que je ne parle pas de bonne ou de mauvaise littérature. Et je suis obligée d'admettre que différents degrés littéraires existe. C'est normal. Comme partout. Mais le vrai/faux reste étonnant je trouve. On ne peut pas dire, pour moi, qu'un Musso est une fausse littérature, un faux livre. C'est une mauvaise littérature pour certains. Ou une mauvaise littérature pour beaucoup. Mais une fausse.... ce sont ces termes précisément qui me font m'interroger en fait.
Coucou ! Je pense comme toi ! Il y a la littérature et c'est tout ! Chacun ses goûts ! J'avoue que je suis un peu génée de lire quelques harlequins parfois mais je suis tellement plongée dans ma lecture qu'il m'arrive d'oublier l'extérieur. L'intolérance des différences existent encore malheureusement. J'étais l'extraterrestre du collège parce que j'aimais lire et j'adore toujours autant la lecture et je papillonne un peu quand certains livres m'intriguent même si ce ne sont pas mes genres littéraires favoris. Il faut être ouvert d'esprit et accepter que l'autre n'est pas pareil et n'a pas les mêmes goûts que soi. C'est important pour vivre ensemble
Coucou Margaud, merci pour cet avis, merci pour cette vidéo. les réflexions de M...., j'en ai bouffé à la pelle. Perso, j'ai 30 ans et oui je lis de la jeunesse, du YA, du NA, de la romance, de la dystopie, du fantastique, de la fantasy, parfois des histoires vraies et même des albums ou BD pour enfants et j'assume. Ce que je recherche dans la lecture, c'est m'évader, prendre plaisir et dans la conjoncture actuelle des choses je pense vraiment que c'est le principal. Qu chacun lise ce qui veut. Je ne vois pas en quoi certains livres sont vraies ou fausses...ça me dépasse. Que chaque personne fasse en fonction de ses goûts. On ne doit en aucun cas avoir honte de nos lectures.
Bonne soirée et bonnes lectures en tout genre!!!
Tu as mis des mots sur ce que je pense depuis le début de mes études de lettres ! Merci !! C'est vraiment agréable =)
Quel beau plaidoyer ! Cela m'a rappelé mon cours de musique de la semaine dernière, la question était : "y a-t-il de bonne et de la mauvaise musique" ? La réponse de mon professeur était non MAIS il y a des "classiques"/"chef d'oeuvre" : la musique classique (Mozart, Debussy, etc). Et il faut les connaître aussi - parce qu'ils ont été produit, pensé, conçu avec un haut degré de dextérité/de réflexion/de maîtrise de la musique.
Je pense que les gens qui disent "Fausse/vraie" littérature se basent aussi sur cette idée de "classiques"/"chef d'oeuvre". Pour eux, la vraie littérature (et cela reste une supposition), indépendante de son genre littéraire et du public visé, est sûrement celle qui relève d'un haut degré de réflexion sur l'écriture / la littérature elle-même, que ce soit du point de vue du scénario, de la syntaxe, du sujet abordé, etc. Donc, les livres qui sont reconnus comme étant des "oeuvres" littéraires, qu'ils nous viennent du passé ou qu'ils soient contemporains. Cependant, qui peut dire que tel ou tel livre aujourd'hui ne sera pas reconnu comme une oeuvre incroyable dans 50 ans? Personne. Donc dire qu'un livre aujourd'hui n'a aucun intérêt c'est un peu nier le futur :).
Je pense comme toi que toute littérature, tout livre, a son intérêt.
Après, j'ai beaucoup de mal à apprécier un ouvrage avec des fautes de syntaxe, d'orthographes, ou au scénario "bateau" (mais là encore, parfois, ça fait du bien aux neurones!). Cependant, je pense que je n'irais pas critiquer un auteur si même je ne suis pas auteur ou spécialiste en littérature - car franchement, pondre un livre de 300 pages et réussir à le faire publier, qu'il plaise ou non à un lectorat d'élite, faut dire que c'est quand même un sacré défi aujourd'hui !
Faut pas oublier que certains livres sont réécrits quasiment intégralement et que l'auto-édition permet à des romans qui ne sont pas publiables selon les normes des maison d'Édition d'être édité.
Je tombe seulement aujourd'hui sur cette vidéo, et je suis tellement d'accord avec toi... tant que l'objet livre existe, il est littérature!! il n'y a pas de la vraie ou fausse, il en faut simplement pour tous les âges et surtout pour tous les gouts =)
Super vidéo, je me retrouve dans les jugements de lecture.
