On se méprend sur ce film au niveau des thèmes abordés : Le film ne traite pas de la mode, mais de la beauté. Le monde de la mode est juste le terrain de jeu choisi pour traiter du thème réel qui est la beauté. Ce n'est pas la violence inhérente au milieu de la mode et du mannequinat, mais au concept de beauté en son essence.
C'est marrant que tu dises ça parce que le monde de la mode est souvent TRES critiqué pour sa façon de fantasmer les femmes et la "beauté", en présentant des modèles qui ne correspondent ni à la beauté naturelle des femmes (c'est plein d'anorexiques et de retouches photoshop) ni même à la vision que peuvent avoir les hommes sur ce qu'est une belle femme (on fera aucun commentaire sur le nombre d'homosexuels dans le milieu de la mode, qui ont visiblement une vision bien à eux de "la femme"). La mode c'est bien souvent la beauté artificielle, creuse, et mise en scène. Et la beauté de la mode... Franchement j'en ai plutôt la vision totalement inverse, c'est un monde finalement assez laid. Peut-être qu'il faut être une adolescente de 14 ans pour rêver de ça ^^'
Justement, le problème du concept de beauté et qu'il n'existe pas objectivement, c'est très vaporeux comme notion puisqu'on ne peut la définir et la capturer. Et justement le milieu qui essaie le plus de "figer" ce concept est celui de la mode.. La question n'est pas simplement "Qu'est ce qui est beau ?", c'est une réflexion sur le concept plutôt paradoxal de la beauté (Tout le monde veut être beau mais personne ne veut l'assumer, ni l'envie ni la beauté elle même), qui ne peut donc être pleinement réalisée que dans le seul domaine qui essaie de objectiviser : la mode
Au contraire, la mode ne fige rien du tout puisqu'elle est, par définition, un phénomène temporaire. Ce qui est à la mode aujourd’hui est déjà voué à disparaître demain.
Capturer un concept ? Je ne comprends pas le sens. La mode apporte une structure (temporaire) avec des codes et des normes à suivre. Parfois, la manière dont ces structures émergent donne un certain reflet des mécanismes psychologiques et sociaux de l'être humain. Cependant, la notion de beauté et d'esthétisme ne sont pas les seules critères à prendre en compte. Généralement, ce sont plus des notions d'appartenance ou de reconnaissance à un groupe social qui vont influencer la personne plutôt qu'un aspect purement esthétique. En revanche, à l'origine (pour les créateurs), il est possible que la principale motivation soit véritablement esthétique.
Le cinéma est avant tout un art visuel et winding Refn est un des réalisateurs qui a le plus de talent et d'imagination de ce côté là. Après le fait que le film soit au bout du conte une œuvre "creuse" reflète bien le message que Refn veut faire passer: quoi de mieux qu'un film beau et superficiel pour dénoncer un univers beau et superficiel. À mon sens, the néon Demon est une véritable œuvre d'art avant d'être un film alors que d'habitude on a à faire à des films qui deviennent des œuvres d'art par la suite. Encore un petit bijou de Nicolas Winding Refn!
J'avais interprété la figure du triangle composé différemment. **SPOILER** Lors du défilé, on voit que Jesse est captivée par le triangle ascendant dessiné par les trois triangles descendants. En somme, elle est persuadée de devenir une étoile montant lorsque les autres sont vouées à tomber. Lorsque Ruby dessine au rouge à lèvres sur le miroir le piège qui va se refermer sur Jesse, puis que cette dernière se retrouve entourée dans la scène de la piscine par les trois personnages, reprenant la configuration du fameux triangle, on comprend que, parce qu'il est dessiné par les figures descendantes qui l'encerclent, ce triangle montant est condamné à tomber avec elles. D'ailleurs, lorsque Jesse regarde une dernière fois vers le ciel avant de mourir, elle voit au-dessus d'elle trois étoiles arrangées en un triangle descendant, laissant apparaître le vide béant qu'elles encadrent, ce qui semble souligner le côté "tragédie grecque" de l'inéluctabilité du sort de Jesse.
Whaouah merci pour ton idée, c'est ça aussi. Je ne l'ai vu que hier mais il murit dans mon esprit et au moment du visionnage j'ai vu les trois triangles à trois côtés, trois filles qui l'entourent. On part bien sur une base de 3 mais oui le triangle centrale c'est la clé de l'interprétation
J'ai re regardé et y'a pas de triangle dans le ciel sauf si tu pars du principe que n'importe quels trois point mis ensemble ça fait un triangle, à ce moment y'a beaucoup de triangles dans le film
Le film ne traite pas seulement le monde de la mode, mais la féminité et la beauté en général. Si on comprend ça la perspective change, les symboles se lient les uns aux autres et une cohérence prend forme. Virginité, fertilité, beauté... La femme est condamnée à pâtir de sa beauté, convoitée par les hommes et par les autres femmes, le vide qui l'habite est celui de la condition humaine, toi ou une autre cela n'a pas d'importance (la scène du viol ou elle ferme la porte et keanu reeves va juste voir la fille d'à côté), il n'y a que ton enveloppe qui existe, l'intérieur est une métaphore qui n'a pas de réalité. Le film est une enveloppe vide à l'image de la femme (et de l'homme), la beauté est une prison dorée, les symboles eux sont réels, mais le sens que l'on y injecte est éphémère et arbitraire. Ce film a des postulats ultras larges sur la nature humaine, sur le fait qu'on est empêtré dans notre existence éminemment sexuelle, condamnés à désirer la beauté, vides de toute volonté propre. Comment, face à l'absence totale de sens, ne pas s'accrocher à ce que l'on à de plus concret, et c'est que le personnage fait, comment ne pas succomber au démon? Un film ultra pessimiste mais qui pousse sa démarche au maximum pour en faire une vrai œuvre avec un propos complet. L'idée du pied de nez de la fin de la vidéo est clairement la bonne façon d'interpréter le film. Le propos du film c'est le vide, la forme du film sert et accompagne le propos avec brio. Bref, moi aussi je suis impatient de voir ce qu'il va nous pondre après ça.
Florian Choquet Je dirai surtout que le film traite de la maltraitation, de la persécution et de la pression en général (sur les mannequins le milieu de la mode, le corps humain, l'estime de soi). Le film me fait pas mal penser à Carrie.
Maxence Claude Non il y a pas de personne qui a raison ou tort, c'est un film d'auteur, une vision du cinéma. T'aime ou t'aime pas c'est tout et c'est ce qui fait que ce film est interessant. Donc je te conseille de le voir et de faire ton propre avis.
Son premier défilé, j'ai plutôt pensé à la symbolique où Jesse passe de la pureté à l'égocentrisme (je pense que c'est ce mot là). De l'ange au démon. Ce monde l'a empoisonné et je pense que ce triangle et ce passage du bleu au rouge signifie ça. J'ai trouvé ce passage excellent par rapport à cette symbolique.
C'est un pur chef-d'œuvre, la plus grande découverte au cinéma depuis un bail, Le film à changé quelque chose en moi, je repense pratiquement tous les jours à certaines scènes, A voir absolument à vos risques et périls.
Au vu de la description et du décorticage de ce film, il me semble que The Neon Demon aurait pu voir le jour comme une série de photos grand format ou de clips en installations dans un espace d'exposition qu'en tant qu’œuvre filmique narrative. Quel beau paradoxe du vide par trop plein !
Je m'en doute, bien sûr. ^^ La plupart des moments contemplatifs ou abstraits ou symboliques dans ce genre de films est majoritairement là pour représenter, illustrer l'état de pensée d'un personnage, de la perception de son monde. Un film qui divise autant, je devrais aller le voir assurément, pour me forger une opinion indépendante. :) Merci pour ton apport, gilliano corleto !
Franchement, va le voir.En dehors du côté intéressant de la chose, et du gros potentiel surprise/choc, c'est vraiment une énorme expérience visuelle et auditive! La musique fait vraiment beaucoup!
Zebugamer45 Je réflechis encore (je suis un peu fauché et le ticket de cinéma est cher en Suisse) mais je suis de plus en plus intéressé à le voir. ^^ Et j'irai aussi voir le nouveau Verhoeven avec Hupert. ^^ Merci pour la motivation, Zebugamer45 ! ;)
Je vais essayer de pas spoiler, mais j'ai totalement adoré la seconde partie du film. Au niveau du fauve ça représente une menace, que l'on retrouve dans le manoir. Et cette scène finale ! A partir du défilé et de la scène dans les toilettes le film ose aller dans le malsain et ce n'est pas vide de sens dans le contexte, vampirique justement. L'opposition naïveté/malsain est assez bien amenée je trouve. En fait, j'étais assez mitigé sur toute la première partie du film mais elle fait totalement sens ensuite. Je ne pense pas que Refn ait voulu amené un scénario hyper compliqué, donc après ça on aime... ou pas. Au fond c'est vrai que le film peut paraître "vide" mais plein de symbolique, et justement je trouve que ça transporte dans un univers assez onirique et cauchemardesque: ça et les moments sans dialogues nous donnent l'impression d'être autre part que devant un film. Je ne donne pas une note parfaite à ce film qui aurait pu en effet être meilleur mais c'est quand même une très bonne surprise !
J'ai vu une interview du réalisateur, en fait le fauve symbolise l'univers dans lequel Jesse s'apprête à entrer : un univers beau et dangereux, comme le fauve.
Le fauve est probablement en rapport avec La Divine Comédie. Le puma (qui se dit "mountain lion" en anglais) représente la malice. Plus tard, on voit des animaux empaillés dans la maison (respectivement, une panthère et un loup) qui sont les symboles de la fraude et de l'incontinence (dans le sens, ne pas savoir retenir ses désirs, comme le fait Ruby). Je pense que le puma représente Sarah et sa volonté de détruire Jesse par rapport à la jalousie qu'elle a. La panthère serait Gigi (qui est refaite et ne se montre pas telle qu'elle est) et la louve Ruby (no spoil aha :D).
Bravo ! Vous êtes une des seules à avoir "repéré" les animaux et les assimiler à ces filles en terme de symbolique ! Ce sont bien ces 3 "monstres" qui ont tout fait pour que Jesse s'enfuie et l'amène dans la gueule du "loup" (chez Ruby) Que venait donc faire ce puma dans cette chambre? Je me demande tout de même qui est "cette fille" qui se fait brutalisée à coté de la chambre du motel de Jesse ? est ce bien réel ou encore ces filles qui continuent dans leur "scénario" pour la faire fuir ! (Sarah dit dans une scène d'ailleurs avec le couturier qu'elle se fait "caster" pour des rôles de films et elle dit qu'elle aimerait changer son visage) elle aurait pu très bien jouer le rôle d'une fille qui se fait battre ? dommage qu'ici l'on reste dans l'obscurité ; en tout cas cela fonctionne puisque Jesse part s'installer chez Ruby Sa naïveté est grande puisqu'elle reste là à écouter contre le mur sans bouger et n'appelle pas la police ? Autre point sur la scène du couteau dans la bouche (personne n'en parle et pense que c'est réel) est selon moi qu'un cauchemar le couteau (ou poignard) est un symbole phallique, mais c’est une représentation très agressive du sexe masculin. Il s’enfonce, pénètre dans la chair. Chez une femme, la présence menaçante d’un couteau est révélatrice d’une grande méfiance vis-à-vis de l’homme et de son pénis. Ces cauchemars sont liés à une incompréhension et une grande frayeur de la sexualité. Elle ne donne aucune chance à son "petit" copain et se méfie du gardien alors que c'est un pauvre type Un film qui m'a vraiment marqué ! une bande son, des lumières, et une esthétique époustouflantes
Alors j'ai vu les critiques du Fossoyeur, d'InThePanda et de Durendal : je trouve que l'analyse du Fossoyeur est la plus complète, mais tout comme Panda, j'ai énormément, mais genre ÉNORMÉMENT aimé ce film. A ce jour mon film préféré de 2016 ♥
Les gens qui font des débats sur inthepanda le fossoyeur et durandal si vous voulez votre avis allez voir le film je vous jure sa marche super bien aussi !!!!!!
