Stupéfiant ! Des expressions qui me rappellent quelque peu les phrasés de mes grands-parents, paysans béarnais. Quoiqu'il en soit, ordre du mérite pour le metteur en scène !
Début de la pièce. Ce que l'on ne voit pas dans cette belle reconstitution : à l'époque de Molière, Argan fait ses comptes avec un abaque à calcul, qui ressemble à un damier ou échiquier, en posant des jetons de calcul dans les cases.
Cher Monsieur, en effet, nous voyons très mal notre abaque à compter, mais nous en avons reconstitué une d'après des exemples existants et en utilisant des traités sur l'art de compter avec les jetons. Nous avons essayé avec l'acteur de compter véritablement avec les jetons en suivant les manuels et finalement nous avons gardé les mêmes mouvements, parce que nous avons trouvé dans ces gestes historiques un écho avec le rythme du texte de Molière. Mickaël Bouffard, metteur en scène
@@mickaelbouffard-veilleux4820 Merci. Le principal est que l'abaque et ses jetons soient dans la reconstitution. J'ai une idée saugrenue: un miroir incliné derrière Argan aurait révélé ce qu'il faisait.
@@jean-paulpotet1988 Nous prévoyons faire un petit clip sur ce travail d'abaque pour expliquer ses sources et son fonctionnement, mais aussi la façon dont il a servi le jeu scénique. Nous vous tiendrons au courant !
@@mickaelbouffard-veilleux4820j’aimerais bien assister a ce spectacle mais j’habite au liban et c’était trop tard pour s’inscrire. J’essayerai cette année. Votre mise en scène et miraculeuse, on dirait que nous sommes vraiment à l’époque.
The theater company "Théâtre Molière Sorbonne" is indeed from Sorbonne University, but the show in the video was played at the Royal Opera of the Palace of Versailles 😉
Où il est démontré que l'on peut jouer faux dans une interprétation anciennes. Pseudo-reconstitution pour maniaques et doctes, pour "spécialistes", dont Molière lui-même se serait bien moqué...Mon Dieu, Jacques Copeau, où êtes-vous ?
« Maniaques », le mot est fort, ce sont plutôt des personnes généreuses. Ils nous offrent un morceau d'histoire, quoique altéré, qui nous permettent de voir le style, la manière de concevoir le théâtre de cette époque qui rayonne encore aujourd'hui ; et dont ces braves gens nous en donnent une part de sa lumière. Ils nous transmettent du savoir, et vous considérez ce savoir comme inaccessible, où seuls les esprits dévouées à Molière peuvent comprendre, mais il touche tout le monde et plaît, ce qui est la première des règles.
@@Lagneau4431tout ce style de diction est tiré du traité d'un certain Bertrand de Bacilly, chanteur du 17e siècle, dont Eugène Green, même pas historien de métier ni universitaire, s'est servi pour élaborer cette gallimafrée. Heureusement la mode a l'air d'en être passée. Il a surtout fait reculer de 20 ans l'étude scientifiquement informée de la diction au 17e siècle.
@@gerardcohen7780 Je ne vois pas le nom de Eugène green dans les crédits de cette représentation ; sauf erreur de ma part. Je vous remercie tout de même de m'avoir fait découvrir ce personnage et je vous invite à découvrir les véritables auteurs de cette representation.
@@gerardcohen7780 Le traité de Bacilly n'est qu'une des nombreuses sources utilisées, analysées, comparées et croisées par nos équipes. Nous avons tenu compte de dictionnaires de rimes, de divers traités de grammaire, de traités de rhétorique (chapitres sur l'actio vocale), des écrits en proto-écriture phonétique, les lettres de Christiaan Huygens à Corneille sur la prosodie française, et j'en passe. Nous avons aussi analysé le récitatif français des années 1670 pour mieux comprendre certains points obscurs ou lacunaires dans les sources textuelles : où mettre les accents interrogatifs et exclamatifs à l'époque de Molière, éclaircir la mise en pratique des procédés expressifs qui utilisent la variation de la hauteur de voix... généralement on nous reproche de nous éloigner de la pratique d'Eugène Green, ce qui se produit mécaniquement par l'accumulation des sources et témoignages dont il ne disposait pas à l'époque. Vous êtes certainement le premier à rapprocher nos pratiques respectives. Je vous invite à lire cet article pour plus de transparence sur notre méthodologie : LAURENTI (Jean-Noël), « Éléments méthodologiques pour une reconstruction de la déclamation à l’époque de Molière », European Drama and Performance Studies, n° 14, 2020 - 1, The Stage and its Creative Processes (16th-21st century), volume 2, p. 267-307.
l'accent, le phrasé, la prononciation, l'articulation, l'intonation propres au XVIIème siècle, tout simplement ! Toute langue est en constante évolution à travers les siècles. Et en effet, l'actuel accent du Québec ou celui de Louisiane ont conservé certaines caractéristiques du parler "frrrançoué" du XVII ème siècle.
