Quand mon père est mort, il y a longtemps, nous vivions dans la fôret en Suède, loin de tout, sauf de nous-mêmes. Quelques jours après sa mort, nous étions dans la cuisine lorsqu'un petit oiseau volait devant la fenêtre, regardant à l'intérieur de la cuisine. Me regardait. Nous étions plusieurs personnes, et je suis allée dans la pièce voisine, je ne sais plus pourquoi. L'oiseau m'a suivi de l'extérieur. Je suis retournée dans la cuisine, l'oiseau m'a suivi. C'est mon compagnon qui m'a dit: "Voilà ton père qui te dit au revoir. C'est bien typique de lui - il sait que tu aimes les oiseaux". (Je les peignais à l'aquarelle). Petite pensée de la part d'une lectrice danoise admirative.
« … Le chant du matin… ça, on ne connaît pas dans notre espèce. Cet espèce d’instinct du Sacré qui fait que, aux toutes petites heures du matin, il y a des petites présences, comme ça, qui vont réserver leurs plus beaux chants, parfaitement inutiles, à la célébration du miracle du retour du jour. Là aussi, ça me fait quand même un petit peu penser que je suis un oiseau. Non que je songe le moins du monde à comparer ma pauvre écriture à des chants aussi célestes. Mais parce que, moi aussi, c’est pas biologiquement explicable ; ça ne sert à rien que je me lève aux petites heures du matin pour tout à coup, essayer mon chant… mon chant qui fait ce qu’il peut. Mais beaucoup d’oiseaux ne font rien d’autre que ce qu’ils peuvent. »
Quand mon père est mort, il y a longtemps, nous vivions dans la fôret en Suède, loin de tout, sauf de nous-mêmes. Quelques jours après sa mort, nous étions dans la cuisine lorsqu'un petit oiseau volait devant la fenêtre, regardant à l'intérieur de la cuisine. Me regardait. Nous étions plusieurs personnes, et je suis allée dans la pièce voisine, je ne sais plus pourquoi. L'oiseau m'a suivi de l'extérieur. Je suis retournée dans la cuisine, l'oiseau m'a suivi. C'est mon compagnon qui m'a dit: "Voilà ton père qui te dit au revoir. C'est bien typique de lui - il sait que tu aimes les oiseaux". (Je les peignais à l'aquarelle). Petite pensée de la part d'une lectrice danoise admirative.
Merci pour votre témoignage si pudique….je vous souhaite tout le courage nécessaire pour la suite sans votre père.
Amitié de Paris
Quel beau témoignage si bien écrit, plein de sensibilité.....et de poésie....! Merci beaucoup c'est triste et joyeux à la fois!
Me Nothomb bientôt à Angers pour la première fois depuis novembre 2000 23 ans une génération ❤❤❤❤❤❤❤❤
Merci Amélie ❤
Merci Amélie et merci Simon pour ce bel entretien.
dx
😮 1¥
uwa nz zkńdlmzi,nzi,bobobemkñelfldlddññdñerññrñrdñ😢🎉😂❤
Quelle poésie !
🙏🏼🙏🏼🙏🏼
MERCI
J"aime son rire!
Sss estupendo
Je l'adore
Je ne peux comprendre que par extrême sensibilité
« … Le chant du matin… ça, on ne connaît pas dans notre espèce. Cet espèce d’instinct du Sacré qui fait que, aux toutes petites heures du matin, il y a des petites présences, comme ça, qui vont réserver leurs plus beaux chants, parfaitement inutiles, à la célébration du miracle du retour du jour. Là aussi, ça me fait quand même un petit peu penser que je suis un oiseau. Non que je songe le moins du monde à comparer ma pauvre écriture à des chants aussi célestes. Mais parce que, moi aussi, c’est pas biologiquement explicable ; ça ne sert à rien que je me lève aux petites heures du matin pour tout à coup, essayer mon chant… mon chant qui fait ce qu’il peut. Mais beaucoup d’oiseaux ne font rien d’autre que ce qu’ils peuvent. »
Bêtises
La metaphysique des Tubes ?
Mon premier livre d'Amélie Nothomb au collège, depuis je ne la lâche plus 😊😊😊