Merci à vous de parler de ce film, qui est un chef-d'oeuvre. C'est aussi un des plus beaux films de Vampires(tout au long du film, ce sang, comme un rythme qui bat dans la peinture, derrière la pellicule, la magie noire dans les néons). Ce film m'a aussi fait pensé à la maîtrise photo qu'on trouve dans "Ran" de Akira Kurosawa. C'est un film à voir en Blu-Ray en faisant du stop-and-start sur beaucoup de passages tellement c'est beau.
la façon dont tu en parles donne en envie d'y aller.. cette passion pour dire que tu n'as pas aimé motive vraiment !! je t'aime moi non plus :)
8 ปีที่แล้ว +6
Pour le puma je pense que c'est une référence à Tourneur (ok lui c'est une panthère), car il y a aussi le jaguar empaillé dans la villa. Echapper au puma c'est échapper au danger, et donc à la sexualité de Jesse, sa beauté qui est le réel danger. Puis quand elle passe devant le jaguar empaillé, celui-ci tend la patte comme si il voulait attraper Jesse, et c'est là que le danger de sa beauté se met en place ^^
8 ปีที่แล้ว
J'ai modifié mon commentaire parce que comme une belle quiche j'ai dit Murnau en pensant à La Féline alors que c'est Tourneur, je mérite le fouet...
Au dernières nouvelles Il habitait autour d'Avignon. Et je peux confirmer, ma mère est la bas en ce moment et elle me dit qu'il y a des maxi de 45 degrés
Je trouve que cette démarche de privilégier la forme au fond est justement ce qui fait toute la force du cinéma. On remarque maintenant que les spectateurs cherchent absolument un fond (d'où les films d'auteur) au détriment de la forme, ce qui est totalement anti-cinématographique. NWR balaye tout ça de la main, travaille avec du pur cinéma et puisqu'il y a la forme, le fond peut prendre l'aspect que le spectateur veut bien lui donner. Ici le spectateur est actif comme il ne l'a que rarement été, il a été trop habitué à être passif dans le fait de simplement suivre un récit "de fond"
Ce film est carrément en avance sur son temps, comme l'a été Kubrick d'ailleurs avec 2001 : L'odyssée de l'espace ou Orange Mécanique. C''est pareil, je lui donne quelques années et les gens l'apprécierons à sa juste valeur, un classique incontesté. NWR à tout d'un grand et il le prouve avec ce film.
+giliano corleto exactement d'accord, c'est marrant que tu parles de 2001 parce que Demon m'a trop fait penser à lui dans son travail sur les formes et les couleurs. Ils ont la même démarche mais puisqu'ici il y a pas le nom de Kubrick, ça gueule...
La plupart des blockbusters se base sur une histoire assez simple et la majorité du budget part dans la forme du film pour les effets spéciaux ou le casting. D'ailleurs, je pense qu'il faut relativiser l'importance de la forme ou du fond en fonction du genre auquel appartient le film. Ainsi, c'est plus important de privilégier la forme pour un film d'action ou d'horreur que dans un film dramatique. De la même manière, le genre fantastique se libère de la contrainte d'un monde réaliste et offre ainsi la liberté au réalisateur d'imaginer des plans inédits et surprenants. Pour le côté où le spectateur est actif (en opposition à un "spectateur passif"), je n'ai pas saisi l'idée.
Je continue de pensé qu'on peut faire ce que l'on veut sur la forme d'un film quelque soit le genre auquel il appartient, il suffit de resté cohérent par rapport à l'idée de départ et de ne pas se perde en voulant faire de la forme, pour moi, la limite c'est vraiment la cohérence par rapport au scénario, quand tu vois un film comme "Enter The Void" ou "irréversible" de Gaspar Noé, tu te rend compte que tu peux faire vraiment ce que tu veux, en termes de "forme", alors que ce sont ni plus ni moins des drames. Bien sûr, ça plait pas au gens habitués à ces critères de formes par rapport au genre. C'est déroutant pour les routiniers, et donc forcément, ça divise. Après, spectateur "actif" ou "passif", c'est un plus ou moins un gros mot, pour dire : le spectateur doit bossé sur sa propre réflexion, imagination, etc,.. et passif qu'il n'a pas à réfléchir très loin pour comprendre.
6:38 Personnellement, la scène où Jessy défile pour la première fois et où elle voit 3 elles en train de s'embrasser, j'ai trouvé que cela représentait l'ego de Jessy, car, dans une scène un peu avant dans la salle de maquillage, elle se dit parfaite. Après, c'est comme ça que j'ai compris cette scène ^^ Sinon, très bonne vidéo, comme toujours.
J'en deviens de plus en plus curieux de ce film, je vais foncer le voir ! Bonne vidéo, la structure des idées est claire et bien ordonnée, c'est vraiment agréable :) Et ce mode "voix-off" m'a rendu plus à l'écoute ! J'ai trouvé ça plus animé :)
Ce qui m'a énormément plu dans ce film au-delà de son esthétisme, c'est surtout le côté nouveau, le jamais vu qui emmène le spectateur dans un autre monde pendant 2 heures. Refn, avec ce film, refait du cinéma un art qui tente des choses et qui cherche à perdre le spectateur dans un univers nouveau, à l'emmener là où on ne peut pas s'attendre. Et au contraire je ne trouve le film ni trop rempli ni trop vide, il est à un niveau "au-dessus" de la réalité et son symbolisme lui permet d'aborder un grand nombres de thématiques. Tu parles aussi de la scène de Ruby, je ne trouve pas quelle est là juste pour choquer, elle change surtout le propos et les idées qu'on aurait pu se faire sur ce personnage, tout en restant dans cet aspect horrifique et morbide, le film réussi parfaitement à créer une tension qui persiste tout du long pour finalement terminer sur un magnifique générique qui donne cette sensation de relâchement que l'on ressent devant les films qui nous bouleverse. En bref, pour moi The Neon Demon est un chef-d'oeuvre, un film qui se vie comme une véritable expérience nouvelle, qui nous plonge dans un cinéma d'art et dans un monde horrifique. J'adore ! Mais bien-sur ce n'est que mon avis
NWR pousse le cinéma à un niveau qui s'est rarement vu, il bouscule le genre, joue avec les spectateurs. C'est une autre forme de cinéma et les gens n'en sont pas encore habitué, mais je pense qu'il annonce, d'une certaine manière, une nouvelle forme, un nouveau genre.
C'est exactement tout ce que je pense de ce film et je trouve l'analyse très juste et très fine. En ce qui me concerne j'ai malgré tout gardé un très bon souvenir de ce film. Et je l'apprécie grandement pour ce qu'il est avec ses qualités et ses défauts. C'est finalement ça l'amour, en tout cas on ne peut pas dire qu'il laisse indifférent ;-)
Léger spoiler : Moi aussi j'ai pensé à la comtesse Bathory immédiatement. Et aussi Le Parfum (le livre, car je n'ai pas vu l'adaptation), par la fascination qu'Elle déclenche. En tout cas, en effet, au niveau de l'histoire, ce n'est pas très profond. Au sujet des félins : c'est une puissance qui, pour moi, apparait comme féminine. Une femme forte sera qualifiée de féline (qui associe la souplesse et une certaine sensualité). Le fait que ça soit de grands félins ajoute une touche de danger qui présage du développement. Au niveau du sujet, NWR (l'acronyme en mode YSL est amusant et un peu mégalo :D ) a explicitement dit qu'il s'agissait de la beauté. Le monde de la mode n'est que l'endroit où se sujet s'exprime.
Sur les influences de Refn du côté de l'art contemporain, je pense que l'on peut surtout citer James Turrell (pour les espaces lumineux surréels) et Dan Flavin (pour ses... néons). Sinon, j'aime les constats du Fossoyeur sur ce film. En effet, beaucoup d'esthétique et de violence visuelle mais il manque une certaine densité (dans un esprit assez proche, "Enter the void" de Noé m'a fait le même effet). Un gros point de désarroi était pour moi la musique de ce film. Là où les choix d'un Drive contribuait d'une esthétique néo-rétro intéressante et servait le récit (ou les nappes dense et profonde de Valhalle Rising, en adéquation avec les paysages et les sons naturels, et participant à l'ambiance surréaliste du film), ici le choix de cette techno-trance en simili-Gesaffelstein m'a laissé assez froid. C'est certainement très subjectif, mais ça avait tendance à amoindrir l'intensité de certaines scènes, notamment celle du défilé par exemple. Fossoyeur, toi qui est musicien, je trouve que la musique n'est pas souvent abordée dans tes vidéos. Je me trompe peut-être ?
Personnellement j'ai beaucoup apprécié The Neon Demon. Plus même que Only God Forgives, qui selon moi cultivait plus l'esthétique au détriment du récit. Je suis totalement d'accord sur le fait que le cinéma de Refn atteigne ses limites, mais il faut tout de même se rappeler que ça veut dire qu'il a atteint très rapidement un point d'excellence assez impressionnant ^^ D'autant plus que, personnellement, je ne suis pas dérangé par un manque de renouvellement tant je suis systématiquement bluffé par la beauté de ses films. Le plus important étant selon moi qu'il puisse tout de même varier les ambiances et les propos, comme il semble réussir à le faire jusqu'à présent.
Merci pour cette critique très intéressante comme d'habitude! Plein d'éléments font écho à ce que je pense, notamment le fait que Ruby est le personnage le plus intéressant et que Refn se repose sur des acquis... On est allés voir le film avec un pote vendredi: grosse déception pour nous deux alors qu'on attendait le nouveau Refn avec impatience. J''ai trouvé Neon Demon frustrant parce que là où il pose des balises de pure expérimentation visuelle, il les casse avec ce scénario/post-it; certaines scènes (la première soirée de Jesse, le défilé) réussissaient à m'emporter mais détruisaient cet aspect sensoriel du film en quelques secondes! Arg! La scène avec le photographe était splendide, intense, et m'a fait penser à une interprétation intéressante du mythe de Midas (bien plus que Pygmalion comme le pense Durendal). Midas est attaché à deux légendes principales: il transforme ce qu'il touche en or mais ce don devient un handicap, le rendant incapable de se nourrir et surtout figeant la vie autour de lui! (comme le fait le photographe). La deuxième légende est aussi très symbolique (oui, oui, on a assez bouffé de symbolique mais bon!): Midas est celui qui doit juger et départager Marsyas et Apollon et il est puni pour avoir préféré Marsyas alors que les Muses ont préféré Apollon soit spectateur amateur vs les critiques professionnels qui jugent l'oeuvre mainstream et l'oeuvre art et essai. Enfin peut-être que sur ça je vais trop loin... Personnellement j'ai trouvé les scènes avec Sad Keanu très intéressantes, et c'est d'ailleurs un personnage que je trouve utile pour mieux comprendre ce que nous dit le film. La scène avec le fauve dans la chambre est en lien avec lui: Jesse pense à plusieurs reprises qu'il est un danger pour elle, parce qu'il est agressif et qu'il la menace indirectement. Hors champ il est d'ailleurs désigné comme un violeur sadique. Jesse projette sur sa chambre de motel toutes ses peurs, pour elle le danger est dans le lieu qui devrait lui servir d'abri (et c'est ce que symbolisent toutes les intrusions dans cette chambre de motel, dont celle d'un putain de fauve, bordel de merde!). Or c'est en focalisant toute sa méfiance sur le dedans qu'elle tombe aussi facilement dans le piège qui est dehors. La peur du viol qu'elle éprouve envers un élément glauque (le gérant et son motel crasseux, sa chambre pénétrée par n'importe quoi, où une fille se fait violer à un mur d'elle) se réalise en fait dans un environnement feutré avec une personne qui lui paraît amicale et rassurante. Le film m'a vraiment agacée par sa volonté de choquer pour choquer. Le fait que Ruby travaille, COMME PAR HASARD, dans une morgue paraît être posé là par facilité, justement pour amener ces scènes qui vont effectivement ''choquer le bourgeois parce que c'est drôle''. Sauf que pendant que le bourgeois est choqué, le spectateur qui aime bien Refn de base se sent pris pour un con. Exaspération. Quand on regarde le traitement des corps des actrices, on voit bien que Refn est un punk de pacotille: jamais le corps de Fanning, qui raconte en interview ses rdv avec les filles du réal, à peine majeure, n'est montré avec audace. Alors que les autres actrices, surtout celles qui sont figurantes, elles, reçoivent un traitement ''choc'', on repassera pour l'audace. D'ailleurs, pourquoi vouloir présenter Jesse comme une ''oie blanche'' (cf. toutes les critiques du film) alors que c'est une conne, avant même ce défilé qui la transfigure? Last but not least: j'adore le projet de L'Enfer et je trouve que l'usage qu'il en fait ici est juste gratuit et sans intérêt. Bien fait, bien maîtrisé (l'image est parfaite de bout en bout) mais sans fond. Voilà, maintenant on peut manger des chips. Et on va décidément le faire!
