Nicolas Gogol (1809-1852), le rire au bord de l'abîme : Une vie, une œuvre (2015 / France Culture)

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  • เผยแพร่เมื่อ 26 ก.ย. 2015
  • Nicolas Gogol (1809-1852), le rire au bord de l'abîme : Une vie, une œuvre (2015 / France Culture). Émission “Une vie, une oeuvre” diffusée sur France Culture le 26 septembre 2015. Par Laetitia Leguay. Réalisation : Ghislaine David. Attachée de production : Claire Poinsignon. À Moscou, il faut s’inscrire six mois à l’avance pour visiter le Musée Gogol tant la ferveur gogolienne est grande. Peu d’auteurs ont suscité autant de légendes bizarres, comme celle, pour Nicolas Gogol, d’avoir été enterré vivant, ou d’avoir eu la tête volée dans la tombe, scène par laquelle commence “La Tête de Gogol”, un formidable roman contemporain du russe Anatoli Koroliov. Tout se passe comme si Gogol était devenu l’un de ses personnages : un héros des “Récits du Hameau”, contes colorés, inspirés par le folklore de son Ukraine natale et pleins de sorcellerie. Ou un personnage des “Nouvelles de Saint-Pétersbourg” (“La Perspective Nevski”, “Le Nez”, “Le Manteau”, “Le Journal d’un fou”) dans lesquelles la peinture de la bassesse humaine bascule dans le fantastique. Né en Ukraine en 1809, venu à Saint-Petersbourg où Pouchkine le pousse alors à écrire, Nicolas Gogol devient l’une des figures principales de l’Âge d’or de la littérature russe. Son plus grand succès est sa pièce “Le Révizor”, où le spectacle de la corruption de tous provoque un rire ravageur. Mais le rire s’ouvre sur l’abîme du mal. Le satiriste, en Gogol, se double d’un mystique, qui aspire à apporter par l’écriture le salut à la Russie. Une Russie qu’il dépeint d’autant mieux qu’il s’en éloigne, quittant les brumes nordiques de la capitale russe, pour le soleil de Rome. Ultime chef d’œuvre, “Les Âmes mortes” raconte la chevauchée d’une crapule : un certain Tchitchikov qui parcourt la province pour acheter des âmes de serfs décédés. Mais qui est donc Tchitchikov ? La Russie elle-même ? Le Diable ? Gogol jeta au feu la fin de son texte, quelques jours avant de se laisser mourir, tourmenté, à seulement 43 ans. « Gogol est notre Pascal russe », disait Tolstoï.
    Avec les voix de Marc Chagall et Jean Dasté. Lectures d’extrais du “Nez” par Herni Rollan.
    Avec :
    Stéphane Barsacq, écrivain, éditeur.
    Caroline Bérenger, maître de conférence de littérature russe à l’Université de Caen.
    Anne Coldefy-Faucard, éditrice, traductrice d’une soixantaine d’oeuvres du russe dont “Le manteau”, “Le nez”, “Les Âmes mortes”, de Nicolas Gogol.
    Michael Levinas, compositeur, auteur de l’opéra “Le Manteau” d’après Gogol.
    Nata Minor, psychanalyste, écrivain.
    Michel Niqueux qui a dirigé une réédition critique des nouvelles de l'écrivain russe dans la collection Quarto chez Gallimard.
    Thèmes : Grands Classiques| Littérature| Russie| Nicolas Gogol
    Source : France Culture
    #NicolasGogol #LeSémaphore #UneVieUneŒuvre #Écrivain #Littérature #Russie #AlexandrePouchkine #MarcChagall #LeNez #LeManteau #LesÂmesMortes #LeRevizor #FiodorDostoïevski #StéphaneBarsacq #CarolineBérenger #AnneColdefyFaucard #MichaelLevinas #NataMinor #MichelNiqueux #FranceCulture
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ความคิดเห็น • 23