Tellement que je n'ai jamais osé mettre de bibliothèque chez moi de peur que les invités se permettent un avis négatif sur les livres que je peux acheter. Ils sont donc rangés dans un buffet.
Et quand puis avec les années les lectures sont différentes. Avec le temps je suis plus ouverte sur d'autres types de romans. Beaucoup ne le disent pas mais lisent ce qu'ils jugent comme de la mauvaise littérature en cachette.
Ce sont ceux qui me font le plus de peine.
Très belle mentalité !
L'une des choses qui m’énerve le plus est d'entendre des aberrations du genre "ah mais ça ce n'est pas vraiment de la littérature", "ah mais ça c'est pas pour lui, c'est trop dur il ne va rien comprendre. Il ferait mieux de rester dans sa littérature de simple (pour désigner l'imaginaire ou le jeunesse)", "ah oui tu lis beaucoup, comme quoi ? ah de la jeunesse/fantasy... je préfère la littérature plus recherchée". Je suis donc contente de voir que autant de gens (j'ai quelques commentaires) ouvert d'esprit :)
+LeMondeDe Bibi Il y en aura toujours des comme ça. Et je ne les critique pas, ils aiment cette littérature recherchée et complexe, tant mieux. Mais j'aime que le respect se fasse dans les deux sens. Tu respectes les livres que j'aime lire, et je respecterais les tiens.
Je suis entièrement d'accord. On ne peut pas s'attendre à recevoir (ou carrément) exiger des choses lorsque l'on fait exactement l'inverse :)
Chacun est Libre de lire ce qu'il a envie de lire, on est dans un pays de Liberté, c'est très bête de juger telle ou telle littérature sous prétexte qu'on a plus l'âge ou que ce qu'on lit c'est de la merde ....
Je trouve que c'est vraiment être étroit d'esprit que de juger les gens à ce qu'ils lisent...
Faut se souvenir que la littérature comme pour tout, c'est quelque chose de Subjectif!
Dans tous les cas, je suis entièrement d'accord avec toi, il n'y a pas de vraie ou de fausse littérature, il y a La Littérature, point.
S'il existe autant de styles de littérature, c'est bien pour que chacun puisse trouver ce qu'il aime.
À chacun son style ! :)
Je ne sais pas si tu connais la thèse de Barthes concernant la différence entre textes de plaisir et de jouissance, mais c'est à mes yeux la "meilleure" manière de traiter cette distinction entre littérature et para-littérature, parce que si les termes de "vrais" et "faux" ne seraient pas ceux à employer, on peut quand même noter une différence entre Proust et Musso (je prends des extrêmes mais c'est pour illustrer mon avis). Du coup pour Barthes, le texte de plaisir correspondrait au texte qui « contente (...), est lié à une pratique confortable de la lecture » tandis que le texte de jouissance « met en état de perte, déconforte (...) fait vaciller les assises ». Je trouve que ça permet vraiment de rendre moins "floue" la frontière dont on a l'intuition en parlant de vraie et fausse littérature, et je n'ai moi-même pas lu l'ouvrage pour l'instant parce que je suis en prépa et j'ai pas le temps mais ça m'intéresse énormément donc si vous aussi (et je m'adresse à tous ahah) je vous conseille de lire "Le plaisir du texte" de Roland Barthes !!
+Emi Ah ben oui des mots beaucoup plus justes pour parler de ça exactement! Merci pour cette référence :)
Coucou !
Je suis complètement d'accord avec toi !
Je ne vois pas pourquoi il faudrait s'enfermer dans un genre de littérature par rapport à un âge. Je ne vois pas pourquoi pas si tu as 70 ans et que tu as envie de lire un livre sur Hello Kitty ou un album illustré genre Petit Ours Brun est un mal ou une fausse littérature !
Je pense que chacun lit ce qu'il veut et c'est tout !
Merci pour ta vidéo !
Bisous !
Merci beaucoup pour cette vidéo!
Si je peux donner mon avis: Je lis des livres avant tout pour l'histoire qui est à l'intérieur. A partir de là c'est quasiment impossible de parler de vraie ou fausse littérature puisque ce qui est important à mes yeux c'est en fait l'imagination. C'est tellement beau de pouvoir, rien qu'avec des mots, dessiner un monde à part, avec des règles qui lui sont propres et des personnages profonds. Pour moi les mots sont les crayons de couleurs de l'écrivain. Et il y a tellement de façon de les utiliser! Et comme tu le dis, tout le monde aime des choses différentes et c'est ça qui est bien. C'est ça qui créé la diversité littéraire!
