Maria CALLAS. Entretien avec Micheline BANZET (Paris, 1965)
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- เผยแพร่เมื่อ 16 ก.ย. 2018
- Entretien accordé à Micheline BANZET-LAWTON le 24 janvier 1965 au domicile de Maria CALLAS, 44 avenue FOCH, Paris.
Diffusé les 8, 9 et 10 février 1965 sur les ondes de France IV, dans le cadre de l'émission "Trois jours avec...".
Micheline BANZET est née quelques jours avant Maria CALLAS (elle fêtera ses 95 ans le 18 novembre 2018). Musicienne, elle participa à la création de "France IV" (devenue par la suite "France Musique") et produisit sur cette station de nombreuses émissions. Elle connut des artistes célèbres, compositeurs, chefs d'orchestre, instrumentistes et chanteurs.
C'est en avril 1962, qu'elle rencontra pour la première fois Maria CALLAS à Milan, par l'intermédiaire d'Antonio GHIRINGHELLI. CALLAS l'accueillit très aimablement chez elle, via BUONAROTTI, pour le café.
Presque trois ans plus tard (et non pas quatre, comme le pensait CALLAS), Micheline BANZET fut de nouveau reçue chez la cantatrice, à Paris cette fois, pour un entretien qui dura trois heures.
Au cours des semaines précédentes, CALLAS avait annulé trois rendez-vous avec la journaliste et, pour celui-ci, elle était absente de son domicile lorsque Micheline BANZET se rendit avenue FOCH ! Après une heure d'attente, elle vit arriver une Maria CALLAS très nerveuse, qui lui déclara qu'elle refusait de participer à cet enregistrement...
Mais Micheline BANZET sut trouver les mots justes, en faisant remarquer à CALLAS que le preneur de son avait quitté sa famille (un dimanche !) spécialement pour elle. Sensible à cet argument, CALLAS se laissa convaincre, mais fit promettre à Micheline BANZET de couper au montage les propos trop francs qu'elle pourrait tenir et qui pourraient se retourner contre elle.
Madame BANZET tint parole. Parmi les confidences jugées trop intimes et qui ne figurent pas dans cet entretien, on s'étonnera de trouver celle-ci : Maria CALLAS lui avoua que, lorsqu'elle débuta en Italie, Tullio SERAFIN l'avait aussi fait travailler parce qu'il la trouvait laide et qu'il pensait que cette laideur serait un "atout" supplémentaire pour faire parler d'elle, et donc de lui...
On notera combien CALLAS, mise en confiance par une femme courtoise, bienveillante et cultivée, se livre en toute simplicité.
Un entretien SINCERE et INTELLIGENT, à mille lieues des insinuations sordides et des questions stupides d'un Mike WALLACE... - เพลง
![Maria CALLAS - [RARE !] Interview avec M. RODRINI (1957) - Bel Canto, rivalités, ennemis...](http://i.ytimg.com/vi/VdnpIAtKCJY/mqdefault.jpg)
![Maria CALLAS - [RARE !] Interview avec M. RODRINI (1957) - Bel Canto, rivalités, ennemis...](/img/tr.png)
Sa voix était aussi unique quand elle parlait que quand elle chantait. Une forte personnalité avec une voix assurée et posée mais une âme fragile cachée derrière une timidité qui pouvait passer pour de l'arrogance qui n'en était pas évidemment. Magnifique Femme.
Magnifique maria pour toujours ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️ ❤️
By far her very best interview in French and quite possibly the most fascinating Callas personal narrative in existence, comparable to the (very brief) 1957 Athens interview in Greek. What an artist, expressing immense respect and loyalty to her music and professionalism. We are so lucky to have this rare jewel, thank you!
Magnifique interview. L'intervieuweuse était très respectueuse et posait des questions intelligentes....
J'ai vraiment apprécié... la Callas est un être formidable....
The very best original historical personal interview with Maria Callas. Merci beaucoup from Paris France 👍 👍 👍.