@@robertderagon7024 Il serait temps d'arrêter avec cette légende de l'accent québécois qui n'a rien à voir avec celui que l'on entend ici, comme on peut s'en rendre compte. S'il fallait faire une comparaison, la façon de prononcer le français au théâtre au XVIIe siècle correspond notamment par sa façon de prononcer toutes les consonnes beaucoup plus à l'accent du sud-ouest aujourd'hui. D'où significativement la confusion initiale avec l'accent espagnol, dans le commentaire plus haut.
Publié 3 semaines avant le bac de français ! Merci beaucoup au nom de tous les premières !!
Quel bonheur de voir une mise en scène de l'ensemble de cette comédie-ballet ! Les professeurs de lettres vous remercient.
Stupéfiant ! Des expressions qui me rappellent quelque peu les phrasés de mes grands-parents, paysans béarnais. Quoiqu'il en soit, ordre du mérite pour le metteur en scène !
Magnifique!
Incroyable, merci !
Une merveille ! bravos à tous Quel bonheur de voir cela .
Je ne comprebd pas pourquoi c'est aussi peu médiatisé, ce genre d'évenement devrait passer au journal télévisuel !
Trop français !
Il faudrait pas instruire trop de monde se sera dommage 😴
BRAVO à la Sorbonne ! (... et MERCI pour mes élèves de Première ! ) 👩🎓🐺👍👏
Cette représentation est géniale. dommage qu'elle ne soit pas plus connue ou médiatisée.
Extraordinaire ! Bien moins ennuyeux que les représentations non déclamées actuelles.
J’adore pièce de théâtre 🎭 ❤
banger absolu. bravo.👍
MERCIII JE VOUS AIMES
Magnifiques mise en scène, décors, musique et prestation d'acteurs. Quand et où comptez-vous représenter cette pièce ? Je n'ai pu y assister...
Magniique ! vIVE LE SIECLE DE LOUIS XIV !
EXTRAORDINAIRE.
Début de la pièce. Ce que l'on ne voit pas dans cette belle reconstitution : à l'époque de Molière, Argan fait ses comptes avec un abaque à calcul, qui ressemble à un damier ou échiquier, en posant des jetons de calcul dans les cases.
Cher Monsieur, en effet, nous voyons très mal notre abaque à compter, mais nous en avons reconstitué une d'après des exemples existants et en utilisant des traités sur l'art de compter avec les jetons. Nous avons essayé avec l'acteur de compter véritablement avec les jetons en suivant les manuels et finalement nous avons gardé les mêmes mouvements, parce que nous avons trouvé dans ces gestes historiques un écho avec le rythme du texte de Molière. Mickaël Bouffard, metteur en scène
@@mickaelbouffard-veilleux4820 Merci. Le principal est que l'abaque et ses jetons soient dans la reconstitution. J'ai une idée saugrenue: un miroir incliné derrière Argan aurait révélé ce qu'il faisait.
@@jean-paulpotet1988 Nous prévoyons faire un petit clip sur ce travail d'abaque pour expliquer ses sources et son fonctionnement, mais aussi la façon dont il a servi le jeu scénique. Nous vous tiendrons au courant !
@@mickaelbouffard-veilleux4820j’aimerais bien assister a ce spectacle mais j’habite au liban et c’était trop tard pour s’inscrire. J’essayerai cette année. Votre mise en scène et miraculeuse, on dirait que nous sommes vraiment à l’époque.
Grrrand ravissement me fit !
en k se distingue esta musica de la de Luly?
Was this at Sorbonne University of Paris?? 😅😅
The theater company "Théâtre Molière Sorbonne" is indeed from Sorbonne University, but the show in the video was played at the Royal Opera of the Palace of Versailles 😉
Thank u very much 😊
Musique parfaite ...
Mais des erreurs de continuité dans le théâtre
En tant québécois, j'ai compris pas mal 😅 mais étant amateur de la musique de l'époque, je suis comblé 😊
A recommander aussi pour les amoureux de Molière, la version du Bourgeois gentilhomme par Le Poème Harmonique.
En vrai, c'est très drôle! 😆
le chef d'orchestre baton de maréchal... 😀
En voyant que ça durait 3 heures j'avais peur de me lasser avant la fin. J'ai tenu, avec beaucoup d'efforts, presque 10 minutes. C'est horrible.
