Je considère que c'est le plus difficile par pudeur, sans doute. Je suis absolument d'accord avec la présence cachée voire subliminale de l'auteur dans ses personnages, héros ou lâches, positifs ou destructeurs, principaux ou simples figurants dans la narration. Écrire la biographie d'un tiers dont on recueille les confidences (au sens large) devient une expérience intéressante même en écrivant à la première personne mais cela n'a rien à voir avec l'AUTObiographie. Il me semble que son succès en publication impose un recul vis-à-vis de soi-même, des ressentis, des analyses, des opinions qui permettra au lecteur/trice de s'immiscer dans le récit comme dans toute production littéraire. Le piège est là : on parle de soi mais pas pour soi.
@@jean-yvespajaud134 Je suis d'accord avec vous, la pudeur est un obstacle difficile à surmonter. "On parle de soi mais pas pour soi"' : super formulation ! :)
C'est très intéressant! Une petite citation de Henry d. Thoreau qui m'avait beaucoup marquée au début de Walden: " Nous oublions souvent qu'après tout, c'est toujours la première personne qui s'exprime. Je ne devrais pas parler autant de moi-même s'il existait quelqu'un d'autre que je connaisse aussi bien."
Comme un auteur n'écrit qu'à propos de ce qu'il connaît, il pourrait être tenté par l'autobiographie. D'autant plus que les mots guérissent. Mais ce serait dommage ! Se contenter de résumer tout ce qui aurait pu être exprimé de manière plus développée au travers d'une œuvre, n'est-ce pas réducteur ? Et un peu prétentieux ?
Est-ce forcément plus développé dans une oeuvre de fiction ? Pas sûre... Quant au caractère "prétentieux", c'est la critique qui est souvent faite. Dans cette ère où l'ego triomphe sur les réseaux, on peut avoir tendance à tout mettre dans le même panier ;) Mais en réalité, j'ai pu constater, en lisant, que certaines autobiographies n'étaient pas autocentrées et se nourrissaient d'une réelle volonté de partage, de sensibilisation, etc. J'attends donc de lire pour voir. Merci Thierry pour le commentaire !
@@johannaconseileditorial Merci Johanna pour votre réponse. J'entendais "œuvre" au sens large, c'est-à-dire l’œuvre de toute une vie, qui regroupe nécessairement plusieurs œuvres traitant chacune d'un sujet en particulier et je me posais la question suivante : "Pourquoi n'écrire qu'un seul livre - intitulé autobiographie - pour tout dire alors qu'il serait possible d'explorer les sujets qu'elle renferme en profondeur en leur consacrant un ouvrage chacun ?". Mais vous avez raison, je reconnais que ma phrase était ambiguë sur ce point. Et puis pour ma part, même si je devais m'atteler à une autobiographie, je ne l'appellerais certainement pas "autobiographie" car je ne crois pas que les gens se précipiteraient dans les librairies en ayant hâte de découvrir ma vie. La volonté de partager et de construire quelque chose de sensible et beau me paraît être infiniment plus intéressante que celle de dire "Moi, je...".
@@TFMusique Oui, tout à fait d'accord sur le fait de distiller les "problématiques" dans plusieurs ouvrages, qu'il s'agisse de fiction ou d'autobiographie d'ailleurs, car, en réalité, beaucoup d'auteurs écrivent des autobiographies en se focalisant sur un aspect important de leur vie, par exemple (à la différence des mémoires, qui tentent de tout englober, même si c'est un peu impossible). Je traite justement de la question du statut de l'auteur (en lien avec l'appétence des lecteurs pour telle ou telle autobiographie) dans la partie 2, déjà tournée, de cette série de vidéos. :)
![[Conseils d'écriture] Comment écrire une autobiographie ? 2/2](http://i.ytimg.com/vi/18qFJAIxTpQ/mqdefault.jpg)
![[Conseils d'écriture] Comment écrire une autobiographie ? 2/2](/img/tr.png)
![[Full Episode] MasterChef Junior Thailand มาสเตอร์เชฟ จูเนียร์ ประเทศไทย Season 3 Episode 10](http://i.ytimg.com/vi/8kldrPPsDZs/mqdefault.jpg)
Une autobiographie est-elle plus facile à écrire qu'une fiction, selon vous ? :)
Je considère que c'est le plus difficile par pudeur, sans doute. Je suis absolument d'accord avec la présence cachée voire subliminale de l'auteur dans ses personnages, héros ou lâches, positifs ou destructeurs, principaux ou simples figurants dans la narration. Écrire la biographie d'un tiers dont on recueille les confidences (au sens large) devient une expérience intéressante même en écrivant à la première personne mais cela n'a rien à voir avec l'AUTObiographie. Il me semble que son succès en publication impose un recul vis-à-vis de soi-même, des ressentis, des analyses, des opinions qui permettra au lecteur/trice de s'immiscer dans le récit comme dans toute production littéraire. Le piège est là : on parle de soi mais pas pour soi.