La modeste Maria Callas. Quelle personnalité !
Merveilleux
She spoke five languages,a musical genius,a rare voice.......plus.......Monsieur Asklepios thanks for this wonderful video!!!!!!!!!!
4 languages unless you consider Veronese distinct from Italian.
"D'éducation j'ai pas eu"........elle dit en français parfait!
Just so! She keeps saying she's not good with words, but if she isn't, I don't know who is!
Ce regret toujours d avoir été jetée trop tôt dans une carrière pour satisfaire l ambition de sa mère. Ainsi n avoir pas bénéficié d une instruction suffisante en dehors du théâtre et la musique.
MARAVILLA DE LA NATURALEZA....UN SER SUPERIOR AL QUE HOY POCOS ESCUCHAN, NO SOLO EN SU ARTE SINO TAMBIEN EN TODO EL RESTO. UN SER SIN CONCESIONES. VALIDO PARA TODO LO QUE UN SER HUMANO INTEGRO PUEDA Y QUIERA HACER.
Connaissant maintenant les réticences et la peur de la Callas de cette interview, je comprends mieux toutes les précautions de Micheline Banzet. Seule une personne musicienne elle même, femme cultivée et sensible pouvait obtenir la confiance de La Callas en 1965.Elle finissent par se parler presque comme de vieilles amies
Bernard Gavoty aussi dans ses interviews parvient à faire parler la Callas sincèrement en particulier de l approche qu elle a de son art
Madame Banzet avait un débit de mitrailleuse qui occultait le bon sens de ses interventions!
Merci pour cet entretien radio. Je suis tres curieuse a propos de votre (Mr A.) impressionante collection de videos... a suivre... merci encore :-)
This talk, upon listening to it a second time, is just amazing. So much wisdom, so much heart, so much beauty in it. It is difficult to put it into words. Many decades after it initially happened, everything in there still is relevant. Thank you Madame Callas, thank you, really, for the music, for the interview, for everything...
Merci beaucoup pour ce commentaire, Sylvie !!
Merci Aslklepios ! For this full interview which is quite rare!
Rare et très touchante. Merci pour ce commentaire, François !
Qu'elle découverte incroyable 💖💖💖merci 🙏 Il y a une petite erreur Micheline Blanzet a eu 95ans en 2018 .
Merci beaucoup, Andy, pour votre commentaire ému et la correction que vous apportez à notre notice. C'est un plaisir de partager ces raretés avec vous!
14.40 Maria Callas :
In 1947, finally I was lucky to meet the tenor Zenatello who was looking for a Giocconda for the Arena de Verona.
I got a contract for this opera in Verona.
Then they did not call me back, because my voice was unusual, not Italian, they were chocked in a way even if they liked it.
That is why Labrocca, the Scala 's director did not engage me. And when the Scala protests you, no other opera wants you.
And at last, Tulio Serafin called me back for an Isolde role in Venice, not for good heart, but because he needed me.
We must not have any illusions, people offers you something to obtain another thing for them.
17.40 M. C :
I Finally got entered La Scala in 1952, after great success in other towns in Italy and abroad.
21.00 M. B :
How do you prepare a role?
M. C : You must go inside the character, understand the background, the way of life..
22.50 M. B :
What helps you the best?
Music or words?
M. C :
First music, and overall, understand the composer.
M. B :
So you must study composer 's biography?
M. C :
No, the music alone helps us to understand and know what is the composer made of.
23.50 M. B :
I noticed that you insisted a few years ago on the fact that opera is overall théâtre, where singers must act.
M. C : Yes, opera can be very boring, if there is only the voice. You must give the public the illusion of something true, alive.
Everybody in the company must work to persuade the public.
And for many years, then it was the honeymoon
A cette date, malgré les façons quelquefois humiliatiantes d Onassis, les preuves de son intérêt pour Jackie Kennedy, elle dit que comme femme elle a de la chance, et conseille à toutes de garder leur féminité, car ainsi elles auront le monde à leurs pieds.