///attention spoil/// Quand j'ai vu le film, je me suis dis que finalement le fil conducteur, c'était ce rapport du sujet au miroir. Il y a quelque chose de très auto-érotique dans le rapport que l’héroïne a à son corps. On le voit notamment avec la scène du défilé où elle s'embrasse à travers tout un jeu de glace. D'autre part, les personnages féminins sont dans une rivalité au niveau de l'image. Une est plus belle que les autres. C'est une certitude posée dans le film. A partir de là, cette sphère parfaite qu'incarne le personnage devient une menace. Ses rivales recherchent donc à la trouer, à se nourrir d'elle. En gros, c'est l'image la plus belle qui triomphera. L'absorption de l'autre permet d'améliorer sa beauté. Un autre moment qui relate bien cela (du trouage), c'est la scène de la nécrophilie et de la tentative de viol de la photographe où cette dernière essaie de s'approprier une part de l’héroïne parfaite, un morceau. Elle finit par copuler avec un cadavre maquillé pour assouvir sa pulsion. Le défilé est une étape importante, en effet, car le personnage accède à un tout autre rapport au monde et notamment à l'autre. Plus besoin des autres, seul l'image parfaite trône. Elle n'a pas besoin de son petit ami/photographe. Elle est la plus belle. Autre chose que je trouve assez cool, c'est cette utilisation du néon pour figer encore plus les personnages. Nb: Je trouve que le précédent film était très bien aussi mais qu'il s'agissait plutôt d'une logique de recherche de castration. Bonne soirée
Je bosse dans le milieu du make up et j'ai adoré ce film pour sa beauté esthétique. Les couleurs sont d'une splendeur extrême. Ce film est sur la beauté et la laideur. Et de la beauté et de la laideur il n'y en a pas que dans le monde de la beauté et de la mode. Il y en a partout autour de nous, dans la vie de tous les jours. Partout nous verrons des personnes belles attiser la laideur des autres. La beauté a toujours suscité le jalousie, la convoitise...mais les personnes désirant ce qu'elles n'ont pas auront toujours cette faim en elles et essaieront par n'importe quel moyen de détruire ce qu'elles ne possèderont jamais ou le plus qu'elles n'auront pas. Je parlais de la vie de tous les jours car des personnes dont la laideur (physique et /ou intérieure) et la noirceur sont partout, pas que dans ce monde de la mode et de la beauté. Je vis des situations quasi quotidiennes assez difficiles. Je ne suis pas là pour dire que je suis belle mais la beauté peut-être parfois synonyme de pesanteur, une chose lourde à porter. Se faire agresser par des femmes pour rien c'est la réalité. J'ai vécu ça et je le vis encore. Refn a voulu montrer que certaines personnes veulent que d'autres disparaissent de la surface de la terre. Et c'est ce que je ressens de la part de certaines personnes quand je sors de chez moi. Je m'égare. Je veux expliquer des choses et je n'y arrive pas et il est très tard. Si ces nanas ont faim elles n'ont qu'à bouffer un steak et pas autre chose LOL Au passage, j'ai adoré la musique de Cliff Martinez.
Pour la présence du fauve j'avais pensé au fait que les notions de primitivité et d'artificialité, sont, les deux notions les plus écrasantes du film. Et cette scène est le prisme parfait de cette idée. Jesse s’apprête à pénétrer dans un monde totalement irréel, artificiel (les synonymes sont nombreux...) mais qui se traîne comme gravé au fer rouge, une marque profonde d'animalité.
Quand tu as parlé de la musique nommée la danse du démon, j'ai immédiatement pensé à la salsa du démon et sur l'image montrée, c'était étonnement drôle. :)
Ce que tu as dit à la fin m'a beaucoup fait réfléchir... en effet, le film traite(en partie)de la beauté et sous entend que la beauté fait tout... personnellement j'y ai vu un soudain lien avec cet aspect juste beau de la création de NWR, en clair : Et si sa poussive manière de miser sur l'esthétique était un parallélisme avec le sujet traité, cela pourrait concorder, car dans son oeuvre la beauté est principale, la beauté fait tout, en ne laissant plus la place pour les émotions profondes, les sentiments, ce vide des mannequins...
pour la persistance rétinienne, elle est due à la fatigue de tes cônes bleus qui une fois les yeux fermés fonctionnent moins efficacement, c'est donc le couleur complémentaire du bleu qui ressort : le rouge
j'ai vu The Neon Demon. s'il y a bien une chose que l'on oublie d'accorder à ce film, c'est son OST. Comme avec OGF, on touche la perfection avec une OST qui contribue totalement à l'immersion dans le domaine du bizarre. Winding Refn reste pour moi un génie de l'image. je suis d'ailleurs venu voir The Neon Demon sans trop en attendre du scénario, mais avant tout pour prendre une claque visuelle et sonore.
Décidément, là où je suis d'habitude totalement d'accord avec toi, les derniers "grands" films de 2016 nous divisent complètement. Neon Demon m'a évoqué les derniers Tarantino dans l'esprit "Je pousse mon style le plus loin possible en essayant de pas tomber dans la parodie" et je trouvais qu'il s'en sortait honorablement, contrairement à Revenant ou Hateful Eight. Certes, je comprends ton approche mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser, à chaque fois que tu évoques ce trop plein qui finalement creuse le film : "Oui mais... C'est un peu ça la mode." Au final, le film est une sorte de grand hommage à Alexander McQueen (marrant que tu ne l'ai pas cité, mais en même temps j'avais pas non plus anticipé la moitié des références que tu as nommés) et son style tombe parfaitement dans ce cliché-là. Pour ce qui est du fauve, effectivement c'est un peu redondant avec le vampirisme et là je te rejoins. Il a sans doute voulu lancer une piste sur l'animalité de l'homme, avec Keanu en violeur, tout ça. Peut-être qu'il aurait voulu en écrire plus, va savoir. Par contre l'histoire du vampirisme je trouve que c'est plutôt bien ficelé, avec justement le personnage de Ruby qui crée le passage entre la vie et la mort, et la scène du miroir brisé dans la salle de bain qui annonce la fin. Ce côté fantastique (mais pas trop) m'a vraiment touché, cet idée de rapprocher la mode au cannibalisme est vraiment un symbole fort. Je trouve que justement là où Only God Forgives pouvait être légèrement esthétisant, Neon Demon le rattrapait en adoptant une forme qui soutient le propos. Cela dit j'aime Only God Forgives et le côté ultra-esthétisant de Refn ne n'a jamais dérangé.
Je pense que c'est par rapport à l"Innocence" qui doit mourir pour passer à l'âge adulte. Il y a aussi l'idée d'élue présent dans les deux films, surtout dans des milieux difficiles comme la danse ou la mode qui sont extrêmement compétitifs.
Thomas Logan Oui, je suis totalement d'accord. Après concernant The Neon Demon, j'ai eu l'impression que le réalisateur se retrouve en partie dans certains de ses personnages. J'ai l'impression que Jessie est la part d'innocence, jeune et belle qu'il avait en lui et qui a été sacrifiée au nom de l'ambition. Il y a une interview de lui où ça m'avait vraiment fait tilter là-dessus.
J'aurais terriblement eu envie d'aimer ce film mais malheureusement ce n'est pas le cas. C'est très frustrant. Avec Refn on ne sait jamais à quoi s'attendre !
Super critique merci. Personnellement même si le film n'est pas exempt de défauts, de part son atmosphère envoûtante et vénéneuse, la réalisation incroyable, la musique...je me suis pris une claque énorme !
Ce qui m'a surtout étonnée avec ce film, en fait, c'est la fascination que j'ai éprouvée, du début à la fin. Enfin je veux dire, il y a au moins 2 scènes pas mal choquantes (chacun sa sensibilité, hé oui !) et j'ai entendu dans la salle des exclamations de dégoût, j'ai vu des réactions de gêne/malaise chez mes voisins de fauteuil et pourtant, personne n'est sorti. On est tous restés fascinés, bloqués devant ce film. Et c'était vraiment bizarre, mais plutôt cool, finalement. Enfin je crois, on est d'accord sur le fait que c'est un film à laisser pas mal décanter, je suis même pas certaine d'avoir envie de le revoir.
A vrai dire, je pense que le film est une forme de parabole, à travers le milieu du mannequinat et de la mode, j'ai l'impression que le sieur Winding Refn nous parle de la société dans laquelle on vit. "Jessie" entrant dans le monde professionnel avec les qualités que ses consoeurs n'ont pas, elle le dit elle même "je suis belle et ça peut rapporter gros" du coup. Face à l'agressivité mortifère du milieu elle n'a pas pas le choix que de devenir comme les autres. Sans spoiler la fin, j'ai été pris d'un doute et la réflexion que je me suis fait est qu'elles finissent par toutes se ressembler, par être interchangeables. Du coup c'est à se demander si le neon demon ne serait simplement pas la lumière sur laquelle nos idéaux finissent par se bruler les ailes et par nous faire ressembler à nos semblables - exemple, la scène suivant le défilé ou elle plaque son prétendant. Bref, si Drive est pour moi une forme d'adaptation moderne d'un roman chevaleresque et only god forgives une réinterprétation du mythe de Médée, the neon demon est sans doute son film le plus noir et le plus pessimiste. Ou le milieu, quel qu'il soit, fini par dévorer ses enfants.
"à vrai dire, je pense que le film est une forme de parabole, à travers le milieu du mannequinat et de la mode, j'ai l'impression que le sieur Winding Refn nous parle de la société dans laquelle on vit" you don't say
Au sujet de ta persistance rétinienne en rouge je penche pour le simili avc ^^, cela dit il y a des scènes qui sont vraiment déconseillées aux gens à tendance épileptique , non vraiment je ne suis pas sujette à cela mais il y a eu des moment où mon cerveau criait grâce tellement les lumières les couleurs et le montage m'agressaient les yeux
Magnifique, tout ce que je pense et ce que j'ai ressenti ! (edit : jusqu'à 6:00 (en fait nan c'est assez intéressant après)) D'accord sur le bilan, même si je n'attaquerais pas le scénario.
Pour ceux qui on le blu-ray de "Sorcerer" (Le convoi de la peur), ils ont vu dans les bonus Refn interviewer le réal. Friedkin. Refn est un phénomène de foire, un égocentrique insupportable qui prend des plombes pour développer des questions qu'il veut intelligentes (mais qui ne le sont pas) et il n'arrête pas de se comparer à Friedkin (en questionnant 5 ou 6 fois de suite "Imaginez que je suis vous plus jeune"...) en disant que c'est un génie (donc lui étant sa version plus jeune...) et que "Only God Forgive" est un chef d'œuvre, et bla et bla. D'ailleurs Friedkin en vieux loup malin se fout de lui mais l'autre qui se noie dans sa tête continue. Refn a le melon comme j'ai rarement vu. C'est à tomber à la renverse.
Sur Nolan je trouve ta critique très pertinente en ce qui concerne Interstellar, mais sur ses autres films Nolan a clairement montré qu'il maîtrisait totalement l'aspect scénaristique dans ses métrages (au point que sa mise en scène devienne l'esclave de son propos, ce qui constitue ma critique principale a son égard), tandis que NWR met complètement son histoire au service de sa mise en scène, ce qui rend ses films visuellement archi intéressants mais d'un minimalisme narratif extrêmement surfait et vain. En tout cas super vidéo avec de vraies analyses et un point de vue : ) !
