je reviens sur ce poème de Philippe Martineau Je comprends mieux la force, le poids, le choc de ce bloc singulier qui m'est tombé dessus : URANUS est le résultat d'au moins dix années de travail, révisions, retouches, élagages, repentirs... "En matière d'art le temps fait tout" Valéry n'a pas trop tort. J'écris à Philippe : V𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘰è𝘮𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦 - 𝘴𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥'𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘥'é𝘤𝘳𝘪𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘦𝘯 𝘷𝘦𝘳𝘴, é𝘷𝘪𝘥𝘦𝘯𝘤𝘦 (𝘯𝘪𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳𝘪𝘦 𝘮ê𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘭𝘦𝘷𝘦𝘳) - 𝘮𝘢𝘪𝘴, 𝘫𝘦 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘴 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 : - 𝘴𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘢 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘶 é𝘤𝘳𝘪𝘳𝘦 𝘥'𝘦𝘹𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘱𝘰é𝘴𝘪𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦, (𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴), 𝘪𝘭 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦 à 𝘤ô𝘵é 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴, 𝘭𝘦𝘶𝘳 é𝘨𝘢𝘭 𝘦𝘯 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘪𝘴𝘦, 𝘭𝘦𝘶𝘳 é𝘨𝘢𝘭 𝘦𝘯 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘱𝘰𝘴𝘴è𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘥'𝘰𝘳𝘪𝘨𝘪𝘯𝘢𝘭𝘪𝘵é - 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘣𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦, 𝘦𝘮𝘱𝘳𝘦𝘪𝘯𝘵𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘦𝘯𝘧𝘪𝘯 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘦𝘻. 𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘧𝘳𝘶𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥'𝘪𝘯𝘵𝘶𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 (𝘫'𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘦) - 𝘶𝘯 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘴-𝘫𝘢𝘤𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘳𝘪𝘤𝘩𝘪𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 (𝘥é𝘫à 𝘴𝘪 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷é𝘦𝘴) 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘶𝘨𝘨𝘦𝘴𝘵𝘪𝘷𝘪𝘵é 𝘳𝘦𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭é𝘦 à 𝘤𝘩𝘢𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘤𝘵𝘶𝘳𝘦. 𝘓𝘦 𝘱𝘪𝘳𝘦 (𝘭𝘦 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 !) 𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘴𝘢𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘥𝘶𝘪𝘳𝘦 ç𝘢 ! 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘭'𝘢𝘪𝘥𝘦𝘻 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘳𝘢𝘪. 𝘔𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘮𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘺𝘢𝘪𝘴 𝘣𝘭𝘢𝘴é 𝘥é𝘴𝘢𝘣𝘶𝘴é 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘮𝘦 𝘮𝘦𝘵𝘵𝘦𝘻 𝘶𝘯 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘦 𝘱𝘪𝘦𝘥 𝘢𝘶𝘹 𝘧𝘦𝘴𝘴𝘦𝘴. 𝘊𝘦 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘳é𝘶𝘴𝘴𝘪𝘵𝘦, Uranus é𝘮𝘦𝘳𝘨𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘢 𝘵𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦. 𝘑𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘧𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘥𝘦 𝘱𝘶𝘣 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴, 𝘫𝘦 𝘳ê𝘷𝘦 𝘥'𝘶𝘯𝘦 é𝘤𝘰𝘭𝘦, 𝘧𝘢𝘤, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘭𝘺𝘤é𝘦, 𝘤𝘰𝘭𝘭è𝘨𝘦... 