@@jean-yvespajaud134 Je suis d'accord avec vous, la pudeur est un obstacle difficile à surmonter. "On parle de soi mais pas pour soi"' : super formulation ! :)
C'est très intéressant! Une petite citation de Henry d. Thoreau qui m'avait beaucoup marquée au début de Walden: " Nous oublions souvent qu'après tout, c'est toujours la première personne qui s'exprime. Je ne devrais pas parler autant de moi-même s'il existait quelqu'un d'autre que je connaisse aussi bien."
Très jolie citation. Merci Blaise ! :)
Merci beaucoup madame 🙏
Merci à vous pour le commentaire.
Vous écrivé biographie aprés envoyer avec moi s'il vous plait
Si si elle se guérit même.....
Bonjour, je n'ai plus la vidéo en tête. A quoi faites-vous allusion ? Merci.
Comme un auteur n'écrit qu'à propos de ce qu'il connaît, il pourrait être tenté par l'autobiographie. D'autant plus que les mots guérissent. Mais ce serait dommage ! Se contenter de résumer tout ce qui aurait pu être exprimé de manière plus développée au travers d'une œuvre, n'est-ce pas réducteur ? Et un peu prétentieux ?
Est-ce forcément plus développé dans une oeuvre de fiction ? Pas sûre... Quant au caractère "prétentieux", c'est la critique qui est souvent faite. Dans cette ère où l'ego triomphe sur les réseaux, on peut avoir tendance à tout mettre dans le même panier ;) Mais en réalité, j'ai pu constater, en lisant, que certaines autobiographies n'étaient pas autocentrées et se nourrissaient d'une réelle volonté de partage, de sensibilisation, etc. J'attends donc de lire pour voir. Merci Thierry pour le commentaire !
@@johannaconseileditorial Merci Johanna pour votre réponse. J'entendais "œuvre" au sens large, c'est-à-dire l’œuvre de toute une vie, qui regroupe nécessairement plusieurs œuvres traitant chacune d'un sujet en particulier et je me posais la question suivante : "Pourquoi n'écrire qu'un seul livre - intitulé autobiographie - pour tout dire alors qu'il serait possible d'explorer les sujets qu'elle renferme en profondeur en leur consacrant un ouvrage chacun ?". Mais vous avez raison, je reconnais que ma phrase était ambiguë sur ce point. Et puis pour ma part, même si je devais m'atteler à une autobiographie, je ne l'appellerais certainement pas "autobiographie" car je ne crois pas que les gens se précipiteraient dans les librairies en ayant hâte de découvrir ma vie. La volonté de partager et de construire quelque chose de sensible et beau me paraît être infiniment plus intéressante que celle de dire "Moi, je...".
@@TFMusique Oui, tout à fait d'accord sur le fait de distiller les "problématiques" dans plusieurs ouvrages, qu'il s'agisse de fiction ou d'autobiographie d'ailleurs, car, en réalité, beaucoup d'auteurs écrivent des autobiographies en se focalisant sur un aspect important de leur vie, par exemple (à la différence des mémoires, qui tentent de tout englober, même si c'est un peu impossible). Je traite justement de la question du statut de l'auteur (en lien avec l'appétence des lecteurs pour telle ou telle autobiographie) dans la partie 2, déjà tournée, de cette série de vidéos. :)