Merci encore d'avoir abordé le sujet :)
Tout d'abord j'adore ta vidéo. À la base j'avais vaguement entendu parler de "vraie" ou "fausse" littérature un peu partout, sans réellement me poser la question, puisque pour moi, c'était simple : il y a seulement des livres que je lis ou pas, d'autres que j'aime ou n'aime pas. Seulement c'est quand j'ai regardé ta vidéo que je me suis mise à réfléchir, et en fait je ne pense pas qu'il y ait de vraie ou fausse littérature, tout simplement parce que si on définit bien la littérature, alors on sait ce qui en est et ce qui en est pas.
Officiellement la littérature, c'est "les oeuvres décrites, dans la mesure où elles portent la marque de préoccupations esthétiques ; connaissances, activités qui s'y rapportent".
Donc au final, beaucoup plus de choses qu'on ne pourrait le penser est de la littérature, comme les "beaux-livres" expliquant correctement la photographie, le dessin, etc.. Après je pense que autant dans la littérature jeunnesse et "adulte" on peut trouver de la littérature. Pareil que pour les récits documentaires ou historiques, puisqu'ils ont une volonté d'informer et de transmettre une connaissance.
Du coup à définir : quels sont les livres qui ont une préoccupation esthétique ? Je pense que c'est ce terme qui pose problème. Qu'est ce qui est esthétique ? On ne peut pas nier que Oscar Wilde ou Baudelaire soient des livres esthétique. Mais est-ce qu'un harlequin ou un Musso est beau ? Personnellement je dirais que non, puisqu'un harlequin n'a pour seul but de divertir, c'est un roman de bas-étage, et on ne peut certainement l'élever au niveau de littérature. Et je ne trouve pas qu'ils aient un but intellectuel.
Par contre, dans beaucoup de livres jeunesse on trouve de la littérature proprement dite. Pour moi, Harry Potter est de la littérature, Hunger Games est de la littérature, Insaisissable est de la littérature. Pourquoi ? Parce que Harry Potter est esthétique, parce qu'en plus de nous divertir, on sait qu'on a grandit en le lisant, et il nous a apprit des choses de par son scénario, ses personnages, et c'est exactement ce qu'on peut ressentir en lisant un Victor Hugo. Hunger Games porte un message tellement fort contre notre société qu'on ne peut nier qu'il nous a porté un regard neuf sur nous (tout comme le faisait Molière, ou Montesquieu, bien que leurs styles soient plus développés et savants). Insaisissable, lui, va tellement se démarquer par son style que sa beauté va nous sauter au yeux.
Bien sûr il y a parfois des fautes de scénario dans la littérature jeunesse, et même dans la littérature adulte ! Mais ça n'influe pas sur le côté littéraire de la chose. On ne peut pas comparer les auteurs comme Hugo, Sartre ou Camus, dont le but à leurs époques était de développer la langue française tout en retranscrivant ce qu'ils avaient en eux, les messages qu'ils voulaient passer, qui étaient de véritables génies de la langue, à des auteurs de jeunesse, qui eux ont le même but de passer un message et de laisser l'auteur s'exprimer, mais ne vont pas pour autant un passé d'auteur de génie. (Certains auteurs contemporains par contre, continuent de prouver et de créer des techniques dans la littérature comme Maylis de Kerangal.)
Et c'est par cela que je pense qu'on peut déterminer la "Grande littérature" dont les auteurs a y caser sont ceux qui ont fait évoluer la langue, l'ont rendue plus belle et lui ont permis de perdurer, à la littérature simple qui nous élève (où se trouvent J.K.Rowling, Markus Zusack, et bien d'autres), et le roman de bas-étage à but purement divertissant, dont le style n'est pas développé, et ou les auteurs se confondent, à part pour les grands-noms (je l'appellerais tout de même "littérature de bas-étage" puisque j'ai du mal à exclure un genre des autres, mais il faut avouer qu'un roman de ce type n'est pas voué à perdurer). Et je tient à préciser que les livres de bas-étage, si ce sont quasi-exclusivement des polars ou des romances, c'est tout simplement parce que ce sont les livres les plus faciles à écrire et vendre pour divertir. Il serait compliquer d'écrire un livre sur le cancer, sans donner un message au lecteur (comme John Green, qui est donc de la littérature, certes, pas forcément "aboutie" comme Rowling, mais littérature tout de même). C'est comme ça que je pense m'y retrouver dans tout ça.