𝘰ù 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘧 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘭𝘭𝘪𝘨𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘪𝘳𝘦, 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦, 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘢𝘨𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘴𝘦𝘴 é𝘵𝘶𝘥𝘪𝘢𝘯𝘵𝘴. Un choc en effet. L'alexandrin peut donc, dans la connaissance et le respect des contraintes classiques, produire autre chose que le déjà fait. Diffuser cette nouvelle... C'est qu'il existe quantité, pléthore de sites de poésie sur la toile. Et ce sont tous de véritables forges - inconscientes - d'ignorance, d'inculture, d'insensibilité. On est persuadé de bien faire alors qu'on n'y possède pas même une grammaire élémentaire d'écriture. Des milliers de membres s'y entre-félicitent de trouver, les uns chez les autres, l'image rassurante de leurs propres efforts. Tous ces textes n'intéressent qu'une fois. Sitôt glanés les likes et les commentaires du jour, le lendemain déverse sa nouvelle cargaison de productions interchangeables effaçant la précédente. L'ère de la poésie jetable est ouverte. Au degré d'insensibilité atteint dans de tels sites, toute singularité passe inaperçue. . , . , . , . , . , . Mais URANUS représente ce qu'une pensée poétique peut apporter de vraiment autre. L' 𝘢𝘨𝘰𝘯 y met l'homme à l'épreuve. Le mythe s'y creuse à force d'art. Du ventre de la terre, où le dieu enferme ses enfants, Martineau fait une chambre d'échos dont chaque réplique repousse à l'infini le dur jeu des parois. Il poursuit, rejoint, concrétise le rêve d'une gravure dans le vide, - gravure à l'image de nos courtes vies. Quel public pour Uranus ? Celui pris, surpris par ce pouvoir du dire. Interdit, face au bruit de sa somme inédite. Pour conclure ? Pas facile, je retiens le commentaire de Jean Claude Pierot, d'un ressenti identique mais d'une concision plus suggestive que les efforts de mon laïus : "Sacrée écriture. Sacré regard. Il y a là du chant fraternel."
Cadre étonnant pour un poème surprenant ! Bravo pour cette mise en scènettes réussie !!!
Une diction tout en maîtrise
je reviens sur ce poème de Philippe Martineau
Je comprends mieux la force, le poids, le choc de ce bloc singulier qui m'est tombé dessus : URANUS est le résultat d'au moins dix années de travail, révisions, retouches, élagages, repentirs...
"En matière d'art le temps fait tout" Valéry n'a pas trop tort.
J'écris à Philippe : V𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘰è𝘮𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦
- 𝘴𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘷𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥'𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘥'é𝘤𝘳𝘪𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘦𝘯 𝘷𝘦𝘳𝘴, é𝘷𝘪𝘥𝘦𝘯𝘤𝘦 (𝘯𝘪𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳𝘪𝘦 𝘮ê𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘭𝘦𝘷𝘦𝘳)
- 𝘮𝘢𝘪𝘴, 𝘫𝘦 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘴 𝘷𝘳𝘢𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 :
- 𝘴𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘢 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘶 é𝘤𝘳𝘪𝘳𝘦 𝘥'𝘦𝘹𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘱𝘰é𝘴𝘪𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦, (𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴), 𝘪𝘭 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦 à 𝘤ô𝘵é 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴, 𝘭𝘦𝘶𝘳 é𝘨𝘢𝘭 𝘦𝘯 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘪𝘴𝘦, 𝘭𝘦𝘶𝘳 é𝘨𝘢𝘭 𝘦𝘯 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘱𝘰𝘴𝘴è𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘥'𝘰𝘳𝘪𝘨𝘪𝘯𝘢𝘭𝘪𝘵é - 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘣𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦, 𝘦𝘮𝘱𝘳𝘦𝘪𝘯𝘵𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘦𝘯𝘧𝘪𝘯 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘦𝘻.
𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘧𝘳𝘶𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥'𝘪𝘯𝘵𝘶𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 (𝘫'𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘦) - 𝘶𝘯 𝘵𝘪𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘴-𝘫𝘢𝘤𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘳𝘪𝘤𝘩𝘪𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 (𝘥é𝘫à 𝘴𝘪 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷é𝘦𝘴) 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘶𝘨𝘨𝘦𝘴𝘵𝘪𝘷𝘪𝘵é 𝘳𝘦𝘯𝘰𝘶𝘷𝘦𝘭é𝘦 à 𝘤𝘩𝘢𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘤𝘵𝘶𝘳𝘦.