À chaud, je suis à 100% d'accord avec ton avis; un gros sentiment de frustration après le film. La 1er partie (jusqu'au défilé) me semble assez juste mais après il lance un peu tout en même temps, sans explication (ni fin)... Un film bien inégal pour moi. J'aurai aimé 30min de plus de film, on a l'impression qu'il baclé lourdement ces idées... Mais je vais surement le regardé une seconde fois pour la scène "course poursuite", j'ai pas eu d'impression visuelle; ça m'intrigue! Et pour l'esthètisme, bin rien à redire; une bombe! (Je ne suis pas la seule à avoir adoré Only god forgive, c'est rassurant! :D)
Il y a quelque chose qui s'explique "l'art du beau" ou "l'art pour l'art". Je pense que Refn est surtout dans cette optique avec Only God Forgives et encore plus avec The Neon Demon. D'abord avec la phrase "Beauty is the only thing" mais aussi avec ceux que dit le créateur avec le jeune photographe "Tu crois que t'aurais remarqué ta copine si elle était pas jolie ?"'. L'art du beau a pas forcément du sens, il s'agit juste d'être beau. Fin c'est comme ça que je vois le film et c'est pour ça que je l'apprécie, ce qui pour certains (Durental) dérange.
Critique intéressante et constructive, comme d'hab.Perso, le visuel de NWR couplé à la musique de Cliff Martinez est juste une tuerie. De plus, il y a un sens derrière cette esthétique qui n'est pas juste de l'éclairage u néon rouge, jaune, bleu, multicolore, contrairement à ce qu'une partiedes détracteurs pensent. L'exemple type est la scène du défilé, avec le triangle (représentant un sexe féminin?) bleu, couleur qui comme le blanc, représente une forme de virginité et qui passe ensuite au rouge, couleur de la passion, du désir et de la luxure, et l'expression de Jesse qui change du tout au tout.Parmi les références, la scène dans le nightclub m'a fait pensé au début de The Hunger, film qui inclut également du vampirisme.
#AttentionSpoiler Moi la scène que je n'ai vraiment pas compris c'est la dernière séquence avec Ruby, quand elle s'allonge et qu'elle "perd du sang". Alors si quelqu'un pouvait un peu m'éclairer? 😤 ^^'
il vit dans le sud du coter de Nîme me semble-t-il. En tout cas je l'y est vue à la gare de Nîme, et aux vue de comment il fait chaud et de ces cadre en extérieur ça ressemble aux coin. ^^
Ce n'est pas un film sur le vide et la vacuité du monde de la mode comme tu dis à 6min10,c'est un film sur le prisme de la beauté et sa projection symbolique sur notre société,et notre imaginaire,le milieu de la mode n'est qu'un prétexte pour la situer dans un contexte,je trouve ton argumentation personnellement à coté et un peu réducteur de ce que raconte le film
Les nombreux symboles à multiples sens dont le fauve, sont (d'après moi) des références à de vraies marques de mode. Je n'ai pas encore vu le film mais ceux que tu as cité m'y ont vraiment fait penser, ce qui ferait sens puisque son approche "clipesque" permet de reprendre les iconographies qu'on retrouve dans les pub des grandes marques.
Personnellement j'ai beaucoup apprécié le film malgré le trop plein de symbolisme que tu lui trouve (même si je suis d'accord que par moment on sent que certaines scènes, notamment à la fin, sont de trop et leur symbolique est peu claire). Après je suis peu objectif à ce niveau là car je suis extrêmement sensible à la symbolique dans les long-métrages (d'ailleurs Nolan est surement mon réalisateur préféré). Pour revenir aux influences de Refn que tu as évoqué ce film m'a fait par certains aspect penser à la saison 5 d'American horror story où le mythe du vampire est aussi évoqué en rapport avec le milieu de la beauté, de la mode et des néons (Ryan Murphy a surement été influencé par le même artistes que NWR). Au passage j'adorerais que tu nous fasses un hors-série sur AHS (je sais que c'est pas un film mais il faudrait vraiment que tu parles de certaines séries sur ta chaine). Enfin, si jamais tu vois ce commentaire (ce qui est quand même assez peu probable), il faudrait que tu vois le film Cohérence (si ce n'est déjà fait). Il est vraiment pas très connu mais il vaut le coup d'oeil crois-moi.
Cristophe Lemaire du magazine Rock & Folk à l'émission Le Cercle à propos de la sortie de Drive disait quelque chose qui me semblait bon de noter si on s'intéresse aux influences de Nicolas Winding Refn : la trilogie Pusher est un hommage (ou un pastiche, selon d'où on se place) au Martin Scorsese des débuts, Vanilla Rising à Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog, Drive à Michael Mann en général... La question que je vous pose, à celles et ceux qui liront ce post, de manière totalement ludique, Bronson, Only God Forgives et The Neon Demon sont un hommage ou un pastiche à qui, à quoi, prenant en considération qu'à ce petit jeu nous n'avons droit d'accorder qu'un nom ou qu'un titre ?
Je suis plutôt d'accord avec toi, mais il manque un truc dans ton analyse, c'est ce qui à mon sens sauve le film, l'originalité de son héroïne: Dans la scène de la séance de maquillage avant le défilé, la mannequin toute refaite lui dit que personne ne n'accepte son physique complètement, elle lui répond que pour elle l'acceptation est totale. Ensuite il y a la scène dans le bar, son mec lui dit qu'elle ne doit pas envier ces gens malsain et superficiel, elle lui répond que c'est l'inverse. Elle est persuadé d'être la femme parfaite et elle l'est, ce n'est pas une illusion, ni un moyen de se protéger ou de passer pour quelqu'un d'autre , elle incuber le physique naturel parfait... J'aime bien cette idée et je trouve qu'elle est traitée de manière très originale.
moi je pense que les elements "en trop" qui sont dans ce film ne sont pas là pour ajouter des ramifications à l'intrigue mais seulement pour contribuer à créer ce climat malsain et angoissant qui est là pendant tout le film, je trouve que les aspects reellement interessant de "the Neon Demon" sont l'esthétique des images et justement toute l'ambiance generale qui est créée et qui n' était pas presente dans ses autres films
Je te rejoins sur ta critique du film. Juste pour aller un peu plus loin pour moi le titre représente le miroir des loges de mode (qui est entouré de néon), et suite au nombre de plans sur l'image qui se reflete dans les miroirs à l'écran, son défilé permet l'échange des identités. La vraie Jesse laisse place à l'image "rêvée" d'elle même, celle que l'on a vu jusque la que dans les miroirs, comme une autre personne. Pour le fauve j'aurais dit que c'est une autre manière de montrer ce qui est déjà évoqué de nombreuses fois dans le film : Jesse se démarque par sa vie, alors que les autres sont des "fantômes" (Ruby qui exerce le meme métier chez les macabés que chez les mannequins). Jesse accueille donc dans sa chambre le fauve sauvage qu'elle est, alors que chez les autres ce sont de simples simulacres empaillés vides de vie. J'ai adoré le début du film, les plans sont très bien composés mais tout est foutu en l'air par le 3e acte dont le seul but est de choquer.
Je suis globalement d'accord sur cette critique même si je suis plus positif dans la globalité du film. Sur la forme il est clair que NWR a un don et certaines scènes sont vraiment traumatisantes autant que dans Drive et Only God forgives. Je trouve d'ailleurs que The Neon Demon se rapproche plus de Only God... que Only god forgives ne se rapproche de Drive. En somme c'est pour moi plus une trilogie (au passage Pusher était déjà une trilogie) dont The Neon Demon en serait l'aboutisssement. Il pousse effectivement sa mise en scène à l'extrême et là où je vous rejoins c'est que je ne vois pas ce qu'il peut faire après car il a déjà tout fait sur le plan formel. Concernant le scénario c'est sur que la réflexion sur le monde des arts et des médias en général est plus aboutie dans un film tel que Birdman d'Alfonso Cuaron mais ça ne m'a pas plus dérangé que ça. Ce qui me chagrine le plus c'est la scène finale qui à mon sens aurait pu être le milieu du film (en coupant certaines scènes trop longues ou inutiles) et permettre un basculement vers une deuxième partie de film plus horrifique en jouant sur cette transmutation/possession à travers le corps qui gagnerait l'ensemble des personnages. Quitte à faire dans le film de genre autant aller jusqu'au bout. Et OUI le personnage de Keanu Reeves, c'est comme Juliette Binoche dans Godzilla, il ne sert strictement à rien ^^
On se méprend sur ce film au niveau des thèmes abordés : Le film ne traite pas de la mode, mais de la beauté. Le monde de la mode est juste le terrain de jeu choisi pour traiter du thème réel qui est la beauté. Ce n'est pas la violence inhérente au milieu de la mode et du mannequinat, mais au concept de beauté en son essence.
C'est marrant que tu dises ça parce que le monde de la mode est souvent TRES critiqué pour sa façon de fantasmer les femmes et la "beauté", en présentant des modèles qui ne correspondent ni à la beauté naturelle des femmes (c'est plein d'anorexiques et de retouches photoshop) ni même à la vision que peuvent avoir les hommes sur ce qu'est une belle femme (on fera aucun commentaire sur le nombre d'homosexuels dans le milieu de la mode, qui ont visiblement une vision bien à eux de "la femme").
La mode c'est bien souvent la beauté artificielle, creuse, et mise en scène. Et la beauté de la mode... Franchement j'en ai plutôt la vision totalement inverse, c'est un monde finalement assez laid. Peut-être qu'il faut être une adolescente de 14 ans pour rêver de ça ^^'
Justement, le problème du concept de beauté et qu'il n'existe pas objectivement, c'est très vaporeux comme notion puisqu'on ne peut la définir et la capturer. Et justement le milieu qui essaie le plus de "figer" ce concept est celui de la mode.. La question n'est pas simplement "Qu'est ce qui est beau ?", c'est une réflexion sur le concept plutôt paradoxal de la beauté (Tout le monde veut être beau mais personne ne veut l'assumer, ni l'envie ni la beauté elle même), qui ne peut donc être pleinement réalisée que dans le seul domaine qui essaie de objectiviser : la mode
Au contraire, la mode ne fige rien du tout puisqu'elle est, par définition, un phénomène temporaire. Ce qui est à la mode aujourd’hui est déjà voué à disparaître demain.
Quand je dis "figer un concept" c'est une image, d'ou les guillemets, capturer c'est un meilleur mot si tu veux
Capturer un concept ? Je ne comprends pas le sens. La mode apporte une structure (temporaire) avec des codes et des normes à suivre. Parfois, la manière dont ces structures émergent donne un certain reflet des mécanismes psychologiques et sociaux de l'être humain. Cependant, la notion de beauté et d'esthétisme ne sont pas les seules critères à prendre en compte. Généralement, ce sont plus des notions d'appartenance ou de reconnaissance à un groupe social qui vont influencer la personne plutôt qu'un aspect purement esthétique. En revanche, à l'origine (pour les créateurs), il est possible que la principale motivation soit véritablement esthétique.
Le cinéma est avant tout un art visuel et winding Refn est un des réalisateurs qui a le plus de talent et d'imagination de ce côté là. Après le fait que le film soit au bout du conte une œuvre "creuse" reflète bien le message que Refn veut faire passer: quoi de mieux qu'un film beau et superficiel pour dénoncer un univers beau et superficiel. À mon sens, the néon Demon est une véritable œuvre d'art avant d'être un film alors que d'habitude on a à faire à des films qui deviennent des œuvres d'art par la suite. Encore un petit bijou de Nicolas Winding Refn!
J'avais interprété la figure du triangle composé différemment.
**SPOILER**
Lors du défilé, on voit que Jesse est captivée par le triangle ascendant dessiné par les trois triangles descendants. En somme, elle est persuadée de devenir une étoile montant lorsque les autres sont vouées à tomber.