Pour finir j'ajouterais que peux importe ce qu'on lit, que ce soit, du harlequin, du Maupassant, ou James Dashner, rien ne justifie qu'on se moque de ce que vous lisez. La littérature de bas-étage peut permettre de pousser certains lecteurs à une littérature élaborée et parfois mieux écrite, donc plus intéressante (je crois). Lire de la littérature de bas-étage ne signifie pas que vous êtes naïf et bête, lire des grands auteurs ne démontre pas que vous êtes intelligent. Mais ça ne signifie pas n'ont plus que les gens aimant la grande littérature sont snobs, ils sont, si ce sont de bons lecteurs, des personnes se plaisant dans les belles lettres, et ne rechignerons pas nécessairement à la vue d'un livre de bas-étage. Chacun se divertit comme il peut. Personnellement je ne trouve pas d'attrait à Musso, mais si vous aimez ça alors lisez ! Chaque livre se lit selon un contexte, une envie. Ne vous laissez pas avoir par l'étiquette "grande littérature" ou "harlequin". Si vous trouvez la grande littérature inaccessible alors d'accord ! Servez vous dans ce que vous aimez d'un niveau plus simple (sauf "Mein kampf" hein, faut pas abuser.... à part si c'est par pure curiosité), et profiter de votre lecture, tout en lisant quelques livres de référence (parce que ça sert toujours).
Sur ce, désolée, je me suis un peu beaucoup emportée et d'avoir écrit un pavé indigestible, mais aimez la littérature, respectez tout les livres (sauf "Mein kampf", je le répète faites un bbq avec) et laissez les gens avec leurs romances bien ou mal-écrites s'ils veulent en lire !
(Merci beaucoup d'avoir traité un sujet comme ça Margaud ♥ je suis plutôt d'accord avec toi)
Je suis 100% d'accord avec toi Margaud ! D'ailleurs je me bats depuis longtemps et constamment sur ce sujet (et même au sens plus large, je déteste qu'on dise "ça c'est de la VRAIE musique/littérature/cinéma/art" etc...). Comme tu le dis si bien, tant que chacun y trouve son compte, en quoi ça concerne les autres ? L'important, c'est de lire, non ? Ma petite soeur a 14 ans et elle ne lit pas beaucoup, et puis elle a découvert récemment les fanfic sur Wattpad et elle passe des heures à en lire sur son portable par exemple, mais au moins elle lit et elle y trouve son compte, alors tant mieux ! Je suis super contente que tu aies publié cette vidéo, je trouve que ça remet bien les choses en place, alors merci pour ça :)
Coeur et crevette !
Je te suis à 200% j'ai tellement aimé cette vidéo. Très enrichissante, les commentaires le sont tout autant. Je suis très fière de toi et je te remercie d'avoir osé mettre des mots dessus. Du love mon joli renard ❤
AMEN !!!!!
...
j'ai rien d'autre à dire.
+Lectures de Fann Dans ce cas : Amen
Je suis du même avis ! Du moment qu'on prend du plaisir dans notre moment de lecture, c'est le principal. L'avis des autres importe peu quand on est épanouit et heureux.
Je pense que oui tous les livres ne se valent pas d'un point de vue littéraire, cad sur la forme pure du texte (sa richesse en vocabulaire, ses figures de styles, la profondeur des personnages) et que non personne ne devrait avoir honte ou dénigrer une personne parce qu'elle lit quelque chose de plus passe partout. Après je pense qu'il faut être capable de se dire "j'aime ce livre, cette musique, ce programme TV, et je suis conscient (e) qu'il est plutôt pauvre intellectuellement". Il n'y a rien de grave à l'admettre au contraire. Personnellement, je suis surtout irritée par les gens qui vont crier au chef-d'oeuvre juste parce qu'ils ont aimé l'histoire ou "passé un bon moment de lecture".
+Ludwig VH Merci pour ton commentaire. Point de vue que je partage d'ailleurs. Du moment que nous en sommes conscient, où est le problème ?
Coucou Margaud ! Déjà j'ai beaucoup aimé cette vidéo, tu as très bien parlé ! Et je suis entièrement d'accord avec toi ! Pour moi aussi il n'y a pas de fausse ou vraie littérature ! Chacun ses goûts, et du moment que ce que nous lisons nous plait c'est l'essentiel ! Et je trouve pour ma part qu'en tant que lectrice je me trouve mal placée pour juger un livre, je n'ai pas de talent d'écriture donc pour moi si je n'est pas accroché à une lecture je ne vais pas dire que c'est nul, simplement que je n'ai pas aimé et puis je passe mon chemin. Il plaira de toute manière à quelqu'un d'autre ;) Je n'ai pas à juger un travail que je ne sais pas faire, c'est important de respecter ça :)
Voilà bisous :)
+Laura Schimizzi Oui ça me semble important également. Et même avec mon "statut" de libraire... je ne suis personne pour juger l'écrit d'un autre. Je ne saurais même pas faire le quart de son roman je pense.
