Table ronde : Transmission des savoirs et des savoir-faire des professionnels de la mer

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  • เผยแพร่เมื่อ 5 ก.ย. 2024
  • Animée par Juliette Herry, chargée de mission Climat et gestion intégrée de la mer et du littoral, PNR du Golfe du Morbihan
    Cette table ronde d’1h30 visait à partager avec les participants la diversité des savoirs et savoir-faire mobilisés au quotidien par les professionnels de la mer (pêcheurs embarqués, à pied et conchyliculteurs), autant que les savoirs portant sur les métiers, leurs histoires, leurs techniques, que sur l’évolution de l’environnement. Ces connaissances immatérielles constituent un riche patrimoine mobilisé régulièrement par les professionnels pour s’adapter et faire évoluer leurs pratiques au gré des évolutions environnementales et sociétales. D’où l’importance de capitaliser et de transmettre ces connaissances de génération en génération et de les intégrer dans les projets de territoire, les documents d’aménagement (SMVM, SCOT…) ou encore les choix de gestion (enjeux liés aux ressources, à la qualité de l’eau, à l’évolution du trait de côte, conflits d’usages…).
    Introduite par Muriel CLERY, mytilicultrice à Pénerf et référente « Mer et Littoral » au PNR du golfe du Morbihan, cette table ronde s’est appuyée sur les témoignages de quatre professionnels de la mer : Jean RICHARD, doyen des marins-pêcheurs de Séné et ostréiculteur ; Thierry JACOB, marin pêcheur retraité de Séné ; Anita ALLAIN - LE PORT, ostréicultrice à Baden et Lucie CORGNE, récoltante et affineuse d’algues en Morbihan.
    La table ronde s’est structurée autour de trois thèmes auxquels font écho les savoirs : l’histoire des métiers, la transmission et l’observation. Les différents témoignages ont permis :
    - De se replonger dans le passé illustrant les évolutions des activités de pêche et de conchyliculture pratiquées dans le golfe du Morbihan entre 1850 et nos jours.
    - D’illustrer des savoirs mobilisés par les professionnels lors de la pêche à la crevette, l’élevage des huîtres sur table ainsi que la récolte d’algues sur le littoral (lecture de l’environnement, de la météo, choix des techniques de pêche et de navigation…).
    - De partager la façon dont les professionnels présents ont acquis leurs savoirs (par transmission familiale ou formation académique), et continuent de les acquérir. Cette acquisition passe souvent par une initiation au littoral dans l’enfance, des expériences de terrain (un embarquement de pêche, un été passé dans un chantier ostréicole et sur les parcs…), la mise en place d’expérimentations, les échanges au sein des familles, entre collègues, l’écoute et le partage de ces savoirs...
    Cette table ronde a illustré toute la subtilité, la finesse et le caractère immatériel des connaissances de l’expérience. Ces connaissances qui ne sont pas dans les livres, souvent difficile à mettre en mots... Sous certains aspects, ces savoirs immatériels s’accompagnent d’une forme d’intuition. Ils sont mis en pratique, puis progressivement intégrés, automatisés, les rendant presque « transparents » pour de nombreux professionnels qui pensent que ces connaissances « vont de soi » et sont sûrement connues de tous. Cela amène certains professionnels à sous-estimer la valeur de leurs savoirs et savoir-faire, au regard des connaissances scientifiques souvent jugées plus légitimes et plus solides. Pourtant par leur présence quotidienne en mer et sur le littoral, les professionnels sont de fins observateurs des évolutions de l’environnement, des paysages, des ressources, des activités… C’est pourquoi il apparaît essentiel de capitaliser leurs connaissances, de les partager et de les intégrer aux projets de territoire en complément des savoirs académiques.
    Mais cela soulève plusieurs questions :
    - Comment capitaliser ces connaissances si diverses sur le long-terme ?
    - Quid de la disponibilité des professionnels pour partager leurs savoirs et s’impliquer dans les projets alors même qu’ils manquent de temps pour leur activité principale.
    - Comment intégrer ces connaissances aux projets locaux ?
    - Quid aussi des savoirs de terrain à la valeur inestimable, qui ne peuvent être divulgués ?

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