Lorsque Ruby dessine au rouge à lèvres sur le miroir le piège qui va se refermer sur Jesse, puis que cette dernière se retrouve entourée dans la scène de la piscine par les trois personnages, reprenant la configuration du fameux triangle, on comprend que, parce qu'il est dessiné par les figures descendantes qui l'encerclent, ce triangle montant est condamné à tomber avec elles. D'ailleurs, lorsque Jesse regarde une dernière fois vers le ciel avant de mourir, elle voit au-dessus d'elle trois étoiles arrangées en un triangle descendant, laissant apparaître le vide béant qu'elles encadrent, ce qui semble souligner le côté "tragédie grecque" de l'inéluctabilité du sort de Jesse.
Whaou,j'avais pas du tout vu ca comme ça c'est hyper pertinent !
c'est une hypothese interessante :) tres personnel mais interessante ^^
Il me sembe que l'on voit la figure du triangle sur la coiffure de l'une des filles vers la fin du film quand elle prend l'....
Whaouah merci pour ton idée, c'est ça aussi. Je ne l'ai vu que hier mais il murit dans mon esprit et au moment du visionnage j'ai vu les trois triangles à trois côtés, trois filles qui l'entourent. On part bien sur une base de 3 mais oui le triangle centrale c'est la clé de l'interprétation
J'ai re regardé et y'a pas de triangle dans le ciel sauf si tu pars du principe que n'importe quels trois point mis ensemble ça fait un triangle, à ce moment y'a beaucoup de triangles dans le film
Le film ne traite pas seulement le monde de la mode, mais la féminité et la beauté en général. Si on comprend ça la perspective change, les symboles se lient les uns aux autres et une cohérence prend forme.
Virginité, fertilité, beauté... La femme est condamnée à pâtir de sa beauté, convoitée par les hommes et par les autres femmes, le vide qui l'habite est celui de la condition humaine, toi ou une autre cela n'a pas d'importance (la scène du viol ou elle ferme la porte et keanu reeves va juste voir la fille d'à côté), il n'y a que ton enveloppe qui existe, l'intérieur est une métaphore qui n'a pas de réalité.
Le film est une enveloppe vide à l'image de la femme (et de l'homme), la beauté est une prison dorée, les symboles eux sont réels, mais le sens que l'on y injecte est éphémère et arbitraire. Ce film a des postulats ultras larges sur la nature humaine, sur le fait qu'on est empêtré dans notre existence éminemment sexuelle, condamnés à désirer la beauté, vides de toute volonté propre.
Comment, face à l'absence totale de sens, ne pas s'accrocher à ce que l'on à de plus concret, et c'est que le personnage fait, comment ne pas succomber au démon?
Un film ultra pessimiste mais qui pousse sa démarche au maximum pour en faire une vrai œuvre avec un propos complet. L'idée du pied de nez de la fin de la vidéo est clairement la bonne façon d'interpréter le film. Le propos du film c'est le vide, la forme du film sert et accompagne le propos avec brio. Bref, moi aussi je suis impatient de voir ce qu'il va nous pondre après ça.
Florian Choquet Je dirai surtout que le film traite de la maltraitation, de la persécution et de la pression en général (sur les mannequins le milieu de la mode, le corps humain, l'estime de soi). Le film me fait pas mal penser à Carrie.
Avis de Durendal: NON
Avis de InThePanda: OUI
Avis du Fossoyeur: MEH
xD
Ouais ça divise bien.
j'voulais le sortir ^^
C'est pour ça qu'on aime le fossoyeur
XD
J'ai pas vu le film mais le Fossoyeur a sans doute raison. Le Fossoyeur a toujours raison.
Thèse: Durendal. Antithèse: Inthepanda. Synthèse: Le fossoyeur.
Maxence Claude Non il y a pas de personne qui a raison ou tort, c'est un film d'auteur, une vision du cinéma. T'aime ou t'aime pas c'est tout et c'est ce qui fait que ce film est interessant. Donc je te conseille de le voir et de faire ton propre avis.
On l'a pas dis mais Elle Fanning rend tellement bien à l'image !
Un film qui divise tout le monde c'est impressionnant les écarts entre les critiques( youtubeurs et journalistes confondues).
La prochaine fois, j'aimerais vraiment voir la doublure,
Son premier défilé, j'ai plutôt pensé à la symbolique où Jesse passe de la pureté à l'égocentrisme (je pense que c'est ce mot là). De l'ange au démon. Ce monde l'a empoisonné et je pense que ce triangle et ce passage du bleu au rouge signifie ça. J'ai trouvé ce passage excellent par rapport à cette symbolique.
Avril, MEH, juin ...
C'est un pur chef-d'œuvre, la plus grande découverte au cinéma depuis un bail, Le film à changé quelque chose en moi, je repense pratiquement tous les jours à certaines scènes, A voir absolument à vos risques et périls.
Au vu de la description et du décorticage de ce film, il me semble que The Neon Demon aurait pu voir le jour comme une série de photos grand format ou de clips en installations dans un espace d'exposition qu'en tant qu’œuvre filmique narrative. Quel beau paradoxe du vide par trop plein !
Faut comprendre que ces "clips" apportent pas mal de choses à la narration, notamment des informations sur la situation psychologique d'un personnage.
Je m'en doute, bien sûr. ^^ La plupart des moments contemplatifs ou abstraits ou symboliques dans ce genre de films est majoritairement là pour représenter, illustrer l'état de pensée d'un personnage, de la perception de son monde. Un film qui divise autant, je devrais aller le voir assurément, pour me forger une opinion indépendante. :) Merci pour ton apport, gilliano corleto !
Franchement, va le voir.En dehors du côté intéressant de la chose, et du gros potentiel surprise/choc, c'est vraiment une énorme expérience visuelle et auditive! La musique fait vraiment beaucoup!
William Bailey
Zebugamer45
Je réflechis encore (je suis un peu fauché et le ticket de cinéma est cher en Suisse) mais je suis de plus en plus intéressé à le voir. ^^ Et j'irai aussi voir le nouveau Verhoeven avec Hupert. ^^ Merci pour la motivation, Zebugamer45 ! ;)
Je vais essayer de pas spoiler, mais j'ai totalement adoré la seconde partie du film. Au niveau du fauve ça représente une menace, que l'on retrouve dans le manoir. Et cette scène finale ! A partir du défilé et de la scène dans les toilettes le film ose aller dans le malsain et ce n'est pas vide de sens dans le contexte, vampirique justement. L'opposition naïveté/malsain est assez bien amenée je trouve. En fait, j'étais assez mitigé sur toute la première partie du film mais elle fait totalement sens ensuite. Je ne pense pas que Refn ait voulu amené un scénario hyper compliqué, donc après ça on aime... ou pas. Au fond c'est vrai que le film peut paraître "vide" mais plein de symbolique, et justement je trouve que ça transporte dans un univers assez onirique et cauchemardesque: ça et les moments sans dialogues nous donnent l'impression d'être autre part que devant un film. Je ne donne pas une note parfaite à ce film qui aurait pu en effet être meilleur mais c'est quand même une très bonne surprise !
Donc objectivement quelques points auraient pu être meilleurs, subjectivement, j'ai adoré.
J'ai vu une interview du réalisateur, en fait le fauve symbolise l'univers dans lequel Jesse s'apprête à entrer : un univers beau et dangereux, comme le fauve.
Le fauve est probablement en rapport avec La Divine Comédie. Le puma (qui se dit "mountain lion" en anglais) représente la malice. Plus tard, on voit des animaux empaillés dans la maison (respectivement, une panthère et un loup) qui sont les symboles de la fraude et de l'incontinence (dans le sens, ne pas savoir retenir ses désirs, comme le fait Ruby). Je pense que le puma représente Sarah et sa volonté de détruire Jesse par rapport à la jalousie qu'elle a. La panthère serait Gigi (qui est refaite et ne se montre pas telle qu'elle est) et la louve Ruby (no spoil aha :D).
Bravo ! Vous êtes une des seules à avoir "repéré" les animaux et les assimiler à ces filles en terme de symbolique ! Ce sont bien ces 3 "monstres" qui ont tout fait pour que Jesse s'enfuie et l'amène dans la gueule du "loup" (chez Ruby) Que venait donc faire ce puma dans cette chambre?
Je me demande tout de même qui est "cette fille" qui se fait brutalisée à coté de la chambre du motel de Jesse ? est ce bien réel ou encore ces filles qui continuent dans leur "scénario" pour la faire fuir ! (Sarah dit dans une scène d'ailleurs avec le couturier qu'elle se fait "caster" pour des rôles de films et elle dit qu'elle aimerait changer son visage) elle aurait pu très bien jouer le rôle d'une fille qui se fait battre ? dommage qu'ici l'on reste dans l'obscurité ; en tout cas cela fonctionne puisque Jesse part s'installer chez Ruby
Sa naïveté est grande puisqu'elle reste là à écouter contre le mur sans bouger et n'appelle pas la police ?
Autre point sur la scène du couteau dans la bouche (personne n'en parle et pense que c'est réel) est selon moi qu'un cauchemar le couteau (ou poignard) est un symbole phallique, mais c’est une représentation très agressive du sexe masculin. Il s’enfonce, pénètre dans la chair. Chez une femme, la présence menaçante d’un couteau est révélatrice d’une grande méfiance vis-à-vis de l’homme et de son pénis. Ces cauchemars sont liés à une incompréhension et une grande frayeur de la sexualité.
Elle ne donne aucune chance à son "petit" copain et se méfie du gardien alors que c'est un pauvre type
Un film qui m'a vraiment marqué ! une bande son, des lumières, et une esthétique époustouflantes
Pourquoi y'a la Triforce ?
"stroboscopique", "protéiforme", "persistance rétinienne", toi aussi apprend la langue française avec Le fossoyeur
Alors j'ai vu les critiques du Fossoyeur, d'InThePanda et de Durendal : je trouve que l'analyse du Fossoyeur est la plus complète, mais tout comme Panda, j'ai énormément, mais genre ÉNORMÉMENT aimé ce film. A ce jour mon film préféré de 2016 ♥
Les gens qui font des débats sur inthepanda le fossoyeur et durandal si vous voulez votre avis allez voir le film je vous jure sa marche super bien aussi !!!!!!
Merci à vous de parler de ce film, qui est un chef-d'oeuvre. C'est aussi un des plus beaux films de Vampires(tout au long du film, ce sang, comme un rythme qui bat dans la peinture, derrière la pellicule, la magie noire dans les néons).
Ce film m'a aussi fait pensé à la maîtrise photo qu'on trouve dans "Ran" de Akira Kurosawa.
C'est un film à voir en Blu-Ray en faisant du stop-and-start sur beaucoup de passages tellement c'est beau.
Je retiendrai : "Ça peut être très rigolo de choquer le bourgeois"
la façon dont tu en parles donne en envie d'y aller.. cette passion pour dire que tu n'as pas aimé motive vraiment !! je t'aime moi non plus :)
Pour le puma je pense que c'est une référence à Tourneur (ok lui c'est une panthère), car il y a aussi le jaguar empaillé dans la villa. Echapper au puma c'est échapper au danger, et donc à la sexualité de Jesse, sa beauté qui est le réel danger. Puis quand elle passe devant le jaguar empaillé, celui-ci tend la patte comme si il voulait attraper Jesse, et c'est là que le danger de sa beauté se met en place ^^
J'ai modifié mon commentaire parce que comme une belle quiche j'ai dit Murnau en pensant à La Féline alors que c'est Tourneur, je mérite le fouet...
Oooh ma Poupée Vaudou :D Je suis touché et super content que tu l'aimes à ce point !
Inthepanda=Adore , Le Fossoyeur de films=Mitigé et Durendal=Déteste. Un débat pleazzz !!!!
Ah oui alors !!