+Margaud Liseuse Ah une consœur, je suis moi aussi libraire :) Pareil pour moi, j'admire tous ces écrivains capables de mettre sur pied toutes ces histoires ! Mais je les remercie aussi, sinon on aurait rien à lire ! Snif !
Ma mère aussi est fan de polars :)
Merci beaucoup pour cette vidéo qui permet de bien remettre les choses en place !
Il n'y a pas de vraie ou fausse littérature, il y a des livres qu'on aime ou pas, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont mauvais pour autant. Comme tu le dis, il y a une littérature, ou peut-être y en a-t-il plusieurs en fait ? Autant de littératures que de lectrices et lecteurs. Dans tous les cas, tant que nous aimons ce qu'on lit, c'est le plus important :)
Je ne peux que partager ton avis. Il n'y a pas de vrai ou fausse littérature. Que serait une fausse littérature? Peut-être on pourrait dire de la bonne ou de la mauvaise littérature. Et même là, on peut ne pas aimer du tout un style, penser que c'est mauvais, et je peux citer en exemple les Harlequins, pourtant des personnes trouvent du bonheur, du plaisir à ce genre de livres, et donc en cela ils sont très bien car ils sont atteints leur but.
Tu demandes pourquoi certains parlent de fausse littérature. Je vais tenter d'imaginer pourquoi ce jugement. Il es peut-être basé uniquement sur la qualité de l'écrit, sa construction, sa beauté, sa perfection et aussi par les thèmes choisi qui sont plus élevé intellectuellement et ce serait donc la vrai littérature. Dans ce jugement, le plaisir, l'émotion serait la portion congrue.
Message magnifique que tu as fais passé Margaud! Au début quand j'ai vu le titre je me suis dis: " Oh mon dieux, tu n'as pas osé nous faire un tag sur de le sois disante "fausse" ou "vrai" littérature." Mais alleluia, ce n'est pas ça! A mon âge, c'est vrai que on est souvent influencé par ce que pense les autres de nous ou de nos goûts. On a peur, comme tu le disais si bien, que les autres nous dises que c'est nul, qu'on a pas de personnalité ou je ne sais pas trop quoi d'autre. J'avoue que j'adore plus que tous la lecture ,certes jeunesse ou young-adulte, mais la littérature comme même. Et apparemment, c'est un truc d'intello... Pareil pour la musique je suis raide dingue de Charles Aznavour et apparemment c'est un chanteur pour "vieux". Jusque là, ce que j'ai dis n'ai pas vraiment en rapport avec la vidéo (ni ce qui va suivre d'ailleurs) mais ça va venir... Les cliché sexiste de littérature maintenant. La plupart du temps, j'ai le droit a des réflexion du style " ah mais tu lis un livre pour mec là!" Ou alors la plupart du temps les gens croient que a part les romans à l'eau de rose je n'aime lire rien d'autre. Maintenant si on parle (enfin) de la vidéo je suis du même avis que toi. Personne n'as le droit de décrété que tel ou tel livre n'en était pas un juste parcelle qu'il ne nous plait pas. Ce ne sont pas les avis négatifs qui gènes, au contraire, c'est intéressant mais ce qui est intéressant ce sont les avis négatifs construits comme: " mous je n'aime pas tel livre parle que..."
Je suis tellement d'accord avec toi. J'ai subit les regards des gens quand ils voyaient ce que je lisais et j'étais presque complexé de lire ce que je lisais et puis quand j'ai commencé la blogo je me suis rendue compte qu'on était accepté comme on était et pour ce qu'on aimait. Malheureusement les préjugés sont toujours là et c'est des choses qui me mettent en colère quand on juge quelqu'un pour ce qu'il lit. Merci Margaud d'avoir donné ta voix pour tous ceux qui pensent comme toi ♡
+Flying To The Words Et on se ferra toujours jugés par des gens... c'est un cercle vicieux.