Sa gloire internationale comme cantatrice où le monde était à ses pieds, elle l oublié, c est déjà du passé.
"Les grands interprètes", interview 2ème partie, ( Bernard Gavoty mai 1965.) sur TH-cam chaîne de Demonassa, 0.20.Sur la complicité musicale avec Georges Prêtre
Hello dear friends and welcome back! I have missed you so much! This is a great interview i never heard before! Where ever did you find it? Merci beaucoup 🤗❤️
You are always faithful to the rendez-vous, dear Dana !!!
We hope you understand the essence of this exciting interview.
Callas had a very lucid vision of the future: "I am afraid because the public has set me very high and, when I will fall, the fall will be terrible ..." (51.05)
There is also this sentence: "If one listens to me carefully, I am sure that one who has sensitivity can understand who I am ..." (23.42)
Asklepios looking forward to listen to her dear kind words. She was always a candid and true person when she was interviewed by the right person. The Harewood interviews are wonderful in this way.
Hope you are fine! Looking forward to the next treasures mes amis 🤗🎼
A bientot! Merci pour tous ❤️
Impresionante entrevista. Para mi inédita .
En este caso, estamos felices de ofrecerte esta rareza, Carlos!
Thank YOU so much, Dana !!!
25.00 Micheline Banzet :
Do you think that it is still possible nowadays to bring together a quality theater company?
26.20
M. Callas :
They will not like what I m saying, but I think it is quite almost impossible.
There are nice voices, but they don t have the sensitivity, they Don t take time enough, too much in a hurry, jumping from some place to another to sing. They want to earn much money, quickly.
You have to know how to make the gestures, have the good diction, respect the music.
28.10 M. B :
When you were young, did you take enough time?
M. C :
Yes, I always took the time. In Greece, we used to rehearse during 6 months. We were exhausted, but we were well prepared. And I got used to stay often alone to prepare my roles.
M. B :
One can say that you are not worldly?
M. C :
I like being withe people around, but not too much. After 2 hours, I have to find myself alone. I like watching TV, I kept a childish side, I like westerns, detectives, not being always in the tragic and dramatic heavy representations.
29.40
M.B :
How do you prepare an operatic role?
29.40
M. C:
I have to read the music first, and little by little, I can feel the drama, the entire creation as a whole. It is like a world in us, it is walled up in us. You have to create it, and work on the details, but you see almost as a vision what it should be at last.
30.45
M. B :
This reminds me the words of a composer who said that the genius for a composer is when he has a clear and sudden vision like what you see with a lightening during a storm.
And a genius composer is the one who can find back and recreate this vision.
So, I would say, a genius singer is the one who can feel that vision and recreate it.
32.30
M.B:
And you can find difficulties with the partner, you cannot chose him?
M. C :
Yes, but there is a very lovely thing, between us.
We together feel like having wings, we feel huge, as if you can fill the whole theater. Like a trance.
But sometimes, when you're doubt, you feel like being tiny and escape from the stage.
34.00
M.B:
Because you can also criticize yourself?
Yes, after a representation, we calculate, we think about the failures.
M. B :
And do you have sincere friends who criticize you?
M. C :
Yes, but they must choose the right moment to speak to you.
I am a type of person who cannot be criticized in a rough way. One cannot give me an advice in a bad way.
But with kindness, one can obtain everything from me, and I say everything, even make me stupid.
Merci beaucoup pour cette traduction, Françoise !
J étais au calme avec une centenaire comme seule compagnie..
@@francoisegareau9411
Merci pour ce partage, Françoise.
Ne trouvez-vous pas que Callas s'est livrée comme rarement, avec sincérité, face à la douceur et l'intelligence de Micheline Banzet ?
Et quel dommage que cette grande spécialiste de la Musique soit seulement connue du public (français) pour ses prestations avec Maïté (La Cuisine des Mousquetaires)...