  • @LeSemaphore
    @LeSemaphore  8 ปีที่แล้ว +5

    Nicolas Gogol (1809-1852), le rire au bord de l'abîme. Émission “Une vie, une oeuvre” diffusée sur France Culture le 26 septembre 2015. Par Laetitia Leguay. Réalisation : Ghislaine David. Attachée de production : Claire Poinsignon. À Moscou, il faut s’inscrire six mois à l’avance pour visiter le Musée Gogol tant la ferveur gogolienne est grande. Peu d’auteurs ont suscité autant de légendes bizarres, comme celle, pour Nicolas Gogol, d’avoir été enterré vivant, ou d’avoir eu la tête volée dans la tombe, scène par laquelle commence “La Tête de Gogol”, un formidable roman contemporain du russe Anatoli Koroliov. Tout se passe comme si Gogol était devenu l’un de ses personnages : un héros des “Récits du Hameau”, contes colorés, inspirés par le folklore de son Ukraine natale et pleins de sorcellerie. Ou un personnage des “Nouvelles de Saint-Pétersbourg” (“La Perspective Nevski”, “Le Nez”, “Le Manteau”, “Le Journal d’un fou”) dans lesquelles la peinture de la bassesse humaine bascule dans le fantastique. Né en Ukraine en 1809, venu à Saint-Petersbourg où Pouchkine le pousse alors à écrire, Nicolas Gogol devient l’une des figures principales de l’Âge d’or de la littérature russe. Son plus grand succès est sa pièce “Le Révizor”, où le spectacle de la corruption de tous provoque un rire ravageur. Mais le rire s’ouvre sur l’abîme du mal. Le satiriste, en Gogol, se double d’un mystique, qui aspire à apporter par l’écriture le salut à la Russie. Une Russie qu’il dépeint d’autant mieux qu’il s’en éloigne, quittant les brumes nordiques de la capitale russe, pour le soleil de Rome. Ultime chef d’œuvre, “Les Âmes mortes” raconte la chevauchée d’une crapule : un certain Tchitchikov qui parcourt la province pour acheter des âmes de serfs décédés. Mais qui est donc Tchitchikov ? La Russie elle-même ? Le Diable ? Gogol jeta au feu la fin de son texte, quelques jours avant de se laisser mourir, tourmenté, à seulement 43 ans. « Gogol est notre Pascal russe », disait Tolstoï.
    Avec les voix de Marc Chagall et Jean Dasté. Lectures d’extrais du “Nez” par Herni Rollan.
    Avec :
    Stéphane Barsacq, écrivain, éditeur.
    Caroline Bérenger, maître de conférence de littérature russe à l’Université de Caen.
    Anne Coldefy-Faucard, éditrice, traductrice d’une soixantaine d’oeuvres du russe dont “Le manteau”, “Le nez”, “Les Âmes mortes”, de Nicolas Gogol.
    Michael Levinas, compositeur, auteur de l’opéra “Le Manteau” d’après Gogol.
    Nata Minor, psychanalyste, écrivain.
    Michel Niqueux qui a dirigé une réédition critique des nouvelles de l'écrivain russe dans la collection Quarto chez Gallimard.
    Thèmes : Grands Classiques| Littérature| Russie| Nicolas Gogol
    Source : France Culture
    #NicolasGogol #Ecrivain #Littérature #Russie #LeNez #LesÂmesMortes #Pouchkine #SaintPétersbourg #Documentaire #Vie #Oeuvre #FranceCulture

  • @quentincherrier
    @quentincherrier 4 ปีที่แล้ว +6

    Nicolas Gogol devient professeur d’histoire à l’institut patriotique des jeunes filles nobles de Saint Petersbourg. (…) Il dira plus tard « je me suis fourré dans ce qui n’était pas mon affaire ».
    Aaaah, France Culture… Merci pour ce moment, merci pour ces moments.

  •  8 ปีที่แล้ว +10

    Je l'ai lu.... Il était tout simplement génial... J'ai le Manteau, la Perspective Nesvki, j'ai raiment aimé...

  • @Hybridman7
    @Hybridman7 4 ปีที่แล้ว +4

    C'est intéressant de pouvoir compter sur des points de vue aussi contrastés sur ce fameux personnage. Merci pour avoir publié cette émission, il n'y en a pas tant que ça sur cet auteur en particulier.

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  4 ปีที่แล้ว

      Merci, Pierre-Emmanuel, pour votre sympathique commentaire.

  • @jeromechristophe2795
    @jeromechristophe2795 2 ปีที่แล้ว +2

    "Le portrait" de Gogol. Une véritable claque littéraire. Une œuvre au moins aussi importante que "Lettres à un jeune poète" de Rilke. Époustouflant !

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  2 ปีที่แล้ว +1

      Merci beaucoup du conseil ! Je me le note et essaierai de le lire un jour ou l’autre. J’avais été enthousiasmé par "Les Âmes mortes" ! Et sa nouvelle "Le Nez" m’a donné de sacrés fous rires, ainsi que l’opéra qu’en a tiré Chostakovitch.