Tellement d'accord!!! J'ai pris du plaisirs à lire certain Marc Levy, et Guillaume Musso, j'aime aussi Joyce Carole Oates et Harry Potter et la je m'éclate à lire W3 de Jérôme Camut et Nathalie Hug... Et comme je disais à mon prof de psycho: pour savoir que c n'est bon il faut avoir lu du moins bon avant. Et c'est parce qu'on aime manger a mcdo de temps en temps qu'on apprécie pas un bon foie gras ....
Tu es si encourageante et tu dis des choses très intéressante, j'aime beaucoup se que tu dis. Moi aussi on me dit souvent que je lit de la fausse mais sa m’empêchera pas de dévorer tous ses livres.
Je suis d'accord avec toi, pas de fausse ni de vraie, que chacun lisent ce qu'il aime et qu'il le rend heureux et tout ira bien !
Tu as totalement raison !!!
Il n'y a qu'une seule et vrai littérature !!!!!
Félicitation à toi d'avoir défendu ce sujet !!! ; )
hello! quelle excellente vidéo! En ce qui me concerne,j'ai largement l'âge d'être ta maman et pourtant je suis passionnée par la fantaisy,l'urban fantaisy et la romance. Ce style de lectures me détend et m'apporte beaucoup de bien être! Cela ne m'empêche pas de lire des classiques ou de la littérature contemporaine! En fait,je suis curieuse de tout. L'écléctisme est le maître mot en littérature! l'essentiel, c'est que la lecture nous apporte du plaisir!
Ah, ça fait du bien d'entendre ce genre de choses ! On trouve tellement de profs de français, de philo, de littérature ou bien d'intellectuels qui te disent que si tu lis pas des classiques , de la philo, des machins de grandes réflexions ou d'il y a 3 siècles, tu lis de la merde et ça ne sert à rien. Je ne vois pas en quoi les choses vielles de 200 ans ou plus intellectuelles devraient être considérées supérieures. Ce n'est pas parce que l'auteur utilise de belles figures de styles ou fait de grandes réflexions que le livre à plus de valeur. Tous les classiques ne sont pas bons, et c'est justement la plupart du temps ce que l'on nous force à lire à l'école, sauf que ça n'a pas plus de valeur que la romance, le fantastique ou le YA sous prétexte que ça a plusieurs siècles. Si on nous faisait lire d'autres choses je pense que les jeunes liraient plus.
Je ne dit évidemment pas qu'aucun jeune n'aime les classiques, mais par exemple moi je déteste et j'aimerais beaucoup étudier autre chose, parce que je considère les classiques ennuyeux et que j'en ai une mauvaise expérience.
Sauf que les profs nous disent toujours "lis des classiques, c'est beaucoup plus intéressant et instructifs. Et puis au moins c'est de la VRAIE littérature." sauf que non, chaqu'un est libre de lire et d'aimer ce qui lui plaît, d'avoir sa propre vision de la littérature, comme tu l'a très bien dit.
Alors bien sûr, je ne dit pas non plus que les classiques ne servent à rien et qu'il faudrait arrêter ne nous en faire lire mais il faudrait arrêter de les mettre sur un piédestal et de se croire supérieur parce qu'on en lit et qu'on aime, et de dire que tout le reste c'est de la merde sans forcément l'avoir lu. De même qu'il faut arrêter de dénigrer les autres genres sous prétexte qu'il n'y a pas de "réflexions" ou que l'histoire et débile. Chaque type de littérature doit être considéré comme égal et chaqu' un est libre d'aimer ou non, d'avoir son avis et surtout de lire ce qu'il veut.
La littérature est une seule et même chose, que le livre soit "classique", "philosophique" ou "pour ado", un auteur a travaillé dessus donc dire qu'il y a une "fausse" et une "vraie" littérature c'est dire qu'il y a un faux et un vrai travail, or ce n'est pas le cas.
Les gens qui n'ont pas les mêmes goûts que moi en littérature sont rarement des gens dont je suis très proche, car mes livres, c'est vraiment ma vie ! Cependant je crois pas à la fausse littérature et quand je vois quelqu'un se mettre à lire, même s'il commence par quelque chose de facile à lire, ça me fait plaisir ! (que de rimes)
Je pense que ce qui est considéré comme de la fausse littérature c'est quelque chose qui n'est pas difficile à lire. C'est comme le cinéma. Un film qui est juste divertissant, ça ne va pas plaire....
