Louis Marchand Basse de Trompette à l'orgue de Souvigny par Jean-Luc Perrot
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- เผยแพร่เมื่อ 24 เม.ย. 2013
- Extrait du Livre Premier de Louis Marchand : Basse de trompette [en fait, Basse et dessus de trompette]. Ce livre rassemble 12 pièces et fut publié par la fille de Marchand, l'année de la mort du compositeur, chez la veuve Boyvin à Paris (1732), sans doute avec la relecture de Michel Corrette.
Cette pièce, interprétée ici par Jean-Luc Perrot, organiste à Souvigny, a fait, entre-autres, le succès de l'enregistrement réalisé par Michel Chapuis en 1962 sur ce même orgue historique Clicquot, dans la collection Orgues Historiques (Harmonia Mundi).
Plus d'un demi-siècle après, on pourra s'étonner du petit bruit de cliquetis que l'on entend dans l'introduction, sur le jeu doux (Montre 8 et Bourdon 8 du GO) : la prise de son a certes été réalisée à proximité de la console mais ce cliquetis est également perceptible dans la nef. La raison de ce cliquetis vient, à mon sens, de la liberté que l'on a pris d'ôter, lors de la dernière restauration de la mécanique, pour chaque note du Grand-orgue et du Récit, un petit « œillet » qui assurait la transition du mouvement entre le crochet de la touche et la vergette, empêchant ainsi les frottements métal contre métal. Deux photos, en fin de vidéo, montrent la situation actuelle et passée (les flèches indiquent la place de ces œillets parfaitement historiques, aujourd'hui absents).
Cette page pour orgue semble infiniment profane. C'est un jeu de timbres, cher à l'orgue français. Aucun thème de plain-chant, aucune allusion à un moment de l'office, ou, peut-être, le Domine Deus, Rex coelestis, Deus Pater omnipotens du Gloria, mais cette dernière hypothèse reste pour le moins hasardeuse. André Isoir s'est amusé à imaginer dans cette pièce une dispute entre Monsieur Marchand (Basse de Trompette) et Madame (Dessus de Cornet), née Marie Angélique Denis, faisant remarquer que Monsieur garde le dernier mot. On peut aussi rapprocher cette page de l'Acte I de l'opéra Alceste de Lully, lorsque Lychas et Straton se disputent les faveurs de Céphise. Sous les paroles : "Céphise m'en promet autant - Ah si je le croyois ! Mais tu n'es pas croyable", Marchand retrouve les mêmes inflexions mélodiques aux mesures 25 et suivantes. Hasard ou citation ?
André Raison indique que la basse de trompette "se touche hardiment et nettement ; il faut beaucoup animer". Gaspard Corrette précise que la "basse de trompette se touche hardiment avec imitation de Fanfare".
JLP
L'orgue de Souvigny possède désormais un site :
www.amisorgueclicquotsouvigny... - เพลง
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Quel bonheur que d'entendre une œuvre dans l'esprit du temps ! Bravissimo !
Cette musique est géniale et tellement bien servie par cet interprète inspiré et cet instrument magnifique, cette basse de trompette sonne d’une façon !
Je vous remercie pour votre commentaire. Je vous souhaite une agréable journée. JLP
Brillante interprétation avec beaucoup de soins dans la registration. "Voix" bien détachées en réponds.
Nice musical dialogue between Trompette Bass and Cornet Treble Solo and Flute Accompaniment.Merci.
Bonjour, pour compléter ce que disent Raison et Corrette, quant au Cornet il faut le jouer avec douceur et lyrisme, presque langoureux voir plaintif. C'est le répond féminin à la voix masculine, ferme et autoritaire de la trompette. Oui oui tout cela est fort caricatural et empreint de clichés 😅 Mais l'effet musical d'opposer ces deux touchers différents sur le dialogue est génial. L'un très staccato appuyé et au tempo très droit et soutenu, l'autre plus chantant (presque legato mais articulé quand-même) et plus calme.
Là où on peut rejoindre l'idée d'Isoir, c'est en notant que dans sa dernière tirade, la Trompette "coupe la parole" au Cornet, elle se superpose à la dernière note de ce dernier ! Et le dernier mot, "la-la-ré" doit être très autoritaire, absolument au tempo sans ralentir (on peut respirer juste avant, mais ces trois notes doivent être bien ensembles !).
très belle trompette et très belle sonorité de cet instrument
Merci ! Certes, la trompette est très belle, mais si elle
sonne si bien, c'est parce que son attaque est particulièrement réussie : cela
vient à la fois de la mécanique (le toucher est incomparable !), du sommier, et
de l'alimentation (soufflets cunéiformes). Bravo M. Clicquot, quel bel exemple
!!!
merci de votre commentaire , rien à voir en effet avec les trompettes et autres "qualités" de facture des Cavaillé Coll !