𝘓𝘦 𝘱𝘪𝘳𝘦 (𝘭𝘦 𝘮𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 !) 𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘴𝘢𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘥𝘶𝘪𝘳𝘦 ç𝘢 ! 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘭'𝘢𝘪𝘥𝘦𝘻 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘳𝘢𝘪. 𝘔𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘮𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘺𝘢𝘪𝘴 𝘣𝘭𝘢𝘴é 𝘥é𝘴𝘢𝘣𝘶𝘴é 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘮𝘦 𝘮𝘦𝘵𝘵𝘦𝘻 𝘶𝘯 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘥𝘦 𝘱𝘪𝘦𝘥 𝘢𝘶𝘹 𝘧𝘦𝘴𝘴𝘦𝘴.
𝘊𝘦 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪è𝘳𝘦 𝘳é𝘶𝘴𝘴𝘪𝘵𝘦, Uranus é𝘮𝘦𝘳𝘨𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘢 𝘵𝘢𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦.
𝘑𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘧𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘥𝘦 𝘱𝘶𝘣 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘪𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴, 𝘫𝘦 𝘳ê𝘷𝘦 𝘥'𝘶𝘯𝘦 é𝘤𝘰𝘭𝘦, 𝘧𝘢𝘤, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘭𝘺𝘤é𝘦, 𝘤𝘰𝘭𝘭è𝘨𝘦... 𝘰ù 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘧 𝘴𝘦𝘯𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘭𝘭𝘪𝘨𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫'𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘪𝘳𝘦, 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦, 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘢𝘨𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘴𝘦𝘴 é𝘵𝘶𝘥𝘪𝘢𝘯𝘵𝘴.
Un choc en effet. L'alexandrin peut donc, dans la connaissance et le respect des contraintes classiques, produire autre chose que le déjà fait. Diffuser cette nouvelle...
C'est qu'il existe quantité, pléthore de sites de poésie sur la toile. Et ce sont tous de véritables forges - inconscientes - d'ignorance, d'inculture, d'insensibilité. On est persuadé de bien faire alors qu'on n'y possède pas même une grammaire élémentaire d'écriture.
Des milliers de membres s'y entre-félicitent de trouver, les uns chez les autres, l'image rassurante de leurs propres efforts.
Tous ces textes n'intéressent qu'une fois. Sitôt glanés les likes et les commentaires du jour, le lendemain déverse sa nouvelle cargaison de productions interchangeables effaçant la précédente. L'ère de la poésie jetable est ouverte.
Au degré d'insensibilité atteint dans de tels sites, toute singularité passe inaperçue.
. , . , . , . , . , .
Mais URANUS représente ce qu'une pensée poétique peut apporter de vraiment autre. L' 𝘢𝘨𝘰𝘯 y met l'homme à l'épreuve. Le mythe s'y creuse à force d'art. Du ventre de la terre, où le dieu enferme ses enfants, Martineau fait une chambre d'échos dont chaque réplique repousse à l'infini le dur jeu des parois. Il poursuit, rejoint, concrétise le rêve d'une gravure dans le vide, - gravure à l'image de nos courtes vies.
Quel public pour Uranus ? Celui pris, surpris par ce pouvoir du dire. Interdit, face au bruit de sa somme inédite.
Pour conclure ? Pas facile, je retiens le commentaire de Jean Claude Pierot, d'un ressenti identique mais d'une concision plus suggestive que les efforts de mon laïus :
"Sacrée écriture. Sacré regard. Il y a là du chant fraternel."
Sacrée écriture. Sacré regard. Il y a là du chant fraternel.
quel beau commentaire
Médée your anus’dead
Mayday gros besoin d’aide
M’aider envoi du Raid
Mes dés le sort je plaide