coucou tu lis ce que tu as envie de lire peu importe ce que les gens disent! !! si tu as envie de lire du young adulte ou autres je ne vois pas en quoi sa gêne!!! lire est un plaisir chacun est libre d'en lire ou pas et si sa leur plaît pas qui passe leur chemin sans marquer de commentaires aussi bas. Continue à lire ce que tu aimes c le principal et continue à nous faire partager tes lectures. bisous
Un grand merci à toi margaud pour cette vidéo pleine de sens. Tu as résumé en quelques mots et avec les mots justes surtout, ce que beaucoup de lecteurs pensent et subissent. Je me suis totalement retrouvée dans ce que tu dis. Alors si ca peux ouvrir un peu les esprits de certains ... Bravo pour cette vidéo :)
+Harmonie Littéraire Merci beaucoup :) j'espère aussi ^^
Bravo Margaud ! Merci merci 1000 fois merci pour cette mise au point pleine de bon sens c'est à chacun sa littérature ! "Moi j'aime ça !" POINT BARRE !
Difficile pour moi d'aller à l'encontre de ce que vous dites puisque j'ai toujours pensé ainsi sans jamais savoir /pouvoir l'exprimer !
Tout à fait d'accord avec toi ! Tous les ans j'ai le coup des profs de français qui lorsque tu leur dis ce que tu aimes lire te répondent que ce n'est pas de la vraie littérature ! Personnellement je pense simplement qu'on ne peux pas tout aimer et qu'un livre ne fera jamais l’unanimité, même si tout le monde l'aime il y aura toujours des exceptions, et là où certaines personnes préfèrent les classiques prises de tête où il faut réfléchir pour tout comprendre, d'autres préfèrent des lectures plus légères. on ne peut pas juger une histoire parce qu'elle n'est pas classée en tant que classique mais en tant que young adult ou romance, surtout si on n'a jamais essayé de lire de ce genre là parce que l'on a construit son opinion sur la question sur des préjugés !
coucou Margaud, merci pour cette vidéo !! je suis entièrement d'accord avec toi, il n'y a pas de différentes littérature, seulement des genres différents ! c'est d'ailleurs pour ça que tous le monde y trouve son compte.
J'espère à très vite dans une nouvelle vidéo, bisous :)
Merci du fond du coeur pour cette vidéo. Personnellement je peux lire de tout, du classique, aux policiers en passant par des BD ou même de la romance. Alors oui je suis 100% d'accord avec toi pour dire qu'il n'y a pas de fausse ou de vraie littérature tant qu'on aime ce qu'on lit. Merci encore.
Coucou, je me suis vraiment retrouvée dans ta vidéo. J'étais en filière Littéraire au lycée et ma prof de français en seconde m'a détourné de la lecture. J'aimais lire mais elle critiquait tous les choix lectures que j'avais parce qu'elle était vraiment dans l'idée de vrai et fausse littérature. Et ça m'a fait perdre le goût de lire. Ça m'a pris trois ans pour retrouver l'envie de lire. Je pense que oui c'est comme pour la musique ou la nourriture ou n'importe quel sujet qui implique le subjectif. Si j'ai envie de lire de la jeunesse, alors j'en lis :) un livre c'est un travail, de la recherche, on ne peut pas dire de lui que c'est de la fausse littérature parce que ce n'est pas un classique ou comme tu le dis parce que beaucoup de personne l'ont lu :)
Complètement d'accord :) J'adore ton éloquence et tes convictions :) Bisous :)
Cette vidéo était géniale, je suis complètement d'accord avec toi ! Par contre, ce que reproche au YA c'est de parfois avoir des histoires de malades (et quand je dis de malades, c'est VRAIMENT de malades) mais une écriture plate au présent de narration qui vient baisser le niveau du roman. Je trouve ça vraiment dommage : gâcher toute une histoire qui tient parfaitement le bout et qui touchera plein de monde mais qui se casse la gueule à cause d'un "style d'écriture" sans véritable intérêt. PS : pour ceux qui penseraient que je généralise tout les YA, ce n'est pas du tout le cas, une certaine Saga de l'Epouvanteur s'en sort extrêmement bien et ne tombe pas dans le piège ;)
Tout à fait d'accord avec ta perception de la littérature et ton analyse. Je viens de redécouvrir certains livres de littérature jeunesse grâce à ma fille et quel plaisir! Je crois que quand une personne porte un jugement aussi tranché et stigmatisant, c'est surtout par méconnaissance de ce que ce type de littérature. Il y a certainement aussi une part de snobisme intellectuel à vouloir catégoriser les gens à tout prix. Personnellement je reste curieuse : littérature asiatique, auteur du 19ème, science-fiction, policier, jeunesse, autobio et biographie. Bref, pas de préjugé!