Inthepanda=gros con, Le fossoyeur de films=culture mais naïf, Durandal= à conscience et connait le cinéma
*karimdebache=DIEU
pas dac avec ce que tu dis de inthepanda et durandal , je pense le contraire , mais on est d'accord pour dire que karim c'est le meilleur
oui fin inthepanda est tout de même très bon public même pour des films pas très bon
Je propose qu'on se cotise pour acheter un ventilateur silencieux au Fossoyeur! :)
Il habite où pour avoir aussi chaud ? Il pleut dans toute la France. Je vois pas comment il fait pour avoir aussi chaud. XD
Avignon, et je confirme, il fait CHAUD !
Veinard, moi en haute savoie j'était en pull.....
Avec hélices à base de truelles ?
Au dernières nouvelles Il habitait autour d'Avignon. Et je peux confirmer, ma mère est la bas en ce moment et elle me dit qu'il y a des maxi de 45 degrés
Entièrement d'accord avec votre propos, Mr Le Fossoyeur ! Merci pour cette vidéo !
Je trouve que cette démarche de privilégier la forme au fond est justement ce qui fait toute la force du cinéma. On remarque maintenant que les spectateurs cherchent absolument un fond (d'où les films d'auteur) au détriment de la forme, ce qui est totalement anti-cinématographique.
NWR balaye tout ça de la main, travaille avec du pur cinéma et puisqu'il y a la forme, le fond peut prendre l'aspect que le spectateur veut bien lui donner. Ici le spectateur est actif comme il ne l'a que rarement été, il a été trop habitué à être passif dans le fait de simplement suivre un récit "de fond"
Putain merci enfin quelqu'un qui a tout compris
Ce film est carrément en avance sur son temps, comme l'a été Kubrick d'ailleurs avec 2001 : L'odyssée de l'espace ou Orange Mécanique. C''est pareil, je lui donne quelques années et les gens l'apprécierons à sa juste valeur, un classique incontesté. NWR à tout d'un grand et il le prouve avec ce film.
+giliano corleto exactement d'accord, c'est marrant que tu parles de 2001 parce que Demon m'a trop fait penser à lui dans son travail sur les formes et les couleurs. Ils ont la même démarche mais puisqu'ici il y a pas le nom de Kubrick, ça gueule...
La plupart des blockbusters se base sur une histoire assez simple et la majorité du budget part dans la forme du film pour les effets spéciaux ou le casting. D'ailleurs, je pense qu'il faut relativiser l'importance de la forme ou du fond en fonction du genre auquel appartient le film. Ainsi, c'est plus important de privilégier la forme pour un film d'action ou d'horreur que dans un film dramatique. De la même manière, le genre fantastique se libère de la contrainte d'un monde réaliste et offre ainsi la liberté au réalisateur d'imaginer des plans inédits et surprenants. Pour le côté où le spectateur est actif (en opposition à un "spectateur passif"), je n'ai pas saisi l'idée.
Je continue de pensé qu'on peut faire ce que l'on veut sur la forme d'un film quelque soit le genre auquel il appartient, il suffit de resté cohérent par rapport à l'idée de départ et de ne pas se perde en voulant faire de la forme, pour moi, la limite c'est vraiment la cohérence par rapport au scénario, quand tu vois un film comme "Enter The Void" ou "irréversible" de Gaspar Noé, tu te rend compte que tu peux faire vraiment ce que tu veux, en termes de "forme", alors que ce sont ni plus ni moins des drames. Bien sûr, ça plait pas au gens habitués à ces critères de formes par rapport au genre. C'est déroutant pour les routiniers, et donc forcément, ça divise.
Après, spectateur "actif" ou "passif", c'est un plus ou moins un gros mot, pour dire : le spectateur doit bossé sur sa propre réflexion, imagination, etc,.. et passif qu'il n'a pas à réfléchir très loin pour comprendre.
6:38 Personnellement, la scène où Jessy défile pour la première fois et où elle voit 3 elles en train de s'embrasser, j'ai trouvé que cela représentait l'ego de Jessy, car, dans une scène un peu avant dans la salle de maquillage, elle se dit parfaite.
Après, c'est comme ça que j'ai compris cette scène ^^ Sinon, très bonne vidéo, comme toujours.
je retombe sur cette vidéo et je me dis que ce film est une oeuvre que j'ai tellement détesté, saigné, qu'au final... j'ai appris à l'apprécier ☀
J'adore ce que tu fait continu!! t'es propos sont très intéressants et agréable
le simili AVC hahaha
tu as toujours une facilité à mettre des mots sur les choses qui m'impressione ! j'adore tes critiques
J'en deviens de plus en plus curieux de ce film, je vais foncer le voir !
Bonne vidéo, la structure des idées est claire et bien ordonnée, c'est vraiment agréable :)
Et ce mode "voix-off" m'a rendu plus à l'écoute ! J'ai trouvé ça plus animé :)
2:25 Cette scène ne peut que rappeler celle dans The Matrix!
Ce qui m'a énormément plu dans ce film au-delà de son esthétisme, c'est surtout le côté nouveau, le jamais vu qui emmène le spectateur dans un autre monde pendant 2 heures. Refn, avec ce film, refait du cinéma un art qui tente des choses et qui cherche à perdre le spectateur dans un univers nouveau, à l'emmener là où on ne peut pas s'attendre. Et au contraire je ne trouve le film ni trop rempli ni trop vide, il est à un niveau "au-dessus" de la réalité et son symbolisme lui permet d'aborder un grand nombres de thématiques.
Tu parles aussi de la scène de Ruby, je ne trouve pas quelle est là juste pour choquer, elle change surtout le propos et les idées qu'on aurait pu se faire sur ce personnage, tout en restant dans cet aspect horrifique et morbide, le film réussi parfaitement à créer une tension qui persiste tout du long pour finalement terminer sur un magnifique générique qui donne cette sensation de relâchement que l'on ressent devant les films qui nous bouleverse.
En bref, pour moi The Neon Demon est un chef-d'oeuvre, un film qui se vie comme une véritable expérience nouvelle, qui nous plonge dans un cinéma d'art et dans un monde horrifique. J'adore ! Mais bien-sur ce n'est que mon avis
NWR pousse le cinéma à un niveau qui s'est rarement vu, il bouscule le genre, joue avec les spectateurs. C'est une autre forme de cinéma et les gens n'en sont pas encore habitué, mais je pense qu'il annonce, d'une certaine manière, une nouvelle forme, un nouveau genre.
Meh ! Like si t'aime quand le fossoyeur dit "MEH"
C'est exactement tout ce que je pense de ce film et je trouve l'analyse très juste et très fine. En ce qui me concerne j'ai malgré tout gardé un très bon souvenir de ce film. Et je l'apprécie grandement pour ce qu'il est avec ses qualités et ses défauts. C'est finalement ça l'amour, en tout cas on ne peut pas dire qu'il laisse indifférent ;-)
Léger spoiler :
Moi aussi j'ai pensé à la comtesse Bathory immédiatement. Et aussi Le Parfum (le livre, car je n'ai pas vu l'adaptation), par la fascination qu'Elle déclenche. En tout cas, en effet, au niveau de l'histoire, ce n'est pas très profond.
Au sujet des félins : c'est une puissance qui, pour moi, apparait comme féminine. Une femme forte sera qualifiée de féline (qui associe la souplesse et une certaine sensualité). Le fait que ça soit de grands félins ajoute une touche de danger qui présage du développement.
Au niveau du sujet, NWR (l'acronyme en mode YSL est amusant et un peu mégalo :D ) a explicitement dit qu'il s'agissait de la beauté. Le monde de la mode n'est que l'endroit où se sujet s'exprime.
Sur les influences de Refn du côté de l'art contemporain, je pense que l'on peut surtout citer James Turrell (pour les espaces lumineux surréels) et Dan Flavin (pour ses... néons).
Sinon, j'aime les constats du Fossoyeur sur ce film. En effet, beaucoup d'esthétique et de violence visuelle mais il manque une certaine densité (dans un esprit assez proche, "Enter the void" de Noé m'a fait le même effet).
Un gros point de désarroi était pour moi la musique de ce film. Là où les choix d'un Drive contribuait d'une esthétique néo-rétro intéressante et servait le récit (ou les nappes dense et profonde de Valhalle Rising, en adéquation avec les paysages et les sons naturels, et participant à l'ambiance surréaliste du film), ici le choix de cette techno-trance en simili-Gesaffelstein m'a laissé assez froid. C'est certainement très subjectif, mais ça avait tendance à amoindrir l'intensité de certaines scènes, notamment celle du défilé par exemple.
Fossoyeur, toi qui est musicien, je trouve que la musique n'est pas souvent abordée dans tes vidéos. Je me trompe peut-être ?
Personnellement j'ai beaucoup apprécié The Neon Demon. Plus même que Only God Forgives, qui selon moi cultivait plus l'esthétique au détriment du récit.
Je suis totalement d'accord sur le fait que le cinéma de Refn atteigne ses limites, mais il faut tout de même se rappeler que ça veut dire qu'il a atteint très rapidement un point d'excellence assez impressionnant ^^
D'autant plus que, personnellement, je ne suis pas dérangé par un manque de renouvellement tant je suis systématiquement bluffé par la beauté de ses films. Le plus important étant selon moi qu'il puisse tout de même varier les ambiances et les propos, comme il semble réussir à le faire jusqu'à présent.
Merci pour cette critique très intéressante comme d'habitude! Plein d'éléments font écho à ce que je pense, notamment le fait que Ruby est le personnage le plus intéressant et que Refn se repose sur des acquis...
On est allés voir le film avec un pote vendredi: grosse déception pour nous deux alors qu'on attendait le nouveau Refn avec impatience. J''ai trouvé Neon Demon frustrant parce que là où il pose des balises de pure expérimentation visuelle, il les casse avec ce scénario/post-it; certaines scènes (la première soirée de Jesse, le défilé) réussissaient à m'emporter mais détruisaient cet aspect sensoriel du film en quelques secondes! Arg! La scène avec le photographe était splendide, intense, et m'a fait penser à une interprétation intéressante du mythe de Midas (bien plus que Pygmalion comme le pense Durendal). Midas est attaché à deux légendes principales: il transforme ce qu'il touche en or mais ce don devient un handicap, le rendant incapable de se nourrir et surtout figeant la vie autour de lui! (comme le fait le photographe). La deuxième légende est aussi très symbolique (oui, oui, on a assez bouffé de symbolique mais bon!): Midas est celui qui doit juger et départager Marsyas et Apollon et il est puni pour avoir préféré Marsyas alors que les Muses ont préféré Apollon soit spectateur amateur vs les critiques professionnels qui jugent l'oeuvre mainstream et l'oeuvre art et essai. Enfin peut-être que sur ça je vais trop loin...
Personnellement j'ai trouvé les scènes avec Sad Keanu très intéressantes, et c'est d'ailleurs un personnage que je trouve utile pour mieux comprendre ce que nous dit le film. La scène avec le fauve dans la chambre est en lien avec lui: Jesse pense à plusieurs reprises qu'il est un danger pour elle, parce qu'il est agressif et qu'il la menace indirectement. Hors champ il est d'ailleurs désigné comme un violeur sadique. Jesse projette sur sa chambre de motel toutes ses peurs, pour elle le danger est dans le lieu qui devrait lui servir d'abri (et c'est ce que symbolisent toutes les intrusions dans cette chambre de motel, dont celle d'un putain de fauve, bordel de merde!). Or c'est en focalisant toute sa méfiance sur le dedans qu'elle tombe aussi facilement dans le piège qui est dehors. La peur du viol qu'elle éprouve envers un élément glauque (le gérant et son motel crasseux, sa chambre pénétrée par n'importe quoi, où une fille se fait violer à un mur d'elle) se réalise en fait dans un environnement feutré avec une personne qui lui paraît amicale et rassurante.
Le film m'a vraiment agacée par sa volonté de choquer pour choquer. Le fait que Ruby travaille, COMME PAR HASARD, dans une morgue paraît être posé là par facilité, justement pour amener ces scènes qui vont effectivement ''choquer le bourgeois parce que c'est drôle''. Sauf que pendant que le bourgeois est choqué, le spectateur qui aime bien Refn de base se sent pris pour un con. Exaspération. Quand on regarde le traitement des corps des actrices, on voit bien que Refn est un punk de pacotille: jamais le corps de Fanning, qui raconte en interview ses rdv avec les filles du réal, à peine majeure, n'est montré avec audace. Alors que les autres actrices, surtout celles qui sont figurantes, elles, reçoivent un traitement ''choc'', on repassera pour l'audace. D'ailleurs, pourquoi vouloir présenter Jesse comme une ''oie blanche'' (cf. toutes les critiques du film) alors que c'est une conne, avant même ce défilé qui la transfigure?