Je n'oublierai jamais ma rencontre avec elle, à Bordeaux, en 2002. Ayant eu l'occasion de s'entretenir avec les plus grands (dont Karajan), elle m'a dit que Callas faisait partie des artistes les plus intelligents qu'elle ait rencontrés...
Maria Callas dans cette interview en 1965 glisse des allusions à sa vie privée naturellement et les désillusions rencontrées : "on avait besoin de moi pour Aïda, et on m avait promis des choses, et puis, comme d habitude, quand ils obtiennent ce qu ils veulent, ils oublient les promesses." Puis, le destin a fait, en fait je dis le destin mais Serafin avait besoin d une Isolde, ne nous faisons pas des illusions." .. Et aussi, "par la bonté, de moi on peut tout obtenir, jusqu à me rendre stupide". Et on voit bien dans, quel désarroi sa vie privée d alors la mettait souvent..
@@francoisegareau9411 J'aime aussi particulièrement le moment où elle déclare (à peu près) : "Si on m'écoute vraiment, on peut savoir qui je suis..."
C'est si vrai !
Che peccato non abbia imparato il Tedesco. Più che a Wagner penso a Richard Strauss, alla Salomè.
Non è un poco ridicolo di volere che Callas poteva cantare in tedesco, dato che lei aveva già cantato à Atena per i nazi?
@@maxcornise7204 già. Geniale come osservazione. Solo che io parlavo di musica.
Μακαρι να μπορούσα να καταλάβω καλύτερα τα Γαλλικά, πρεπει να λεει πολυ ομορφα πραγματα!
Do you understand English? Somebody could translate the best parts for you
@@francoisegareau9411 yes i do, it would be wonderful!
Micheline Banzet (2.10)
"Are you American or Greek?"
Maria Callas
I was born in America, I have pure Greek blood, and I married an Italian.
3.10. M. B. :
Why did you start to sing?
M. C. :
Because I ve been pushed to sing, by my family, especially by my mother.
At age of 13, I went to Greece and my mother decided of my singing career. So, education I did t have, unfortunately.
3.50 M. B :
Do you think that Fate drove your life?
M. C :
I think I am a Fate 's creature. But Fate is not enough, you must work.
And, besides I did t think I had a voice, but I always gained scholarships, so that I was conforted in having talent.
4.00 M. B :
You quickly found it pleasant to play in a théâtre?
5.25 M. C :
I was not afraid at all, when I was young.
being on scene seemed natural to me. Now, the more I m famous, the more I am afraid.
When I studied at the conservatoire, I was lucky to have Elvira de Hidalgo as a teacher. She taught me the Bel Canto schooling. This schooling doesn't exist any more.
7.50 M. B :
You had to learn a long time before being famous?
M. C :
Yes, I had an 8 years career first in Greece and there, we had 6 months to prepare an opera. And we were helped by good conductors to get a strong base, the bones.
10.40
M.C.When I left Greece for America, I was proposed by the Met roles that did not fit me.
People were wondering why I turned down the proposals. But it is a quality I have, to know how to say NO.
It is not being capricious, it is wisdom, patience.
M. B. :
And intelligence.
M. C :
Yes, because people sometimes want you to do something bad, that is not good for you.
Nowadays,
@@francoisegareau9411 thank you so much!
"Il faut savoir dire NON !!!". Ah OUI alors! Elle avait raison, la Callas.
Divina assoluta! O dio mio que gentile! Maria elliniki phoni! Omorfi sta matia essi! Zito i hellada. Fissika. Merci c est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive que nul après toi ne nous rendra jamais ! Et je me rappelle d un fait très spirituel : lors d un voyage en avion aux États-Unis sur sa fiche d embarquement l on doit citer: name : maria callas, city: new York, profession: ? Une grande modestie, et très spirituel ! Un jour elle déclare à un journaliste: je suis une grande personne 1m72 de hauteur! C est d un humour! Délicieux !