DIEU🍒🌹🇻🇦✝️🇻🇦🌹🍒 ACCUEILLEZ DÉSORMAIS DANS VOTRE PARADIS🌿⛑📚,L'ÂME IMMENSÉMENT CATHOLIQUE🍒🇻🇦💒🇻🇦🍒 de MOLIERE 💛🧭🌿🕯💞✒📃📚💮🌸💐🌼🌺🌹🏵💛🇻🇦✝️🇻🇦💛🥰🌼🌸💐💮🌺🦁🌿🍋🪢💛✒📃😇💡🦔🌹🇻🇦✝️🇻🇦💞🙋♂️!!!
Où il est démontré que l'on peut jouer faux dans une interprétation anciennes. Pseudo-reconstitution pour maniaques et doctes, pour "spécialistes", dont Molière lui-même se serait bien moqué...Mon Dieu, Jacques Copeau, où êtes-vous ?
« Maniaques », le mot est fort, ce sont plutôt des personnes généreuses. Ils nous offrent un morceau d'histoire, quoique altéré, qui nous permettent de voir le style, la manière de concevoir le théâtre de cette époque qui rayonne encore aujourd'hui ; et dont ces braves gens nous en donnent une part de sa lumière. Ils nous transmettent du savoir, et vous considérez ce savoir comme inaccessible, où seuls les esprits dévouées à Molière peuvent comprendre, mais il touche tout le monde et plaît, ce qui est la première des règles.
@@Lagneau4431tout ce style de diction est tiré du traité d'un certain Bertrand de Bacilly, chanteur du 17e siècle, dont Eugène Green, même pas historien de métier ni universitaire, s'est servi pour élaborer cette gallimafrée. Heureusement la mode a l'air d'en être passée. Il a surtout fait reculer de 20 ans l'étude scientifiquement informée de la diction au 17e siècle.
@@gerardcohen7780 Je ne vois pas le nom de Eugène green dans les crédits de cette représentation ; sauf erreur de ma part. Je vous remercie tout de même de m'avoir fait découvrir ce personnage et je vous invite à découvrir les véritables auteurs de cette representation.
@@gerardcohen7780 Le traité de Bacilly n'est qu'une des nombreuses sources utilisées, analysées, comparées et croisées par nos équipes. Nous avons tenu compte de dictionnaires de rimes, de divers traités de grammaire, de traités de rhétorique (chapitres sur l'actio vocale), des écrits en proto-écriture phonétique, les lettres de Christiaan Huygens à Corneille sur la prosodie française, et j'en passe. Nous avons aussi analysé le récitatif français des années 1670 pour mieux comprendre certains points obscurs ou lacunaires dans les sources textuelles : où mettre les accents interrogatifs et exclamatifs à l'époque de Molière, éclaircir la mise en pratique des procédés expressifs qui utilisent la variation de la hauteur de voix... généralement on nous reproche de nous éloigner de la pratique d'Eugène Green, ce qui se produit mécaniquement par l'accumulation des sources et témoignages dont il ne disposait pas à l'époque. Vous êtes certainement le premier à rapprocher nos pratiques respectives. Je vous invite à lire cet article pour plus de transparence sur notre méthodologie : LAURENTI (Jean-Noël), « Éléments méthodologiques pour une reconstruction de la déclamation à l’époque de Molière », European Drama and Performance Studies, n° 14, 2020 - 1, The Stage and its Creative Processes (16th-21st century), volume 2, p. 267-307.
pourquoi est-ce qu'ils ont un accent espagnol?
Pas un accent espagnol. Un accent d'Ancien régime, qui ressemble beaucoup à l'accent québécois, qui l'a conservé en partie.
l'accent, le phrasé, la prononciation, l'articulation, l'intonation propres au XVIIème siècle, tout simplement ! Toute langue est en constante évolution à travers les siècles. Et en effet, l'actuel accent du Québec ou celui de Louisiane ont conservé certaines caractéristiques du parler "frrrançoué" du XVII ème siècle.
@@robertderagon7024 Il serait temps d'arrêter avec cette légende de l'accent québécois qui n'a rien à voir avec celui que l'on entend ici, comme on peut s'en rendre compte.
S'il fallait faire une comparaison, la façon de prononcer le français au théâtre au XVIIe siècle correspond notamment par sa façon de prononcer toutes les consonnes beaucoup plus à l'accent du sud-ouest aujourd'hui. D'où significativement la confusion initiale avec l'accent espagnol, dans le commentaire plus haut.
Beaucoup d'efforts pour un résultat médiocre...