Last but not least: j'adore le projet de L'Enfer et je trouve que l'usage qu'il en fait ici est juste gratuit et sans intérêt. Bien fait, bien maîtrisé (l'image est parfaite de bout en bout) mais sans fond.
Voilà, maintenant on peut manger des chips. Et on va décidément le faire!
Un chef-d'œuvre pour ma part
///attention spoil///
Quand j'ai vu le film, je me suis dis que finalement le fil conducteur, c'était ce rapport du sujet au miroir. Il y a quelque chose de très auto-érotique dans le rapport que l’héroïne a à son corps. On le voit notamment avec la scène du défilé où elle s'embrasse à travers tout un jeu de glace.
D'autre part, les personnages féminins sont dans une rivalité au niveau de l'image. Une est plus belle que les autres. C'est une certitude posée dans le film. A partir de là, cette sphère parfaite qu'incarne le personnage devient une menace. Ses rivales recherchent donc à la trouer, à se nourrir d'elle. En gros, c'est l'image la plus belle qui triomphera. L'absorption de l'autre permet d'améliorer sa beauté.
Un autre moment qui relate bien cela (du trouage), c'est la scène de la nécrophilie et de la tentative de viol de la photographe où cette dernière essaie de s'approprier une part de l’héroïne parfaite, un morceau. Elle finit par copuler avec un cadavre maquillé pour assouvir sa pulsion.
Le défilé est une étape importante, en effet, car le personnage accède à un tout autre rapport au monde et notamment à l'autre. Plus besoin des autres, seul l'image parfaite trône. Elle n'a pas besoin de son petit ami/photographe. Elle est la plus belle.
Autre chose que je trouve assez cool, c'est cette utilisation du néon pour figer encore plus les personnages.
Nb: Je trouve que le précédent film était très bien aussi mais qu'il s'agissait plutôt d'une logique de recherche de castration.
Bonne soirée
Merci pour l'analyse. J'ai adoré ce film dans tous ses excès. Je le conseille vivement. Bien amicalement. 💙💚💜💗
Je bosse dans le milieu du make up et j'ai adoré ce film pour sa beauté esthétique. Les couleurs sont d'une splendeur extrême. Ce film est sur la beauté et la laideur. Et de la beauté et de la laideur il n'y en a pas que dans le monde de la beauté et de la mode. Il y en a partout autour de nous, dans la vie de tous les jours. Partout nous verrons des personnes belles attiser la laideur des autres. La beauté a toujours suscité le jalousie, la convoitise...mais les personnes désirant ce qu'elles n'ont pas auront toujours cette faim en elles et essaieront par n'importe quel moyen de détruire ce qu'elles ne possèderont jamais ou le plus qu'elles n'auront pas.
Je parlais de la vie de tous les jours car des personnes dont la laideur (physique et /ou intérieure) et la noirceur sont partout, pas que dans ce monde de la mode et de la beauté.
Je vis des situations quasi quotidiennes assez difficiles. Je ne suis pas là pour dire que je suis belle mais la beauté peut-être parfois synonyme de pesanteur, une chose lourde à porter. Se faire agresser par des femmes pour rien c'est la réalité. J'ai vécu ça et je le vis encore. Refn a voulu montrer que certaines personnes veulent que d'autres disparaissent de la surface de la terre. Et c'est ce que je ressens de la part de certaines personnes quand je sors de chez moi.
Je m'égare. Je veux expliquer des choses et je n'y arrive pas et il est très tard.
Si ces nanas ont faim elles n'ont qu'à bouffer un steak et pas autre chose LOL
Au passage, j'ai adoré la musique de Cliff Martinez.
Pour la présence du fauve j'avais pensé au fait que les notions de primitivité et d'artificialité, sont, les deux notions les plus écrasantes du film. Et cette scène est le prisme parfait de cette idée. Jesse s’apprête à pénétrer dans un monde totalement irréel, artificiel (les synonymes sont nombreux...) mais qui se traîne comme gravé au fer rouge, une marque profonde d'animalité.
J'ai adoré ce film, il est superbe.
Ici. Chaleur. Compatir. Chouette vidéo.
Franchement la doublure du fossoyeur a du charisme à l'écran !! :)
Quand tu as parlé de la musique nommée la danse du démon, j'ai immédiatement pensé à la salsa du démon et sur l'image montrée, c'était étonnement drôle. :)
Ce que tu as dit à la fin m'a beaucoup fait réfléchir... en effet, le film traite(en partie)de la beauté et sous entend que la beauté fait tout... personnellement j'y ai vu un soudain lien avec cet aspect juste beau de la création de NWR, en clair : Et si sa poussive manière de miser sur l'esthétique était un parallélisme avec le sujet traité, cela pourrait concorder, car dans son oeuvre la beauté est principale, la beauté fait tout, en ne laissant plus la place pour les émotions profondes, les sentiments, ce vide des mannequins...
Si t'aime le genre de film bizarre et malsain avec une belle photographie et mise en scène ce film est génial 👍
c'est bien on peut voir plus d'images du film comme ça =)
pour la persistance rétinienne, elle est due à la fatigue de tes cônes bleus qui une fois les yeux fermés fonctionnent moins efficacement, c'est donc le couleur complémentaire du bleu qui ressort : le rouge
j'ai vu The Neon Demon.
s'il y a bien une chose que l'on oublie d'accorder à ce film, c'est son OST. Comme avec OGF, on touche la perfection avec une OST qui contribue totalement à l'immersion dans le domaine du bizarre.
Winding Refn reste pour moi un génie de l'image. je suis d'ailleurs venu voir The Neon Demon sans trop en attendre du scénario, mais avant tout pour prendre une claque visuelle et sonore.
Décidément, là où je suis d'habitude totalement d'accord avec toi, les derniers "grands" films de 2016 nous divisent complètement. Neon Demon m'a évoqué les derniers Tarantino dans l'esprit "Je pousse mon style le plus loin possible en essayant de pas tomber dans la parodie" et je trouvais qu'il s'en sortait honorablement, contrairement à Revenant ou Hateful Eight.
Certes, je comprends ton approche mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser, à chaque fois que tu évoques ce trop plein qui finalement creuse le film : "Oui mais... C'est un peu ça la mode." Au final, le film est une sorte de grand hommage à Alexander McQueen (marrant que tu ne l'ai pas cité, mais en même temps j'avais pas non plus anticipé la moitié des références que tu as nommés) et son style tombe parfaitement dans ce cliché-là.
Pour ce qui est du fauve, effectivement c'est un peu redondant avec le vampirisme et là je te rejoins. Il a sans doute voulu lancer une piste sur l'animalité de l'homme, avec Keanu en violeur, tout ça. Peut-être qu'il aurait voulu en écrire plus, va savoir. Par contre l'histoire du vampirisme je trouve que c'est plutôt bien ficelé, avec justement le personnage de Ruby qui crée le passage entre la vie et la mort, et la scène du miroir brisé dans la salle de bain qui annonce la fin. Ce côté fantastique (mais pas trop) m'a vraiment touché, cet idée de rapprocher la mode au cannibalisme est vraiment un symbole fort. Je trouve que justement là où Only God Forgives pouvait être légèrement esthétisant, Neon Demon le rattrapait en adoptant une forme qui soutient le propos. Cela dit j'aime Only God Forgives et le côté ultra-esthétisant de Refn ne n'a jamais dérangé.
C'est marrant ça m'a fait penser à Black Swan en pas mal d'aspects...
Je pense que c'est par rapport à l"Innocence" qui doit mourir pour passer à l'âge adulte. Il y a aussi l'idée d'élue présent dans les deux films, surtout dans des milieux difficiles comme la danse ou la mode qui sont extrêmement compétitifs.
Thomas Logan Oui, je suis totalement d'accord. Après concernant The Neon Demon, j'ai eu l'impression que le réalisateur se retrouve en partie dans certains de ses personnages. J'ai l'impression que Jessie est la part d'innocence, jeune et belle qu'il avait en lui et qui a été sacrifiée au nom de l'ambition. Il y a une interview de lui où ça m'avait vraiment fait tilter là-dessus.
J'aurais terriblement eu envie d'aimer ce film mais malheureusement ce n'est pas le cas. C'est très frustrant. Avec Refn on ne sait jamais à quoi s'attendre !
Va le voir tu ne le regretteras pas
Je l'ai vu !
+Spudboy41 si il dit qu'il l'a pas aimé c'est qu'il l'a vu ^^
sorry j'ai lu trop vite...
merci pour ton après-séance, toujours très intéressant et passionnant a écouter.
Pense-tu faire une critique du film The Witch?
Super critique merci. Personnellement même si le film n'est pas exempt de défauts, de part son atmosphère envoûtante et vénéneuse, la réalisation incroyable, la musique...je me suis pris une claque énorme !
Ce qui m'a surtout étonnée avec ce film, en fait, c'est la fascination que j'ai éprouvée, du début à la fin. Enfin je veux dire, il y a au moins 2 scènes pas mal choquantes (chacun sa sensibilité, hé oui !) et j'ai entendu dans la salle des exclamations de dégoût, j'ai vu des réactions de gêne/malaise chez mes voisins de fauteuil et pourtant, personne n'est sorti. On est tous restés fascinés, bloqués devant ce film.
Et c'était vraiment bizarre, mais plutôt cool, finalement. Enfin je crois, on est d'accord sur le fait que c'est un film à laisser pas mal décanter, je suis même pas certaine d'avoir envie de le revoir.
A vrai dire, je pense que le film est une forme de parabole, à travers le milieu du mannequinat et de la mode, j'ai l'impression que le sieur Winding Refn nous parle de la société dans laquelle on vit. "Jessie" entrant dans le monde professionnel avec les qualités que ses consoeurs n'ont pas, elle le dit elle même "je suis belle et ça peut rapporter gros" du coup. Face à l'agressivité mortifère du milieu elle n'a pas pas le choix que de devenir comme les autres. Sans spoiler la fin, j'ai été pris d'un doute et la réflexion que je me suis fait est qu'elles finissent par toutes se ressembler, par être interchangeables. Du coup c'est à se demander si le neon demon ne serait simplement pas la lumière sur laquelle nos idéaux finissent par se bruler les ailes et par nous faire ressembler à nos semblables - exemple, la scène suivant le défilé ou elle plaque son prétendant. Bref, si Drive est pour moi une forme d'adaptation moderne d'un roman chevaleresque et only god forgives une réinterprétation du mythe de Médée, the neon demon est sans doute son film le plus noir et le plus pessimiste. Ou le milieu, quel qu'il soit, fini par dévorer ses enfants.
"à vrai dire, je pense que le film est une forme de parabole, à travers le
milieu du mannequinat et de la mode, j'ai l'impression que le sieur
Winding Refn nous parle de la société dans laquelle on vit"
you don't say
connais tu les premiers les derniers ? Car je trouve vraiment super ce que tu fais et j'aimerais voir ce que tu penses de ce film :)
Au sujet de ta persistance rétinienne en rouge je penche pour le simili avc ^^, cela dit il y a des scènes qui sont vraiment déconseillées aux gens à tendance épileptique , non vraiment je ne suis pas sujette à cela mais il y a eu des moment où mon cerveau criait grâce tellement les lumières les couleurs et le montage m'agressaient les yeux
Magnifique, tout ce que je pense et ce que j'ai ressenti !
(edit : jusqu'à 6:00 (en fait nan c'est assez intéressant après))
D'accord sur le bilan, même si je n'attaquerais pas le scénario.
well done budy keep going
Entre cette critique et celle de ITP je pense vraiment essayer d'aller le voir ! Merci beaucoup :)
Ca aurait été drôle qu'il mette La Salsa du Démon pendant la scène du nightclub :P
Pour ceux qui on le blu-ray de "Sorcerer" (Le convoi de la peur), ils ont vu dans les bonus Refn interviewer le réal. Friedkin.