Je dirais pas qu'il y a une vraie et une fausse littérature, mais plutôt de la littérature plus au moins bonne (ce qui ne veut pas dire qu'on doit dénigrer les gens qui lisent la "fausse littérature"!).
Il y a des livres, souvent les classiques (donc ceux qui sont étudiés en classe), qui sont plus complexes, vont plus en profondeur, révolutionnent la manière d'écrire, nous donnent à réfléchir sur le monde et sur nous mêmes. Et il y en a d'autres qui sont plus banal, qui même s'ils nous font passer de bons moments, ne nous réveillent pas intellectuellement. J'ai eu un prof de littérature à l'uni qui nous a fait un cours sur les polars. Ce qu'il en disait, c'est que l'essence du roman "populaire" (romance, roman noir, etc.) c'est de rester pareil, de respecter des règles bien précises et ne pas trop déranger. Mais en aucun cas ça voulait dire qu'il fallait pas les lire (je crois même bien qu'il a fait un séminaire sur la science-fiction une année ^^).
On peut faire une analogie avec la musique. On peut comparer Mozart à Schubert, Beethoven, Bach, ou Vivaldi, mais on ne peut pas mettre Maître Gims ou Louise attaque (ou je ne sais encore quoi ^^) au même niveau. Pourquoi? Parce qu'il y a un certain niveau technique, musical et artistique chez les premiers, et pas forcément chez les deuxièmes. Pourtant moi j'aime bien Mozart, mais j'aime bien aussi Louise attaque. C'est pas parce que c'est musicalement moins poussé que j'ai pas le droit de l'aimer.
Mais c'est vrai que parfois la limite est assez peu clair. Pendant hyper longtemps, on considérait que Jules Vernes était un auteur pour les jeunes garçons, et aujourd'hui, c'est un des grands écrivains du roman d'aventure!
Personnellement, je suis assez critique vis à vis de certaines productions littéraires que je considère trop facile... J'ai jamais lu Musso ou Levy, du coup je peux pas faire de commentaires. Mais si on prend un cas comme "Nos étoiles contraires" par exemple, c'est typiquement le genre de livres que je lis pas, parce que je trouve que c'est vendre des sentiments faciles aux gens. En revanche, je suis un peu son auteur, John Green, sur une chaîne youtube qui s'appelle CrashCourse et je le trouve très pertinent dans ses analyses sur des classiques de la littérature anglophone.
Je suis étudiant en littérature. Pourtant je voue une passion démesurée pour Harry Potter. Je peux aimer cette saga, tout en reconnaissant qu'au point de vue littéraire, elle est moins étoffée qu'un livre de Dostoïevski ou Flaubert, qui font du livre une expérience plus importante qu'un simple récit.
Mon conseil ? Lisez ce que vous voulez bon Dieu! Mais restez ouverts aux découvertes, osez aller vers les lectures difficiles, ne vous bloquez pas dans un seul type de lecture.
Parce que oui la littérature c'est du plaisir, mais c'est aussi important de comprendre que c'est parfois plus que ça.
Je suis tout à fait d'accord avec toi ! Et en temps que personne qui lit un peu de tout, tous les livres sont différents, plus faciles, plus compliqués, mais au fond ce n'est pas vraiment qu'ils sont bien ou mals écrits, c'est juste nos standards à nous-mêmes qui les jugent. En fait, un livre est bon car nous le jugeons
+Patatipatata14112001 Oui voilà, je ne dis pas qu'il n'y a pas de livres compliqué, plus simples, de tel genre, ou autre... juste pas de vraie ou de fausse littérature. C'est juste ça finalement ^^ Et c'est marrant de voir les débats qu'il y a en commentaire maintenant. Mais c'est agréable. Je vois des avis différents, des avis qui se ressemblent, et finalement on aiment tous lire, mais juste pas les mêmes choses. Et c'est normal :)
Sincèrement tout est dit ! Merci Margaud pour cette très belle vidéo qui reflète ce que je pense moi aussi de cette idée de "fausse littérature".
Ce genre de vidéo où tu nous parle d'un sujet sont vraiment superbes j'ai hâte de voir la prochaine !
Bisous. 😘
Margaud, j'ai 10 ans. Malgré mon jeune âge pour moi tu as changé ma vie (ce mot est un peu fort peut-être) mais je suis une grande fan de Harry Potter en ce moment je lis le 5. Bref ne s'éternisons pas, je trouve que ce rapport que tu as à la lecture est fabuleux. J'espère que tu continueras encore longtemps comme ceci et merci encore.
Merci à toi, je suis très touchée