    • @jeromechristophe2795
      @jeromechristophe2795 2 ปีที่แล้ว +1

      @@LeSemaphore "Les âmes mortes" sera mon prochain achat. Autant dire ma quinzième prochaine lecture tant ma bibliothèque à crédit est immense en ce moment.

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  2 ปีที่แล้ว +2

      Pareil pour moi : les livres n’en finissent pas de s’entasser telle une véritable tour de Babel !

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  2 ปีที่แล้ว +2

      Si jamais vous avez envie d’y prêter l’oreille, j’ai publié deux adaptations de Gogol sur ma chaîne. La première est "Le Revizor" : th-cam.com/video/PzAW0U4lgIk/w-d-xo.html.
      Et la seconde "Les Âmes mortes" : th-cam.com/video/4S14e26TPGc/w-d-xo.html.
      Et, pendant que j’y suis, j’ai également publié une conférence d’Henri Troyat concernant "Les Âmes mortes" : th-cam.com/video/om7VNnVc3Tg/w-d-xo.html.

    • @jeromechristophe2795
      @jeromechristophe2795 2 ปีที่แล้ว +1

      @@LeSemaphore Je vais bien entendu y prêter l'oreille ! Votre chaine, que je découvre ce soir, est une véritable caverne aux trésors. C'est à moi de vous remercier.

  • @arthurhouplain2763
    @arthurhouplain2763 8 ปีที่แล้ว +4

    Ma prof de littérature comparée, spécialiste du théâtre polonais contemporain, nous avait fait un cours sur la folie où il y avait Don Quichotte, Hamlet et ... Le Journal d'un fou ! :)

  • @KmT81
    @KmT81 3 ปีที่แล้ว +3

    Je l'ai étudié en Terminale il y'a vingt ans(2000).Très interressant,il était dans le burlesque,mais dans cela ,il voulait nous montrer le mystique à travers ce qu'il voyait dans une Russie plutôt sombre.

    • @KmT81
      @KmT81 3 ปีที่แล้ว +2

      De plus,je viens de le relire pour les 20 ans!Merci pour cette vidéo

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  3 ปีที่แล้ว

      C’est un plaisir. Merci pour votre commentaire.

  • @fabioelmono7154
    @fabioelmono7154 2 ปีที่แล้ว +1

    Lisez "Taras Boulba", c'est génial !

    • @LB-oi1uo
      @LB-oi1uo 2 ปีที่แล้ว

      Stupéfiantes scènes de batailles et d'exécutions. L'appel d'Ostap, et sa réponse, résonnent plus que jamais, aujourd'hui Mars 2022.

    • @fabioelmono7154
      @fabioelmono7154 2 ปีที่แล้ว

      @@LB-oi1uoPage 69 : "Qu’un Cosaque se rendît coupable de vol, qu’il commît quelque menu larcin, et l’on y voyait déjà une insulte à la nation cosaque tout entière : il avait failli à l’honneur, on l’attachait donc au poteau d’infamie, avec, auprès de lui, une massue dont chaque passant était tenu de frapper jusqu’à ce que mort s’ensuivît. " Qui pourrait-on attacher au poteau d'infamie, aujourd'hui ?

    • @LB-oi1uo
      @LB-oi1uo 2 ปีที่แล้ว

      @@fabioelmono7154 p.92 :"Et bien souvent, on voyait les Cosaques surgir là où on les attendait le moins, et il ne restait plus alors qu'à dire adieu à la vie. Des villages entiers étaient dévorés par le feu ; le bétail et les chevaux que l'armée ne pouvait emmener étaient abattus sur place. On aurait dit les Zaporogues à un festin plutôt qu'en expédition. De nos jours, les cheveux se dresseraient d'horreur devant les traces qu'ils laissaient partout de leur passage, témoignages atroces d'une cruauté propre à ce siècle à demi sauvage. Nourrissons massacrés, femmes aux seins coupés, prisonniers que l'on relâchait après leur avoir écorché les jambes jusqu'au genou, - bref les Zaporogues rendaient au centuple les dettes qu'ils avaient contractées."

  • @fabienc6287
    @fabienc6287 8 หลายเดือนก่อน

    Émission très intéressante. La voix "gitane maïs" est en revanche un vrai obstacle à l'écoute et à la réflexion. J'ai dû abandonner.

  • @Paolina.Serenissima
    @Paolina.Serenissima 23 วันที่ผ่านมา

    Non mais quel gogole...
    Vous l'avez ? 😉