Refn est un phénomène de foire, un égocentrique insupportable qui prend des plombes pour développer des questions qu'il veut intelligentes (mais qui ne le sont pas) et il n'arrête pas de se comparer à Friedkin (en questionnant 5 ou 6 fois de suite "Imaginez que je suis vous plus jeune"...) en disant que c'est un génie (donc lui étant sa version plus jeune...) et que "Only God Forgive" est un chef d'œuvre, et bla et bla. D'ailleurs Friedkin en vieux loup malin se fout de lui mais l'autre qui se noie dans sa tête continue.
Refn a le melon comme j'ai rarement vu. C'est à tomber à la renverse.
Voir cette critique après celles de durendal et INTHEPANDA .
Bon je sais plus quoi penser donc film à voir
je te conseil de le voir et de te faire ton propre avis.
Je te conseil de pas regarder in the panda
+Les Lieux Oubliés Pourquoi ?
MERCI
je te le conseille pas perso ^^
merci
Un chef d'oeuvre absolu pour moi tout comme Only God Forgives
c juste
2:40 Perso j'ai plus pensé que le photographe allait apprendre à la fille à contrôler la matrice XD
Sur Nolan je trouve ta critique très pertinente en ce qui concerne Interstellar, mais sur ses autres films Nolan a clairement montré qu'il maîtrisait totalement l'aspect scénaristique dans ses métrages (au point que sa mise en scène devienne l'esclave de son propos, ce qui constitue ma critique principale a son égard), tandis que NWR met complètement son histoire au service de sa mise en scène, ce qui rend ses films visuellement archi intéressants mais d'un minimalisme narratif extrêmement surfait et vain. En tout cas super vidéo avec de vraies analyses et un point de vue : ) !
tout à fait d'accord !
Du coup Inthepanda et toi m'avez donné envie d'aller le voir ^^
À chaud, je suis à 100% d'accord avec ton avis; un gros sentiment de frustration après le film. La 1er partie (jusqu'au défilé) me semble assez juste mais après il lance un peu tout en même temps, sans explication (ni fin)... Un film bien inégal pour moi.
J'aurai aimé 30min de plus de film, on a l'impression qu'il baclé lourdement ces idées... Mais je vais surement le regardé une seconde fois pour la scène "course poursuite", j'ai pas eu d'impression visuelle; ça m'intrigue!
Et pour l'esthètisme, bin rien à redire; une bombe!
(Je ne suis pas la seule à avoir adoré Only god forgive, c'est rassurant! :D)
Il y a quelque chose qui s'explique "l'art du beau" ou "l'art pour l'art". Je pense que Refn est surtout dans cette optique avec Only God Forgives et encore plus avec The Neon Demon. D'abord avec la phrase "Beauty is the only thing" mais aussi avec ceux que dit le créateur avec le jeune photographe "Tu crois que t'aurais remarqué ta copine si elle était pas jolie ?"'. L'art du beau a pas forcément du sens, il s'agit juste d'être beau. Fin c'est comme ça que je vois le film et c'est pour ça que je l'apprécie, ce qui pour certains (Durental) dérange.
C'est une belle et horrifiant film.
Critique intéressante et constructive, comme d'hab.Perso, le visuel de NWR couplé à la musique de Cliff Martinez est juste une tuerie. De plus, il y a un sens derrière cette esthétique qui n'est pas juste de l'éclairage u néon rouge, jaune, bleu, multicolore, contrairement à ce qu'une partiedes détracteurs pensent. L'exemple type est la scène du défilé, avec le triangle (représentant un sexe féminin?) bleu, couleur qui comme le blanc, représente une forme de virginité et qui passe ensuite au rouge, couleur de la passion, du désir et de la luxure, et l'expression de Jesse qui change du tout au tout.Parmi les références, la scène dans le nightclub m'a fait pensé au début de The Hunger, film qui inclut également du vampirisme.
Les toutes premières secondes de la vidéo, la "musique" d'ambiance, vient de Blame! salvaged disc by Chibo ?
8:23 les pattes avant et le cou du fauve forment, avec le coussin blanc, le symbole des triangles
#AttentionSpoiler
Moi la scène que je n'ai vraiment pas compris c'est la dernière séquence avec Ruby, quand elle s'allonge et qu'elle "perd du sang". Alors si quelqu'un pouvait un peu m'éclairer? 😤 ^^'
J'aime bien le format voix-off
Je pense que tu as très bien compris ce film, tout est dit. Pour moi le meilleur film de 2016 (avec Tu ne tuera point)
Où te trouves-tu pour qu'il fasse si chaud ? x) En Suisse il fait un temps à chier.. Pluie, vent + 15°C xD
C'était sûrement entre jeudi et hier.
Bah ça dépends, je suis à Lausanne et ça va pas si mal :)
il vit dans le sud du coter de Nîme me semble-t-il. En tout cas je l'y est vue à la gare de Nîme, et aux vue de comment il fait chaud et de ces cadre en extérieur ça ressemble aux coin. ^^
+CyberPangolin tu rigoles ? Il n'arrête pas de pleuvoir x)
CyberPangolin Ah, bah vers Nyon il fait un temps dégueulasse x)
Slt, j'adore ta chaine, tu peux faire une video sur les filmes de jeu video?
Encore un film qui va être sang fois mieux avec de la drogue !
pas mal le "sang" fois mieux ! Joli jeu de mots :)
merci Quentin :)
Encore un film qui va être cent fois mieux avec de la forme !
As usual, critique très pertinente.
Dès fois, je clique sur une après-séance juste pour le bruit lourd de l'intro.
Ce n'est pas un film sur le vide et la vacuité du monde de la mode comme tu dis à 6min10,c'est un film sur le prisme de la beauté et sa projection symbolique sur notre société,et notre imaginaire,le milieu de la mode n'est qu'un prétexte pour la situer dans un contexte,je trouve ton argumentation personnellement à coté et un peu réducteur de ce que raconte le film
Les nombreux symboles à multiples sens dont le fauve, sont (d'après moi) des références à de vraies marques de mode. Je n'ai pas encore vu le film mais ceux que tu as cité m'y ont vraiment fait penser, ce qui ferait sens puisque son approche "clipesque" permet de reprendre les iconographies qu'on retrouve dans les pub des grandes marques.
a mon humble avis la persistance rétinienne c'est en negatif, et la couleur complémentaire du bleu c'est le rouge donc c normale
haa la la toi ta chaud que le cris et nous aux Québec il fais froid looooooool
Personnellement j'ai beaucoup apprécié le film malgré le trop plein de symbolisme que tu lui trouve (même si je suis d'accord que par moment on sent que certaines scènes, notamment à la fin, sont de trop et leur symbolique est peu claire). Après je suis peu objectif à ce niveau là car je suis extrêmement sensible à la symbolique dans les long-métrages (d'ailleurs Nolan est surement mon réalisateur préféré).
Pour revenir aux influences de Refn que tu as évoqué ce film m'a fait par certains aspect penser à la saison 5 d'American horror story où le mythe du vampire est aussi évoqué en rapport avec le milieu de la beauté, de la mode et des néons (Ryan Murphy a surement été influencé par le même artistes que NWR). Au passage j'adorerais que tu nous fasses un hors-série sur AHS (je sais que c'est pas un film mais il faudrait vraiment que tu parles de certaines séries sur ta chaine).
Enfin, si jamais tu vois ce commentaire (ce qui est quand même assez peu probable), il faudrait que tu vois le film Cohérence (si ce n'est déjà fait). Il est vraiment pas très connu mais il vaut le coup d'oeil crois-moi.
Cool
Cristophe Lemaire du magazine Rock & Folk à l'émission Le Cercle à propos de la sortie de Drive disait quelque chose qui me semblait bon de noter si on s'intéresse aux influences de Nicolas Winding Refn : la trilogie Pusher est un hommage (ou un pastiche, selon d'où on se place) au Martin Scorsese des débuts, Vanilla Rising à Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog, Drive à Michael Mann en général...
La question que je vous pose, à celles et ceux qui liront ce post, de manière totalement ludique, Bronson, Only God Forgives et The Neon Demon sont un hommage ou un pastiche à qui, à quoi, prenant en considération qu'à ce petit jeu nous n'avons droit d'accorder qu'un nom ou qu'un titre ?
Je suis plutôt d'accord avec toi, mais il manque un truc dans ton analyse, c'est ce qui à mon sens sauve le film, l'originalité de son héroïne:
Dans la scène de la séance de maquillage avant le défilé, la mannequin toute refaite lui dit que personne ne n'accepte son physique complètement, elle lui répond que pour elle l'acceptation est totale. Ensuite il y a la scène dans le bar, son mec lui dit qu'elle ne doit pas envier ces gens malsain et superficiel, elle lui répond que c'est l'inverse. Elle est persuadé d'être la femme parfaite et elle l'est, ce n'est pas une illusion, ni un moyen de se protéger ou de passer pour quelqu'un d'autre , elle incuber le physique naturel parfait... J'aime bien cette idée et je trouve qu'elle est traitée de manière très originale.
la persistance rétinienne va toujours affiché la couleur complémentaire à celle vu auparavant
moi je pense que les elements "en trop" qui sont dans ce film ne sont pas là pour ajouter des ramifications à l'intrigue mais seulement pour contribuer à créer ce climat malsain et angoissant qui est là pendant tout le film, je trouve que les aspects reellement interessant de "the Neon Demon" sont l'esthétique des images et justement toute l'ambiance generale qui est créée et qui n' était pas presente dans ses autres films
Je te rejoins sur ta critique du film. Juste pour aller un peu plus loin pour moi le titre représente le miroir des loges de mode (qui est entouré de néon), et suite au nombre de plans sur l'image qui se reflete dans les miroirs à l'écran, son défilé permet l'échange des identités. La vraie Jesse laisse place à l'image "rêvée" d'elle même, celle que l'on a vu jusque la que dans les miroirs, comme une autre personne. Pour le fauve j'aurais dit que c'est une autre manière de montrer ce qui est déjà évoqué de nombreuses fois dans le film : Jesse se démarque par sa vie, alors que les autres sont des "fantômes" (Ruby qui exerce le meme métier chez les macabés que chez les mannequins). Jesse accueille donc dans sa chambre le fauve sauvage qu'elle est, alors que chez les autres ce sont de simples simulacres empaillés vides de vie. J'ai adoré le début du film, les plans sont très bien composés mais tout est foutu en l'air par le 3e acte dont le seul but est de choquer.
Je suis globalement d'accord sur cette critique même si je suis plus positif dans la globalité du film. Sur la forme il est clair que NWR a un don et certaines scènes sont vraiment traumatisantes autant que dans Drive et Only God forgives. Je trouve d'ailleurs que The Neon Demon se rapproche plus de Only God... que Only god forgives ne se rapproche de Drive. En somme c'est pour moi plus une trilogie (au passage Pusher était déjà une trilogie) dont The Neon Demon en serait l'aboutisssement. Il pousse effectivement sa mise en scène à l'extrême et là où je vous rejoins c'est que je ne vois pas ce qu'il peut faire après car il a déjà tout fait sur le plan formel.
Concernant le scénario c'est sur que la réflexion sur le monde des arts et des médias en général est plus aboutie dans un film tel que Birdman d'Alfonso Cuaron mais ça ne m'a pas plus dérangé que ça. Ce qui me chagrine le plus c'est la scène finale qui à mon sens aurait pu être le milieu du film (en coupant certaines scènes trop longues ou inutiles) et permettre un basculement vers une deuxième partie de film plus horrifique en jouant sur cette transmutation/possession à travers le corps qui gagnerait l'ensemble des personnages. Quitte à faire dans le film de genre autant aller jusqu'au bout. Et OUI le personnage de Keanu Reeves, c'est comme Juliette Binoche dans Godzilla, il ne sert strictement à rien ^^